va_savoir
Nombre de messages : 17 Age : 47 Localisation : essonne Date d'inscription : 27/08/2007
| Sujet: usé Mar 22 Avr 2008 - 19:19 | |
| Usé par les hommes
Par le bruit qui rend fou
Usé par la vie
Par les hurlements
Usé par le silence
Usé par le vent
Usé par l'oubli
On oublie pourtant
Qu'un jour on s'est aimé,
Qu'un jour on a vécu,
Que la vie est passée,
Que le passé n'est plus
Qu'un jour on s'est aimé
Que ce jour n'est plus
Qu'une postérité Noyée dans l'inconnu
Usé par un monde Qu'on ne comprends plus
Qu'on a jamais compris
Mais qu'il continue A tourner encore
A tourner toujours plus
A faire tourner la tête
A nos âmes perdues
A nos cœurs qui appellent
Et hurlent au secours
Mais non y a plus de ciel
Et non, y a plus d'amour
Usé par l'avenir
Usé par un meilleur Qui ressemble au pire
Usé par l'ironie Qui tua ma jeunesse Usé par la folie
Usé par le dégoût
Usé d'être incompris
De marcher à genou Usé par l'usure
Usé par les regrets
D'avoir fui l'aventure
D'avoir fui la beauté
Et le coeur plein d'espoir Et le coeur infini
On oublie qu'il fait noir
Alors enfin on vit
Et loin de leur tambours
Et loin de l'inhumain
On redevient fou à chaque matin
Un jour on s'est aimé
Et ce jour c'est demain | |
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natur-elle
Nombre de messages : 235 Age : 68 Localisation : Gironde Date d'inscription : 30/03/2008
| Sujet: Re: usé Mer 23 Avr 2008 - 10:57 | |
| Joli message, joli poème... On se réveille un matin, pourquoi ce matin là plus qu'un autre!!! avec cette lassitude et tout nous semble vain, incertain, dérisoire... Et puis les heures filent et on ne sait pourquoi, peut être ces quelques mots couchés sur du papier ont ouvert la brèche de l'espoir... On revit, on renait, on repart... natur-elle :flower:
| Paroles de la chanson de Renaud Fatigué
Jamais une statue ne sera assez grande Pour dépasser la cime du moindre peuplier Et les arbres ont le coeur infiniment plus tendre Que celui des hommes qui les ont plantés
Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais J'échangerai la sève du premier olivier Contre mon sang impur d'être civilisé Responsable anonyme de tout le sang versé
Fatigué, fatigué Fatigué du mensonge et de la vérité Que je croyais si belle, que je voulais aimer Et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé Fatigué, fatigué
Fatigué d'habiter sur la planète terre Sur ce grain de poussière, sur ce caillou minable Sur cette fausse étoile perdue dans l'univers Berceau de la bêtise et royaume du mal
Où la plus évoluée parmi les créatures A inventé la haine, le racisme et la guerre Et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs Et amène le sage à cracher sur son frère
Fatigué, fatigué Fatigué de parler, fatigué de me taire Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère Quand la moitié du monde en assassine un tiers Fatigué, fatigué
Fatigué de ces hommes qui ont tué les indiens Massacré les baleines et bâillonné la vie Exterminé les loups, mis des colliers aux chiens Qui ont même réussi à pourrir la pluie
La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écoeure Depuis l'horreur banale du moindre fait divers Il n'y a plus assez de place dans mon coeur Pour loger la révolte, le dégoût, la colère
Fatigué, fatigué Fatigué d'espérer et fatigué de croire A ces idées brandies comme des étendards Et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir Fatigué, fatigué
Je voudrais être un arbre, boire à l'eau des orages Pour nourrir de la terre, être ami des oiseaux Et puis avoir la tête si haut dans les nuages Qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau
Je voudrais être un arbre et plonger mes racines Au coeur de cette terre que j'aime tellement Et que ce putain d'homme chaque jour assassine Je voudrais le silence enfin, et puis le vent
Fatigué, fatigué Fatigué de haïr et fatigué d'aimer Surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier Fatigué des discours, des paroles sacrées Fatigué, fatigué
Fatigué, fatigué Fatigué de sourire, fatigué de pleurer Fatigué de chercher quelques traces d'amour Dans l'océan de boue où sombre la pensée Fatigué, fatigué |
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