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Le Discours de MariageBANQUET NUPTIAL (lire le texte à voix haute pour comprendre le sens)
MONSIEURDéjà, l'on vous citait comme un époux vantable vous serez désormais, partout, époux vanté.
Votre printemps se change, en des jours d'été stable quoiqu'en puisse penser,
quelque fat alité. Je vous dis en ami ; "Soyez mari honnête".
Une épouse est fidèle lorsque l'époux l'est.
Celle qui vous échoit, est d'âme et de corps nette et quand elle veut coudre, à son doigt tout dé plaît.
Trop jeune heureusement pour parler encore d'âge votre épouse sera fort longtemps encore sage.
Toujours sans vous fâcher, parlez sur un bas ton que jamais l'on ne dise :
" Et chez-vous gueule-t-on ? "
En votre épouse ayez donc bonne et sage femme le ciel a pour vous deux mis l'or.
Ne vous mesurez pas l'espoir tranquille au gramme et du monde sortez, comme un vieillard en sort.
MADAMEAujourd'hui je le sais, l'on attend de moi zèle pour vous féliciter, j'en ai le dessein doux.
On vous a vue attendre autant que l'a pu celle qui partout cherchait et demandait l'époux.
Homme charmant d'ailleurs, mais trop homme de terre pour être homme de mer dans l'univers cité.
Pourtant si le chagrin dans votre ménage, erre, il vous l'aura bientôt à coups de triques, ôté.
N'oubliez pas qu'un homme en colère, aussi rage, sauf quand avec le temps, il devient bavard d'âge.
Votre mari n'est pas, j'en suis sûr, un sot fat.
Vous n'êtes pas non plus une femme qu'on bat.
Vous allez donc tous deux vous accorder pour boire à la coupe agréable où pour vous tout est lait.
L'existence n'est pas, du haut en bas, si noire.
Où donc est le bonheur, Madame ?
En songes il est.