Le chat!
Il faut bien reconnaître que le "chat" est un phénomène qui a pris une ampleur considérable au cours de ces dernières années. Qu'il soit de jour ou de soir ou de nuit, avec des correspondants de tous les âges et de toutes les professions, qu'il serve de moyen pour se doter d'un personnage artificiel, de moyen de découvrir de nouveaux pays, de se faire des amis ou de rompre sa solitude, le chat devient un véritable phénomène social !
Les amitiés virtuelles constituent une forme d'amitié nouvelle qui n'existait pas il y a quelques années. On s'affuble d'un "nickname", on échange des confidences avec un inconnu, on se constitue un carnet d'adresses dont la longueur et la variété des genres et des personnes parlent beaucoup de qui nous sommes et de ce que nous voulons.
Si certaines personnes se lancent timidement quelques minutes par mois à échanger quelques civilités avec des inconnus, d'autres, les véritables mordus, s'adonnent avec passion, plusieurs heures par jour, à leur sport favori : le "chat".
En anglais, le verbe "to chat" ne comporte aucun sous-entendu péjoratif : on bavarde, on cause, on fait un brin de causette : Si je veux dire "baratiner" je dois dire : "To chat up". Par pudeur, sans doute, français n'osent pas utiliser le mot "bavardage" qui comporte une connotation de légèreté, de superficialité, de futilité. Les habitués ne "bavardent" pas. Non ! Ils "chattent" ! Et c'est sérieux.
En anglais, to chat signifie discuter. Chatter est rentré aujourd'hui dans le langage courant. Le chat est un dialogue en temps réel d'ordinateur à ordinateur. Ce que l'on écrit avec son clavier apparaît immédiatement sur l'écran et est visible par tous. Plusieurs personnes peuvent participer à la discussion, mais on peut également dialoguer en privé. Pour les voyageurs, il suffit de se donner rendez-vous (par mail) à une heure précise dans un chat pour y converser. Attention aux décalages horaires
CONSEILS AUX CONJOINTS DES MORDUS DU "CHAT" Pour un conjoint ou une conjointe, lorsque l'autre se lance dans une passion dévorante, le golf, le jeu d'échecs, la collection de timbres, le "chat" ou autre chose, le désarroi peut être très grand. Un sentiment de vide, d'abandon, de jalousie quelquefois, surgit et grandit et en même temps une souffrance très pénible peut l'envahir.
Si des fantasmes de donner des coups de marteau dans l'écran ou de vendre l'ordinateur vous assaillent, rassurez-vous, c'est bien normal…. mais n'en faites rien ! D'autres options, heureusement, se présentent à vous :
-Vous pouvez attendre que la passion se consume.
-Vous pouvez insister pour que votre conjoint consulte
- Vous pouvez développer vos propres intérêts et vous évader (cinéma, théâtre, sports, etc..) à votre façon.