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 Hypocratie

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christina
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christina


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MessageSujet: Hypocratie   Hypocratie EmptyMer 23 Sep 2009 - 12:40

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HYPOCRATIE MON AMOUR


"Texte trouvé sur le net"



PRÉAMBULE

Ce petit pamphlet s’adresse en priorité à tous ceux qui n’ont pas la chance de connaître une grande entreprise, tout particulièrement à ceux qui désirent y faire une carrière. Mon propos n’est pas de donner une leçon mais, simplement, d’expliquer des choses qu’aucune école, faculté ou institut n’est capable d’enseigner à ceux qui leur font confiance pour apprendre les rouages de la machine.

LA DEVISE

Avant tout il faut savoir que, bien que toutes les grandes entreprise possèdent une devise qui leurs soit propre, il en est une, commune à tous. Ce n’est pas, à vrai dire, une devise d’entreprise, mais plutôt la devise de ceux qui travaillent pour elles :

NE PAS FAIRE DE VAGUES, SAUF SI CELLES-CI PEUVENT EMPORTER SON SUPERIEUR.

Tout le secret de la réussite est dans ces quelques mots. Ne croyez surtout pas que votre ascension dans les limbes du pouvoir se fera à coup d’idées géniales, en étalant votre savoir ou par mise en avant de votre implication dans la vie de votre chère entreprise. Que nenni !

L’ascension se fera d’autant plus facilement que vous serez transparent. Le principe n’est pas de se défoncer, c’est de ne prendre aucun risque. L’essentiel n’est pas d’être indispensable, mais de le faire croire.

Gravir les marches du pouvoir est une course, et il n’y a que deux façons de gagner une course. La première est de courir plus vite que les autres, ceci réclamant de l’entraînement, de l’effort, des sacrifices, bref tout un tas de trucs très fatigants.

La deuxième est de courir tranquillement, à son rythme, en faisant un croche-pied à tous ceux qui veulent vous doubler, tout en motivant celui qui est devant vous pour qu’il court encore plus vite, le but étant qu’il s’épuise pour que vous puissiez le dépasser sans peine.

Choisissez de préférence la deuxième solution : le procédé est totalement hypocrite, pas très joli, joli, mais très efficace, puisque parfaitement adapté au système.

LE SYSTÈME

Une grande entreprise est semblable à une pyramide. Tout en haut, il y a ceux qui pensent, qui analysent, qui comptabilisent. Tout en bas il y à ceux qui soutiennent l’ensemble. Entre les deux existent des strates plus ou moins obscures qui donnent du volume à l’ensemble. Mais quel que soit le niveau auquel on se situe, la motivation est la même : le fric... Fort du concept économique ambiant, ou t’en as, et tu vis, ou t’en n’as pas, et tu crèves…

Commençons par le haut.

Là se trouvent les « grosses têtes », ceux qui vont choisir les orientations à donner à l’ensemble de la pyramide pour que celle-ci tienne debout. Ils peuvent être de deux types : des industriels ou des financiers. Si leur motivation globale est la même, c'est-à-dire le fric, les moyens pour y parvenir sont différents. Les industriels ont la conscience de « l’outil ». Leurs analyse du système est globale, avec préférence pour les vases communicants, se servant de ce qui marche bien pour aider ce qui ne marche pas.

Les financiers, eux, on la conscience du portefeuille. Leur analyse du système est détaillée avec une préférence pour le vase de Soissons : ce qui marche t on le garde, ce qui ne marche pas on le casse. Pour eux, 1000 chômeurs de plus pour gagner quelques dollars ne les empêchent pas de dormir.

Ici, je pars de l'hypothèse d'une grande entreprise de la première catégorie : « les industriels », (qui, de toute façon, se retrouvent toujours en dessous de la deuxième catégorie, « les financiers » qui, elle gère l’ensemble de la pyramide.. )

L'objectif étant de « gagner du fric », le seul moyen, pour y parvenir, est d'améliorer le fonctionnement de la pyramide. Pour cela, il faut analyser ce qui se passe tout en bas, et choisir l'orientation qui permettra que cela aille mieux.

La difficulté est que le « HAUT » qui doit résoudre les problèmes, est très loin du « BAS » ou se situent ces problèmes. C'est pour cette raison qu'entre ces deux pôles se trouvent de nombreux intermédiaires aux fonctions plus ou moins opaques, chargés d’assurer le lien entre les deux extrémités de la pyramide.

La fonction de ces intermédiaires est de faire monter les problèmes du « BAS » et de faire descendre les solutions du « HAUT ».

(c'est très bien fait ce truc quand on y pense...)

LE PROBLÈME

En théorie le système semble viable. Mais dans la pratique, c'est une autre histoire. Le problème, c'est que ce va-et-vient ne s’effectue pas dans la plus parfaite harmonie. Quel que soit le sens pris par l'information qui circule, chacun, à son niveau, va exécuter son petit nettoyage afin d’ôter de cette information, tout ce qui pourrait le mettre en cause. Pour une seule raison : NE PAS FAIRE DE VAGUES.

Résultat : les problèmes qui arrivent en « HAUT » sont, la plupart du temps, en complet décalage avec ce qui se passe vraiment en « BAS ». Ce qui implique, inévitablement, que les solutions qui descendent son souvent inadaptées.

A partir de là, on est en droit de se poser plusieurs questions.

Question : N’y a-t-il personne capable de s’en rendre compte ?

Réponse : Ben si ! Tout le monde ...

Question : Pourquoi ne font-ils pas le nécessaire pour rectifier le tir ?

Réponse : Parce que le système est pernicieux.

Explication : Pour pouvoir rectifier le tir, il faut posséder deux conditions :

Premièrement : le savoir, qui permet de se rendre compte que la solution est inadaptée

Deuxièmement : l'autorité, qui permet d'ordonner de rectifier le tir.

Malheureusement ces deux conditions sont antinomiques.

LES RAISONS

D'une part, l'autorité que possède un quidam dans la pyramide, est inversement proportionnelle à la distance virtuelle qui le sépare du « sommet ». En clair, plus vous êtes éloigné du « HAUT », moins vous commandez.

D'autre part, la flagrante inaptitude de la solution est d'autant plus évidente qu'elle se rapproche du problème à résoudre. En clair, plus vous vous approchez du « BAS », plus vous vous rendez compte que la solution est une connerie.

Résultat : les seules personnes qui ont la connaissance leur permettant de « rectifier le tir » sont celles qui n'ont pas l'autorité pour le faire.

Et là, on se dit que ce truc, tout compte fait, ne marche pas si bien que ça. Et pourtant, ça marche... mais comment ?

POURTANT ÇA MARCHE

La vraie question n'est pas « comment ça marche », mais plutôt « pourquoi ça marche ». Puisque les solutions proposées sont inadaptées, car basées sur des informations tronquées, pourquoi le système fonctionne t-il, malgré tout ?

Tout simplement parce que l'analyse des résultats, effectuée par ceux qui ont proposé les solutions, est faite à partir des informations qui remontent. Et comme ceux qui font remonter ces informations, sont les mêmes que ceux qui l'ont fait descendre, ils prendront bien soin de leur faire subir le même traitement d'épuration que celui appliqué à la descente. Le tout étant que les résultats soient positifs en « HAUT » même si, en réalité, ils sont négatifs en « BAS ».

Lorsque qu'une information passe dans les mains d'un membre quelconque de la pyramide, et que celui-ci se rend compte qu'il y a quelque chose qui cloche, s'il choisissait de révéler cette anomalie il serait, alors, confronté à deux conséquence possibles : son supérieur le soutient, ou il ne le soutient pas.

Si son supérieur ne le soutient pas, le quidam passe pour un con. Si son supérieur le soutient, c'est ce dernier qui passe pour un con, en n’ayant pas vu le problème et dans ce cas, le quidam court le risque de s'attirer son inimitié. Dans les deux cas, il est perdant et sa carrière en prend un coup. Il vaut donc mieux ne pas prendre d'initiative, passer la balle à son voisin pour qu'il se débrouille avec, en prenant soin auparavant, de masquer tout ce qui pourrait le compromettre.

On patauge dans l'hypocrisie la plus complète, mais personne n'osera jamais changer quoi que ce soit au système de peur que la vague, qu'il risque de créer, ne l'emporte.

POSITIF

Le principal souci de toute cette « nomenklatura pyramidale », est de faire en sorte que la solution proposée par le « HAUT » trouve une application quelconque en « BAS », afin de générer un résultat positif, qu'elle fera remonter.

Que la « solution » ne résolve rien globalement, ça on s'en fout. L’essentiel, c'est qu'elle résolve « quelque chose ». De ce fait, tous ceux qui sont payés pour, en théorie, trouver des solutions aux problèmes, passent leur temps à chercher les problèmes pour justifier leurs solutions toute faites.

Et c'est là que l'imagination fertile et tortueuse de tous ces pollués du système entre en jeu, avec l'application systématique d'un principe aussi vicieux qu'efficace, j'ai nommé « la théorie de la commode ».

Une commode, ainsi que vous le savez, est un meuble à tiroir. Il est très facile de faire croire qu'elle est pleine, même si c'est faux. Il suffit, tout simplement, de déplacer le peu qu'elle contient dans un seul et même tiroir, celui qui sera ouvert. Dans la pyramide de l'entreprise, c'est la même chose. Pour que toutes les solutions, même les plus nulles, donnent un résultat positif, il suffit de les ranger dans le « bon tiroir ».

C'EST COMMODE

Pour mieux comprendre la « théorie de la commode » dans ses tortueux détails, prenons un exemple.

La direction générale d'une grande entreprise décide que, cette année, la priorité sera mise sur la sécurité. La boulette dégringole jusqu' en bas, dans un atelier de production qui n'a absolument aucun problème de sécurité

A aucun moment de sa dégringolade, la boulette ne sera arrêtée par qui que ce soit, sous prétexte que c’est jeter de l’argent en l'air puisque, dans ce « BAS » là, il n'y pas de problème de la sorte. Ce serait prendre la risque de « désobéir », donc de ce faire avoir, et ça, il n'en est pas question, carrière oblige.

En « BAS » on trouvera donc le bon tiroir, en l'occurrence, un malheureux extincteur qui traînait par terre et que l'on va accrocher sur un mur. La raison officielle étant que, par un souci de « SECURITE », l'extincteur sera plus accessible.

Tout le monde est content. En « BAS » on à respecté les ordres, et en « HAUT » on se félicite d'avoir résolu un problème...

Et alors, me direz vous ????

Alors supposons que la direction de cette même entreprise, choisisse comme priorité « ORDRE et PROPRETÉ ».

En « BAS » on va accrocher le même extincteur sur un autre mur. Raison officielle : « c'est plus propre et ça met de l'ordre ». Encore une fois, tout le monde est content.

Et si la direction avait choisi comme priorité, « ÉCONOMIE... » ?

Pas de problème, on accrocherait l'extincteur sur un autre mur. Raison officielle : il était en plein courant d'air et risquait de se dégrader plus vite, ce qui obligerait à en acheter un autre.

Comme vous pouvez le constater, on vide un tiroir pour en remplir un autre, mais globalement rien changé.....

CONSULTANT

Il ne faut pas croire pour autant que ce système soit transparent et que les dirigeant des grandes entreprises l’ignorent, ce serait les prendre pour plus bêtes qu'ils ne sont. Ceux-ci possèdent une arme qu'ils pensent redoutable : les consultants.

Les consultants sont indépendants de l'entreprise, donc, en théorie, non pollués par son système. Ils sont chargés, de temps à autre, de vérifier le fonctionnement de la pyramide. Puis de faire des propositions pour l’améliorer.

Le seul défaut des ces consultants, c'est qu'ils appartiennent aussi à une autre pyramide qui, globalement, fonctionne sur le même principe, c'est à dire « la théorie de la commode ».

Lorsqu’ils auscultent une entreprise, ils ne cherchent pas une solution aux différents problèmes qu'ils peuvent rencontrer. Ils viennent avec leurs solutions toute faites, et recherchent les problèmes auxquels ils pourront les appliquer. Au pire, ils les inventent, voire même, ils les provoquent. Pour eux la recette est, généralement, toujours la même : améliorer la structure de la pyramide. Plus il y a d'étages dans la pyramide, plus ils sont contents.

Leur analyse est fort simple. Plus les responsabilités sont partagées, plus c'est facile de trouver le responsable d'une bévue et donc de corriger le tir. Donc, ils découpent, saucissonnent, taillent, étalent, étirent; pour, finalement, créer dans la pyramide quantité de nouvelles fonctions « indispensables », mais néanmoins virtuelles.

Pour résumer, disons qu'ils multiplient le nombre de tiroirs dans la commode, ce qui rend beaucoup plus simple les opérations de transvasement.

C'est pour cette raison que l'on a vu fleurir, en quelques décennies, des nouvelles structures au sein des grandes entreprises, qui ont toutes une fonction bien spécifique : s'occuper d'un tiroir ou plus exactement, faire des réunions et produire du papier.

Là encore, un exemple s'impose pour que l'explication soit plus compréhensible.

TRAVAIL VIRTUEL

Supposons un atelier chargé de fabriquer un produit « machin ». Celui ci doit être livré à deux clients différents. L’un achète un machin de 12 cm et l'autre un machin de 10 cm. Or, un jour pas fait comme un autre, l'ouvrier chargé de fabriquer le machin pour le premier client, se plante lamentablement en fabriquant un machin de 10 cm ou lieu de 12.

Avant le passage du consultant, cet avatar se déroulait de la façon suivante :

LUNDI 8h : l'ouvrier qui, la veille, était de communion, fabrique les machins de 10 cm pour le premier client, au lieu de 12 cm, et les envoie au service d'expédition.

LUNDI 10h : le service d’expédition s'aperçoit de la bévue, et prévient le responsable de la fabrication ; celui-ci, qui possède plusieurs casquettes, informe le service d’expédition qu'il peut envoyer les machins au deuxième client acheteur des machins de 10 cm, puis va engueuler l'ouvrier à gueule de bois, l'informant de ne pas faire des machins de 10 cm pour le deuxième client, qui est déjà servi à cause de sa connerie, mais de faire des machins de 12 cm, et sans se planter cette fois, parce qu'il ne faut quand même pas se foutre de la gueule du monde.

LUNDI 12 h : tout le monde se retrouve au bistrot, l'ouvrier fautif ayant décidé de payer sa tournée pour se faire pardonner.

Conclusion : L'affaire est close.

Passons maintenant au déroulement du même avatar, après qu'un consultant ait saucissonné l'atelier avec leurs solutions pour plus d'efficacité.

LUNDI 8h : l'ouvrier qui, la veille, était de communion, fabrique les machins de 10 cm pour le premier client au lieu de 12 cm, et les envoie au service d'expédition.

LUNDI 10h : le service d'expédition s'aperçoit de la bévue, et prévient le responsable de la fabrication. Celui informe le service d'expédition, que conformément a la procédure 13Q26 rev7, en application de la norme iso 16420 alinéa 8, il se doit de remplir un CAF (Constat d' Anomalie de Fabrication) qu'il joindra à sa feuille d'activité journalière, et rangera les machins de 10 cm dans une zone « prison », en attendant que les responsables de la logistique et du service qualité prennent une décision.

MARDI 10h : la secrétaire du responsable de la logistique, après avoir bu son café, et raconté à sa copine de bureau, la colique de son chat, remet à son chef le CAF relatif à la bévue.

MARDI 11h : le responsable de la logistique informe le responsable du service qualité de l'incident.

MARDI 14h : le responsable du service qualité décide de provoquer une réunion afin d'éclaircir le problème et de trouver une solution adaptée. Mais, comme il a déjà beaucoup de réunions du même genre, celle-ci ne pourra avoir lieu que le lendemain.

MERCREDI 8h: tout l'atelier est arrêté pendant une heure pour la réunion, au cours de laquelle on constate que le problème est dû à une erreur d'un ouvrier, que l'on enverra, dans les jours qui viennent, faire un stage de re-motivation. On décide également que les machins de 10 cm en « prison » seront envoyés au deuxième client, et que la commande du premier client sera refaite.

MERCREDI 11h : manque de bol, le deuxième client a déjà été servi, les machins de 10 cm resteront donc en « prison ».

MERCREDI 14 h : on relance la fabrication des machins de 12 cm pour le premier client.

Conclusion :

L'atelier a perdu 1 heure de production.

Une commande de machins de 10 cm, dont on ne sait quoi foutre, traîne dans une zone prison.

Un client fait la gueule parce qu'il a été servi avec 3 jours de retard.

On a dépensé :

1 heure de réunion pour 6 personnes.

Une ramette de papier et 2 heures de saisie informatique pour les rapports sur l'incident, qui décoreront pendant quelques jours, un tableau d'affichage que personne ne lit, et finira, au mieux, aux archives, au pire, à la poubelle.

750€ pour un stage de re-motivation d'un ouvrier qui n'en a strictement rien à battre, vu qu'il n'a pas de relents de communion tous les jours.

Et personne n'a rien à se reprocher, puisque tout le monde a fait « SON » travail.

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