Et surtout en ces périodes de fêtes ne les oublions pas ...rien de pire que d'être seul(e) le soir de Noel
J'ai gardé dans mes archives ce poème émouvant écrit par une vieille dame terminant sa vie en "gériatrie".
Les soignants ont retrouvé cette lettre sous son oreiller après son décès...02-2OO2
Un poème qui amène à mieux réfléchir ,sur la vieillesse et la maladie...
![Poèmes en musique... - Page 2 Vieill10](https://i.servimg.com/u/f15/09/00/82/87/vieill10.jpg)
Emouvant ...
un poème d'une irlandaise qui apporte beaucoup
Que vois-tu, toi qui me soignes, que vois- tu ?
Quand tu me regardes, que penses-tu ?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle
Le regard perdu, qui n’y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange
et ne répond jamais,
Qui, quand tu dis d’une voix forte « essayez »
Semble ne prêter aucune attention
à ce que tu fais
Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui, docile ou non, te laisse faire à ta guise
Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C’est ça que tu penses, c’est ça que tu vois ?
Alors ouvre les yeux, ce n’est pas moi ;
Je vais te dire qui je suis, assise là si tranquille
Me déplaçant à ton ordre, mangeant
quand tu veux ;
Je suis la dernière des dix,
avec un père et une mère,
Des frères et des sœurs qui s’aiment entre eux,
Une fille de 16 ans, des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à 20 ans. Mon cœur bondit de joie
Aux souvenir des vœux que j’ai faits ce jour-là.
J’ai 25 ans maintenant et un enfant à moi
Qui a besoin de moi pour
lui construire une maison.
Une femme de 30 ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l’un à l’autre pour des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés
qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau autour
de moi des bébés ;
Me voilà avec des enfants, moi
et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur,
Car mes enfants sont tous occupés
à élever les leurs.
Et je pense aux années et à l’amour
que j’ai connus.
Je suis vieille, maintenant
et la nature est cruelle,
Qui s’amuse à faire passer la vieillesse
pour folie,
Mon corps s’en va, à la grâce,
et la force m’abandonne,
Et il y a maintenant une pierre là où jadis
J’eus un cœur.
Mais dans cette vieille carcasse,
la jeune fille demeure
Dont le vieux cœur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies,
je me souviens des peines,
Et à nouveau je sens ma vie et j’aime.
Je repense aux années trop courtes
et trop vite passées,
Et accepte cette réalité implacable
que rien ne peut durer
Non la vieille femme grincheuse. Regarde mieux, tu me verras !