L’attente…
Là bas, vers la maison blanche
on commence à voir rouge
à cause de ce satané or noir.
On s’attend au pire malheur
revêtu en habits destruction.
Ainsi les pauvres flamants roses
se couvrent déjà du linceul
couleur deuil terre de Louisiane.
Rien n’y fait même pas un bouclier !
On ne peut l’arrêter sur son chemin,
encore moins y mettre le feu !
Cette sorcière a pris le pouvoir.
La belle a déjà gagné la guerre.
En grande faucheuse elle s’y connaît :
elle est allée à bonne école
celle qui distille mortellement le pétrole
en une marée mortuaire qui avance
lentement sur ces no man land.
Faune, flore, humains l’attendent.
Les habitants n’ont que la rage
pour sauver juste leur existence.
Les oiseaux eux creusent leurs tombes
peut être sauver quelques plumes.
Tout est tranquille dans les marais...
On attend résigner l’hécatombe…
Le soleil a disparu des cieux...
Le jour est parti, bien loin ailleurs.
La lune s’est enfuie de la nuit.
La terre est prête à la désolation.
La grande bleue est sombre.
L'océan n’est plus qu’une ombre.
Un silence de mort s'imprègne...
On allume en silence les cierges,
la veillée funèbre a commencé, la lumière
d’espoir demeure dans la prière...
L’attente de la fin d’un monde…
Samsara
( Photo satellite du 27 10 2010 de la belle...)