Un rêve français
On parle toujours du rêve américain !
Mais un jour, moi j’ai fait un autre rêve...
Moi l’enfant issu d'un milieu modeste, j'habitais en banlieue défavorisée comme on dit quelque part...
Je voyais tous les jours des jeunes de mon quartier, sur un ring de boxe, cognant fort de leurs poings, voulant imiter un dénommé ROCKY, un Mohamed ALI ou pour d'autres voir un BRUCE LEE !
Nous habitions un petit appartement avec mes trois frères et mes deux sœurs. Le soir, au lieu de regarder la télévision et toutes ces émissions insipides qui vous abrutis l'esprit, moi j’avais décidé de suivre mon rêve. En allant, retrouver mon cahier de devoirs, mes livres, mon dictionnaire j'avais soif de Voir, de Savoir, de Comprendre, soif d'arriver, soif de m’en sortir, soif de devenir quelqu’un !
Mon but était de faire de grandes études.
Malgré les embûches, les sombres difficultés j'avançais...J'obtenais mon brevet des collèges, au lycée j'ai eu mon baccalauréat avec la mention très bien.
A 17 ans, je reçus la lumière comme un sacerdoce :
Je soignerai et sauverai mes semblables !
Alors je me mis à étudier avec ferveur la médecine, l'anatomie, le squelette, la pédiatrie, j'avais une telle soif d'apprendre du savoir de l‘être humain !
Mes frères et mes sœurs eux se moquaient de moi, ils me disaient :
« Toi tu ne ramènes pas d'argent à la maison, tu es inutile ! Regarde comme nos parents sont pauvres qu'ils ont besoin de nous ! «
Moi je les entendais d’une oreille. Je pensais à moi, à mon futur, à ma vie essentiellement songeant secrètement que tout cela leur reviendrai un jour...
Etre utile à mes frères humains serait l‘éclairage de ma lanterne.
Je réussissais mes études de médecine.
Je prêtais serment auprès d 'HYPPOCRATE, mais je voulais aller loin, beaucoup plus loin !
Aussi chemin faisant de médecin, chirurgien, je finissais chercheur, dans un grand hôpital.
Malheureusement la guerre éclata.
Je partis au front en Afghanistan dans un petit hôpital de fortune : opérer sur place, prodiguer les premiers soins d‘urgence, ainsi j'ai sauvé quantité de vies humaines.
Voilà ou était ma vie ! Ma récompense ! Ma victoire ! Mon but ! Mon défi ! Le vrai sens divin de ma vie : juste sauver une seule vie ou sauver l'humanité...!
Alors un jour, par un beau matin, le ciel était si bleu, si pur, brillait un si beau soleil radieux, un air si doux que je m'en souviens encore...j’avais décidé d’aller me balader le nez au vent dans cette rue de Kaboul....
Tout à coup, je reçus une drôle de sensation dans tout le corps...
Je titubais doucement...lentement...je tombais par terre...J'avais reçu une balle en plein coeur, tirée de je ne sais où... Ma vie était en train de basculer....de partir...de défiler vertigineusement je n'ai eu que le temps d’apercevoir le visage de cet homme qui me tenait dans ses bras...
Je reconnu sans l’ombre d’un doute son habit, c'était celui d’un moine...
Etrangement, je me sentis bien, comme un ange transporté vers un autre monde, un ailleurs meilleur...
Là où les hommes ne se font pas la guerre, là où tout n’est que lumière, paix et amour !
Celui-ci est resté l'espace de quelques secondes mon passeur, mon guide, mon messager, mon frère vers l'au delà...
Je me souviens qu'avant de fermer les yeux pour la dernière fois, je lui offris mon ultime sourire, juste pour lui dire merci, et je partis paisiblement vers cette lumière...
Ainsi heureux, je rendis l’âme...
MAXIMUS38