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INTERNETD'où me vient ce net ,
Un combat continu dans l'antre de l'âme.
Alors, partir, s'isoler ! Rien à dire à part m'ancrer dans les pages vierges mais affamées.
Elle est belle, il est beau, on partage la ligne, on partage des riens, en fait, on ne partage rien que du phantasme de l'esprit.
Pour se retrouver face à personne, que des touches d'un clavier, azerty qwerty pour changer un peu.
On se rencontre dans une liste d'amis, avec des mots, des images, tous aussi solidaires les uns que les autres et s'équivalant dans leurs beautés.
Si dérangeantes quelques fois.
De messages en messages, on croit que l'on partage...
Tu parles, on ne partage que des miettes de notre cerveau, au plaisir de l'un et de l'autre, de l'une et de l'autre.
Comme des affamés alors qu'en fait, d'un simple clic on éteint la machine à soit disant partage. Et là... plus rien.
J'aime tes mots, je me reconnais dans tes maux, je me déhanche sur ta page, inconnu, inconnue, et j'ai l'impression de vivre, mais ce n'est qu'un tourbillon de plus, si éphémère.
Prendre le temps, de regarder les images et de se voiler la face en imaginant qu'on est à l'autre, unique.
Mais nous sommes tous, uniques.
Il faut juste rester à sa place...
De pages en pages, commentaires en commentaires, on pense se dévoiler. Mais pour ceux qui nous connaissent, on reste dans le presque être, pour ne pas déranger, pour ne pas offusquer les dames et les messieurs de notre assemblée.
On dit ne rien chercher, mais on cherche, on trifouille, on bouscule, et on va même jusqu'à aiguiser les sens des inconnu(es) pour se faire du bien à l'esprit. Alors qu'en fait, on ne les rencontrera peut être jamais.
Le monde du net, des êtres réels et si illusoires. Le monde des lignes qui se balancent en oubliant de rester si humble. Face à la mort, nous sommes tous égaux, malgré que certains dormiront dans des cages dorées et d'autres dans des sortes de caniveaux. Alors pourquoi faire de notre virtuel, une star système ?
Le monde n'est il que ceci ?
Résolutions de tous les jours : je passerai moins, ils, elles, me fatiguent, me coursent, je n'ai rien à leur dire, rien à leur dire. Pourtant, je reviens, car j'ai comme l'impression d'exister, grâce à eux, qui existent dans leur tête, grâce à moi.
On se charme, passant de l'un à l'autre, de l'une à l'autre, jeux de mots, mais sans trouver réellement ce je de maux... dans chacun
Je me tais...
Internet est souvent le miroir aux alouettes parfois la boîte de Pandore que l'on regrette d'avoir ouverte
Lorsque l'on est connecté on croit être moins seul, c'est vrai le temps d'une connexion mais on ne se rend pas toujours compte finalement du vide que l'on crée autour de soi.
Devant notre écran nous sommes comme les bulles d'une coupe de champagne. Elles naissent toute au grès du hasard, elle vont toutes dans le même sens reliées par un fils invisible, mais elles finissent toutes inexorablement par éclater.
(Auteur inconnu)
![La boite à Pandore Radd7510](https://i.servimg.com/u/f10/09/00/82/87/radd7510.gif)