Nombre de messages : 3583 Age : 104 Date d'inscription : 11/12/2006
Sujet: Le train de la vie Jeu 2 Déc 2010 - 13:55
.
Voici une belle philosophie de la vie ......
"LE TRAIN DE LA VIE"
Extrait d'un PPS qui a beaucoup circulé par mail et qui en dit beaucoup sur ceux qu'on aime...
J'adore .....simplement
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: Le train de la vie Jeu 2 Déc 2010 - 15:30
Bonjour CHRISTINA,
C'est très beau ce que tu viens de poster, magnifique, oui tout est dit en quelques lignes, j'ai bien aimé les photos également..
oui nous irons tous à cette gare centrale, et nous nous reconnaitrons, le plus dur je crois il en est pour certains ou le train déraille alors ils mettront un peu plus de temps pour nous rejoindre mais nous serons la..
MAXIMUS
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: Le train de la vie Jeu 2 Déc 2010 - 18:15
Bonjour Christina Maximus and Co !
Oui un très beau voyage ... Pour certains c'est un voyage rapide en TGV pour d'autres c'est un omnibus un tortillard ! Ainsi un jour on prend le train de la vie et la dernière station c'est terminus tout le monde descend ! C'est la même destination pour tout le monde ! On arrive au paradis ou en enfer selon ... la salle d'attente c'est le purgatoire ! Peu importe quand plus tard plus tôt et où ? car le plus important c'est le voyage que nous faisons en bonne compagnie si possible...
Samsara
Souris sot
Nombre de messages : 668 Age : 105 Localisation : Aquitaime Date d'inscription : 02/11/2010
Sujet: Re: Le train de la vie Jeu 2 Déc 2010 - 19:54
J'entends siffler le train Richard Anthony
Celle-ci me tient particulièrement à cœur !
Quant à la destination , c'est la même en effet ! Pour ce qui est du " tri "fait à ce moment , c'est un autre débat , je pense ! Et vaste débat ! En tout bien tout honneur et respect comme il se doit
christina Admin
Nombre de messages : 3583 Age : 104 Date d'inscription : 11/12/2006
Sujet: Re: Le train de la vie Ven 3 Déc 2010 - 17:19
.
A DESTINATION D'AILLEURS
Auteur inconnu
« Le train à destination de Paris Nord entrera en gare voie 2. Il desservira… »
Les âmes perdues, errantes dans la gare bondée. C’est fou ce qu’on peut se sentir seule dans un lieu aussi dynamique. La gare est un théâtre, une scène où ne se joue jamais la même pièce. Un train arrive, il ouvre ses portes et s’en écoule une vague continue d’acteurs parcourant la scène de leurs pas rapides.
En sens inverse, un autre torrent se déverse sur le quai. D’autres acteurs quittent la scène. Et moi, je serais bientôt l’une d’entre eux. Je marcherais en automate, entraînée par la foule en oubliant d’observer les visages que je ne reverrais sûrement jamais.
« Éloignez-vous de la bordure du quai, s’il vous plaît. »
Si chaque lieu avait ses fantômes, la gare ressemblerait à un immense brouillard informe. Tant de gens y laissent une partie de leur vie, si peu s’arrêtent à contempler la mer agitée qui naît des acteurs ! L’inébranlable bâtiment s’habille d’une infinité de couleurs et se parfume aux senteurs artificielles cachées dans le cou. Mais, toujours, il reste éphémère.
« Voie 4, le train à destination d’Orléans va partir. »
Et si on changeait de destination ? Si on faisait un voyage à l’image du cheminement de la vie ?
« Prenez garde à la fermeture automatique des portes ! Attention au départ ! »
Si on pouvait changer les noms, la voix préenregistrée et le but du voyage ! Ca pourrait donner ça :
J’arrive à la gare, comme tout le monde arrive à la vie. Quand le moment est venu. Je ne porte qu’un sac à main chargé de souvenirs que je ne quitterais pour rien au monde et je vais là où j’ai vraiment envie d’aller. Mes oreilles se tendent dans l’impatience d’entendre la voix enjouée annonçant mon départ, pendant que mes yeux ne se détachent pas du panneau d’affichage.
Mais à la différence de ses longues heures mornes que je passe d’habitude, la tête en l’air, légèrement énervée à la suite d’un retard, cette fois-ci je souris. Puis, arrive le moment tant attendu.
« Le train à destination d’Ailleurs entrera en gare voie 13. »
C’est le mien. Je me dirige alors rapidement en direction de ce quai, suivie et suivant les centaines d’autres personnes qui s’engouffrent dans l’aventure.
« Il desservira :
• Fontaine-en-Rêverie • Saint-Amant-Perdu • Le pont-du-Sourire • Cauchemar-au-bac
Eloignez-vous de la bordure du gouffre, s’il vous plaît. »
Bon, je ne descends qu’au terminus, je ne risque pas de me tromper ! Devant moi, le train m’attend. C’est celui que j’ai choisi pour aujourd’hui. L’avantage, c’est qu’on ne paye pas. Ce train ne prend que les voyageurs qui veulent y monter. Alors, je n’hésite pas. J’enjambe la marche et trouve une place côté fenêtre. Personne ne vient s’installer à côté de moi. Parfait ! J’ai envie d’être seule.
« Voie 13, le train à destination d’Ailleurs va partir. Prenez garde à la fermeture automagique des portes ! Attention au départ ! »
C’est parti ! Le train m’emporte au-delà. Comme je n’ai rien à faire, je laisse mon regard glisser vers le paysage et j’y contemple un grand jardin où des enfants jouent à la balançoire, un chemin qui mène au cœur d’une forêt, un fleuve bordé de champs qui ressemble à la Seine voyageant élégamment à travers la campagne.
Soudain, ma vision se trouble et tout disparaît. Le train est arrêté. Nous sommes à Saint-Amant-Perdu, lis-je sur la pancarte grise du quai. Déjà ? J’ai loupé de vue le premier arrêt ! La machine s’ébranle, me secouant légèrement et le train repart. Mon regard revient à la fenêtre. Cette fois, il y trouve un grenier aux senteurs d’antan, puis une chambre verte qui se vide peu à peu.
On s’arrête encore. Cauchemar-au-bac. Je descends au prochain arrêt. Le train repart, laissant derrière lui ses passagers aux visages sombres se diriger vers la sortie de la gare. Je retourne à ma fenêtre. Mes yeux contemplent un établissement scolaire tout neuf où étudient un nombre assez restreint de collégiens dont je ne connais rien. Ensuite, la scène se déplace vers un lieu bleuté où ondulent des nageurs et elle s’arrête finalement sur des photos de tendre enfance.
Non ! Mes yeux commencent à me piquer. Quand est-ce qu’on arrive ? D’autres images apparaissent et chacune d’elles semblent s’abattre comme des arbres morts sur mon cœur. Je veux descendre ! Ce ne sont plus des images, ce sont des vidéos. Des chiens qui courent, un homme qui pleure, une femme qui crie. Stop ! Stop ! Stop !
Que se passe-t-il ? Un crissement désagréable retentit. Je lève la tête et observe les alentours. La gare. Enfin ! Elle approche. Je vais pouvoir descendre.
« Vous êtes arrivés à Ailleurs. Terminus du train. Assurez-vous de n’avoir rien oublier dans le train. »
Oh que si je m’assure d’avoir oublié quelque chose dans le train ! J’y laisse mes souvenirs, mes angoisses, mes peurs et ma mélancolie avec ! Je n’en veux plus. J’ai autre chose à penser. Que quelqu’un les trouve et les jette au feu, ça n’a pas d’importance. Ma route ne se trouve plus derrière, elle est devant moi. Derrière les portes en verre, hors des souvenirs d’une jeunesse lointaine.