Il pleut
Il pleut dans mon regard de vieux spectre glacé
de mon âme se décroche ma violence esseulée
je vois tourner le monde, virvolter des oiseaux
de flammes en phoenix, de vautours en corbeaux
Mon sang en compte gouttes, innonde mes artères
avant de transférer, mon corps de poussières
vers le feu du sacré que je nie en pleurant
d'un esprit tourmenté, fuyant l'impasse du temps
Où voyagent moribonds, cortèges incrédules
ayant perdu le don, de scruter la pendule
farouche de la vie, insolente aux mortels
que le bonheur endort, de son rêve temporel
La pluie m'a réveillé, un matin de novembre
et mon ciel s'est troublé, d'alcools, d'éther et d'ambre
ma jeunesse s'est enfuie, et mes désillusions
emportent mes folies, mon coeur et ma raison
Frangin