sur un air de vacances

encore un texte retrouvé dans mes tiroirs

Feux de camp

Autour du feu de camp
nous étions quelques uns
à attendre impatients
un signe du destin

La nuit y était chaude
les guitares résonnaient
des cigarettes de fraude
venaient nous emporter

Au delà du délire
que forme la raison
vers les pleurs et les rires
l'envie ou la passion

Certains aimaient entendre
sangloter les étoiles
qui, sur nous venaient tendre
le tissage de leur voile

Colorant d'argenteries
l'obscurité latente
telle une ôde à la vie
qu'un ciel d'été enfante

Ceux-ci comptaient le temps
qu'a gravit le grand chêne
jouant avec le vent
et surplombant la plaine

L'incandescente palme
dont le feuillage leste
s'allumait simple et calme
de ses lampions célestes

Moi, je parlais d'amour
d'avenir de rêveries
de jamais, de toujours
de mon ombre qui s'ennuie

De n'être point conviée
aux instants éphémères
où l'on reste sans bouger
simplement sans rien faire

Nous attendions enfin
la venue de l'aurore
bleutée du p'tit matin
que le soleil endort

Les braises rougeoyantes
de l'âtre improvisée
incrustaient flamboyantes
le vieux sol fatigué

Que nous laissions mourir
sous la flammme du jour
bercés de souvenirs
attendant le retour...

Mais j'y suis revenu
il ne restait plus rien
qu'une brise saugrenue
et l'absence des copains

Frangin le 8/6/1996

C'est du vécu. J'avais envie de décrire une "séquence" de mes vacances adolescentes, et finalement j'ai fini par aborder en toute fin ce bon vieux thème de la fuite du temps
Me publier ? J'ai actuellement un projet d'écriture pour un groupe de mes amis qui va peut-être enregistrer un cd. Pour le moment il ne s'agit que d'un projet, discuté au coin d'un bar, on verra ce que l'avenir me réserve... De toutes façons, j'écris d'abord pour mon propre plaisir, si ensuite, ça plaît à d'autres, tant mieux, mais je ne poursuis pas d'autre objectif que d'écrire
En tous cas, merci encore
amitiés frangin