Je voulais partager avec vous, un texte (exercice de style, ou plutôt défi que je m'étais lancé il y a quelques temps) et qui m'a permis ensuite de fréquenter les scènes "slam" de la région de Lille
Voici :
L'ODYSSEE INTER-MINABLES
Je t'ai rencontré dans l'ain/ou à Chosny dans l'Aisne/je ne sais plus, mais suis certain/c'est dans l'Allier que je t'ai dis je t'aime/Dans les Hautes alpes nous nous perdîmes/peut-être était ce l'Alpe de Haute provence/En direction des Alpes maritimes/j'te racontais Nice, et Saint pol de vence/Tu n'connaissais qu'l'Ardèche, les ardennes et l'Ariège/et c'est à l'Aube, lorsque nous arrivâmes/très loin de l'Aude, l'Aveyron ou que sais-je/que j'eus envie de faire de toi ma femme/La nuit fut douce, au pays du soleil/entre tes bras, je n'trouvais pas l'sommeil/ta Bouche du rhône, m'emmenait vers Marseille/ton Calvados avait un goût de miel/Dans le Cantal, ensuite nous nous rendîmes/je m'ennivrais de tes odeurs primaires/Soudain du m'dis :"Charente, charentes maritimes ?"/J'te répondis :"oui, mais c'est un peu Cher !!"/Tu as compris, et ça m'a mis à l'aise/comme un cochon, perdu dans sa Corrèze/Mais tout se Corse, tu me demandes du pèze/Acheter un Côte d'or, et même t'offir des fraises/Je me suis dis que tu d'vais être enceinte/car ces bienfaits, te filaient la nausée/en Côte d'armor, je poursuivais l'étreinte/pour que l'on Creuse, notre p'tit nid douillet/Main sur le ventre, tu m'dis enfin "ça cogne.../on va avoir un autre rendez-vous/on l'emmènera visiter la Dordogne/Les hauts d'provence, et les collines du Doubs"/"En attendant, ce sera dans la Drôme/où nous irons vivre sa première Eure/pas l'Eure et loire, celle du matin bonheur/où nous verrons venir le petit d'homme"/Moi, j'aurais aimé qu'il naisse dans l'Finistère/près de la mer, avec dans ton regard/tous les reflets du ciel et de la terre/qui m'ont râvi un soir sur l'pont du Gard/T'as pas voulu, mais bon, je te pardonne/car m'allongeant sur un tapis de Perse/tu murmuras, "peut-être en Haute Garonne ?"/pour finalement me proposer le Gers/Tu tes ouverte, et j't'ai trouvée Gironde/j'suis ton Hérault, tu m'dis "Ile et vilaine"/dans un sourire, qui se moque du monde/tu l'emportas, et ma démarche fut vaine/Mais, c'est dans l'Indre, que l'on s'est installé/pour patienter en attendant de voir/venir au jour, enfin ce nouveau né/qui arriva, comme ça, en Indre et loire/Une petite fille, qu'on prénomma Isère/et l'on Jura, qu'avec ses yeux si clairs/"C'est dans les Landes, là bas près de la mer,/on l'élèvera, très loin du Loir et Cher".../Car cette chanson, tu pouvais pas la voir/Michel Delpech, aurait chanté la Loire/ou la Haute loire, t'étais pas fanatique/même s'il causait de la Loire atlantique./T'étais plutôt ciné, Philippe noiret/en tête à tête, le soir dans le Loiret/ou un bon film, l'histoire d'la femme de Lot/qui s'est r'tournée, comme pour expier ses fautes/Je fis de même, mais je ne vis personne/t'avais rejoins, soudain l'Lot et garonne/et ta frangine qui vivait en Lozère/me laissant seul, le nez dans ma misère.../Dans l'Maine et loire, je me suis ressourcé/mais ton absence, m'a décontenancé/m'suis mis à boire, et me suis fais virer./Pour faire la Manche, l'matin sur les marchés/Puis, j'ai r'trouvé, un p'tit boulot tranquille/c'est dans la Marne, que j'conduis des taxis/j'aurais pu, quand même, trouver bien plus débile/En Haute Marne, cultiver du persil/Et puis un jour, j'ai am'né un client/dans la Mayenne, pour voir une demoiselle/il était beau c'était son prince charmant/natif pourtant de la Meurthe et moselle/Elle était belle, bien qu'étant de la Meuse/dans l'Morbihan, leur rencontre fut heureuse/lui avait dit, qu'elle aimait la Moselle/L'était bien Nièvre, lui aimait ses dentelles/En fait, ce gars, l'avait pas perdu l'Nord/une fille de l'Oise, lui avait j'tté un sort/depuis q'il Orne chaque femme rencontrée/d'un bout d'tissus qui n'vient Pas de calais.../En rentrant, dans l'Puy de dôme, j'fis un détour/j'avais r'trouvé, ta trace sur internet/j'voulais te voir, j'étais toujours en amour/pour ta frimousse, ornée de jolies couettes/Je t'ai promis, à nouveau l'amérique/pour t'emmener, au fond des Pyrènées atlantiques/au pays basque, tu t'es laissée bercer/par mes histoires sur les Hautes pyrénées/Et c'est enfin, un soir, sous le mistral/la tramontane, des Pyrénées orientales/que mon désir de redevenir tien/reprit racines, dans ton coeur et ton "Bas rhin"./Une fois encore, mes mots t'ont fait sourire/et notre amour, repartit vers l'avenir/dans le Haut rhin, sommes partis habiter/mais dans le Rhône, nous nous sommes arrêtés/C'est à Lyon que not' vie prit un sens/nous attendions une deuxième naissance/mais te voilà mutée en Haute saône/ou Saône et loire, ma mémoire déraisonne/Tu pris le train, les matins vers l'usine/où l'on fabrique la bouffe à la machine/rillettes de Sarthe, et fromages de Savoie/sur l'emballage, la dame de Haute Savoie.../Tout AOC, mais un siège à Paris/pour un patron dont les gens se méfient/tous ces produits viennent de Seine maritimes/leurs étiquettes, n'ont vraiment rien d'légitimes/Mais, un p'tit con, natif de Seine et Marne/un commercial surrestimant son charme/t'a proposé, car il t'a cru coquine/un long week end, à deux dans les Yvelines/Mais, t'es fidèle, et pis t'as pas craqué/l'as r'mis en place, envoyé balader/dans les Deux sèvres, où il veut, c'est tout comme/toi, tu t'en fout, du moment qu'il te laisse, en Somme/T'as mal vécu pourtant d'être harcelée/mais nos vacances, doucement s'annonçaient/c'est dans le Tarn, puis le Tarn et garonne/que nous plantions notre tente en fibres de carbonne/Et puis, se fut comme un second voyage de noces/au fil du temps nous reprenions des forces/les forces vives que la fatigue accuse/sous le soleil du Var ou du Vaucluse/Du grand soleil, il y en a en effet/car de région, je me suis bien trompé/j'avais confondu la Vendée et la Vienne/pour atterrir, un soir, en Haute vienne/Tout ça pour dire, peu importe les choses/et même les lieux, ç'aurait pu être les Vosges/pour qu'un voyage, me soit si agréable/il n'y a que toi, qui soit non négligeable/Quand en septembre, nous sommes enfin rentrés/j'avais reçu, d'un ami un courrier/Posté dans l'Yonne, un faire part de mariage/le passager d'mon vieux taxi sans âge/Il épousait, dans l'Territoire de belfort/la demoiselle connue en mer du nord/peut-être celle rencontrée dans l'Essonne/les Hauts de seine, je ne sais plus en somme/Ce petit couple habitait près d'paris/une petite ville, dans la Seine saint denis/le jour des noces, tu r'connus le gaillard/l'affreux salop, qui voulait m'faire cornard/Et, c'est ainsi, que j'éclatai cette carne/et m'retrouvai en prison dans l'Val de Marne/c'est au parloir, que nos deux vies se croisent/maintenant t'habites au fin fond du Val d'oise...
Frangin Le 13/09/2007
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