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 Raghunath Manet...

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samsara

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MessageSujet: Raghunath Manet...   Raghunath Manet... EmptyVen 7 Juin 2013 - 16:22









Raghunath Manet



Il est considéré comme l'un des plus grands artistes indiens.


Danseur, musicien, chanteur, compositeur, chorégraphe, écrivain, polyglotte !


Et de plus beau comme un dieu...!


Il est à la collégiale de Champeaux


Samedi 8 juin 2013 à 21h


et j'y serai...sunny




Raghunath Manet... Tanjor11




Bharata natyam



Le bharata natyam est une forme de danse classique indienne originaire du sud de l'Inde. L'origine du nom Bharata natyam provient de Bharata, le nom indien de l'Inde et de natyam, le mot tamoul pour danse (en réalité bharatanatyam signifie "danse musique theatre" mais ce mot réunissant les trois n'a pas d'équivalent en français). C'est l'une des plus anciennes danses indiennes. Art martial à la base, elle était liée aux pratiques religieuses dès son origine. Avec le temps, elle fut interdite sous la domination anglaise, mais autorisée dans les comptoirs français (Sud du pays).

Elle a été sauvée, au début du XXe siècle, d'un oubli presque total. Rukmini Devi Arundale (1904-1986), qui lança en 1936 la Fondation Kalakshetra près de Chennai, a ainsi joué un rôle majeur dans la sauvegarde de cet art millénaire.

Le bharata natyam est une danse de soliste dont l'apprentissage est très difficile et très long. Souvent enseignée aujourd'hui aux jeunes filles, elle est restée ouverte aux garçons.

Pushpanjali ou Kautuam



Une prière traditionnelle d'ouverture au dieu Ganesha, qui écarte les obstacles. Elle comprend une courte partie d'abinaya (expressions du visage).

Allaripu


Une présentation du tala (rythme), suite de syllabes chantées par la danseuse. Cette danse est entièrement dédiée au dieu Nataraja. Entièrement technique, elle représente l'ouverture : les postures et les mouvements de plus en plus complexes symbolisent l'épanouissement d'une fleur et de l'art.

Jathiswaram Une danse technique et abstraite où le rythme est scandé par le tambour. La danseuse montre ici sa dextérité dans le travail des pieds et la grâce des mouvements de son corps. Les pas (ou Jatis), composés d'adavus (enchaînements de mouvements) sont chorégraphiés en harmonie avec les notes (ou Svara) sur une mélodie (appelée raga). allaripu est constitué despas dont on apprend au debut il y en a 218 .mais pour faire du bharathanatyam il y a une chose important le aravandi.baratha et la moitié du mots qu iest coupé par syllable ba bavam (expression du visage) ra ragam (music le rythme)tha thalam (rythme mis par la main ou par le karuvi).

Shabdam


La danse est ici accompagnée par un poème ou une chanson sur un thème dévotionnel ou amoureux. Cette danse parle souvent des dieux, racontant une histoire ou un récit épique. Dans le déroulement d'un récital, c'est la première danse narrative, développant l'abbhinaya.

Varnam


La pièce centrale du spectacle. C'est aussi la partie la plus longue qui montre les mouvements les plus complexes et les plus difficiles. Les positions des mains et du corps racontent une histoire, habituellement d'amour et de désir. Elle varie entre sa partie technique et sa partie d'abinaya et dure de 20 à 30 minutes.

Padam


Probablement la partie la plus lyrique où la danseuse exprime certaines formes d'amour : dévotion à l'être suprême, amour maternel, amour des amants séparés puis réunis. Tout comme le shapdam ou le jaavali, c'est une danse d'abhbinaya.

Thillana

Cette dernière partie est une danse abstraite où la virtuosité de la musique trouve son parallèle dans le travail des pieds et les poses captivantes de la danseuse. C'est la danse la plus technique qui clôture le spectacle.

En sanscrit "thillana" signifie "explosion de joie".

Mangalam


Le spectacle se termine par la récitation de quelques versets religieux en forme de bénédiction.

Musique et instruments


Elle est dans le style carnatique du sud de l'Inde, considérée par certains comme une forme plus pure que celle de la musique du nord de l'Inde.

Les instruments utilisés dans l'ensemble cinna mêlyam (« petit ensemble ») accompagnant le bharata natyam sont le mridangam (tambour), le nâgasvaram (un hautbois), la flûte venu, le violon et la vînâ (un instrument à cordes, luth indien).


Les artistes modernes


Raghunath Manet

Medha Hari, T.M.Sridevi, Archana Raja, T.Sangeeta, Lakshmi Priya, A.Vandana, Raghunath Manet ont popularisé la danse à travers le monde. Parmi les grands professeurs de bharata-natyam on peut citer : Minakshisundaram Pillai, Chokkalingam Pillai, Ram Goppal.

André Sauvé, humoriste québécois, fait connaître cette danse aux Québécois et parle de son expérience acquise en Inde à la pratique et l'enseignement de cette danse.


Raghunath Manet :' "fils spirituel" de Ram Gopal, est considéré comme l’un des plus grands artistes indiens. Il est apprécié pour avoir innové et introduit une certaine notion de chorégraphie dans le bharata-nâtyam.






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Dernière édition par samsara le Sam 8 Juin 2013 - 11:49, édité 6 fois
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MessageSujet: RAGHUNATH MANET   Raghunath Manet... EmptyVen 7 Juin 2013 - 16:31

RAGHUNATH MANET

La rencontre...





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MessageSujet: Raghunath Manet the Dieu vivant !!!   Raghunath Manet... EmptyVen 7 Juin 2013 - 16:56

RAGHUNATH MANET

La danse de Shiva et la veena





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MessageSujet: RAGHUNATH MANET...   Raghunath Manet... EmptyVen 7 Juin 2013 - 17:46



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MessageSujet: LA VEENA    Raghunath Manet... EmptyDim 9 Juin 2013 - 16:00

Raghunath Manet... Veena10

Vîna (anglais : veena, hindî : वीण, tamoul : வீணை) est un vocable désignant deux familles d'instruments à cordes indiens fort différents.

La forme la plus ancienne, dont les sources sont attestées dès le IIe siècle av. J.-C. dans la sculpture (bien que mentionnée dans les écrits védiques depuis 3000 ans), est une cithare sur bâton, sans frette, avec deux résonateurs, appelée vînâ ou bîn. Simple instrument rural (telles l'alapini vînâ, la tuila, l'ekatantri vînâ ou la kinnari vînâ), elle s'est développée par l'ajout de matériaux et de cordes pour donner naissance à la rudra vînâ de l'Inde du Nord au XVIe siècle, instrument de cour de la musique hindoustanie. Celle-ci a ensuite engendré la vichitra vînâ en enlevant les frettes et la toute récente mohan vînâ.

Une deuxième forme de vînâ s'est développée dans l'Inde du Sud, à partir du Ier siècle après J.-C. Elle s'apparente quant à elle au luth à manche long. Elle semble n'avoir acquis ses frettes qu'au Ve siècle. Elle est communément appelée sarasvati vînâ ou vînâ carnatique. Le style de la musique carnatique s’est développé autour de la technique du jeu de cet instrument. Elle est considérée comme un instrument divin (joué par la déesse Sarasvati), noble et difficile, le plus ancien de l’Inde du Sud. Là aussi un développement récent a donné la gottuvadhyam vînâ.



Raghunath Manet... Asaras10

Rudra vînâ
La rudra vinâ est le plus ancien des instruments à cordes frettées indiens. On la nomme aussi bîn.

Lutherie


Elle est constituée d'une pièce de bambou de 8 cm de diamètre et 125 cm de long, sous laquelle sont fixés deux gros résonateurs (thumba) sphériques (50 à 70 cm de diamètre) faits de courges séchées. Elle a 24 frettes (parda) en bois, très hautes, permettant d'appuyer et de tirer sur les cordes afin d'obtenir des déclinaisons microtonales et des effets de glissandi. Ces 24 frettes sont au même nombre que les vertèbres du corps humain... Elle dispose de 7 à 9 cordes, dont 3 ou 4 passant sur les frettes pour le jeu mélodique, 2 ou 3 latéralement pour le jeu rythmique (chikari) et un bourdon (laraj). Il y a trois chevalets, un pour les cordes mélodiques, un pour les cordes rythmiques et un pour le bourdon. Les cordes, très épaisses, sont en acier ou en bronze. Elle peut être rustique ou richement ornée de sculptures (paon, cygne, poisson, dragon, etc.) aux deux extrémités en plus d'application d'or, d'argent ou d'ivoire...



Raghunath Manet... Asarav10


Jeu
La rudra vînâ se joue soit posée horizontalement sur le genou gauche, soit posée verticalement sur l'épaule gauche, du musicien (bînkar) assis par terre. Les doigts de la main droite sont équipés de 2 ou 3 onglets (mezrab) en métal.

Le répertoire est essentiellement la musique indienne, le dhrupad, dont c'est l'instrument roi. Elle s'exécute en suivant des étapes codifiées : alaap, jhor et jhala (long solo introductif) puis dhrupad ou dhamâr, pièces rythmiques (à 12 ou 14 temps) accompagnées par le tambour pakhawaj.

Actuellement, il n'y a plus que deux grandes familles (ou écoles : gharânâs) de musiciens représentants des deux types de tenues de l'instrument : Bahauddin Dagar (fils de Zia Mohiuddin Dagar) et Asad Ali Khan, tous deux héritiers de traditions ancestrales de musiciens de cour remontant à plusieurs siècles.



Raghunath Manet... 420px-10

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MessageSujet: RAGHUNATH MANET...   Raghunath Manet... EmptyMar 11 Juin 2013 - 20:46

Petite leçon de danse indienne avec le maître...



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MessageSujet: RAGHUNATH MANET spectacle à Champeaux 8 6 13    Raghunath Manet... EmptyMar 11 Juin 2013 - 21:52



Collégiale de Champeaux

samedi 8 juin 2013

TANJORE du temple à la scène...

Photo prise par Hélène R. après le spectacle

UN GRAND MOMENT...



Raghunath Manet... _dsc1410



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maximus38

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MessageSujet: Re: Raghunath Manet...   Raghunath Manet... EmptyMer 12 Juin 2013 - 8:47



Bonjour samsara


Excellent ce grand monsieur MANET à voir et revoir


MAXIMUS
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MessageSujet: LA RENCONTRE    Raghunath Manet... EmptyJeu 13 Juin 2013 - 0:00

undefined a écrit:



La RENCONTRE s'il en fût  ! 

Cette soirée fut complètement irréelle.......

un Rêve !

Inoubliable ...

Je suis encore en lévitation...


Samsara 


Dernière édition par samsara le Dim 16 Juin 2013 - 19:18, édité 5 fois
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MessageSujet: RAGHUNATH MANET...   Raghunath Manet... EmptyJeu 13 Juin 2013 - 22:12

 
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MessageSujet: LA DANSE DE SHIVA    Raghunath Manet... EmptyDim 16 Juin 2013 - 19:04

Raghunath Manet... Tanjor18

Raghunath Manet et la statue de Shiva 




Raghunath Manet nous parle de la danse de Shiva, mais qui est Shiva ? 


Shiva (ou Civa ou Siva), "le bienfaisant, celui qui porte bonheur", est le plus vénéré des dieux. Il est le dieu de la fin des temps et l'autre facette de Rudra (destructeur). Il organise le monde et représente les ténèbres. Son troisième œil foudroie tout ce qu'il regarde c'est pourquoi il le garde fermé.
Shiva est également le roi de la danse dont chaque pas a une signification bien particulière.
Il est armé d'un trident appelé Trishula ou Trisula.
Il est patron des ascètes. Il a plusieurs maîtresses.
C'est le dieu de la destruction. Il est représenté avec un troisième œil, symbole de sagesse, au milieu du front et avec un cobra autour du cou. Outre le trishula il tient un petit instrument de percussion (damaru). Il est assis sur une peau de tigre, symbole de l'énergie potentielle. Shiva représente en effet la source créatrice en sommeil.





Raghunath Manet... Trishula

Trishula


De sa chevelure, ornée d'un croissant de lune, symbole du cycle du temps, s'écoule le Gange, fleuve sacré de l'hindouisme.
Sa monture est le taureau Nandi qui fait lui-même l'objet d'un culte. Shiva est un personnage complexe et contradictoire. Il représente la destruction mais celle-ci à pour but la création d'un monde nouveau. L'emblème de Shiva est d'ailleurs le lingam, symbole de la création.
Il a les yeux mi-clos car il les ouvre lors de la création du monde et les ferme pour mettre fin à l'univers et amorcer un nouveau cycle.

Rudra est une forme ancienne de Shiva et c'est pour cela qu'on retrouve dans le Ramayana les deux noms interchangeables. 


Raghunath Manet... 600px-10


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MessageSujet: PONDICHERY....Raghunath Manet retour dans sa ville natale...   Raghunath Manet... EmptyLun 17 Juin 2013 - 17:28

PONDICHERY 


Raghunath MANET 


Retour dans sa ville natale... 


Dans cette belle émission sur FR3  " Echappées belles "


Prenez le temps de voir ce très beau reportage...




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MessageSujet: LA MUSIQUE CARNATIQUE    Raghunath Manet... EmptyDim 23 Juin 2013 - 16:30

Raghunath Manet nous parle de la musique carnatique...
 
 
 
Raghunath Manet... 41746010
 
 
 
La "Musique carnatique", c'est la musique classique de l'Inde du sud, qui est différente de la musique hindoustanie, qui est la musique de l'Inde du Nord.
La musique indienne tire son origine des Vedas ( 4000 – 1000 avant J-C).
Les védas, sont les textes les plus sacrés de l’Inde et contiennent un ensemble de poésies, d’invocations et de mythes sous la forme de chants adressés aux dieux. C’est dans le Sama Veda que l’on retrouve les 7 notes qui forment l’octave, à l’intérieur de laquelle se trouvent les plus importants intervalles musicaux dans la musique indienne.
 
Au cours des siècles, grâce aux apports de savants tels que Bharata, Matanga, Sarangadeva et Venkatamakhi, cette musique continue à se perfectionner. Ensuite il y a eu une séparation géographique entre deux systèmes distincts, la musique de l’Inde du Sud (Carnatique) et celle du nord (Hindustani).
 
Cette séparation eut lieu suite aux invasions de l’Inde du Nord aux 12ème et 13ème siècles par les musulmans venus d’Asie Mineure afin de répandre l’Islam. La musique est, dès lors, dans cette région, très influencée par les styles persans et arabes, et devient ce qu'on appelle désormais la musique hindustani.
 
Au Sud, la musique continue à se développer dans le sens de l’impulsion originale, sans aucune influence extérieure, et reste "musique carnatique" (ce qui signifie ancienne ou traditionnelle en tamoul). Bien que ces deux systèmes soient constitués des mêmes éléments fondamentaux, le style, l’approche et l’élaboration des formes donnent à chacune une couleur et des caractéristiques très distinctes.
 
 
Qu'est-ce que la Musique Carnatique ?
 
Après la période des Vedas (la période ancienne), l’histoire de la musique carnatique est suivie successivement par une période médiévale et une période moderne. Pendant la période médiévale, l’influence la plus déterminante vient du compositeur, Purandara Dasa (1484-1564),immortalisé par la tradition. Il contribue grandement au perfectionnement de la musique savante aussi bien qu’à celui de la musique sacrée. Par ailleurs, c’est grâce à lui qu’il existe aujourd’hui une approche systématique pour la formation des élèves de musique carnatique.
 
Le grand savant Venkatamakhi (17ème siècle) a vécu pendant la période moderne de la musique carnatique. Il est surtout célèbre pour sa contribution au perfectionnement du système de 72 échelles majeures (appelées mela karta) et de leurs dérivées (les janya ragas), d’ou viennent les milliers de ragas. L’âge d’or de la musique carnatique était sans aucun doute la période de la « trinité musicale » (sangeetha trimurti), avec les compositeurs Tyagaraja (1767-1847), Muttuswamy Dikshitar (1776-1827) et Shyama Sastri (1762-1827).
 
Tous les trois sont nés à Tiruvarur, dans la région de Tanjore, berceau de la civilisation de l’Inde du Sud.
 
 
 
Formes de compositions et structure d’un concert carnatique
 
Le répertoire de la musique carnatique peut être divisé en plusieurs catégories : certaines formes sont réservées pour l’apprentissage et pour l’acquisition d’une maîtrise technique, alors que d’autres sont réservées pour les concerts. A l’origine, toutes ces compositions se concentraient sur la musique vocale et, par conséquent, elles comportent des textes qui sont pour la plupart dévotionnels. Par la suite, elles étaient jouées et interprétées sur divers instruments. Chaque composition est écrite dans un raga et correspond à un tala (voir l'article sur la musique indienne et la partie se rapportant au raga).
 
Un concert de musique carnatique commence très souvent par un varnam (sorte d'introduction), l’une des formes les plus importantes dans l’apprentissage de cette musique, car elle permet de démontrer la beauté du raga et elle peut également servir de guide dans les improvisations.
 
Après le varnam, le concertiste exécute plusieurs kritis. C’est grâce à Tyagaraja que cette forme de composition atteint le niveau de perfection connu aujourd’hui. Avant d’aborder le kriti, le musicien démarre souvent par un alapana (une improvisation libre sur le raga sans accompagnement rythmique); les kritis se prêtent également à d’autres techniques d’improvisations : le neraval (expansion et renouvellement d’une phrase tout en restant avec la même structure rythmique) et les kalpana-swaras (chaque passage de kalpana-swaras reprenant le même thème, souvent le début du kriti). Les kalpana swaras peuvent être d’une richesse et d’une complexité rythmique extraordinaire selon l’imagination de l’artiste.
 
L’Ensemble ragam, tanam, pallavi, exécuté en dernière partie du concert, demeure dans le domaine du manodharma (l’improvisation) car une seule phrase du pallavi est composée, le reste requiert une très grande maîtrise de la part du musicien. Le ragam est l’exposition détaillée du raga et le pallavi est l’élaboration dans des modes rythmiques d’une grande complexité. Dans le tanam, le musicien continue à improviser sans accompagnement rythmique mais il introduit un élément de pulsation. C’est dans cette partie du concert que l’artiste doit montrer tout ce qu’il possède dans les domaines de la créativité, de l’imagination, de la connaissance du raga pour arriver à faire ressortir la beauté et le sentiment particulier du raga ainsi que la maîtrise technique du tala.
 
Les autres formes de compositions viennent souvent à la fin du concert: les padams (très savantes et très belles traitant souvent de l’amour de Dieu, marquées par une grande qualité musicale), les javalis (compositions plus légères traitant des rapports humains et de la sensualité), les tillanas (compositions courtes, brillantes et légères, très utilisés dans les représentations de danse), les Tirupukazh (louange du Seigneur), écrits en tamoul par le saint-poète hindou Arunagirinadhar.
 
 
  
Les Instruments de musique de l’Inde du Sud
 
Ils sont de deux catégories : ceux qui sont mélodiques et ceux à fonction rythmique, les percussions. 
Dans la première catégorie, il existe trois familles : les instruments à cordes, les instruments à vent et les instruments à soufflet.
 
 
 
Les instruments à cordes
 
 
Raghunath Manet... 55760911
 
 
La Vina
 
Les instruments à cordes sont eux-mêmes divisés entre ceux qui sont à cordes pincées et ceux à cordes frottées.
 
 
Le Tanpura (bourdon), la Vina ou Veena (ou Saraswati vina) et le Gottuvadyam (Chitra vina) sont les instruments à cordes pincées, le violon est le plus populaire des instruments à cordes frottées. 
Le Tanpura est un élément essentiel dans tous les concerts de musique, (vocale et instrumentale) aussi bien dans le nord que dans le sud. La vina, est emblématique de la musique carnatique, bien qu’on l’entende relativement peu, même en Inde. Elle reste cependant un instrument de la plus haute noblesse et d’une certaine élite. Le violon au son continu, est l’accompagnement mélodique obligatoire dans tout concert vocal. Il est aussi, grâce au jeu des musiciens tels que Lalgudi Jayaraman et L. Subramaniam, l’un des instruments solistes les plus importants dans la musique carnatique.
 
 
 
Raghunath Manet... Tanpur10
 
 
 
 
Les instruments à cordes occidentaux introduits récemment dans la musique carnatique incluent la guitare et la mandoline.
 
 
 
Les instruments à vent
 
Dans cette catégorie se trouvent la flûte, le nagaswaram, l’ottu, la clarinette et le saxophone.
La flûte est certainement l’instrument à vent le plus ancien; celle qui est le plus souvent utilisée dans le sud est la flûte de bambou, un instrument naturel sans pièce détachable !
 
Le nagaswaram, appartient à la famille des hautbois, un instrument à anche double, qui de par son volume sonore est utilisé dans les temples, au cours des processions, dans les festivals et pour des évènements joyeux, tels que les mariages.
 
L’ottu est un instrument qui sert de bourdon pour le nagaswaram.
 
Les clarinette et saxophone font partie des instruments introduits dans la musique carnatique dans le 20ème siècle par des musiciens tels A.K.C. Natarajan et Kadri Gopalnath.
 
 
Les instruments à soufflet
 
L’harmonium et le sruti box sont les deux instruments à soufflet, le premier ressemble à un orgue portatif, cet instrument est beaucoup plus populaire dans l’Inde du nord. Le sruti box est utilisé plutôt pour des répétitions pour fournir le bourdon.
 
Le jalatarangam (vagues d’eau)
 
Cet instrument composé de dix huit bols de porcelaine de tailles différentes ne correspond à aucune des catégories ci-dessus. Le volume d’eau contenu dans chaque bol détermine la hauteur du ton. L’instrumentiste frappe les bols avec deux petites baguettes de bambou. 
 
 
 
Les instruments à percussion
 
Le mridangam
 
Dans cette catégorie se trouvent le mridangam, le kanjira, le ghatam, le moorsing et le tavil.
 
Le mridangam, un tambour à deux faces, en forme de baril fait en bois, est utilisé pour accompagner des concerts vocaux et instrumentaux ainsi que les représentations de danse.
 
 
 
Raghunath Manet... Wiki-m11
 
 
 
 
Le kanjira est l’un des plus anciens instruments à percussion, utilisé en concert en seconde position par rapport au mridangam. Il rappelle le tambourin occidental, et il est fait d’un cadre de bois circulaire. Non-accordé, il est utilisé pour toutes les gammes de son.
 
 
 
Raghunath Manet... Kanjir10
 
 
 
Fait d’argile cuite, le ghatam est un pot de terre, sa taille et sa hauteur correspondant au ton. Il est également joué en position secondaire.
 
 
 
Raghunath Manet... 566px-10
 
 
 
Le moorsing est le pendant de la guimbarde occidentale.
 
 
Raghunath Manet... 800px-10
 
 
 
 
Le tavil est l’instrument de percussion principal du nagaswaram. En forme de baril, fait d’un bloc de bois massif, c’est un tambour à double face. La face gauche du tambour et frappé avec un gros bâton, produisant ainsi un volume sonore important. En position assise, le tavil est placé comme le mridangam entre les genoux du musicien mais lors des processions, les musiciens le suspendent autour du cou à l’aide d’une courroie.
 
 
 
Raghunath Manet... Tavil210
 
 
 
 
 
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MessageSujet: AU FESTIVAL D AVIGNON 2013 RAGHUNATH MANET et DEVADASI ...   Raghunath Manet... EmptyJeu 4 Juil 2013 - 22:56

 
Raghunath Manet... 10114610
 
 
 
 
FESTIVAL D AVIGNON
 
DU 6 AU 28 JUILLET 2013
 
THEATRE GOLOVINE
 
DEVADASI
  
 
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samsara

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MessageSujet: DEVADASI les bayadères...   Raghunath Manet... EmptySam 6 Juil 2013 - 14:03

Devadâsî
 
 
 
 
 
Raghunath Manet... 220px-Devadasi_1920s
 

Deux devadâsî à Chennai en 1920.
 
 
 
Les devadâsî - littéralement servante de la divinité - étaient, dans l'hindouisme, des femmes consacrées au temple dès leur plus jeune âge, considérées comme des épouses de la divinité, surnommées « femmes à jamais favorables » (leur mari, Dieu, ne pouvant mourir de leur vivant) qui jouissaient de libertés sexuelles auxquelles les autres femmes mariées à un « mortel » n'avaient pas accès.
Le gouvernement indien a interdit cette pratique dans les années 80. Cependant, cette tradition ne s'est pas éteinte et continu de perdurer en particulier dans les villes et villages des états du Karnataka et de l'Andra Pradesh (mais également au Népal). La pratique actuelle de cette tradition est très éloignée des coutumes antiques. EveryChild est actuellement la seule ONG (organisation non gouvernementale) internationale a travailler sur cette question avec les femmes indiennes.
 
 
 
Raghunath Manet... Img-1-10
 
 
 
À l'origine destinées au service de la divinité, elles étaient retirées de leur famille et recevaient une éducation soignée au cours d'une initiation - appelée bottukatal - qui pouvait durer très longtemps et au cours de laquelle elles apprenaient, en particulier, à maîtriser la danse - ce sont ces pratiques de danse qui ont servi de modèle au bharata natyam, la danse classique du sud de l'Inde - en suivant les enseignements d'un Natuvanar ou maître de danse, ainsi que le kannada, le tamoul, et le sanskrit, la langue des textes sacrés. Certains temples importants, comme celui de Brihadesvara à Tanjavûr, accueillaient plusieurs centaines de devadâsî qui participaient à sa réputation.
Elles n'étaient autorisées à danser devant la divinité qu'après avoir passé la cérémonie de l'Arangetral à la suite de laquelle elles étaient autorisées à porter un collier d'or et recevaient le titre de Talaikole.
 
 
Elles étaient classées, traditionnellement, en sept catégories :
 

  • Dattâ : celles qui avaient choisi de se donner au temple,










  • Vikritâ : celles qui s'étaient vendues au temple,










  • Bhrityâ : celles qui se consacraient au temple à la suite d'un vœu,











  • Bhâktâ : celles qui dansaient par dévotion pure (bhakti) à la divinité,











  • Hritâ : celles qui, orphelines, étaient confiées au temple,











  • Alankarâ : celles qui étaient des courtisanes offertes, avec dot, au temple par un râja,











  • Gopikâ : celles qui étaient danseuses par tradition familiale,












Les devadâsî jouissaient d'une position avantageuse, elles recevaient une rétribution au cours de leur formation, puis bénéficiaient de certains privilèges, et avaient des rapports sexuels avec leur « préféré », recevant de toute la communauté des cadeaux, des dons, des offrandes en argent (dans la hiérarchie hindoue, pour ce qui est de la place de la femme, celle de déva-daçi était la plus favorable). Cependant, au cours du temps, leur statut connut une évolution qui les transformèrent en prostituées sans considération sociale ; leur statut de courtisanes sacrées leur fut violemment dénié avec l'abolition du système des devadâsî par l'Empire colonial britannique en 1925, au mépris de la culture hindoue. Cependant, on estime que 250 000 jeunes filles ont été consacrées aux temples de Yellamma, Hanuman et Khandoba - un aspect de Shiva - dans le Karnataka et le sud du Maharashtra entre l'indépendance de l'Inde et 1982.
 
 
Le premier sens du mot bayadère, provenant du portugais bailadeira, est synonyme de devadâsî. Le mot français d'origine arabe d' almée illustre aussi la dévadaçi.
 
 
 
 
 Raghunath Manet... Img-3-10
 
 Rukmini Devi, la première danseuse brahmane de Bharatanatyam.
 
 
 
Les dêvadâçî et l'hindouisme.
 
 
Les dêvadâçî ne furent jamais de simples « professionnelles » se donnant à quiconque les paie, mais des femmes attachées à un temple et au service de la divinité (Iyer 1927), et, de l'autre, des courtisanes-danseuses (Chandra 1945) initiées aux différents arts, dont l'érotique. Pourtant le puritanisme britannique colonial, que relaya la « honte de soi » du colonisé (Srinivasan 1983), ravalèrent ces femmes au rang de prostituées.
Il reste que nombre de récits historiques, tant indigènes qu'étrangers, attestent qu'autrefois elles s'adonnaient néanmoins déjà au commerce charnel. Cette coutume de la « servante de dieu » se développa surtout dans le sud de l'Inde, et, semble-t-il, à grande échelle : on affirmait qu'il devait y avoir autant de dêvadâçî que le temple comportait de piliers; ainsi, les inscriptions du temple du roi Chola Râjarâja (1004 ap. J.-C.) font-elles état de quatre cent danseuses.
De la multiplicité des classifications disponibles répertoriées par Kersenboom, tant dans les textes âgamiques, qui définissent différentes catégories de danseuses issues des diverses formes de la déesse ou shakti, que dans les sources littéraires et historiques qui fournissent toute une série de termes, il ressort que ces femmes se consacraient d'abord au service de la divinité. Presque exclusivement recrutées parmi les femmes de haute caste (brâhmane), les dêvadâçî pouvaient éventuellement servir de concubines aux Brâhmanes.
En apparence incongrue, l'existence d'un service proprement féminin dans la gamme d'offices majoritairement masculins se justifie pour des raisons religieuses. On sait, en effet, que les dieux dans les sanctuaires expriment la souveraineté et que, réciproquement, la royauté est magnifiée dans la divinité, l'effigie de la cella étant traitée à la manière d'un roi, tandis que ce dernier l'est analogiquement à un dieu. Or, l'entretien quotidien d'une divinité appelle des femmes qui accomplissent sur Terre ce que faisaient au paradis (svarga) les Apsara pour servir et divertir les dieux. Et la liste est longue de ces « venues des eaux » : Rambhâ, Ourvashî, Mênakâ, Tilottâma, Adrikâ, etc., qui rehaussent de leur beauté le somptueux séjour divin, de ces nymphes pleines de grâce et de charme, merveilleusement belles, appelées Sourâganâ (« épouses des dieux ») ou Soumadâtmaja (« filles de joie ») qui sont les modèles célestes des servantes de temple et des courtisanes.
Dans son ouvrage en langue kannada sur l'aspect culturel des inscriptions indiennes, Chidanandamurthy indique que l'effigie du temple requérait deux sortes de plaisirs à satisfaire. Les « jouissances des membres (du corps) » (angabhoga) assurées par des bains, l'onction de pâtes et des parfums, l'offrande de fleurs et l'ondulations de la flamme, et les « jouissances de la scène (des spectacles) » (rangabhoga) auxquelles pourvoyaient les chants, les danses ou les drames joués. Or c'est justement la satisfaction de ces désirs faits chairs que les dêvadâçî personnifient.
 
 
 
 
Raghunath Manet... Img-4-10
 
 
 T. Balasarasvati.

 
 
Les dêvadâçî appartiennent donc à la catégorie beaucoup plus large, et diversifiée, des serviteurs de temple dont leur groupe ne constitue qu'un corps de spécialistes parmi d'autres. Leur fonction renvoie à une division du travail inscrite dans la hiérarchie sociale, même si l'intervention de femmes dans une série de services monopolisés par les hommes rend leur situation passablement ambiguë. À double titre. D'une part, leur fonction religieuse réintroduit à l'intérieur même de l'espace étalonné de pureté du temple la nécessité du kâma dans la hiérarchie des valeurs; d'autre part, la spécialisation rituelle qui les définit n'implique nullement qu'elle se recrutent dans une jâti particulière : elles n'ont jamais constitué en réalité un groupe au sens strict ; d'où la difficulté à les rattacher à une quelconque jâti, sinon, au plan des valeurs, au varna des shoûdra - comme toute femme non mariée d'ailleurs - « destiné » d'abord à servir, contre rétribution matérielle, les varna supérieurs et à garantir la prospérité des vaïshya, kshatriya et brâhmane.
 

 
Raghunath Manet... Image_10
 
 
 
( source Wikipédia )  
 
 ( et pour en savoir plus sur le sujet un exposé très complet sur l'histoire des Devadasi...)
 
http://ethnomusicologie.revues.org/276
 
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MessageSujet: Pondichéry....   Raghunath Manet... EmptyDim 14 Juil 2013 - 15:22

Raghunath Manet... Pekine10
 
 
 PONDICHERY
 
 
Raghunath Manet... 796px-10
 
 
 
Raghunath Manet... 57576910
 
 
Vous avez pu remarqué que Raghunath Manet à un nom français et qu'il parle notre langue d'une manière très élégante et remarquable. Il est né à Pondichéry dans le sud de l'Inde un ancien comptoir français avant que cette Inde ne se sépare de l'empire Britannique et qu'elle devienne indépendante en 1947.
 
Mais - aujourd'hui - que sont devenus tous ces indiens FRANCAIS de Pondichéry là bas à l'autre bout du monde ?
 
Voici quelques nouvelles et autres témoignages sur Pondichéry - poignants - émouvants - entre résignation et espoir...
 
A Pondichéry, jadis comptoir choyé de la Compagnie des Indes, les habitants devenus Français pour des raisons historiques votaient dimanche pour élire le président d'une ancienne puissance coloniale dont certains ignorent encore jusqu'à la langue.
Après des siècles d'administration française, un traité du 16 août 1962 entérinant la rétrocession à l'Inde de cet ancien comptoir posé sur le golfe du Bengale offrit à la population de renoncer à la nationalité indienne.
Sur les 70.000 ayant-droits, 7.000 dirent "oui" à la France.
Seule communauté des Français de l'étranger à ne pas être formée d'expatriés, les " Franco-Pondichériens ", qui représentent aujourd'hui 70% des 9.600 Français vivant en Inde, n'ont parfois jamais vu leur pays " bleu-blanc-rouge ", à 9.000 km de ce petit port tranquille du sud indien où l'on parle tamoul.
 
Ah, la jolie France de Pondichéry ! On se promène dans cette petite ville du sud-est de l'Inde, rue de Suffren ou Romain-Rolland, les croissants chauds s'achètent à la boulangerie, les gendarmes suent à grosses gouttes sous leur képi rouge et, comme l'écrit si fièrement l'office de tourisme, les habitants jouent encore à la "pentanque". Les touristes repartent comblés. L'Inde a même laissé la statue de Dupleix, ce gouverneur des Indes françaises au XVIIIe siècle, à quelques mètres de celle de Gandhi. Pondichéry n'est pas rancunière.
 
Que manque-t-il dans ce tableau quasi idyllique du passé colonial français ?
 
Ceux qu'un œil non averti ne peut voir. Ceux qui dorment à même le sol dans des cabanes en torchis, avec pour seule fortune leur nationalité française. Ces " Français de papier " qui n'en parlent même pas la langue.
Tout commence pour eux en août 1962, lors du rattachement légal de l'ancien comptoir colonial à l'Inde. Plus de 7 000 familles d'origine indienne optent cette année-là pour la nationalité française.
Pour se sentir Français à part entière, les Pondichériens avaient pu choisir leur nom patronymique et certains se sont attribués des noms empruntés à leur héros ou à de grands auteurs, comme Racine ou Corneille. D'autres, de milieu plus modeste, se nommèrent avec des mots usuels, comme les jours de la semaine.
Certaines familles sont aussi devenues françaises au XIXe siècle, après avoir accompli l' " acte de renonciation " à la nationalité indienne.
Les jeunes hommes, alors plutôt de bonne famille, s'engagent dans l'armée et partent en métropole. Ils en reviennent quelques décennies plus tard pour mener une vie confortable, grâce à leur retraite de l'armée.
 
 
 
Raghunath Manet... 17528511
 
Maison en torchis 
 
LES MOTS DE L'ENFANCE
 
Mais ceux qui sont restés à Pondichéry ont vu s'éloigner la France comme depuis un radeau à la dérive.
On les appelle les " Franco-Pondichériens ", un nom qui en dit long sur leur identité confuse.
Dans les anciens comptoirs coloniaux, ces Français, souvent des veuves, ne sont pas épargnés par la misère. Ils n'habitent pas les beaux quartiers de Pondichéry, " la ville blanche ", comme on la nommait au temps du comptoir, et où les "Blancs" résident toujours. Certains de ces Français oubliés vivent dans un bâtiment décrépi des faubourgs de la ville, qui n'arbore pas de drapeau tricolore. On comprend vite pourquoi.
Dans ce mouroir qui donne sur une décharge, des Franco-Pondichériens vivent leurs derniers jours, comme Thérèse Alvez, une octogénaire. " J'étais en Indochine, où mon père travaillait pour l'armée française. Je n'étais pas à Pondichéry pour demander la nationalité française. Alors le reste de ma famille est parti en métropole sans moi ", raconte-t-elle dans un français impeccable, assise sur son lit de fer.
Le plus beau cadeau que l'on puisse faire à Thérèse, c'est de lui parler français. Ces mots-là lui rappellent l'enfance, quand elle écoutait son père lui raconter la " grande France ", assise sur ses genoux. Impossible pour elle de pratiquer la langue de Molière : sa voisine française, " Madame Dussol ", veuve de militaire français, ne fait que hurler à tue-tête : " Saïgon, Saïgon bombing [bombardement]! ", en jetant des regards pleins d'effroi. Thérèse préfère se confier à la Vierge Marie et prie pour que le "monde soit gentil". Elle n'a plus de famille en Inde. Ses quelques neveux et nièces ne lui ont pas rendu visite depuis cinq ans, mais ils lui envoient de l'argent pour qu'elle puisse rester au " mouroir ". " Le monde est gentil ", répète inlassablement Thérèse.
 
 
 
Raghunath Manet... 17528510
 
Thérèse Dussol
 
 
DES MÉDAILLES MILITAIRES ROUILLÉES
 
A six heures de route de là, à Karikal, un autre des cinq anciens comptoirs coloniaux français, une femme de 42 ans se bat pour ne pas connaître le même destin. Habillée d'un sari impeccable, cette veuve de militaire français vit dans une petite maison, baignée d'une lumière bleue, imbibée de la couleur des murs. " Mon frère me donne 30 euros par mois pour vivre, mais pour combien de temps encore ? La France est tout ce qui reste de mon mari, alors pourquoi m'abandonne-t-elle ? ", demande Rama Visvanadane, qui n'a pas obtenu la nationalité française malgré son mariage.
Chaque soir, son mari lui parlait de la " belle France ", mais aussi de l'entraînement militaire qui faisait " mal au corps ", et de la " pluie fine qui ne tombe comme nulle part ailleurs ". Puis il a sombré dans l'alcool avant de finir emporté par une cirrhose du foie. Il ne reste à sa veuve qu'une petite boîte en fer contenant ses médailles militaires rouillées par l'humidité, un portefeuille et une gourde d'eau bénite en forme de Vierge Marie. Mais surtout, il y a son fils de 17 ans qui a acquis la nationalité française en 2010 et qui l'emmènera, espère-t-elle, voir un jour la France.
En prenant ses fonctions de consul général à Pondichéry en 2009, Pierre Fournier a éprouvé un certain malaise : " Je ne m'attendais pas à rencontrer autant de Français acculturés qui vivent dans une grande misère." Sur les 6500 Français immatriculés au consulat, près de 500 vivraient dans une grande précarité...
 
 
Raghunath Manet... 17528410
 
 
Rama Visvanadane
 
 
" UNE GÉNÉRATION PERDUE "
 
Cette année, le consulat a lancé un programme de microcrédit pour favoriser la réinsertion de ces Franco-Pondichériens qui, malgré leur nationalité française, n'ont droit à aucune aide sociale régulière (comme le RSA, à quelques exceptions près), car ils ne résident pas en métropole. Chaque jour, ils remplissent le bureau de l'assistante sociale au consulat de France. Grâce à une traductrice, une veuve vient réclamer de l'aide pour élever sa fille, tandis qu'un autre tente d'obtenir, en vain, de l'argent pour acheter un billet d'avion pour Paris. Cinq familles bénéficient actuellement du programme de microcrédit et sont aidées par des entrepreneurs français locaux pour leurs tâches de gestion.
Les résultats sont pour l'instant contrastés. Une veuve est perdue dans ses livres de comptes et continue de travailler à l'usine pour quelques dizaines d'euros par mois. Une autre s'est endettée pour acheter une machine neuve, mais ne s'en sert guère à cause de problèmes de santé. Et quelques familles se sont finalement envolées pour Paris. Quelques milliers de roupies ne ramèneront jamais la France dans la vie des Franco-Pondichériens qui ont tout oublié, y compris la langue. " Une génération a été perdue, et il faut rattraper la suivante grâce à l'école ", reconnaît le consul.
A Karikal, rouvrir l'école primaire n'a pas été simple. " Les militaires à la retraite y jouaient aux cartes pendant que les élèves étudiaient assis en tailleur dans la cour ", raconte un habitant. Ces militaires, seuls à parler français, ont été longtemps considérés comme les uniques représentants de la communauté franco-pondichérienne. "Ceux q ui ne parlaient que tamoul ne savaient pas qu'il existait un système de bourses pour payer la scolarité de leurs enfants. Ils étaient exclus ", témoigne la directrice de l'école, Asha Lourdessamy.
Les salles de classe Marie-Curie, Pasteur ou Victor-Hugo ont retrouvé leur lustre. L'école a reçu de l'argent pour recruter des instituteurs. Et les cartes de France, qui doivent dater de la même époque que le portrait de De Gaulle accroché au mur, ont été sorties des placards. Ici, les enseignants utilisent aussi les tableaux pour dessiner ce qui n'existe pas en Inde. Quel enfant peut s'imaginer, à Karikal, à quoi ressemble un chêne ?
 
L'ÉCOLE DE TOUS LES ESPOIRS
 
Dans quelques années, ces enfants iront au lycée français de Pondichéry, l'école de tous les espoirs. Dans ce beau et vaste bâtiment à l'architecture coloniale, le tamoul et le français résonnent dans les salles peintes à la chaux. Le proviseur, Eric Compan, un grammairien agrégé de lettres classiques, qui aime déambuler au milieu de ses élèves avec les mêmes sandales que Gandhi, mène la visite avec fierté. "Aux enfants que vous voyez ici, on n'apprend pas seulement les mathématiques ou la géographie. On leur apprend parfois à dormir sur un lit et à ne pas manger avec les mains. Il faut préparer leur arrivée en France, éviter le choc culturel", explique-t-il. S'il y a encore une école de la République dans le monde, elle est peut-être là, à Pondichéry.
Avec 70 % d'élèves boursiers, c'est-à-dire d'élèves dont les parents gagnent moins de 700 euros par mois, le lycée atteint d'excellents taux de réussite. En 2011, la moitié des élèves de terminale scientifique est allée étudier en métropole, dans des classes préparatoires parfois prestigieuses, comme celles d'Henri-IV. Près d'un quart des lycéens en terminale S avaient obtenu une mention "très bien" au baccalauréat. "Beaucoup d'élèves viennent d'un milieu difficile. Souvent, leurs parents ne parlent pas français. Il y a un culte de la réussite que je n'ai jamais vu ailleurs ", constate Eric Compan. Des classes spéciales ont même été ouvertes pour des élèves de niveau 3e qui ne parlent pas le français et à qui des cours supplémentaires sont dispensés.
 
 
Raghunath Manet... P1120210
 
 
 
" ON VIVRA BIEN, LÀ-BAS, EN FRANCE "
 
Meharunnissa Amidullah est une élève de terminale brillante, qui s'apprête, en 2013, à suivre en France sa sœur qui étudie en classe préparatoire au lycée Lakanal, à Sceaux. "Mon travail est ma seule identité", reconnaît cette jeune fille qui a perdu sa mère il y a trois ans et dont le père a abandonné le foyer familial quelques mois après ce décès.
Le fils de Rama Visvanadane, qui ne souhaite pas donner son prénom, vient juste de sortir d'un cours d'économie. Il vit ici au "gîte", c'est-à-dire au pensionnat. "Avec la nationalité française, on gagne du respect", indique-t-il d'une voix mal assurée, glissant sur les mots de peur d'écorcher la syntaxe. Il y a deux ans, sa mère a pleuré de joie quand il lui a appris qu'il l'avait acquise. "Je veux l'emmener là où mon père ne l'a jamais emmenée. Je m'occuperai d'elle et on vivra bien ensemble, là-bas, en France."
Quand sa mère lui parle avec angoisse de ses soucis d'argent, il lui dit d'attendre, qu'un jour la vie sera plus facile, quand il sera banquier ou même ambassadeur de France en Inde. "Parce que, glisse-t-il en chuchotant, il y a quand même beaucoup de choses pas très claires entre les deux pays, que je voudrais mieux comprendre."
 
 
 
 Raghunath Manet... 17528512
 

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MessageSujet: DEVADAVI AU FESTIVAL D AVIGNON    Raghunath Manet... EmptyMar 30 Juil 2013 - 0:15

Samedi 27 juillet 2013

FESTIVAL D AVIGNON

Théâtre Golovine 20h30

Oui j'y étais  ! sunny 

Assise au premier rang sunny   juste au milieu devant la scène
 
à quelques mètres de messire Raghunath Manet...
 
et Valli Mercia...!
 
Le NOUVEAU SPECTACLE
 
DEVADASI
 
bravo 
 
UN GRAND MOMENT !
 
 
Véritable enchantement !
 
 
On est transporté ailleurs...
 
 
 
 
Raghunath Manet... 97202011
 
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MessageSujet: DEVADAVI AU FESTIVAL D AVIGNON ...!    Raghunath Manet... EmptyJeu 1 Aoû 2013 - 22:56

Raghunath Manet... 10024610
 
 

 
 Raghunath Manet... 10118710
 
 

 Raghunath Manet... 430_1010
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MessageSujet: LA DANSE DE SHIVA...    Raghunath Manet... EmptyMar 20 Aoû 2013 - 22:48

Citation :
 
 
 
LA DANSE DE SHIVA
 
Le retour en Inde de Raghunath Manet 
 
 aux sources du temple de Tanjore...
 

 
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MessageSujet: FILM LA DANSE DE SHIVA EN DVD    Raghunath Manet... EmptySam 24 Aoû 2013 - 18:12

LA DANSE DE SHIVA

C'est sorti en DVD bientôt en salle ...

 Raghunath Manet... 29260710


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MessageSujet: LE PAVILLON DES INDES A COURBEVOIE ...   Raghunath Manet... EmptyMer 18 Sep 2013 - 22:31

A Courbevoie le vendredi 13 9 13  
 
 
L'inauguration du pavillon des Indes
 
 
en présence de l'ambassadeur de l'Inde en France.
 
 
 
 Raghunath Manet... 12403010
 
 
 
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Dernière édition par samsara le Lun 30 Sep 2013 - 20:58, édité 1 fois
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MessageSujet: RAGHUNATH MANET EN CONCERT A PARIS ...   Raghunath Manet... EmptyMer 25 Sep 2013 - 23:34

Raghunath Manet sera en concert de veena
 
à Paris à la Cité Internationale des Arts
  
Vendredi 29 novembre 2013 à 20H30
 
Dimanche 1er décembre à 16H30 
 
Pour ma part, hormis une catastrophe naturelle
 
comme un tsunami qui engloutirait Paris, la disparition de la lune, ou la mort du soleil !
 
 J'y serais...!
 
 
 

 Raghunath Manet... 42020810
 
 
 
 
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MessageSujet: RAGHUNATH MANET EN CONCERT A PARIS ...   Raghunath Manet... EmptyLun 30 Sep 2013 - 3:43

 Raghunath Manet... 13815110
 
 
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MessageSujet: CONCERT VEENA RAGHUNATH MANET    Raghunath Manet... EmptySam 23 Nov 2013 - 23:34

RAGHUNATH MANET
 
A PARIS
 
Concert de veena
 
2 soirées exceptionnelles
vendredi 29 11 2013
 dimanche 01 12 2013
 
 
 
Raghunath Manet... 14508910

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MessageSujet: Re: Raghunath Manet...   Raghunath Manet... EmptyLun 25 Nov 2013 - 9:30




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MessageSujet: Re: Raghunath Manet...   Raghunath Manet... Empty

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