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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 20 Déc 2010 - 19:47
Vestiges HAUTE LOIRE,
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 20 Déc 2010 - 19:52
Balades à SOISSONS,
MAXIMUS,
christina Admin
Nombre de messages : 3583 Age : 104 Date d'inscription : 11/12/2006
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 21 Déc 2010 - 0:36
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La cathédrale illuminée
Bonsoir Maximus,
Merci de nous faire découvrir la ville de Soissons qui est riche en patrimoine !
J’ai visité cette abbaye Saint jean des Vignes plusieurs fois en découvrant des merveilles chaque fois.
J’ai marié ma fille et baptisé mes petits enfants dans la cathédrale de Soissons !
L'hôtel de Ville
L’hôtel de ville actuel qui était le château de Soissons, construit au XVIIIe siècle, après la démolition du château du XIVe siècle, pour l’Intendant de la généralité de Soissons, Louis le Peletier, marquis de Montmélian. Les travaux durèrent trois ans et Le Peletier profita de sa réalisation jusqu'en 1785. Il n'eut qu'un seul successeur, la Révolution approchait, c'était M. de la Bourdonnaye, comte de Blossac. Celui ci déserta le château en 1789. En 1825 la ville de devenait locataire de tout l'édifice.
Source : château-fort-manoir
Fière d’un passé prestigieux dont témoigne un riche patrimoine, la ville de Soissons appartient au réseau des Villes d’Art et d’Histoire, label attribué par le Ministère de la Culture et de la Communication.
Soissons dispose à deux pas du centre-ville de véritables merveilles architecturales :
- Abbaye Saint-Jean des Vignes - Cathédrale Saint-Gervais Saint-Protais - Abbaye Saint-Léger - Ancien Pavillon des Arquebusiers.
Je vous emmène dans mon petit train, faire la découverte de la Picardie !
Soissons se trouve en Picardie : la plus grosse concentration de cathédrales du Monde.
Amiens, Beauvais, Soissons, Noyons, Lens et Senlis parmis les plus belles de France.
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 21 Déc 2010 - 9:36
Bonjour CHRISTINA,,
Alors la je dis madame CHRISTINA, quelle splendeurs, ces photos sont magnifiques,
je ne trouve plus de mots pour exprimer ce que je viens de voir, ces chateaux, ces cathédrales etc..
Je viens de faire une bien belle balade au pied levé, je ne connais point cette région je crois que je ne vais pas
tarder à programmer un beau petit voyage sur tes terres.
( je me souviens de ce feuilleton quand j'étais gamin qui passait à la télévision le midi L HOMME DE PICARDIE )
joué magistralement par un super acteur simple, sans prétentention aucune que l'on ne voit plus aujourd' hui,
je revois bien sa tête mais je ne me rappelle plus de son nom, il me semble qu'il est décédé il n' y a pas très longtemps.
MERCI ENCORE
MAXIMUS
christina Admin
Nombre de messages : 3583 Age : 104 Date d'inscription : 11/12/2006
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 21 Déc 2010 - 14:56
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Bonjour Maximus
J’aimais beaucoup aussi ce feuilleton , avec Christian Barbier, comédien rendu célèbre par le feuilleton culte des années 60 "L'homme du Picardie", qui est décédé en novembre 2009!
Pour visiter le patrimoine de Picardie il te faudrait des mois ! Autour de la ville de Soissons, beaucoup de petits villages et de merveilleux sites et châteaux à découvrir!
Comme ce château de « Septmonts » dont Victor Hugo a dit :
"A deux lieues de Soissons... dans une charmante vallée... il y a un admirable châtelet du XIVème siècle... ancienne demeure des évêques de Soissons", cit. dans une lettre à sa femme. Le célèbre écrivain ne résista pas à graver son nom et celui de Juliette Drouet dans la pierre, le 29 juillet 1835.
La photo de mon profil a été prise dans le parc de ce château, et juste sur le coté, il y a une petite auberge des plus sympathiques dans le cadre du château qui fait de la cuisine digne des grands chefs!
Bonne journée
Bisou
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: HOMMAGE A DAME CHRISTINA Mar 21 Déc 2010 - 23:10
Saviez vous que Messire Yves Montant avait dédié une de ses chansons à dame Christina ?
Pour toi Christina !
La plus belle rose de Picardie....
Samsara
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 22 Déc 2010 - 9:56
Noms et prénoms au temps du Moyen Âge
Voici un article qui vous en dira un peu plus sur l’origine des noms et prénoms du Moyen Age. Il nous est proposé par Martine, une spécialiste en généalogie et amie de Médiéval et Moyen Age . Si vous voulez en savoir un peu plus sur ce passionnant sujet, je ne peux que vous conseiller de visiter son site, très bien documenté sur le sujet. Je lui laisse la parole.
Tout d’abord un petit rappel sur l’origine des noms de famille. Leur apparition a eu lieu, en général, il y a mille ans environ. Ils sont tous issus au départ d’un surnom individuel définissant notre ancêtre. Ces surnoms peuvent être tous classés dans quatre grandes catégories :
- Surnoms évoquant le nom de baptême du chef de famille : Jehan Martin, c’est Jehan, fils de Martin - Surnoms évoquant l’origine géographique ou la localisation : Jehan Langlois, c’est Jehan l’Anglais, Jehan Duchesne, c’est Jehan du chêne (qui habite à côté du grand chêne) - Surnoms traduisant le métier : Jehan Marchand, Jehan Boulanger, etc.… - Surnoms nés d’un sobriquet : Charles le Chauve, Jehan Courtois, etc.…
Certaines régions de France ont conservé la marque de filiation, comme le Berry (à cheval entre pays de langue d’oc et d’oïl) où l’on trouve : Ageorges, Aubernard, Alamartine, etc.… (le fils à Georges, le fils au Bernard, etc.…)
En ce qui concerne les noms de famille issus d’un métier, ils sont, pour la plupart, liés à la vie agricole ou à l’artisanat :
- Fromentin : producteur de blé - Rabier : producteur de raves - Coulomb ou Coulon : éleveur de pigeons - Cabrera : éleveur de chèvres - Poudevigne : celui qui taille les ceps - Messonnier ou Métivier : tenancier d’une ferme - Pelletier : celui qui fabrique ou vend des fourrures - Larsonneur : Fabriquant d’arçons
Pour les noms issus d’une localisation, ce peut-être lié, soit à un voisinage (Castagnier, près d’un châtaignier, Nouet, près d’un endroit marécageux….), soit à une provenance (Lebreton, Manceau…)
Les noms de familles issus d’un sobriquet évoquent une caractéristique physique, morale ou sociale de l’ancêtre initial (Legros, Lenain, Sarrazin, Chauvin, Roux, etc.…)
Quant aux prénoms, en France, sept sur dix noms les plus portés correspondent au nom de baptême de l’ancêtre initial (Martin, Thomas, Durand….) Tous existent encore comme prénom, sauf Durand qui n’est plus donné. La proportion des noms de famille qui sont d’anciens noms de baptême est de 60% mais la plupart d’entre eux sont actuellement oubliés, ce qui explique pourquoi les noms issus d’un «prénom» ne semblent pas avoir une telle importance numérique. En effet, qui, aujourd’hui prénommerait son fils ou sa fille : Archambault, Bonnet, Renard, Berthelot… ? Personne et pourtant tous ces noms sont d’anciens prénoms mais ils ne survivent plus qu’à travers nos patronymes.
Vous trouverez ci-dessous une liste de prénoms du Moyen-Age :
Adelphe Adrien Anthèlme Arnaut Arthur Aurèle Barthelemy Bartholomé Baudoin Béranger Bertrand Clément Clotaire Clovis Colin Enguerrand Eudes Flavien Florentin Gaël Gaëtan Gaspard Gaultier Gauvin Guillaume Hermance Maurin Nestor Nortimer Perceval Pierrick Raoul Robin Roland Tancrède Théobald Thimotée
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 22 Déc 2010 - 10:06
noms de métiers : Entre le Vème et le Xème siècle, les habitants de la France ne portaient que leurs noms de baptême. A partir du XIIème siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, certains noms de métiers furent adoptés pour désigner les individus.
C'est plus tard, au hasard d'un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que les noms de métiers sont devenus héréditaires, se transformant en nom de famille.
Il est a noter, que ces noms relèvent plutôt d'une origine citadine. En effet, c'est dans les bourgs et dans les lieux de foires que l'on retrouve le plus souvent artisans et négociants. Voici quelques exemples de noms de métiers : Couturier, Fournier, Lefebure, Barbier, Wagner (charron), Schumacher (cordonnier), Mitterand (le mesureur).
Les sobriquets : Il est assez difficile de bien repérer un nom répertorié comme « sobriquet ». Ces noms sont en effet des déformations humoristiques ou fantaisistes. Cependant, ils peuvent également exprimer une caractéristique morale ou physique, sans pour autant devoir être considérés comme des noms dits « à caractère physiques ou moraux ».
Ils ne sont pas forcément péjoratifs, mais expriment plutôt une particularité chez un individu. Ce dernier, une fois dénommé par ses pairs, créait sa propre famille autour de ce nom.
Ces noms sont apparus au Moyen-Âge et sont dans bien des cas des adjectifs. Par exemple : Bachelard (« jeune garçon a marier »), Gagnebin (« qui sait gagner de l'argent »), Lesot (« celui qui ramenait l'eau »), Couard (« désignait un homme peureux »), Romeu (rappel le pèlerinage d'un individu à Rome), Lesoldat, etc.
PS, à noter MITTERAND ancien président de la république FRANCAISE, à l'origine son nom était le MESUREUR
MAXIMUS
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Je viens souhaiter un bon Noël à notre bon chevalier qui revient de la nuit des temps jadis pour nous conter inlassablement cette belle histoire intemporelle.............. !
JOYEUX NOEL CHEVALIER !
Je vous souhaite beaucoup d'AMOR de joyeuses festes bonnes ripailles en compagnie de votre noble gentle dame, de gentils damoiseaux et ce petit fillot...
Samsara
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 23 Déc 2010 - 12:53
Merci SAMSARA,
Joyeux NOEL à toi également,
En espérant que papa NOEL a été gentil avec toi...
MAXIMUS
christina Admin
Nombre de messages : 3583 Age : 104 Date d'inscription : 11/12/2006
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 23 Déc 2010 - 13:11
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HEUREUSE DE TE REVOIR PARMI NOUS MESSIRE MAXIMUS
Tu nous a manqué .........
J'allais lancé un avis de recherche
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 23 Déc 2010 - 18:30
Chers amis du forum, ou de passage seulement,
le chevalier vous souhaite à sa façon en musique un joyeux noel,
que cette journée vous soit paix, amour et bonheur pour tous les coeurs.
CANON DE PACHELBEL
JOHAN PACHELBEL 1663 1706
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 24 Déc 2010 - 12:54
Fêtes païennes du Moyen Age
Au Moyen Âge, la fête des fous et la fête de l'âne furent très populaires.
La fête des fous était célébrée le jour de Noël le 25 décembre, ou le jour de l'An ou de l'Épiphanie. Elle rappellait les Saturnales romaines. C'était un temps de liberté où les domestiques devenaient les maîtres et les maîtres les domestiques. En cette seule journée, les valeurs établies de la société étaient renversées et la religion était tournée en dérision.
La fête de l'âne était célébrée dans certaines villes la veille de Noël ou au cours des secondes vêpres le 25 décembre : en souvenir de la fuite en Egypte, une jeune fille tenant un enfant dans ses bras pénétrait dans une église à dos d'âne. Pendant la messe, toutes les prières se terminaient alors par "hi-han". L'Église a rapidement interdit ces célébrations qui prenaient un caractère obscène.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 24 Déc 2010 - 13:16
Des éléments de datations et sur l'origine du 25 decembre,
Dates…
L’année zéro du nouvel âge
La décision de l’Eglise de Rome de fixer l’année zéro de l’ère dite chrétienne à la date présumée de la naissance de Jésus, qui fut adoptée en 532 seulement, d’après les computations aussi savantes que fautives d’un moine, est basée sur l’hypothèse que Jésus serait né un 25 décembre. Jusque-là, l’Eglise de Rome utilisait le calendrier en usage dans l’Empire, dont l’année zéro était celle de la fondation de Rome. Il fut donc décidé que l’an 754 deviendrait l’an 1 de la nouvelle ère. L’Eglise occidentale sentit la nécessité de se libérer de son histoire proprement latine pour se doter d’une histoire plus universelle. Il faut cependant noter que c’est avec la naissance de Jésus, et non avec sa crucifixion ou sa résurrection, qu’elle identifia le basculement de l’histoire.
Le 25 décembre 6 janvier, 25 mars, 10 avril, 29 mai, toutes ces dates ont, à un moment de notre histoire, été célébrées comme marquant la naissance du Christ, avant que ne s’impose le 25 décembre. La date du 25 décembre apparaît officiellement au IVe siècle, avec le chronographe romain de 354, qui fixe la naissance du Christ à Bethléem le 25 décembre. Jusque-là, la liturgie primitive se concentrait sur la mort et la résurrection du Christ. Quand les Eglises latines décidèrent d’instituer une fête spéciale pour célébrer la naissance de Jésus « dans la chair », ils la fixèrent donc, après quelques tâtonnements, au 25 décembre. Aucun document ne précisant le jour de la naissance de Jésus, les choix du jour et du mois étaient libres.
Origine
Ainsi donc, le plus probable est que l’Eglise de Rome avait fixé la date de la naissance du Christ au 25 décembre pour ne pas heurter de front d’anciennes traditions. L’opinion commune des historiens est que l’on se décida pour le 25 décembre parce qu’il y avait déjà, ce jour-là à Rome, une grande fête dédiée à la naissance du Soleil triomphant (Sol invictus), en rapport avec le solstice d’hiver. Mais surtout, cette période était consacrée d’un côté à la naissance de Mithra, divinité solaire perse favorite de beaucoup de légionnaires, et de l’autre à la personne de l’empereur, considéré comme un dieu incarné.
Eglise d’Orient, Eglise d’Occident
C’est après la conversion de l’Empire romain au christianisme que le 25 décembre reçut une nouvelle fonction, celle de célébrer la naissance de celui qui était appelé la « Lumière du monde » et le « Soleil de justice ». De son côté, et pour les mêmes raisons, l’Eglise d’Orient avait choisi la date du 6 janvier, pour célébrer l’Epiphanie (en grec : apparition, manifestation). L’objet de cette célébration était multiple : le baptême du Sauveur, l’adoration des Mages et la manifestation de Jésus aux noces de Cana, puis l’adoration des bergers, et enfin le souvenir de la Nativité elle-même. Et lorsque Rome proposa ou imposa la date du 25 décembre, l’accueil des Eglises d’Orient fut réservé, qualifiant cette journée de « fête païenne et idolâtre », et refusèrent de la célébrer. Le 6 janvier est encore le jour où beaucoup d’Eglises grecques ou orthodoxes célèbrent leur Noël.
Etymologie
Noël, synonyme d’espoir, de fête, vient du latin natalis (dies), jour de naissance, et Christmas en anglais, signifie la messe du Christ. En effet, quand Saint-Augustin s’établit dans le Kent pour évangéliser les Saxons, il insista surtout sur la célébration de la fête de Noël, concrétisée par des messes. En Allemagne, c’est le mot Weihnachten qui désigne Noël. Le sens de ce mot serait « nuits saintes » ou « nuits consacrées ».
Tout comme la fête elle-même a opéré une fusion de coutumes préexistantes, le mot qui la désigne a repris à son compte d’autres dénominations. L’extension du mot ,au Moyen-Age en France, a été telle que « Noël » était devenu similaire à un grand cri d’enthousiasme et de joie populaire ; on y célébrait naissances, baptêmes, mariages des princes ou encore couronnements des rois.
De nos jours, Noël a repris son sens initial. Rarement un mot n’a eu un tel pouvoir : faire naître l’espoir, même pour ceux qui n’ont pas la foi, faire revenir les souvenirs enfouis, ramener à la lumière cette part cachée de nous qu’est l’enfance.
Les symboles
Le sapin
Le sapin est devenu le signe par excellence de Noël. Dès la mi-décembre, les boutiques en sont remplies… Objet de cultes anciens, le sapin se pare maintenant d’étoiles de Béthléem, tout comme de petits pères Noël, ou d’anges couronnés… Pourtant, cette tradition est relativement récente : trois à quatre siècles au plus. Certes, le culte de la verdure au cœur de l’hiver est très ancien : les Romains, pendant les Saturnales de décembre et les Calendes de janvier, décoraient leurs demeures de feuillages, de houx, de lierre, parfois même de sapins.
Les peuples païens célébraient les derniers jours de l’année par des réjouissances accompagnées de sacrifices, au pied d’arbres consacrés. Les fêtes du solstice d’hiver étaient importantes chez les peuples nordiques : le soleil qui renaissait alimentait l’espoir de la fin des glaciations hivernales, et l’on illuminait le sapin cosmique, symbole de la vie toujours renaissante.
La coutume du sapin serait essentiellement chrétienne, due à la combinaison de deux symboles religieux du Moyen-Age : la lumière de Noël, et l’Arbre du Paradis. Un des drame liturgiques les plus populaires, joué dans les églises à partir du XIe , était celui du « Paradis ». On y voyait la création de l’homme, le péché d’Adam et d’Eve, et leur expulsion du jardin. Le mystère se terminait sur l’annonce de la venue du Sauveur et de son incarnation. Or, le jardin d’Eden était représenté par un sapin où étaient accrochées des pommes. Plus tard, quand les mystères furent interdits, les fidèles, mirent l’Arbre du Paradis dans leur maison, une fois l’an, en l’honneur d’Adam et Eve. Si l’Eglise latine ne célèbre pas ces derniers comme des saints, les Eglises orientales les ont canonisés. Ainsi, le 24 décembre, on pouvait voir l’Arbre du Paradis dans les maisons des fidèles de plusieurs pays d’Europe : c’était un sapin avec des pommes rouges…
Le premier arbre de Noël fut dressé en France par la princesse de Mecklenbourg en 1837, apporté dans son trousseau de mariage avec le duc d’Orléans. Mais c’est seulement quelques années plus tard que la coutume s’implanta, encouragée par l’impératrice Eugénie. C’est à Boston, aux Etats-Unis, qu’en 1912 on installa pour la première fois des sapins illuminé sur les places publiques de la ville.
La crèche
Dès les premiers temps de la chrétienté, la grotte où naquit le Christ, puis la crèche, devint un objet de culte et de pèlerinage. A partir du VIe, des oratoires furent construits dans certaines églises, et on y priait devant une image de la Vierge portant l’Enfant. La reproduction du lieu de la Nativité prenait forme, mais avant de devenir, assez récemment, une pratique familiale, elle était une représentation publique des drames liturgiques ou mystères.
Deux événements eurent une grande importance : l’interdiction, par Louis XIV, des mystères, qui avaient pris une tournure profane, et la lutte de L’Eglise contre la Réforme, qui eut pour effet de créer de nouveaux ordres religieux et des dévotions nouvelles, dans lesquelles la Nativité tenait une grande place. Progressivement, toutes les églises voudront installer une crèche pour les fêtes de Noël, en respectant les personnages de l’évangile, ou au contraire, en associant des représentants de la population locale. Les crèches devinrent plus élaborées, plus réalistes.
De l’église, la crèche passa dans les lieux publics, au travers des crèches parlantes par exemple, chantées devant les églises. Puis, elle trouva sa place au sein de la famille : les crèches familiales furent d’abord des objets précieux, placés sous vitrines. Ensuite, la fabrication de figurines en mie de pain ou en argile, transforma la nature de la crèche familiale. Plus accessible, elle se répandit alors avec un essor particulier et fit le tour du monde chrétien.
Les cadeaux
Depuis l’Antiquité, dans les pays méridionaux comme dans les pays septentrionaux, le solstice d’hiver ou le changement de l’année était une époque de cadeaux. Pendant que les Romains se faisaient des cadeaux les uns aux autres, le dieu nordique Odin répandait les nuits d’hiver des cadeaux pour les enfants sages. En Norvège, des gnomes sortaient de leur caverne pour faire de même. Les premiers évangélisateurs se sont donc trouvés confrontés à ces traditions et, faute de les interdire, les ont annexées. C’était donc l’Enfant Jésus qui était honoré, qui répandait ses bontés sur le monde le 25 décembre, ou avant, ou après, et ce directement ou par un intermédiaire. Chaque pays lui a donné une physionomie particulière, un nom et des rites, avant l’uniformisation actuelle où le Père Noël triomphe.
La bûche, le réveillon Dans la nuit du 24 au 25 décembre, les catholiques célèbrent une messe évoquant la naissance de Jésus. Elle est aujourd’hui souvent précédée d’une veillée. C’est le moment du réveillon où la dinde et la bûche tiennent encore une place importante. Bien sûr, la bûche traditionnelle glacée ou pâtissière a remplacé la véritable bûche de bois que l’on mettait dans l’âtre avant de se rendre à la messe de minuit. Bénie, elle devait se consumer toute la nuit, ou plusieurs jours. Sa combustion était prétexte à de nombreuses prédictions. Les cendres recueillies avaient la réputation de préserver la maison du « feu du ciel » et de porter bonheur à tous ses hôtes.
Le père Noël
Lors des fêtes scandinaves du solstice d’hiver, le personnage central était Odin, représenté comme un vieillard bienveillant à la barbe abondante, vêtu d’une houppelande rouge. Il luttait contre les démons de la glace et de la neige. Les Scandinaves l’appelaient Yule. C’était un dieu de paix qui visitait son royaume à ski, ou sur un char traîné par des rennes ou des cygnes. Dans sa hotte, il transportait les cadeaux qu’il destinait à ceux qui le priaient. C’est donc lui, à l’évidence, l’ancêtre de notre «Père Noël».
Père Noël, Santaclaus, Weihnachstmann, il ne connaît pas de frontières, et pourtant il n’est pas bien vieux. En France, le Père Noël fait son apparition au début du XXe siècle. Jusqu’alors, les enfants attendaient, selon les régions, le petit Jésus, Saint Nicolas, le père Janvier… Son origine est anglo-saxonne, mais il n’a pas de fondement historique. Ce personnage traditionnel est donc l’héritage de nombreuses figures mythiques. D’un point de vue psychologique, il serait un repère structurant dans la vie des enfants.
Le Père Noël a aussi dérangé, et son effigie fut brûlée à Dijon en 1951 par exemple. Il fut donc considéré comme une invention dont on se sert pour enlever le caractère religieux à la fête de Noël. Ne serait-il pas simplement un trait d’union entre la joie humaine et le mystère de la naissance de Jésus-Christ ?
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 24 Déc 2010 - 13:38
Les plus chateaux du sud
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Sam 25 Déc 2010 - 13:51
Tournoi de la chevalerie
MAXIMUS,
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: LE JOUEUR DE FLUTE DE HAMELIN Dim 26 Déc 2010 - 11:52
LE JOUEUR DE FLUTE DE HAMELIN
Il était une fois, il y a bien longtemps, en l’an 1284 en Allemagne dans la bonne ville du nom de Hamelin. Ses habitants avaient tout pour y vivre heureux et la joie et la paix régnaient dans la cité. Un jour cependant, ou plutôt une nuit, une drôle de chose se produisit. Des rats, venus d'on ne sait où, envahirent la ville : il y en avait des centaines, des milliers, des millions peut-être. Et lorsqu'au matin les habitants de Hamelin se réveillèrent, ils durent se rendre à l'évidence : les rats s'étaient infiltrés partout, ainsi en peu de temps, toute la ville fut infestée.
Le bourgmestre rassembla les notables et ils envisagèrent les moyens de se débarrasser de cette terrible vengeance. Ils firent venir des chats, qui se lancèrent à la poursuite des rongeurs. Ils disposèrent des pièges et des souricières. Ils semaient de la mort-aux-rats et des grains empoisonnés. Peine perdue, rien n'y fit. Le fléau persistait, et les rats se multipliaient.
Un beau jour, un troubadour passa la porte de la ville. Il était maigre, tout de vert vêtu et il portait une besace en bandoulière. Il se présenta à l'hôtel de ville où il demanda à parler au bourgmestre. Celui-ci le regarda d'abord d'un air soupçonneux. Mais lorsque le jeune homme lui annonça qu'il pouvait, à lui seul, débarrasser la ville de tous les rats, il le considéra d'un tout autre œil. - Comment, vous pourriez faire cela ? Et tout seul ? - Parfaitement ! mais pour ce travail, je veux recevoir mille écus d'or. - Si vous réussissez, c’est un million qu'il faudra vous donner ! s'exclama le bourgmestre. - Mille écus suffiront, dit l'étranger. Faites-les préparer, je passerai les prendre dès que les rats auront quitté la ville. Et il redescendit l'escalier, sous les yeux du bourgmestre médusé.
Puis il se dirigea vers la grande place, sortit une petite flûte de bois noir de sa gibecière, la porta à ses lèvres et commença à jouer...Il en tirait tout en marchant une musique étrange, envoûtante et d'une grande tristesse. A peine avait-il émis quelques sons, que l'on vit arriver, de tous les coins et recoins de la ville, des centaines de rats qui se mirent à trotter derrière le joueur de flûte.
Le joueur de flûte parcourut ainsi toute la ville. Il passa par toutes les rues, ruelles, impasses, en n'oubliant aucun passage. Enfin, lorsque tous les rats furent rassemblés en un cortège sans fin derrière lui, il prit le chemin de la rivière. Sur le rivage, il s'arrêta, mais il continua à jouer de son instrument, et les rats se précipitèrent dans l'eau. Ils se noyèrent tous jusqu'au dernier, ainsi il n’y avait plus aucun rat dans la ville de Hamelin.
Alors le mystérieux musicien retourna à l'hôtel de ville pour recevoir ses pièces d'or. Mais là, un drôle d'accueil l'attendait. -Comment ? Mille pièces d'or ! Pour une petite musique ? s'exclama le bourgmestre. Mais tu es fou, ma parole ! Je peux te donner tout au plus cent écus, et encore, estime-toi heureux! - Ce n'est pas ce qui était convenu entre nous, dit le joueur de flûte d'une voix calme. Vous m'aviez promis mille écus ... - Eh bien, écoute, tu en auras cent. Et c'est bien assez... Maintenant, va-t'en! - Puisque c'est ainsi, je ne veux rien, mais vous allez le regretter...
Il tourna les talons et quitta l'hôtel de ville. Une fois dans la rue, il prit sa flûte et commença à jouer un air joyeux. Et cette fois, ce fut tous les enfants de la ville de Hamelin qui le suivirent par les rues et les ruelles. Les petits, les grands, les moins grands... Il en venait de toutes parts, qui se joignaient au cortège, et rien, ni personne ne put retenir un seul enfant.
Alors le joueur de flûte quitta la ville et tous les enfants le suivirent. Seuls deux enfants revinrent, car ils s’étaient attardés en chemin. L’un d’eux étant aveugle ne pu montrer l’endroit où les enfants étaient, l’autre étant muet ne put dire un seul mot. Un petit garçon étant revenu chercher sa redingote échappa lui aussi au malheur. Certains dirent que les enfants avaient été conduits à une grotte d’où ils ressortirent dans la région de Siebenbuergen. Selon la légende, ce jour-là, 130 enfants disparurent ainsi à jamais. A ce jour, nul n’a jamais revu ces enfants…
D’après « Légendes allemandes » de Grimm (1816)
Origines et théories
Autant que vous la sachiez tout de suite, aucun document ou témoignage ne permettent de dire qu’il y ait eu un jour, un rapt massif d’enfant à Hamelin. Il existe cependant un certain nombre de théories permettant d’expliquer la genèse de cette légende
En 1212, eut lieu la « croisade des enfants« une expédition menée par des gens du peuple voulant partir en Terre Sainte pour délivrer Jérusalem, à l’image des croisades de chevaliers. La croisade passant par Hamelin, des enfants quittèrent la ville pour prendre part à l’expédition, et ne revinrent jamais. Le joueur de flûte symbolise ici, le recruteur ou le meneur.
Au XIVe siècle, un terrible fléau s’abattît sur l’Europe. La peste bubonique décima les populations. Elle fut principalement véhiculée par les rats, qui la transmirent à l’homme par l’intermédiaire de puces infectées. Ainsi, tout comme dans la légende, ce sont les rats qui sont à l’origine de la mort des enfants.
On attribue parfois cette légende à un autre mal répandu à l’époque, qui touchait les enfants de 7 à 14 ans, la Chorée de Sydenham, plus communément appelée, la danse de Saint Guy. Cette maladie contagieuse, touche le système nerveux. Elle se caractérise par des mouvements involontaires et des contractions des muscles, pouvant entraîner chez le malade, ce que certains pourraient appeler une danse. À l’époque, on pensait que la musique pouvait calmer les manifestations de la maladie. Ainsi, il n’était pas rare que des aigrefins, joueur de flûte par exemple, profitent de la naïveté des faibles d’esprit, en promettant guérisons miraculeuses.
Au XIIè siècle, la ville de Hamelin devint trop peuplée. On dû envoyer une partie de la jeune population s’établir en dehors. Les « enfants » quittèrent leurs parents sous la tutelle d’un chef, symbolisé ici par le joueur de flûte.
Quelque soit la véritable explication, la ville d’Hamelin reste marquée par la légende. Il fut longtemps interdit de jouer de la musique ou de manifester la moindre joie, dans la ruelle de la ville, la Bungelosenstraße, qu’empruntèrent les enfants ensorcelés.
D’où son nom, Bungelosenstraße, la rue sans tambour
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 27 Déc 2010 - 10:00
magie et superstition au moyen age
maximus,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 27 Déc 2010 - 10:05
CROYANCES ET SUPERSTITIONS
Nous consignons ici seulement les croyances et superstitions que nous avons recueilli auprès de personnes dont la sincérité ne pouvait être mise en doute. Nous complétons par quelques précisions lorsque nous sommes en mesure de le faire. Certaines figurent dans les collectes déjà publiées par des folkloristes, d’autres, par contre, ne figurent pas dans celles que nous avons consulté.
L’un des caractères essentiels du folklore est la complexité, aussi n’avons nous pas dissocié les croyances des superstitions car elles s’imbriquent souvent les unes les autres. La superstition que l’on peut considérer comme une forme poussée de la crédulité, a été le partage de tous les peuples et l’humanité n’en est pas encore débarrassée car elle prend parfois des formes nouvelles, parfois les plus inattendues. Souvenons-nous de ce qu’écrivait Platon: "L’homme qui doit toute son instruction à l’écriture, n’aura jamais que l’apparence de la sagesse". Dans le chapitre consacré à la santé, nous avons déjà évoqué la médecine populaire, aussi nous n’y reviendrons pas. Nous parlerons ici des croyances et superstitions qui accompagnent l’homme du berceau à la tombe, qui marquent sa vie quotidienne et aussi des esprits bons ou mauvais qui l’environnent.
DU BERCEAU À LA TOMBE
NAISSANCE ET ENFANCE
Nous n’avons pratiquement rien recueilli sur la naissance ou l’enfance mais on doit en trouver dans les collectes déjà effectuées, qui avaient cours en Lomagne. Nous en donnons seulement une:
Quand un enfant allait pour la première fois dans une maison, on lui donnait un œuf pour qu’il parle plutôt.
MARIAGE
Si une personne désirant se marier voulait connaître son futur conjoint (nom, profession, etc...), il devait casser un œuf la veille de la Saint-Jean, mettre la glaire dans un verre d’eau et l’exposer dehors pendant la nuit. Le lendemain matin il pouvait lire les renseignements désirés.
A l’église, quand le marié passait l’anneau au doigt de la mariée, s’il s’arrêtait avant le dernier nœud, elle serait la maîtresse, s’il le franchissait, ce serait lui le maître.
Au retour du cortège, on plaçait un balais en travers de la porte. Si la nouvelle mariée l’enlevait pour passer, elle serait une bonne ménagère; si elle l’enjambait, elle serait une " selhana " (une désordonnée). Au moment de franchir le seuil de la maison de son nouvel époux, le maître de maison lui donnait la main.
LA MORT
Lorsque quelqu’un mourait dans une maison, on arrêtait le balancier de la pendule. On mettait un voile noir devant les ruches sinon les abeilles mouraient. Non seulement on ne travaillait pas avec le bétail, mais on ne le faisait pas sortir de l’étable.
Autrefois quatre hommes portaient le cercueil (" la caisha ", la caisse) sur les épaules de la maison mortuaire à l’église. Ensuite vint la coutume de le transporter avec une charrette à bétail ou une voiture à cheval. Au cimetière, lorsque le cercueil était descendu dans la fosse, chacun des assistants y jetait une petite motte de terre.
Certains signes pouvaient annoncer la mort prochaine comme un oiseau venant frapper du bec la vitre de la chambre du futur défunt.
La majorité des familles étaient disait-on, l’objet de réclamations d’outre-tombe sous les formes les plus diverses qu’il fallait satisfaire.
LA VIE QUOTIDIENNE
NOEL
On disait que pendant la messe de minuit, le bétail se mettait à genoux et qu’il arrivait malheur à ceux qui voulaient rentrer dans l’étable pour le voir.
Les paysannes conservaient du charbon de la bûche de Noël. Elles le mettaient dans le vin ou l’eau qu’elles donnaient à boire aux petits poussins ou dindons ce qui les protégeaient contre les oiseaux de proie comme la buse.
LA MÉTÉOROLOGIE
Les calendes (" las calandras "), d’après les renseignements recueillis en Lomagne orientale, étaient les six jours séparant Noël du Premier de l’An. Le temps qu’il faisait pendant chacun d’eux correspondait à celui de chacun des six premiers mois de l’année.
Plusieurs signes annoncent la pluie :
- lorsque les maisons blanchissent au soleil. - lorsque les pigeons se lavent.
- lorsque, dans l’étable, plus de la moitié des animaux sont couché du même côté.
- lorsque les poules se grattent dans la poussière ou s’éloignent de la maison.
- lorsque les meubles craquent.
- si on enlève les cendres du foyer le dimanche, il pleut le jour de la lessive.
Le vent que l’on bénit le jour des Rameaux est celui qui soufflera le plus le restant de l’année. Les orages viennent de ce côté. Ces derniers sont mauvais lorsque les pies construisent leurs nids sur les branches basses.
L’orage, le feu du ciel, que souvent les curés dans leurs prêches traduisaient comme la colère de Dieu, était redouté ne serais-ce que pour la destruction des récoltes sur son passage. On pouvait le conjurer avec trois petits grains de sel car il était souverain contre les puissances infernales. On plaçait un morceau de fer dans le nid des glousses pour les protéger. On allumait un cierge dans chaque maison et l’on récitait des prières. On prétendait qu’en faisant du feu on pouvait le chasser. Dans de nombreuses paroisses on sonnait les cloches pendant les orages.
CROYANCES DIVERSES
Ce qui annonce un malheur :
mettre les couteaux en croix. casser un miroir. quand les pie chantent près de la maison. quand on balaye le plafond de l’étable. Quand une personne dit la même chose qu’une autre, il faut toucher du bois.
MAGIE ET SORCELLERIE
Nous avons vu que les apôtres puis les premiers évêques avaient le pouvoir de guérir mais que ces derniers, fussent-ils les plus instruits, étaient de grands superstitieux. D’autre part, pendant des siècles, la médecine " officielle " cantonnée dans les villes, releva davantage de la magie que de la science. Ainsi chacun prétendait soulager et guérir par des moyens le plus souvent inexplicables ou que l’on ne tenait pas à expliquer que ce fût le miracle ou la magie.
Entre la religion et la science - tout au moins ce qu’elle représentait alors - s’appuyant sur l’une et sur l’autre, dans chaque communauté même les plus isolées, des hommes et surtout des femmes étaient les détenteurs d’un savoir magique qui permettait d’affronter, de déjouer ou de neutraliser sinon de vaincre toutes ces forces surnaturelles qui pesaient quotidiennement sur une population aux conditions de vie très précaires.
Pénétrons dans ce domaine troublant en compagnie de Dastros, le curé poète de Saint-Clar qui, en 1645, écrivit pour ses paroissiens un catéchisme en gascon ". Ouvrons le à la XXlle leçon. II y est question des "haitilhèrs" (sorciers), "ligaires" (noueurs d’aiguillettes), "deuins" (devins), "esconjuraires" (exorciseurs), "hasedors de brèus" (faiseurs d’amulettes) ‘6. Pour compléter cette panoplie de -haitilherias" (sorcelleries) ajoutons "las hantaumas" (les fantômes), "les charmes" (les charmes), "los espauents" (les épouvantes), "los posoèrs e las posoèras" (les empoisonneurs et empoisonneuses). Nous n’avons pas retrouvé en Lomagne le terme de "broish" ou de "broisha", utilisé en Béarn et une partie de la Gascogne pour désigner celui ou celle qui avait le pouvoir de guérir. D’après Cassaignau, le médecin - poète pourfendeur de sorciers et autres guérisseurs, on disait "la broca" ; si le terme n’était guère employé au masculin ("broc"), c’est que les femmes étaient majoritaires dans "la profession". N’oublions pas qu’en milieu populaire, malgré sa situation d’infériorité imposée notamment par l’église, elle a joué un rôle important sur le plan moral et éducatif en recevant et en transmettant la culture à laquelle s’intégrait plus ou moins le savoir magique. "Elles ont joué, écrit Palay, un rôle important dans notre vie sociale; leur histoire est des plus dramatiques". C’est probablement la raison pour laquelle on injurie plus facilement une femme en la traitant de sorcière, qu’un homme de sorcier.
Pour le brave curé - catéchiste, "son tots de borrèus, sinon deu cos, au mens de l’amna" (ils sont tous bourreaux, sinon du corps, au moins de l’âme). C’est que pour soigner, ils ne se contentaient pas d’utiliser des plantes , des poudres, des pommades, mais ils recommandaient des prières et des messes qui montaient vers Satan et blasphémaient Dieu et les saints . Les plus fins pouvaient s’y tromper et des pactes étaient ainsi indirectement passés avec le Diable.
II n’y avait que l’Eglise catholique - la XXIe leçon de ce catéchisme met en garde contre les huguenots tous damnés pour lutter efficacement contre tous ces dangers. avec l’eau bénite et le signe de la croix. L’un et l’autre chassaient promptement le diable et protègeraient les gens, les animaux et les récoltes, de tous les maux. Efficaces contre la vermine qui menaçait les fruits et autres végétaux, ils détournaient les coups du ciel, bourrasques et orages. Aussi était-il recommandé de faire le signe de la croix avant et après chaque repas, en se levant et en se couchant, quand on commençait n’importe qu’elle besogne.
Dastros oublie de dire que, depuis la fin du XIVe siècle, l’Eglise utilisait des méthodes plus radicales qui s’apparentaient, en Pays d’Oc, à celles de l’Inquisition contre les hérétiques cathares: la chasse aux sorcières. De nombreux procès pour sorcellerie furent intentés ‘s et la Lomagne n’y a pas échappé. Comme elle avait vu dans le Catharisme une concurrence redoutable, l’Eglise n’appréciait pas davantage celle du sorcier de village qui jouait un rôle social non négligeable car l’on avait souvent recours à lui, même ceux qui publiquement s’en défendaient. "Avec des éléments réels du folklore populaire et en s’aidant de racontars de bonnes femmes sans doute obtenus par la torture, les persécuteurs bricoleurs ont fabriqué la version du sabbat où les participants adorent un Diable-bouc. Le sabbat stéréotype. vulgarisé par les procès, se répand sans tarder dans tout l’Occident...".
Le registre des procédures juridiques, conservé encore au siècle dernier dans les archives d’Escazeaux, a révélé un long procès en sorcellerie vers 1377. Intéressant à plusieurs titres, il y est fait mention des "faxilleras" auxquelles on attribuait le pouvoir d’oppresser les gens. L’érudit Prosper Dufaur de Larrazet qui consulta ce registre ‘~ racontait qu’un vieux domestique de ses connaissances qui prétendait avoir été l’objet d’une pareille pression. disait: "Las faxillèras me carcachavan" (les sorcières me pressaient sur le corps).
LA MYTHOLOGIE POPULAIRE
Tout comme les civilisations grecque et romaine qui restent parmi les plus évoluées. nos ancêtres occitans. dont la leur rayonna sur l’Europe médiévale, eurent leur mythologie héritée du fond des âges, en marge du christianisme sur lequel elle empiétait d’ailleurs souvent. Aujourd’hui. par le truchement. de la photo et de l’audiovisuel nous recevons des images toutes faites ce qui a rendu notre imagination servile. Autrefois, chacun devait se les créer et comme il ne pouvait s’appuyer sur aucune référence. cette création débordait facilement dans le fantastique. II n’est que de voir les premières gravures populaires représentant des animaux fabuleux avec des légendes d’une naïveté sincère. II est fort probable que les procès de sorcellerie aient contribué à propager des clichés tous prêts chez les moins créatifs car ce que quelqu’un a vu, les autres , prétendent à leur tour en avoir été les témoins.
LES FÉES (" LAS HADAS ")
Les fées. d’origine orientale. ont été introduites chez nous par les Arabes. Nous avons recueilli peu de renseignements sur elles bien qu’elles aient tenu une place importante. La toponymie en resta marquée. A Gensac. un champ de la ferme de Ribèra (sur le cadastre), Belle-d’en-Bas (dans le langage courant), situé en bordure du ruisseau de Saint-Antoine. portait le nom de "camp de las hadas" (champ des fées). Peut-être un lieu où elles se rassemblaient?
II ne fallait pas faire la lessive le jour de la sainte Lucie parce qu’il y aurait eu une femme au coin du feu. S’agissait-il d’une fée? d’une sorcière?
LES DAMES BLANCHES (" LAS DAMAS BLANCAS ")
Dans nos légendes occitanes, elles auraient évoqué les matrones des grands châteaux seigneuriaux qui continuaient, après leur mort de fréquenter, sous forme de fantômes singuliers, les lieux qu’elles avaient autrefois habités. C’était généralement des silhouettes drapées de bianc d’où leur nom.
Au siècle dernier, sur la route de Lavit à Moissac, à hauteur du bois de Gaychanes, on disait que certaines nuits obscures, une Dame blanche se manifestait, faisant peur aux voyageurs et à leurs attelages. Quelqu’un à qui on l’avait raconté voulut savoir s’il s’agissait d’une réalité ou d’un supercherie, car à cet endroit, à la même époque on dévalisait Ies gens. Lorsque le fantôme approcha de sa voiture, il le fouetta si violemment qu’il s’enfuit en poussant des cris. II paraît que par la suite on ne revit pas la Dame blanche. Rien n’indique qu’en d’autres lieux il n’en soit pas apparu. II faut dire que certains, plus malfaisants que les esprits en question, abusaient de la crédulité populaire.
" LO BOC DE BITERNA " (LE BOUC DE BITERNE)
Cet animal imaginaire nous a beaucoup intrigué pendant notre enfance car nous l’avions découvert dans un conte récité à la veillée sans que l’on puisse nous donner des précisions sur lui. Mistral signale seulement "le mot conservé dans l’expression languedocienne "diable de bitèrna", un grand diable d’enfer" et cite un vers de Rainols d’Apt (Xllle siècle):"Cara de boc de bitèrna". Alibert donne comme définition: "localité imaginaire" que lui inspire l’expression très ancienne: "boc de Bitèrna". A la fin du XVIe siècle, dans Jean de Garros, "la mair de Bilèrna" est prise pour la mère des Enfers. Palay reprend cette définition: "sorte de Proserpine" et signale deux expressions prononcées en manière d’imprécation, de jurement: "Que la mair de bitèrna te brulle!" (Que la reine des enfers te brûle!), en Armagnac, et : "patac de bitèrna!" (comme en français: tonnerre!), en Lavedan.
Puisque l’on sait que la "lande du bouc" était le lieu où se tenait le Sabbat sous la présidence de Lucifer déguisé en bouc, on peut traduire "boc de Bitèrna" par Lucifer, Bitèrna étant peut-être sa mère?
" LA CAMA-CRUSA "
Textuellement, la jambe crue. Etre imaginaire pour faire peur aux petits enfants, croquemitaine. Signalé dans Palay pour la Gascogne, Mistral ta cantonne à Toulouse. Un des contes de Bladé lui est consacré.
" LA MIARAUCA "
On disait aussi "marranca". Peut-être à l’origine disait-on "miarranca" et les deux termes n’en seraient qu’une déformation. Même définition que pour la "cama-crusa". Nous ignorons l’origine de ce nom. On représentait la "miarauca" rôdant le soir autour des métairies et des meules de paille.
" LO LOP-PAUMER " (LE LOUP-GAROU)
Le loup-garou est l’homme qui, la nuit, se transforme en loup. En Lomagne occidentale comme dans le reste de la Gascogne, on dit "lop-garon". seul mot utilisé par Bladé. Alibert ne signale pas d’autre terme dans le Languedoc, alors que Mistral indique "lop-paumèr" pour le Quercy, contrée voisine de la Lomagne, où on l’utilisait également dans la partie orientale.
"LO MANDAGOT"
On disait aussi "lo mandragot". Petit démon que l’on ne pouvait rencontrer que la veille de la Saint-Jean. Celui qui avait cette aubaine devenait riche à l’instant s’il y consentait, mais en contrepartie il était son esclave. Lorsqu’il en avait la fantaisie, le diablotin envahissait la maison, se suspendait aux doigts de sa victime et en suçait le sang jusqu’à la mort. II y avait l’expression: `Qu’a lo mandagot!" (II a une chance insolente!).
" LO DRAC "
C’était un lutin,. un farfadet, plus espiègle que méchant. En Lomagne. il tressait la crinière et la queue des chevaux. Un conte de Bladé rappelle les mauvais tours qu’il avait joué à un maquignon de Poupas.
" LO FISICIEN " (LE PRESTIDIGITATEUR)
En marge de ce domaine. nous rangerons le prestidigitateur auquel les gascons donnaient le nom que portait le médecin au Moyen-Age : "lo fisicièn" preuve qu’à cette époque la médecine relevait beaucoup de la magie.
On raconte qu’autrefois, un jour de foire, à Lavit. une foule rassemblée regardait avec étonnement une femme qui menait un coq traînant une poutre. Survient une autre femme qui portait sur la tête une charge d’herbes ("un aubiat") dans laquelle. disait-on, il y avait un animal venimeux (crapaud, serpent,....). "Que faites-vous tous, là?" leur dit-elle. Nous regardons répondirent-ils, ce coq qui traîne une poutre". "Que dites-vous, reprit-elle, moi je vois un coq qui traîne une paille!".
PLANTES MAGIQUES
Outre les vertus médicinales des plantes dont nous avons déjà parlé au chapitre de la flore et à celui de la santé, nous avons recueilli en Lomagne orientale deux expressions qui laissent penser qu’à certaines on attribuait un pouvoir magique.
"Es arribat coma un paquet de bonas èrbas" (Il est arrivé comme un paquet de bonnes herbes). On disait aussi "un floc de bonas èrbas". Quelles étaient ces "bonnes herbes"? Quelles étaient leur vertu? Le sens de l’expression laisserait supposer une idée de chance, de porte-bonheur.
"L’aurén pas milhor trobat quan l’aurén cercat dambe una branca de higuèr" (On ne l’auraü pas mieux trouvé quand même on l’aurait cherché avec une branche de figuier): le bois de cet arbre devait sans doute faciliter la recherche des objets perdus, entre autre.
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 28 Déc 2010 - 13:03
Un des plus beaux site du monde
1421 fut remplacé par le choeur GOTHIQUE, flamboyant à la fin du moyen age..
Granf foyer spiritus sanctus et intellectuel avec ROME
MAXIMUS,
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: ON CONSTRUIT UN CHATEAU FORT A GUEDELON !!! Mar 28 Déc 2010 - 14:16
CHATEAU FORT A GUEDELON
En France en 2010 on construit un château fort ...
En pleine Bourgogne, ils ont retrouvé un site une ancienne carrière boisée de l’an Mil. Ainsi sur ce terrain ils trouvèrent les matières premières nécessaire à sa construction pierre, bois, terre, sable, argile…
Des carriers, tailleurs de pierre, maçons, bûcherons, charpentiers, forgerons, tuilliers, charretiers, vanniers, cordiers…
Là 50 oeuvriers bâtissent un château fort avec les mêmes méthodes du XIIIè siècle. Ce chantier, unique au monde a commencé en 1997 il est prévu de durer aux alentours de 25 ans.
Guédelon est une grande aventure Humaine !
Quel bel hommage à tous ces nobles métiers mis ici à l'honneur !
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 28 Déc 2010 - 15:20
GUEDELON LE FUTUR CHATEAU FORT DE FRANCE DU XXIè SIECLE
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: GUEDELON Mar 28 Déc 2010 - 15:52
Guédelon a démarré comme un chantier médiéval sur une conception dont la plupart des difficultés ne sont examinées qu’au fur et à mesure qu’elles se présentent. Le projet initial n’a résolu ni la totalité des plans et des masses, ni la chronologie d’enchaînement des travaux. On a d’abord paré au plus immédiat : la fabrication des mortiers et la taille et l’approvisionnement de la pierre.
Le propos aurait pu tourner au conservatoire et à la présentation de métiers. La définition d’une époque, le milieu du XIIIe siècle, et la mise en scène d’une stratégie de déroulement ont donné au chantier sa vraie dimension. Déjà en cela, parce que la part d’improvisation provoque d’inévitables « remords de constructeur », l’entreprise est représentative du cheminement médiéval. Le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre savent qu’à chaque tranche vont surgir des problèmes inédits. Non seulement cela n’a rien d’étonnant, mais c’est l’intérêt d’un tel ouvrage. Et le mérite est d’être à l’affût, de guetter comme une promesse, chaque complication ou contrariété, parce qu’elle fait partie de la raison d’être du chantier de Guédelon. Guédelon n’est pas en premier chef un lieu pour faire des démonstrations d’outils et d’habileté artisanale. Bien sûr, il est aussi cela, et bien plus encore puisqu’il se veut un instrument éducatif, un lieu pour faire réfléchir autant que d’intéresser à des professions. Mais en fin de compte, il ne s’agit pas tant de construire un château fort que d’expérimenter, de redécouvrir, de vérifier et de trouver des réponses au parcours d’obstacles d’une telle tentative.
Le chantier regroupe plusieurs corps de métiers :
Les carriers procèdent à l'extraction de blocs de pierre dans la carrière du site. Ils percent des trous appelés "emboîtures" dans lesquels ils placent des coins en acier. En frappant ces coins à l'aide d'une masse, la pierre est fendue en bloc pouvant ensuite être travaillés par les tailleurs.
Les tailleurs de pierre créent d'abord des "épures " (traces géométriques dessinées à l'échelle 1 sur un plancher) pour ensuite créer des gabarits. Ces derniers sont alors utilisés à l'atelier de taille afin de façonner des pierres utilisées pour la construction du château.
Les maçons assemblent les pierres grâce à du mortier fabriqué à partir de mélanges de chaux, de terre et de sable.
Les bûcherons abattent des arbres (principalement du chêne ) utilisés pour la confection de charrettes, de tuiles en bois (des tavaillons ) ou plus généralement la couverture des bâtiments.
Les charpentiers sont chargés des réalisations en bois du chantier : échafaudages, coffrages pour le soutien des voûtes, portes et pont-dormant. Ils sont également chargés de la fabrication des manches d'outils et d'engins : charrettes, cages à écureuils, treuils à tambour.
Les forgerons fabriquent et réparent les outils, notamment ceux des tailleurs de pierre. Ils réalisent également les gonds et petnures de portes, les clous utilisés pour le pont-dormant et la toiture du château, ainsi que la grille de l'oculus dans la tour de la chapelle.
Les tuiliers utilisent l'argile extraite de la forêt pour réaliser les tuiles et les carreaux du château.
Le vannier utilise de l'osier pour fabriquer de solides paniers à 4 poignées qui peuvent supporter jusqu'à 80 kg et servent notamment au transport de mortier. Il réalise également des caisses à outils, des vantaux de volets ou des ruches.
Le cordier utilise du chanvre, un rouet et un carré mobile pour tresser des cordages plus ou moins longs et plus ou moins gros, selon leurs utilisations.
( source wikipédia )
Samsara
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: LA FETE DES FOUS !!!!!!! le 28 saint Innocent !!!!! Mar 28 Déc 2010 - 17:12
Aujourd’hui 28 décembre la saint Innocent c’est la fête des fous !
La fête des Fous ou fête des Innocents était pratiquée dans beaucoup de villes de France jusqu’au XVIIe siècle. Elle pouvait même être religieuse (cf. évêque-fou et abbé des fous). On l'appelait encore : fête de l'Âne, des Sous-Diacres, des Diacres-Saouls, des Cornards, des Libertés de décembre, etc. Elle avait pour objet d'honorer l'âne qui porta Jésus lors de son entrée à Jérusalem, était répandue dans toute la France au Moyen Âge et se célébrait le jour de la circoncision en janvier. On chantait un office, puis on faisait une procession solennelle et l'on se livrait à toutes sortes d'extravagances. Ces divertissements avaient ordinairement l'église pour théâtre et les ecclésiastiques pour acteurs. Dans certaines églises, pendant les 3 jours de Saint Étienne, de Saint Jean et des Innocents (fin décembre), un jeune clerc décoré du titre d'évêque des fous, Episcopus stultorum, occupait le siège épiscopal revêtu des ornements pontificaux à l'exception de la mitre, qui était remplacée par une sorte de bourrelet. A la fin de l'office, il recevait les mêmes honneurs que le prélat véritable, et son aumônier prononçait une bénédiction, dans laquelle il demandait pour les assistants le mal de foie, une banne de pardons, vingt bannes de maux de dents, et deux doigts de teigne sous le menton. La fête des Fous, donnait lieu à des cérémonies extrêmement bizarres. On élisait un évêque, et même dans quelques églises un pape des fous*
*Les prêtres, barbouillés de lie, masqués et travestis de la manière la plus folle, dansaient en entrant dans le chœur et y chantaient des chansons obscènes, les diacres et les sous-diacres mangeaient des boudins et des saucisses sur l'autel, devant le célébrant, jouaient sous ses yeux aux cartes et aux dés, et brûlaient dans les encensoirs de vieilles savates. Ensuite, on les charriait tous par les rues, dans des tombereaux pleins d'ordures, où ils prenaient des poses lascives et faisaient des gestes impudiques.
Ce n'étaient pas seulement dans les cathédrales et dans les collégiales que ces joyeusetés se célébraient : elles étaient aussi pratiquées dans les monastères des deux sexes. Les jeunes personnes qu'on pouvait surprendre au lit le jour des Innocents, le 28 décembre, recevaient sur le derrière quelques claques, et quelquefois un peu plus, quand le sujet en valait la peine.
*Clément Marot adressait, croit-on, à Marguerite de Navarre elle même, l'épigramme suivante :
Très chère sœur, si je savais où couche Votre personne, au jour des Innocents De bon matin, j'irai à votre couche Voir ce corps gent, que j'aime entre cinq cents. Adonc, ma main, vu l'ardeur que je suis, Ne se pourrait bonnement contenter, Sans vous toucher, tenir, tâter, tenter. Et si quelqu'un survenait d'aventure, Semblant ferais de vous innocenter : Serait-ce pas honnête couverture ?
La coutume de donner les innocents n'est pas un de ces usages isolés qui ne puisse être comparé à aucun autre. Dans diverses villes, les chanoines, les ecclésiastiques, et quelquefois, les séculiers étaient, à certains jours de l'année, pris le matin, dans leur lit et dans un état complet de nudité, conduits par les rues, dans les églises jusque sur l'autel, où on les arrosait d'eau. Des indécences du même genre avaient aussi trouvé leur place parmi les folies que les ecclésiastiques se permettaient le jour des Innocents. Ils allaient jusqu'à promener par la ville et exposer sur des théâtres des hommes entièrement nus. Des mesures furent prises pour mettre fin à ces désordres. La toute première condamnation fut proclamée au Concile de Bâle en 1431, un ban fut publié le 31 décembre 1519. Mais si le personnage a disparu des comptes de la ville, le subside habituel y est continué au vicaire de l'église Saint-Pierre et à ses suppôts. Le prélat des fols réapparaît encore en 1525 et 1526. La dernière mention en est faite au compte de 1526 :
Aux vicaires et suppos du prélat des folz de Saint Pierre en support de spris par eulx donnés à ceulx qui, en decorant la procession, ont joué plusieurs belles et honourables histoires rommaines, XII livres.
Le banc d'interdiction fut alors renouvelé. La fête fut progressivement interdite par les instances religieuses et civiles ( Richelieu )
Victor Hugo
En ouvrant son roman « Notre-Dame de Paris » sur la Fête des Fous, Victor Hugo plonge immédiatement son lecteur dans une atmosphère de liesse populaire, laissant transparaître ses opinions sociales.* * Mélange de Mardi Gras et de Premier Avril, ce festival de rues haut en couleur était la fête favorite des déshérités et des exclus. Pendant une journée dans l'année, les conventions sociales étaient chamboulées, la folie était de mise, le peuple agissait à la manière des rois et les fous prenaient la place des sages. L'aspect satirique de la chose était évidemment très développé. La tradition française de la Fête des Fous commença comme un événement ecclésiastique dans des villes abritant des cathédrales comme Paris et Autun. Le bas clergé réservait le charivari général le 6 janvier, aussi appelé Jour des Rois, parce que les Rois Mages arrivèrent à Bethléem à cette même date. Ce jour-là, pendant vingt-quatre heures, ils s'arrogeaient les privilèges réservés d'habitude à leurs supérieurs au sein de la très puissante Église catholique romaine. Au XVè siècle, époque où se déroule le roman d'Hugo, la coutume s'était étendue du clergé à la rue ; devenue un événement public attendu par tous, elle était l'occasion de réjouissances populaires ; on y buvait, y dansait, on y donnait des spectacles de mime, de magie, des tours, des momeries de théâtre, on y faisait des farces. Les dés roulaient dans les églises ; les prêtres marchaient de côté le long des ruelles, déguisés ; des jongleurs, des acrobates, des voyous de tout poil prenaient possession de la rue. Victor Hugo précise dans Notre-Dame de Paris, qu'au programme du 6 janvier 1482 : « Il devait y avoir feu de joie à la Grève, plantation de mai à la chapelle de Braque et mystère au Palais de Justice. Le cri en avait été fait la veille au son de trompettes dans les carrefours, par les gens de Monsieur le prévôt, en beaux hoquetons de camelot violet, avec de grandes croix blanches sur la poitrine ». Au point culminant de la fête, les farceurs élisaient le Pape des Fous, la plupart du temps un diacre, souvent même un profane ou un étudiant, qui conduisait ensuite à travers les rues de la ville une procession débridée où les bagarres n'étaient pas rares, constituée de membres du clergé et d'hommes du peuple, qui se mêlaient aux noceurs. Paillarde, exubérante, bruyante, subversive, cette fête dérivait d'une ancienne fête romaine dédiée à Saturne, le dieu de l'agriculture. Pendant « Saturnalia », trois jours de fête durant l'hiver, les tribunaux et les écoles étaient fermés et les esclaves étaient les égaux de leurs maîtres. Connaissant les racines païennes de la Fête des Fous, sans même faire mention de sa dimension iconoclaste, il n'est pas étonnant que les autorités de l'Église médiévale aient cherché à la supprimer… Au milieu du XVIè siècle, environ trois cents ans avant l'époque de Victor Hugo, la fête avait effectivement pratiquement disparu.
( source wikipédia )
Samsara
Garou dans la comédie musicale Notre Dame de Paris Le pape des fous
Le film le bossu de Notre Dame de walt Disney inspiré du roman Notre Dame de Paris de Victor Hugo
La fête des fous
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: POEME DE LA SAINT INNOCENT Mar 28 Déc 2010 - 19:35
A la fête des fous !
A la saint innocent les mains sont pleines. On brûle de l’encens pour élire LE ROI en veine !
Jour en dehors du temps propice à toutes les folies. Assouvir à contretemps et batifoler en joyeuse saillie !
A la fête des fous ! on devient qui l’on veut ! Noble transformé en fou... Place à tous les vœux !
Samsara
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Dernière édition par samsara le Jeu 30 Déc 2010 - 21:15, édité 1 fois
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