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 L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...

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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyLun 20 Déc 2010 - 19:47



Vestiges HAUTE LOIRE,





MAXIMUS,

Saviez vous que Messire Yves Montant
avait dédié une de ses chansons à dame Christina ?

Pour toi Christina !

La plus belle rose de Picardie....

Samsara
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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyMer 22 Déc 2010 - 9:56




Noms et prénoms au temps du Moyen Âge


Voici un article qui vous en dira un peu plus sur l’origine des noms et prénoms du Moyen Age. Il nous est proposé par Martine, une spécialiste en généalogie et amie de Médiéval et Moyen Age . Si vous voulez en savoir un peu plus sur ce passionnant sujet, je ne peux que vous conseiller de visiter son site, très bien documenté sur le sujet. Je lui laisse la parole.

Tout d’abord un petit rappel sur l’origine des noms de famille. Leur apparition a eu lieu, en général, il y a mille ans environ. Ils sont tous issus au départ d’un surnom individuel définissant notre ancêtre. Ces surnoms peuvent être tous classés dans quatre grandes catégories :

- Surnoms évoquant le nom de baptême du chef de famille : Jehan Martin, c’est Jehan, fils de Martin
- Surnoms évoquant l’origine géographique ou la localisation : Jehan Langlois, c’est Jehan l’Anglais, Jehan Duchesne, c’est Jehan du chêne (qui habite à côté du grand chêne)
- Surnoms traduisant le métier : Jehan Marchand, Jehan Boulanger, etc.…
- Surnoms nés d’un sobriquet : Charles le Chauve, Jehan Courtois, etc.…

Certaines régions de France ont conservé la marque de filiation, comme le Berry (à cheval entre pays de langue d’oc et d’oïl) où l’on trouve : Ageorges, Aubernard, Alamartine, etc.… (le fils à Georges, le fils au Bernard, etc.…)

En ce qui concerne les noms de famille issus d’un métier, ils sont, pour la plupart, liés à la vie agricole ou à l’artisanat :

- Fromentin : producteur de blé
- Rabier : producteur de raves
- Coulomb ou Coulon : éleveur de pigeons
- Cabrera : éleveur de chèvres
- Poudevigne : celui qui taille les ceps
- Messonnier ou Métivier : tenancier d’une ferme
- Pelletier : celui qui fabrique ou vend des fourrures
- Larsonneur : Fabriquant d’arçons

Pour les noms issus d’une localisation, ce peut-être lié, soit à un voisinage (Castagnier, près d’un châtaignier, Nouet, près d’un endroit marécageux….), soit à une provenance (Lebreton, Manceau…)

Les noms de familles issus d’un sobriquet évoquent une caractéristique physique, morale ou sociale de l’ancêtre initial (Legros, Lenain, Sarrazin, Chauvin, Roux, etc.…)

Quant aux prénoms, en France, sept sur dix noms les plus portés correspondent au nom de baptême de l’ancêtre initial (Martin, Thomas, Durand….) Tous existent encore comme prénom, sauf Durand qui n’est plus donné. La proportion des noms de famille qui sont d’anciens noms de baptême est de 60% mais la plupart d’entre eux sont actuellement oubliés, ce qui explique pourquoi les noms issus d’un «prénom» ne semblent pas avoir une telle importance numérique. En effet, qui, aujourd’hui prénommerait son fils ou sa fille : Archambault, Bonnet, Renard, Berthelot… ? Personne et pourtant tous ces noms sont d’anciens prénoms mais ils ne survivent plus qu’à travers nos patronymes.

Vous trouverez ci-dessous une liste de prénoms du Moyen-Age :

Prénoms Féminins du Moyen Age

Agathe Aliénor Alix Anatasie Ariane Aude Aure Aurore Blanche Brunehaut Camille Catherine Clémence Clothilde Colombe Constance Cunégonde Cyrielle Eléonore Emma Ermeline Eulalie Flore Genièvre Iseult Jeanne Jehanne Justine Mahaut Malvina Margaux Margot Marguerite Mathilde Mélisende Tiphaine

Prénoms masculins du Moyen Age

Adelphe Adrien Anthèlme Arnaut Arthur Aurèle Barthelemy Bartholomé Baudoin Béranger Bertrand Clément Clotaire Clovis Colin Enguerrand Eudes Flavien Florentin Gaël Gaëtan Gaspard Gaultier Gauvin Guillaume Hermance Maurin Nestor Nortimer Perceval Pierrick Raoul Robin Roland Tancrède Théobald Thimotée


MAXIMUS
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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyMer 22 Déc 2010 - 10:06

noms de métiers :
Entre le Vème et le Xème siècle, les habitants de la France ne portaient que leurs noms de baptême. A partir du XIIème siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, certains noms de métiers furent adoptés pour désigner les individus.

C'est plus tard, au hasard d'un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que les noms de métiers sont devenus héréditaires, se transformant en nom de famille.

Il est a noter, que ces noms relèvent plutôt d'une origine citadine. En effet, c'est dans les bourgs et dans les lieux de foires que l'on retrouve le plus souvent artisans et négociants. Voici quelques exemples de noms de métiers : Couturier, Fournier, Lefebure, Barbier, Wagner (charron), Schumacher (cordonnier), Mitterand (le mesureur).

Les sobriquets :
Il est assez difficile de bien repérer un nom répertorié comme « sobriquet ». Ces noms sont en effet des déformations humoristiques ou fantaisistes. Cependant, ils peuvent également exprimer une caractéristique morale ou physique, sans pour autant devoir être considérés comme des noms dits « à caractère physiques ou moraux ».

Ils ne sont pas forcément péjoratifs, mais expriment plutôt une particularité chez un individu. Ce dernier, une fois dénommé par ses pairs, créait sa propre famille autour de ce nom.

Ces noms sont apparus au Moyen-Âge et sont dans bien des cas des adjectifs. Par exemple : Bachelard (« jeune garçon a marier »), Gagnebin (« qui sait gagner de l'argent »), Lesot (« celui qui ramenait l'eau »), Couard (« désignait un homme peureux »), Romeu (rappel le pèlerinage d'un individu à Rome), Lesoldat, etc.

PS, à noter MITTERAND ancien président de la république FRANCAISE, à l'origine son nom était le MESUREUR

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MAXIMUS
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samsara

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MessageSujet: JOYEUX NOEL CHEVALIER !!!!!   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyMer 22 Déc 2010 - 23:52

cher Maximus !

Je viens souhaiter un bon Noël à notre bon chevalier qui revient de la nuit des temps jadis pour nous conter inlassablement cette belle histoire intemporelle.............. !

JOYEUX NOEL CHEVALIER !



Je vous souhaite beaucoup d'AMOR de joyeuses festes bonnes ripailles en compagnie de votre noble gentle dame, de gentils damoiseaux et ce petit fillot...

Samsara
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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyJeu 23 Déc 2010 - 12:53



Merci SAMSARA,

Joyeux NOEL à toi également, genou


En espérant que papa NOEL a été gentil avec toi...



MAXIMUS
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christina
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christina


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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyJeu 23 Déc 2010 - 13:11

.



HEUREUSE DE TE REVOIR PARMI NOUS MESSIRE MAXIMUS

Tu nous a manqué .........

J'allais lancé un avis de recherche



angel1
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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyJeu 23 Déc 2010 - 18:30


Chers amis du forum, ou de passage seulement,

le chevalier vous souhaite à sa façon en musique un joyeux noel,

que cette journée vous soit paix, amour et bonheur pour tous les coeurs.




CANON DE PACHELBEL


JOHAN PACHELBEL 1663 1706



MAXIMUS,







En France en 2010 on construit un château fort ...





En pleine Bourgogne, ils ont retrouvé un site une ancienne carrière boisée de l’an Mil. Ainsi sur ce terrain ils trouvèrent les matières premières nécessaire à sa construction pierre, bois, terre, sable, argile…

Des carriers, tailleurs de pierre, maçons, bûcherons, charpentiers, forgerons, tuilliers, charretiers, vanniers, cordiers…

Là 50 oeuvriers bâtissent un château fort avec les mêmes méthodes du XIIIè siècle. Ce chantier, unique au monde a commencé en 1997 il est prévu de durer aux alentours de 25 ans.

Guédelon est une grande aventure Humaine !

Quel bel hommage à tous ces nobles métiers mis ici à l'honneur !





Samsara


http://www.guedelon.fr/fr/l-aventure-guedelon_01.html
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samsara

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyMar 28 Déc 2010 - 15:20

GUEDELON
LE FUTUR CHATEAU FORT DE FRANCE
DU XXIè SIECLE

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samsara

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MessageSujet: GUEDELON    L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyMar 28 Déc 2010 - 15:52





Guédelon a démarré comme un chantier médiéval sur une conception dont la plupart des difficultés ne sont examinées qu’au fur et à mesure qu’elles se présentent. Le projet initial n’a résolu ni la totalité des plans et des masses, ni la chronologie d’enchaînement des travaux. On a d’abord paré au plus immédiat : la fabrication des mortiers et la taille et l’approvisionnement de la pierre.

Le propos aurait pu tourner au conservatoire et à la présentation de métiers. La définition d’une époque, le milieu du XIIIe siècle, et la mise en scène d’une stratégie de déroulement ont donné au chantier sa vraie dimension. Déjà en cela, parce que la part d’improvisation provoque d’inévitables « remords de constructeur », l’entreprise est représentative du cheminement médiéval.
Le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre savent qu’à chaque tranche vont surgir des problèmes inédits. Non seulement cela n’a rien d’étonnant, mais c’est l’intérêt d’un tel ouvrage. Et le mérite est d’être à l’affût, de guetter comme une promesse, chaque complication ou contrariété, parce qu’elle fait partie de la raison d’être du chantier de Guédelon.
Guédelon n’est pas en premier chef un lieu pour faire des démonstrations d’outils et d’habileté artisanale. Bien sûr, il est aussi cela, et bien plus encore puisqu’il se veut un instrument éducatif, un lieu pour faire réfléchir autant que d’intéresser à des professions. Mais en fin de compte, il ne s’agit pas tant de construire un château fort que d’expérimenter, de redécouvrir, de vérifier et de trouver des réponses au parcours d’obstacles d’une telle tentative.


Le chantier regroupe plusieurs corps de métiers :

Les carriers procèdent à l'extraction de blocs de pierre dans la carrière du site. Ils percent des trous appelés "emboîtures" dans lesquels ils placent des coins en acier. En frappant ces coins à l'aide d'une masse, la pierre est fendue en bloc pouvant ensuite être travaillés par les tailleurs.

Les tailleurs de pierre créent d'abord des "épures " (traces géométriques dessinées à l'échelle 1 sur un plancher) pour ensuite créer des gabarits. Ces derniers sont alors utilisés à l'atelier de taille afin de façonner des pierres utilisées pour la construction du château.

Les maçons assemblent les pierres grâce à du mortier fabriqué à partir de mélanges de chaux, de terre et de sable.

Les bûcherons abattent des arbres (principalement du chêne ) utilisés pour la confection de charrettes, de tuiles en bois (des tavaillons ) ou plus généralement la couverture des bâtiments.

Les charpentiers sont chargés des réalisations en bois du chantier : échafaudages, coffrages pour le soutien des voûtes, portes et pont-dormant. Ils sont également chargés de la fabrication des manches d'outils et d'engins : charrettes, cages à écureuils, treuils à tambour.

Les forgerons fabriquent et réparent les outils, notamment ceux des tailleurs de pierre. Ils réalisent également les gonds et petnures de portes, les clous utilisés pour le pont-dormant et la toiture du château, ainsi que la grille de l'oculus dans la tour de la chapelle.

Les tuiliers utilisent l'argile extraite de la forêt pour réaliser les tuiles et les carreaux du château.

Le vannier utilise de l'osier pour fabriquer de solides paniers à 4 poignées qui peuvent supporter jusqu'à 80 kg et servent notamment au transport de mortier. Il réalise également des caisses à outils, des vantaux de volets ou des ruches.

Le cordier utilise du chanvre, un rouet et un carré mobile pour tresser des cordages plus ou moins longs et plus ou moins gros, selon leurs utilisations.

( source wikipédia )

Samsara

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samsara

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MessageSujet: LA FETE DES FOUS !!!!!!! le 28 saint Innocent !!!!!   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyMar 28 Déc 2010 - 17:12



Aujourd’hui 28 décembre la saint Innocent c’est la fête des fous !




La fête des Fous ou fête des Innocents était pratiquée dans beaucoup de villes de France jusqu’au XVIIe siècle. Elle pouvait même être religieuse (cf. évêque-fou et abbé des fous).
On l'appelait encore : fête de l'Âne, des Sous-Diacres, des Diacres-Saouls, des Cornards, des Libertés de décembre, etc.
Elle avait pour objet d'honorer l'âne qui porta Jésus lors de son entrée à Jérusalem, était répandue dans toute la France au Moyen Âge et se célébrait le jour de la circoncision en janvier. On chantait un office, puis on faisait une procession solennelle et l'on se livrait à toutes sortes d'extravagances.
Ces divertissements avaient ordinairement l'église pour théâtre et les ecclésiastiques pour acteurs. Dans certaines églises, pendant les 3 jours de Saint Étienne, de Saint Jean et des Innocents (fin décembre), un jeune clerc décoré du titre d'évêque des fous, Episcopus stultorum, occupait le siège épiscopal revêtu des ornements pontificaux à l'exception de la mitre, qui était remplacée par une sorte de bourrelet. A la fin de l'office, il recevait les mêmes honneurs que le prélat véritable, et son aumônier prononçait une bénédiction, dans laquelle il demandait pour les assistants le mal de foie, une banne de pardons, vingt bannes de maux de dents, et deux doigts de teigne sous le menton.
La fête des Fous, donnait lieu à des cérémonies extrêmement bizarres. On élisait un évêque, et même dans quelques églises un pape des fous*

*Les prêtres, barbouillés de lie, masqués et travestis de la manière la plus folle, dansaient en entrant dans le chœur et y chantaient des chansons obscènes, les diacres et les sous-diacres mangeaient des boudins et des saucisses sur l'autel, devant le célébrant, jouaient sous ses yeux aux cartes et aux dés, et brûlaient dans les encensoirs de vieilles savates. Ensuite, on les charriait tous par les rues, dans des tombereaux pleins d'ordures, où ils prenaient des poses lascives et faisaient des gestes impudiques.


Ce n'étaient pas seulement dans les cathédrales et dans les collégiales que ces joyeusetés se célébraient : elles étaient aussi pratiquées dans les monastères des deux sexes.
Les jeunes personnes qu'on pouvait surprendre au lit le jour des Innocents, le 28 décembre, recevaient sur le derrière quelques claques, et quelquefois un peu plus, quand le sujet en valait la peine.

*Clément Marot adressait, croit-on, à Marguerite de Navarre elle même, l'épigramme suivante :

Très chère sœur, si je savais où couche
Votre personne, au jour des Innocents
De bon matin, j'irai à votre couche
Voir ce corps gent, que j'aime entre cinq cents.
Adonc, ma main, vu l'ardeur que je suis,
Ne se pourrait bonnement contenter,
Sans vous toucher, tenir, tâter, tenter.
Et si quelqu'un survenait d'aventure,
Semblant ferais de vous innocenter :
Serait-ce pas honnête couverture ?


La coutume de donner les innocents n'est pas un de ces usages isolés qui ne puisse être comparé à aucun autre. Dans diverses villes, les chanoines, les ecclésiastiques, et quelquefois, les séculiers étaient, à certains jours de l'année, pris le matin, dans leur lit et dans un état complet de nudité, conduits par les rues, dans les églises jusque sur l'autel, où on les arrosait d'eau. Des indécences du même genre avaient aussi trouvé leur place parmi les folies que les ecclésiastiques se permettaient le jour des Innocents. Ils allaient jusqu'à promener par la ville et exposer sur des théâtres des hommes entièrement nus.
Des mesures furent prises pour mettre fin à ces désordres. La toute première condamnation fut proclamée au Concile de Bâle en 1431, un ban fut publié le 31 décembre 1519.
Mais si le personnage a disparu des comptes de la ville, le subside habituel y est continué au vicaire de l'église Saint-Pierre et à ses suppôts. Le prélat des fols réapparaît encore en 1525 et 1526. La dernière mention en est faite au compte de 1526 :

Aux vicaires et suppos du prélat des folz de Saint Pierre en support de spris par eulx donnés à ceulx qui, en decorant la procession, ont joué plusieurs belles et honourables histoires rommaines, XII livres.

Le banc d'interdiction fut alors renouvelé. La fête fut progressivement interdite par les instances religieuses et civiles ( Richelieu )

Victor Hugo


En ouvrant son roman « Notre-Dame de Paris » sur la Fête des Fous, Victor Hugo plonge immédiatement son lecteur dans une atmosphère de liesse populaire, laissant transparaître ses opinions sociales.*
* Mélange de Mardi Gras et de Premier Avril, ce festival de rues haut en couleur était la fête favorite des déshérités et des exclus. Pendant une journée dans l'année, les conventions sociales étaient chamboulées, la folie était de mise, le peuple agissait à la manière des rois et les fous prenaient la place des sages. L'aspect satirique de la chose était évidemment très développé.
La tradition française de la Fête des Fous commença comme un événement ecclésiastique dans des villes abritant des cathédrales comme Paris et Autun. Le bas clergé réservait le charivari général le 6 janvier, aussi appelé Jour des Rois, parce que les Rois Mages arrivèrent à Bethléem à cette même date. Ce jour-là, pendant vingt-quatre heures, ils s'arrogeaient les privilèges réservés d'habitude à leurs supérieurs au sein de la très puissante Église catholique romaine.
Au XVè siècle, époque où se déroule le roman d'Hugo, la coutume s'était étendue du clergé à la rue ; devenue un événement public attendu par tous, elle était l'occasion de réjouissances populaires ; on y buvait, y dansait, on y donnait des spectacles de mime, de magie, des tours, des momeries de théâtre, on y faisait des farces. Les dés roulaient dans les églises ; les prêtres marchaient de côté le long des ruelles, déguisés ; des jongleurs, des acrobates, des voyous de tout poil prenaient possession de la rue. Victor Hugo précise dans Notre-Dame de Paris, qu'au programme du 6 janvier 1482 : « Il devait y avoir feu de joie à la Grève, plantation de mai à la chapelle de Braque et mystère au Palais de Justice. Le cri en avait été fait la veille au son de trompettes dans les carrefours, par les gens de Monsieur le prévôt, en beaux hoquetons de camelot violet, avec de grandes croix blanches sur la poitrine ».
Au point culminant de la fête, les farceurs élisaient le Pape des Fous, la plupart du temps un diacre, souvent même un profane ou un étudiant, qui conduisait ensuite à travers les rues de la ville une procession débridée où les bagarres n'étaient pas rares, constituée de membres du clergé et d'hommes du peuple, qui se mêlaient aux noceurs.
Paillarde, exubérante, bruyante, subversive, cette fête dérivait d'une ancienne fête romaine dédiée à Saturne, le dieu de l'agriculture. Pendant « Saturnalia », trois jours de fête durant l'hiver, les tribunaux et les écoles étaient fermés et les esclaves étaient les égaux de leurs maîtres. Connaissant les racines païennes de la Fête des Fous, sans même faire mention de sa dimension iconoclaste, il n'est pas étonnant que les autorités de l'Église médiévale aient cherché à la supprimer…
Au milieu du XVIè siècle, environ trois cents ans avant l'époque de Victor Hugo, la fête avait effectivement pratiquement disparu.

( source wikipédia )

Samsara




Garou dans la comédie musicale Notre Dame de Paris
Le pape des fous


Le film le bossu de Notre Dame
de walt Disney
inspiré du roman Notre Dame de Paris
de Victor Hugo

La fête des fous



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samsara

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MessageSujet: POEME DE LA SAINT INNOCENT    L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 EmptyMar 28 Déc 2010 - 19:35


A la fête des fous !


A la saint innocent
les mains sont pleines.
On brûle de l’encens
pour élire LE ROI en veine !

Jour en dehors du temps
propice à toutes les folies.
Assouvir à contretemps
et batifoler en joyeuse saillie !

A la fête des fous !
on devient qui l’on veut !
Noble transformé en fou...
Place à tous les vœux !

Samsara




L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 7 Pertus10]


Dernière édition par samsara le Jeu 30 Déc 2010 - 21:15, édité 1 fois
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