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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 29 Déc 2010 - 12:48
Bonjour samsara,
Merci pour ce sujet très intéressant de la fête des fous,
On devrait de nos jours remettre au gout du jour se serait sympa non?
Nos hommes et femmes politiques déguisés en train de chanter dans les rues des chansons paillardes? tenant à la main une bonne bouteille de cervoise...
le palais de l'élysée envahi par les gens pauvres qui ne peuvent se loger, l'instant d'une journée?
les vicaires et suppos du président déguisés en petit lapin rose? quelle honnourable journée franchement?
MAXIMUS
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 29 Déc 2010 - 14:55
Bonjour Maximus !
Oh que oui çà serait sympa de remettre au goût du jour cette fête !!!!
VIVE LA FETE DES FOUS !
Samsara
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 29 Déc 2010 - 16:50
Quant la doulce jouvencelle,
Excellente chanson, une musique d'une densité rare
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 29 Déc 2010 - 16:54
L'élixir de Maître Joseph
( La scène se déroule sous le règne du Roy Louis IX (Saint Louis) en 1247, en l'hôtel parisien d'Hugues de Courson, Bailli de Saintonge. Sur une grande table de cuisine, le Bailli et son écuyer Piqueboeuf comptent de l’or, tandis qu'une joyeuse fête se poursuit dans le reste de la maison)
Personnages :
Le Bailli Piqueboeuf Le Comte de Torcy Le Prévôt des Marchands Une jouvencelle
(Au début de la scène, une jouvencelle invitée à la fête entre à l’office pour chercher à boire et aperçoit le magot empilé sur la table. Elle tend la main pour le saisir)
LA JOUVENCELLE :
Belle picorée, ma foi ! J’en gloutirais volontiers un petit !
PIQUEBOEUF (il abat sa main sur la sienne) :
Touche point aux pécunes, ribaude !
(La jouvencelle s’enfuit. A ce moment, le Comte de Torcy et le Prévôt font irruption, l’épée au poing. Piqueboeuf a le temps de se dissimuler derrière la porte)
LE COMTE :
Que nul ne se meuve ! Nos estocs sont de bel et bon acier de Tolède et pourraient occire une compagnie.
PIQUEBOEUF :
(il surgit de sa cachette et les menace d’une pique dont il leur asticote les reins)
Si leurs Seigneuries me les daignaient confier (ils s’exécutent). N’ayez nulle crainte, elles sont en de bonnes mains. On ne saurait laisser traîner de cette sorte de jouet… d’aucuns pourraient être navrés…
LE PREVOT :
Eh bien, Messire Comte, je cuide que le moment est venu de baisser la crête et d’ouvrir honnêtes pourparlers.
LE BAILLI. :
Ma foi… point ne suis par principe hostile au dialogue et à raisonnable disputation. En temps de Croisade, le climat est à la trêve de Dieu.
LE COMTE (Il s’assoit) :
S’il faut baisser la crête, autant poser son séant.
LE PREVOT (Il s’assoit aussi) :
Peut-être pourrions-nous nous désaltérer de quelque breuvage cordial…
LE BAILLI :
Le fait est…
PIQUEBOEUF :
Les jouvenceaux ont mis à sac le cellier… il va falloir se satisfaire de l’insolite (Il sort d’une armoire une forte bonbonne de grès). Il reste quelques jarres de l’élixir de Maître Joseph l’Alchimiste. Cela nous fera ramentevoir notre jeune temps.
LE PREVOT :
Ah… vous fîtes saillir l’eau-forte…
LE BAILLI (Un peu inquiet) :
Pourquoi dit-il cela ?
PIQUEBOEUF (lyrique) :
Ah, Maître Joseph ! Quel alchimiste c’était… un magicien de l’athanor… Avec deux mesures de copeaux de sapin et un setier de glands, il vous baillait cinquante bonbonnes d’élixir ! (Il les sert)
LE BAILLI (rassurant) :
Ma foi, cette potion n’a mie qui puisse nous causer nuisance. J’ai jadis pratiqué une baronnesse palatine, laquelle en entonnait pas moins d’une grande pinte à chacun de ses levers. (Il goûte et encaisse durement). Je dois confesser que c’est plutôt là breuvage de hallebardier !
LE COMTE (Il boit, fait la grimace et pleure) :
Peste… en effet, ce n’est point là potion pour les marmousets…
LE PREVOT (Il hume son verre) :
Il me paraît qu’il s’y trouve du rutabaga…
PIQUEBOEUF :
Si fait, il s’en trouve.
LE COMTE :
Et de l’ortie, me semble-t-il
PIQUEBOEUF :
Il s’en trouve itou.
LE BAILLI :
On m’a narré que sur ses dernières années, Maître Joseph n’avait plus la main aussi assurée qu’auparavant. Il avait tendance à ne plus distinguer liqueur cordiale et tisane d’onze heures.
PIQUEBOEUF :
Assurément. Sa pratique commençait à renâcler au débours et présenter doléances… D’aucuns en perdirent la vue. Durant la croisade contre les hérétiques cathares, il parvint quand même à occire à lui tout seul une compagnie d’arbalétriers navarrais !
LE PREVOT (Il commence à être très saoul) :
Ah… il a donc servi dans la piétaille ?
LE BAILLI :
Que nenni ! Il servait dans l’intendance. Soyez donc un peu à ce que l’on vous narre, Prévôt !
LE PREVOT (Il se met à sangloter) :
Faites excuses… je n’ai plus tout mon chef… (il s’écroule contre la table)
LE COMTE :
Nous voilà beaux ! Les vapeurs de l’élixir lui seront montées à la tête : il en à le pensement tout obscurci !
LE BAILLI :
Le fait est que moi-même, sans être pour le moins enivré – foi de gentilhomme – je n’en ressens pas moins comme un léger étourdissement…
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 29 Déc 2010 - 17:08
Banditisme au moyen age
Le Banditisme au moyen age.
On connaissait les « soupeurs » (ceux qui laissent du pain tremper dans les urinoirs pour le consommer après), les « tireurs », les « pickpocket », les voleurs au poivriers (ceux qui dérobent la monnaie des clochards), mais l'histoire du moyen âge nous a laissé tout un florilège de « bandits » que je vais vous présenter ici.
Mais ne nous y trompons pas, l'époque était sanglante !
Le Moyen âge : La grande criminalité
Au Moyen âge comme à toutes les époques troublées de l'histoire, le brigandage présente une recrudescence effrayante. Ce ne sont pas seulement les serfs révoltés contre leurs seigneurs, les paysans réduits à la misère par la famine ou la guerre, les soudards (soldats) licenciés après la fin des hostilités, qui se réunissent en bandes pour vivre de rapine et de pillage, ce sont aussi les barons et les seigneurs qui, à la tête de leurs troupes, descendent de leurs châteaux pour détrousser les marchands passant dans la plaine.
Que nous promenions nos regards sur l'Allemagne, sur la France, sur l'Angleterre, le spectacle est partout le même.
Les confédérations des cités allemandes durent surtout leur origine à la nécessité de tenir les routes et les rivières libres pour le passage des personnes et des marchandises malgré les nobles qui infestaient les grands chemins.
Encore fallait-il que ceux qui étaient chargés de la sécurité et du maintient de l'ordre jouent leur rôle.
En France, à l'époque de la captivité du roi Jean le Bon , (Jean II de France, dit Jean le Bon, né le 26 avril 1319 au château du Gué de Maulny (Le Mans) - mort à Londres le 8 avril 1364, fils du roi Philippe VI et de son épouse Jeanne de Bourgogne, fut roi de France de 1350 à 1364, second souverain issu de la maison capétienne de Valois. Il est sacré roi de France le 26 septembre 1350) , une brigade de surveillance fut instituée pour le maintien de l'ordre dans Paris; mais elle exploita la force dont elle disposait pour le pillage et la rapine; aussi le peuple créa-t-il pour désigner ces soldats le sobriquet de brigands, du nom d'un corselet d'acier, appelé brigandine, qu'ils portaient.
Dans les villes, les hors-la-loi médiévaux pouvaient se rassembler dans d'étonnantes organisations, hautement structurées.
Ainsi, à Paris, Les matois (fileus), les malingreux (fausses plaies), les callots (teigneux), les sabouleux (faux épileptiques), les piètres (faux estropiés), le hubins (faux enragés), les coquillards (faux pèlerins), les rifodés (faux brulés), les courtauds de boutanche (faux ouvriers se disant sans travail), les drilles, narquois, gens de petite flambe, tous les ribauds et toutes les ribaudes, toutes les classes de voleurs, d'assassins, de mendiants et de vagabonds, formaient une association dirigée par le grand Coësre, ou roi des Truands, et qui constituait le royaume d'Argot et qui parlait la langue verte. Les termes de brigandage (criminalité plutôt rurale) et de truanderie (plutôt citadine) s'appliquent à la criminalité ordinaire. Mais, parallèlement, se développe aussi le banditisme. Les bandes étaient, dans le principe, une petite troupe de soldats d'aventure réunis et marchant sous une bannière. Elles apparaissent sous les premiers Capétiens.
« Les grands feudataires, dit Boutaric, dans ses Institutions militaires de la France avant les armées permanentes, entretenaient des bandes soldées, composées de gens à pied et à cheval, connues sous le nom de coteraux, brabançons ou routiers, bandits d'une cruauté implacable. »
A partir du règne de Philippe-Auguste, ces mercenaires sont fréquemment employés au service des rois de France et deviennent, dans l'intervalle des guerres, le fléau du paysan qu'ils pillent et accablent des plus cruelles exactions. Le phénomène prend un telle ampleur que lorsque Philippe-Auguste part pour la Terre-Sainte en croisade, il décide que les soldats convaincus de brigandage recevront sur la tête une libation de poix bouillante, qu'ils seront couverts de plumes et abandonnés en cet état sur le premier rivage venu. Rien n'y fera. La chronique de Saint-Denis les déclare : « pillards, voleurs, larrons infâmes, dissolus, excommuniez » et, pendant cinq siècles, ils sont un objet de terreur et d'exécration sous les noms significatifs d'aventuriers, ribauds, francs-taupins, mauvais garçons, écorcheurs, fendeurs, mille-diables, etc. La guerre de cent ans, vit les tard-venus, les malandrins ravager les campagnes. Pour s'y retrouver, voici quelques éléments de vocabulaire :
Les Brabançons. - En 1135, Guillaume d'Ypres amena à Étienne de Blois des bandes de mercenaires recrutés en Brabant (region de Belgique), qui l'aidèrent dans ses entreprises en Angleterre. Répandus quelques années plus tard sur le continent, ravageant et dévastant les pays où ils passaient, se mettant à la solde de qui voulait les payer, ces aventuriers donnèrent au nom de Brabançons une renommée sinistre. Longtemps le peuple donna le nom de brabançons, quelle que fut du reste leur origine, aux brigands armés qui vivaient de pillage et de rapines.
Les Malandrins. - D'après Du Cange, le mot malandrin (malandrinus, maladrinus) signifie voleur, brigand, pirate). Il en faut rapprocher le mot malandre, qui voulait dire, entre autres sens, lèpre, ulcère, et, généralement, maux. Il paraît qu'à l'époque des croisades on appelait malandrins les voleurs arabes ou égyptiens. Ce nom fut ensuite donné, en France, aux routiers qui, depuis le XIIe siècle, jusqu'à la fin de la guerre de cent ans y exercèrent trop souvent leurs brigandages. Tels furent les Cotereaux, les Tard-Venus, les Ecorcheurs, les aventuriers de tous les pays, qui formèrent les Grandes compagnies.
Les Cotereaux (Coterelli, Ruptarii). - Nom que l'on donnait, au XIIe siècle, aux soldats mercenaires qui tantôt s'enrôlaient dans une armée et tantôt pillaient et combattaient pour leur propre compte. Louis VII et l'empereur Frédéric Barberousse s'engagèrent solennellement à Vaucouleurs, vers 1165, à ne plus prendre à leurs services ces auxiliaires qui étaient la honte des armées. Au début du règne de Philippe-Aquguste, leurs brigandages avaient pris de telles proportions que le roi dut faire contre eux une expédition. Il en détruisit plusieurs bandes près de Bourges en 1183.
« Tels gens, dit un chroniqueur de cette époque, comme costereaux, brigans, gens de compaignies, pillars, robeurs, larrons, c'est tout un, et sont gens infâmes et dissoluz et excommuniez. Ils ardoient les monastères et les églises où le peuple se retraioit et tourmentaient les prêtres et les religieux et leur disoient quand il les battoient : cantatours, cantez. »
On n'est pas d'accord sur l'origine de cette appellation de cotereaux. On a prétendu qu'ils la devaient à leurs grands couteaux et qu'ils avaient dû être appelés d'abord cultellarii, ou bien qu'ils avaient été ainsi nommés parce que leurs bandes se recrutaient parmi les paysans, habitants des coteria; on a dit enfin que ce devait être à l'origine une désignation ethnique analogue à celle de Brabançons, parce que les premières bandes étaient composées d'Écossais (Scoti).
Les Routiers. - Les routiers étaient de bandes de paysans que le goût du brigandage rassemblait sous la conduite de chevaliers ou de bâtards de grande maison; ils formaient, sous Philippe-Auguste, des compagnies redoutables; à la fin du XIIe siècle, ils eurent pour rivaux des chaperons, autres coureurs de routes. Au XIIIe siècle, Louis IX tenta d'exterminer les routiers qui infestaient les campagnes ; mais, sous Charles VI, on en retrouva des bandes nombreuses; jusqu'au XVe siècle, les routiers qui s'appelaient aussi Armagnacs, cotereaux, malandrins, continuèrent à désoler le pays qu'ils traversaient.
Les Aventuriers. - Ce nom était donné à ces milices qui, au Moyen âge, vendaient leurs services au plus offrant, et se composaient d'un ramassis de gens sans aveu, dont le plus grand nombre sortait d'Italie. Suivant les temps et les lieux, ils servaient à pied, en cavalerie légère, en lances garnies ou en troupes régulières. On les voit figurer en France depuis Louis le Jeune jusqu'à Charles V vers 1370, époque de la création des premiers régiments français. Dans la deuxième moitié du XIVe siècle, Du Guesclin avait réussi à détourner quelques une de ces bandes sur des contrées étrangères. Mais ce ne pouvait être qu'un pis-aller. Les compagnies de routiers s'étaient reformées, remplacés par les trente mille diables conduits par le bâtard de Bourbon et le bâtard d'Armagnac, connues sous les noms d'écorcheurs et les retondeurs, ces bandits continuèrent de sévir jusqu'à la Renaissance, avant être progressivement intégrés dans les régiments réguliers, et servir à d'autres guerres.
Eppenheim, l'exemplaire
Au XIVe siècle l'Allemagne était dans l'anarchie la plus complète. L'Eglise, l'empereur, les barons, les villes libres s'agitant dans un conflit perpétuel, le désordre, était sans bornes. De cette anarchie naissait l'ordre des raubritter ou chevaliers du vol, hommes parfois de bonne naissance, vivant, dans un siècle sans loi, de rapines et de spoliations. De jeunes nobles embrassaient cette carrière avec enthousiasme. Plusieurs y restaient de vulgaires larrons, aussi féroces que rapaces. Quelques-uns jetaient un reflet de chevalerie sur leur triste métier. Certains de ces brigands sont devenus légendaires, tels, Eppenheim, dont la mémoire est restée longtemps vivante en Franconie -region de baviére, prés de Munich). . On montre ainsi à Nuremberg l'endroit d'un fameux saut qui lui sauva la vie. Les paysans racontent ses exploits, et les ruines de son château se voient toujours à Mougendorf, en Suisse. Après s'être signalé par ses instincts turbulents, Eppenheim de Gailingen forma, dès le jour où il hérita de son père, une de ces bandes de raubritters avec ses amis Rubein de Nenerstein, Fritz de Gattendorf, Albrecht le Terrible et surtout Wof de Wurmstein, surnommé le Loup Terrible. Dès lors il n'y eut plus une route sûre en Franconie; dès qu'une bande de marchands sortait de la ville le peuple l'accompagnait en chantant : Dieu te garde de la dent Du loup féroce de Wurmstein Et de la serre rapace Du vautour de Gailingen.
On raconte, que la ville de Nuremberg surtout, peuplée de prêtres, de juifs, de trafiquants, d'usuriers, de bourgeois et de conseillers, était en butte à ses entreprises, Attiré un jour dans un guet-apens par un juif qui voulait lui vendre un cheval indomptable, il s'échappa sur ce cheval en sautant du haut des murs de la ville. En signe de reconnaissance il lui fit faire une bride d'or et laver désormais les sabots avec du vin du Rhin. Quelque temps après il se déguisait en moine pour prêcher dans la cathédrale de Nuremberg, et, après s'être fait connaître en guise de péroraison, disparaissait sans qu'on pû savoir ou il était passé. Une autre fois le bruit de sa présence s'étant répandu à Nuremberg, une troupe d'hommes armés se mit à sa recherche : il se mêla à eux et après leur avoir tenu compagnie s'échappa en les remerciant de l'avoir escorté jusque-là. Le jour des noces du burgrave de Nuremberg il vint assister, déguisé, à la fête, et s'y distingua par son talent d'écuyer; il eut même l'occasion d'y causer avec l'empereur Charles IV, qui se montra fort irrité de la mystification. Mais enfin, attiré dans une embuscade par le juif Jacklein, qu'il avait recueilli dans son château, il fut pris par les Nurembergeois et roué vif sur la grande place de Nemnarkt. Wolf de Wurmstein hérita du commandement, mais la bande se fondit peu à peu; les uns périrent sous l'épée de l'ennemi, les autres sous la hache du bourreau, et les routes de Franconie redevinrent libres pour les voyageurs...
Bien sûr la geste d'Eppeinheim rappelle celle de Robin Hood et de ses compagnons de la forêt de Sherwood, et bien d'autres encore. Tout n'est pas nécessairement historique dans ces histoires-là. Mais leur existence, traduit bien une double réalité commune à la plupart des pays européens au Moyen Âge : d'une part, le brigandage est très répandu, et d'autre part, possédait dans certains cas une composante positive dans l'imaginaire populaire. Et l'on pourra faire ce même constat à d'autres époques, avec, par exemple, Cartouche et Mandrin, en France, Jack Sheppard qui remplit Londres du bruit de ses exploits, les frères Frank et Jesse James aux États-Unis, etc. Peut-être l'aura dont on entourait ces dangereux personnages relevait peut être d'une forme d'exorcisme contre la peur qu'ils inspiraient, mais peut-être aussi y voyait-on, à tort ou à raison, les incarnations d'une résistance à l'oppression. Là encore, l'histoire regorge d'exemples : Rob Roy en Écosse, Razine en Russie, Francisquete en Espagne, seront à la fois des hors-la-loi et des héros populaires, et l'on sait qu'aujourd'hui encore la bascule terroriste/ résistant relève souvent d'une affaire de point de vue.
Au Moyen âge, cependant, le banditisme revêt un caractère particulier. Cette époque est celle de la définition même des Etats européens, celle de l'édification de leur pouvoir et de leur autorité. La notion de légalité, toute présente qu'elle soit, n'est pas perçue comme un repère bien clair; il lui reste à asseoir sa légitimité. Le hors-là-loi et l'auxilliaire de la loi s'opposent sans doute à certains moments, mais se confondent aussi très souvent à d'autres. Ce balancement traversera toute cette période, jusqu'à ce qu'à la Renaissance, les bandes soient progressivement dissoutes ou absorbées par les pouvoir centraux.
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 29 Déc 2010 - 17:09
Banditisme au moyen age
Le Banditisme au moyen age.
On connaissait les « soupeurs » (ceux qui laissent du pain tremper dans les urinoirs pour le consommer après), les « tireurs », les « pickpocket », les voleurs au poivriers (ceux qui dérobent la monnaie des clochards), mais l'histoire du moyen âge nous a laissé tout un florilège de « bandits » que je vais vous présenter ici.
Mais ne nous y trompons pas, l'époque était sanglante !
Le Moyen âge : La grande criminalité
Au Moyen âge comme à toutes les époques troublées de l'histoire, le brigandage présente une recrudescence effrayante. Ce ne sont pas seulement les serfs révoltés contre leurs seigneurs, les paysans réduits à la misère par la famine ou la guerre, les soudards (soldats) licenciés après la fin des hostilités, qui se réunissent en bandes pour vivre de rapine et de pillage, ce sont aussi les barons et les seigneurs qui, à la tête de leurs troupes, descendent de leurs châteaux pour détrousser les marchands passant dans la plaine.
Que nous promenions nos regards sur l'Allemagne, sur la France, sur l'Angleterre, le spectacle est partout le même.
Les confédérations des cités allemandes durent surtout leur origine à la nécessité de tenir les routes et les rivières libres pour le passage des personnes et des marchandises malgré les nobles qui infestaient les grands chemins.
Encore fallait-il que ceux qui étaient chargés de la sécurité et du maintient de l'ordre jouent leur rôle.
En France, à l'époque de la captivité du roi Jean le Bon , (Jean II de France, dit Jean le Bon, né le 26 avril 1319 au château du Gué de Maulny (Le Mans) - mort à Londres le 8 avril 1364, fils du roi Philippe VI et de son épouse Jeanne de Bourgogne, fut roi de France de 1350 à 1364, second souverain issu de la maison capétienne de Valois. Il est sacré roi de France le 26 septembre 1350) , une brigade de surveillance fut instituée pour le maintien de l'ordre dans Paris; mais elle exploita la force dont elle disposait pour le pillage et la rapine; aussi le peuple créa-t-il pour désigner ces soldats le sobriquet de brigands, du nom d'un corselet d'acier, appelé brigandine, qu'ils portaient.
Dans les villes, les hors-la-loi médiévaux pouvaient se rassembler dans d'étonnantes organisations, hautement structurées.
Ainsi, à Paris, Les matois (fileus), les malingreux (fausses plaies), les callots (teigneux), les sabouleux (faux épileptiques), les piètres (faux estropiés), le hubins (faux enragés), les coquillards (faux pèlerins), les rifodés (faux brulés), les courtauds de boutanche (faux ouvriers se disant sans travail), les drilles, narquois, gens de petite flambe, tous les ribauds et toutes les ribaudes, toutes les classes de voleurs, d'assassins, de mendiants et de vagabonds, formaient une association dirigée par le grand Coësre, ou roi des Truands, et qui constituait le royaume d'Argot et qui parlait la langue verte. Les termes de brigandage (criminalité plutôt rurale) et de truanderie (plutôt citadine) s'appliquent à la criminalité ordinaire. Mais, parallèlement, se développe aussi le banditisme. Les bandes étaient, dans le principe, une petite troupe de soldats d'aventure réunis et marchant sous une bannière. Elles apparaissent sous les premiers Capétiens.
« Les grands feudataires, dit Boutaric, dans ses Institutions militaires de la France avant les armées permanentes, entretenaient des bandes soldées, composées de gens à pied et à cheval, connues sous le nom de coteraux, brabançons ou routiers, bandits d'une cruauté implacable. »
A partir du règne de Philippe-Auguste, ces mercenaires sont fréquemment employés au service des rois de France et deviennent, dans l'intervalle des guerres, le fléau du paysan qu'ils pillent et accablent des plus cruelles exactions. Le phénomène prend un telle ampleur que lorsque Philippe-Auguste part pour la Terre-Sainte en croisade, il décide que les soldats convaincus de brigandage recevront sur la tête une libation de poix bouillante, qu'ils seront couverts de plumes et abandonnés en cet état sur le premier rivage venu. Rien n'y fera. La chronique de Saint-Denis les déclare : « pillards, voleurs, larrons infâmes, dissolus, excommuniez » et, pendant cinq siècles, ils sont un objet de terreur et d'exécration sous les noms significatifs d'aventuriers, ribauds, francs-taupins, mauvais garçons, écorcheurs, fendeurs, mille-diables, etc. La guerre de cent ans, vit les tard-venus, les malandrins ravager les campagnes. Pour s'y retrouver, voici quelques éléments de vocabulaire :
Les Brabançons. - En 1135, Guillaume d'Ypres amena à Étienne de Blois des bandes de mercenaires recrutés en Brabant (region de Belgique), qui l'aidèrent dans ses entreprises en Angleterre. Répandus quelques années plus tard sur le continent, ravageant et dévastant les pays où ils passaient, se mettant à la solde de qui voulait les payer, ces aventuriers donnèrent au nom de Brabançons une renommée sinistre. Longtemps le peuple donna le nom de brabançons, quelle que fut du reste leur origine, aux brigands armés qui vivaient de pillage et de rapines.
Les Malandrins. - D'après Du Cange, le mot malandrin (malandrinus, maladrinus) signifie voleur, brigand, pirate). Il en faut rapprocher le mot malandre, qui voulait dire, entre autres sens, lèpre, ulcère, et, généralement, maux. Il paraît qu'à l'époque des croisades on appelait malandrins les voleurs arabes ou égyptiens. Ce nom fut ensuite donné, en France, aux routiers qui, depuis le XIIe siècle, jusqu'à la fin de la guerre de cent ans y exercèrent trop souvent leurs brigandages. Tels furent les Cotereaux, les Tard-Venus, les Ecorcheurs, les aventuriers de tous les pays, qui formèrent les Grandes compagnies.
Les Cotereaux (Coterelli, Ruptarii). - Nom que l'on donnait, au XIIe siècle, aux soldats mercenaires qui tantôt s'enrôlaient dans une armée et tantôt pillaient et combattaient pour leur propre compte. Louis VII et l'empereur Frédéric Barberousse s'engagèrent solennellement à Vaucouleurs, vers 1165, à ne plus prendre à leurs services ces auxiliaires qui étaient la honte des armées. Au début du règne de Philippe-Aquguste, leurs brigandages avaient pris de telles proportions que le roi dut faire contre eux une expédition. Il en détruisit plusieurs bandes près de Bourges en 1183.
« Tels gens, dit un chroniqueur de cette époque, comme costereaux, brigans, gens de compaignies, pillars, robeurs, larrons, c'est tout un, et sont gens infâmes et dissoluz et excommuniez. Ils ardoient les monastères et les églises où le peuple se retraioit et tourmentaient les prêtres et les religieux et leur disoient quand il les battoient : cantatours, cantez. »
On n'est pas d'accord sur l'origine de cette appellation de cotereaux. On a prétendu qu'ils la devaient à leurs grands couteaux et qu'ils avaient dû être appelés d'abord cultellarii, ou bien qu'ils avaient été ainsi nommés parce que leurs bandes se recrutaient parmi les paysans, habitants des coteria; on a dit enfin que ce devait être à l'origine une désignation ethnique analogue à celle de Brabançons, parce que les premières bandes étaient composées d'Écossais (Scoti).
Les Routiers. - Les routiers étaient de bandes de paysans que le goût du brigandage rassemblait sous la conduite de chevaliers ou de bâtards de grande maison; ils formaient, sous Philippe-Auguste, des compagnies redoutables; à la fin du XIIe siècle, ils eurent pour rivaux des chaperons, autres coureurs de routes. Au XIIIe siècle, Louis IX tenta d'exterminer les routiers qui infestaient les campagnes ; mais, sous Charles VI, on en retrouva des bandes nombreuses; jusqu'au XVe siècle, les routiers qui s'appelaient aussi Armagnacs, cotereaux, malandrins, continuèrent à désoler le pays qu'ils traversaient.
Les Aventuriers. - Ce nom était donné à ces milices qui, au Moyen âge, vendaient leurs services au plus offrant, et se composaient d'un ramassis de gens sans aveu, dont le plus grand nombre sortait d'Italie. Suivant les temps et les lieux, ils servaient à pied, en cavalerie légère, en lances garnies ou en troupes régulières. On les voit figurer en France depuis Louis le Jeune jusqu'à Charles V vers 1370, époque de la création des premiers régiments français. Dans la deuxième moitié du XIVe siècle, Du Guesclin avait réussi à détourner quelques une de ces bandes sur des contrées étrangères. Mais ce ne pouvait être qu'un pis-aller. Les compagnies de routiers s'étaient reformées, remplacés par les trente mille diables conduits par le bâtard de Bourbon et le bâtard d'Armagnac, connues sous les noms d'écorcheurs et les retondeurs, ces bandits continuèrent de sévir jusqu'à la Renaissance, avant être progressivement intégrés dans les régiments réguliers, et servir à d'autres guerres.
Eppenheim, l'exemplaire
Au XIVe siècle l'Allemagne était dans l'anarchie la plus complète. L'Eglise, l'empereur, les barons, les villes libres s'agitant dans un conflit perpétuel, le désordre, était sans bornes. De cette anarchie naissait l'ordre des raubritter ou chevaliers du vol, hommes parfois de bonne naissance, vivant, dans un siècle sans loi, de rapines et de spoliations. De jeunes nobles embrassaient cette carrière avec enthousiasme. Plusieurs y restaient de vulgaires larrons, aussi féroces que rapaces. Quelques-uns jetaient un reflet de chevalerie sur leur triste métier. Certains de ces brigands sont devenus légendaires, tels, Eppenheim, dont la mémoire est restée longtemps vivante en Franconie -region de baviére, prés de Munich). . On montre ainsi à Nuremberg l'endroit d'un fameux saut qui lui sauva la vie. Les paysans racontent ses exploits, et les ruines de son château se voient toujours à Mougendorf, en Suisse. Après s'être signalé par ses instincts turbulents, Eppenheim de Gailingen forma, dès le jour où il hérita de son père, une de ces bandes de raubritters avec ses amis Rubein de Nenerstein, Fritz de Gattendorf, Albrecht le Terrible et surtout Wof de Wurmstein, surnommé le Loup Terrible. Dès lors il n'y eut plus une route sûre en Franconie; dès qu'une bande de marchands sortait de la ville le peuple l'accompagnait en chantant : Dieu te garde de la dent Du loup féroce de Wurmstein Et de la serre rapace Du vautour de Gailingen.
On raconte, que la ville de Nuremberg surtout, peuplée de prêtres, de juifs, de trafiquants, d'usuriers, de bourgeois et de conseillers, était en butte à ses entreprises, Attiré un jour dans un guet-apens par un juif qui voulait lui vendre un cheval indomptable, il s'échappa sur ce cheval en sautant du haut des murs de la ville. En signe de reconnaissance il lui fit faire une bride d'or et laver désormais les sabots avec du vin du Rhin. Quelque temps après il se déguisait en moine pour prêcher dans la cathédrale de Nuremberg, et, après s'être fait connaître en guise de péroraison, disparaissait sans qu'on pû savoir ou il était passé. Une autre fois le bruit de sa présence s'étant répandu à Nuremberg, une troupe d'hommes armés se mit à sa recherche : il se mêla à eux et après leur avoir tenu compagnie s'échappa en les remerciant de l'avoir escorté jusque-là. Le jour des noces du burgrave de Nuremberg il vint assister, déguisé, à la fête, et s'y distingua par son talent d'écuyer; il eut même l'occasion d'y causer avec l'empereur Charles IV, qui se montra fort irrité de la mystification. Mais enfin, attiré dans une embuscade par le juif Jacklein, qu'il avait recueilli dans son château, il fut pris par les Nurembergeois et roué vif sur la grande place de Nemnarkt. Wolf de Wurmstein hérita du commandement, mais la bande se fondit peu à peu; les uns périrent sous l'épée de l'ennemi, les autres sous la hache du bourreau, et les routes de Franconie redevinrent libres pour les voyageurs...
Bien sûr la geste d'Eppeinheim rappelle celle de Robin Hood et de ses compagnons de la forêt de Sherwood, et bien d'autres encore. Tout n'est pas nécessairement historique dans ces histoires-là. Mais leur existence, traduit bien une double réalité commune à la plupart des pays européens au Moyen Âge : d'une part, le brigandage est très répandu, et d'autre part, possédait dans certains cas une composante positive dans l'imaginaire populaire. Et l'on pourra faire ce même constat à d'autres époques, avec, par exemple, Cartouche et Mandrin, en France, Jack Sheppard qui remplit Londres du bruit de ses exploits, les frères Frank et Jesse James aux États-Unis, etc. Peut-être l'aura dont on entourait ces dangereux personnages relevait peut être d'une forme d'exorcisme contre la peur qu'ils inspiraient, mais peut-être aussi y voyait-on, à tort ou à raison, les incarnations d'une résistance à l'oppression. Là encore, l'histoire regorge d'exemples : Rob Roy en Écosse, Razine en Russie, Francisquete en Espagne, seront à la fois des hors-la-loi et des héros populaires, et l'on sait qu'aujourd'hui encore la bascule terroriste/ résistant relève souvent d'une affaire de point de vue.
Au Moyen âge, cependant, le banditisme revêt un caractère particulier. Cette époque est celle de la définition même des Etats européens, celle de l'édification de leur pouvoir et de leur autorité. La notion de légalité, toute présente qu'elle soit, n'est pas perçue comme un repère bien clair; il lui reste à asseoir sa légitimité. Le hors-là-loi et l'auxilliaire de la loi s'opposent sans doute à certains moments, mais se confondent aussi très souvent à d'autres. Ce balancement traversera toute cette période, jusqu'à ce qu'à la Renaissance, les bandes soient progressivement dissoutes ou absorbées par les pouvoir centraux.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 30 Déc 2010 - 10:14
LE DERNIER DES TEMPLIERS bande annonce du film date de sortie cinéma
LE 12 JANVIER 2011
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 30 Déc 2010 - 10:25
Villages medievaux de FRANCE
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 30 Déc 2010 - 10:28
les plus beaux villages medievaux de france,
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 30 Déc 2010 - 10:34
» Découvrez les villages médiévaux
Belcastel Pérouges Eguisheim
Aveyron Ain Haut-Rhin
Noyers-sur-Serein Saorge Chateauneuf-sur-Auxois
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Curemonte Gordes Saint-Guilhem-le-Désert
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MAXIMUS
samsara
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Sujet: BONNE VIE A TOI CHEVALIER !!!! Jeu 30 Déc 2010 - 21:38
Cher chevalier,
Depuis la nuit des temps, tu es revenu ici parmi nous sur les terres du château de PAUSE CAFE...
Tu as été visitoyé par plus de 4000 gueux gueuses manants manantes ribaudes filliots noblios chevaliers...
Même dans nos rêves les plus fous on n'aurait espéré un tel stadium !
Messire Martial alias Maximus38 a oeuvré ici inlassablement merveilleusement de - jour en jour - pour te faire naître renaître connaître ici en l'an 2010 !
Toi qui est de l'an Mil et qui a connu déjà moults aventures quelque part...
NOBLE CHEVALIER DU TEMPS JADIS JE TE SOUHAITE UNE BONNE ANNEE !!!
Je te bisoye sur les quatre joues... ( oui en ce temps là c'est sur les quatre joues ... ! :heart: )
Mes éternelles amitiés chevaleresques et bonne vie à toi ...
Samsara
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 31 Déc 2010 - 8:39
Bonjour SAMSARA,
Et oui je suis revenu depuis la nuit des temps, j'ai emprunté les longs couloirs tel un visiteur jusqu'à vous.
afin de vous faire partager ma passion, dans mes sujets il y a des atouts majeurs, celui en premier de faire connaitre
aux gentes dames et aux gentils hommes, l'histoire de nos racines,cette histoire qui remonte depuis bien longtemps.
Faire connaitre ces valeurs qui se perdent de nos jours, tel que le courage, le respect, la politesse, la vaillance qui nous pousse à faire des choses incroyables parfois pour des quêtes perdues d'avance, et parfois aussi pour le mérite d'un amour naissant.
Mais je crois que les combats d'aujourd'hui ressemblent étrangement à ceux de hier, le dur combat de la vie présent,passé, futur, la vie d'aujourd'hui est un véritable champ de bataille, seulement dans ce passé moyen ageux comme je le cite plus haut il restait des valeurs.
Ce chevalier est tombé de nombreuses fois ,il a plié un genoux mais il s'est servis de l'autre pour se relever toujours, je le qualifierais de trois mots simples, FORCE, COURAGE, et CONVICTION.
Et il a pour finir ces trois mots clés voir,savoir,comprendre.
Quand il arrivera à l'aube de sa vie, il n'aura aucun regret car il sait que même dans le bien la perfection n'éxiste pas et cela il aura bien comprit.
Gente dame SAMSARA le chevalier vous souhaite une bonne année,que cette année vous apporte joie, bonheur, bonne humeur, et chaleur.
Je vous bisoi également sur vos 4 joues et ce prestement
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 31 Déc 2010 - 19:24
L'hygiène du corps au Moyen âge
Contrairement à certaines idées reçues, le moyen-age fait une bonne place à l’hygiène. Il existe d’ailleurs de nombreuses sources venant étayer cette affirmation : enluminures, traités de médecine, herbiers, fabliaux et même les inventaires (qui font état de la présence de cuvier). Et l’on disait que : « toute femme bien organisée possédait sa "fourgeoire", contenant l’escurette (cure-oreille), la furgette (cure-ongle) et le fusequoir (cure-dent). »
Certes, tout n’était pas parfait. Dans les villes les rues servaient d’égouts1 à ciel ouvert... mais c’est un autre sujet.
Dès la naissance le bain est mis en valeur. Ainsi lit-on qu’il est recommandé de baigner le nouveau-né à chacun de ses réveils. Barthélemy l’Anglais, Vincent de Beauvais, Aldébrandin de Sienne, au 13e siècle, par leurs traités de médecine et d’éducation, instaurent une véritable obsession de la propreté infantile. Le bain est donné « quand l’enfant aura assez dormi, ci le doit-on laver trois fois par jour ».
Au moyen-âge l’hygiène devient un art de vivre. On se lavait, certes pour être propre mais aussi par plaisir. De plus les étuves étaient relativement nombreuses dans les grandes villes (26 ou 27, selon les sources, à Paris en 1292). Aux 14e et 15e siècles, les étuves publiques connaissent leur apogée (Chartre, une petite ville à l’époque, en comptera 5 et l’on sait que Dijon, Digne, Rouen, Strasbourg en seront également équipées). Ces établissements étaient très florissants, certains appartenaient même au clergé. Il était en effet plus aisé de se rendre aux étuves que de faire chauffer de l’eau chez soi. Une fois l’eau chaude dans les étuves, des crieurs annonçaient l’ouverture du bain. Il fut d’ailleurs interdit de faire crier avant le lever du soleil, afin d’éviter que les clients, se pressant pour le bain, tombent sur des voleurs.
« Seigneur qu’or vous allez baigner Et étuver sans délayer ; Les bains sont chauds, c’est sans mentir... »
Mais d’une manière générale, il n’y a pas dans la maison de pièce particulière réservée à la toilette. On se baigne dans la salle commune ou dans la chambre, dans un baquet de bois dans lequel on a pris soin de déplier un « fond de bain » en molleton qui évite de prendre des échardes dans les pieds. Les maisons n’ont pas l’eau courante, préparer un bain prend donc un certain temps. Il faut aller remplir des seaux d’eau au puits, chauffer le liquide dans la cheminée, et le verser ensuite dans la baignoire. Souvent un rideau autour du baquet permet de garder plus longtemps la chaleur. Le « fond de bain » devait également servir à filtrer les saletés entre le bain de différentes personnes. A côté, le villageois se contentait du ruisseau.
Le savon : (du latin sapo = savon) Composition de ce que l’on appelait le Sapo : mélange de cendres de hêtre ou de saponaire et de suif de chèvre. Ce mélange sera affiné au fil du temps et on y verra aussi apparaitre de la soude naturelle ou des plantes maritimes. La graisse animale sera remplacée par l’huile végétale, notamment par l’huile d’olive. Marseille, grand port de commerce, deviendra alors le premier fabriquant de savon de France, au IXèmesiècle. C’est au XIVèmesiècle qu’apparaît le premier savonnier officiel marseillais. Il s’appellait Crescas Davin (1371). Ceux qui n’avait pas les moyens de s’en acheter utilisait la Saponaire ou herbe à savon, savon du fossé, savonnière, herbe à femme, laurier fleuri
Utilisation de la Saponaire :
La racine : Faire bouillir 15g de racine dans 60cl d’eau. Faire frémir pendant 15 min. Filtrer et rajouter 5cl d’eau de rose. La tige : La dissolution de son suc dans l’eau aurait la propriété de mousser légèrement. Elle était aussi utilisée pour dégraisser la laine des moutons. La plante s’appellait alors, herbe à foulon. A la même époque elle est utilisée dans les léproseries pour nettoyer les plaies des lépreux, remplacée plus tard par des bains de soufre.
Se laver la tête ne pose pas plus de problème. Un herbier du 13e siècle conseille le jus de bette pour éliminer les pellicules et les feuilles de noyer ou de chêne pour obtenir une belle chevelure.
L’hygiène dentaire : Dans un passage du " Regimen Sanitatis " de l’Ecole de Salerne on peut lire, en 1239, le passage écrit par le médecin-poète Jean de Milan :
"Frotte tes dents et les tiens nettes Rien n’est si laid quand tu caquettes Ou ris, de voir sous ton chapeau Des dents noires comme un corbeau Qui te donnent mauvaise haleine."
Pour se blanchir les dents, il fallait se les frotter avec du corail en poudre ou de l’os de seiche écrasé. Jusqu’au moyen-âge, les dents sont rarement frottées mais, quand c’est le cas - dans les milieux nobiliaires -, elles sont nettoyées avec un cordon de soie (esguillette) ancêtre du fil dentaire. C’est au XIVèmesiècle qu’apparaissent les premiers cure-dents fabriqués. On se rince la bouche à l’eau ou avec une soupe de vin, voire de l’urine (son usage, attesté depuis le monde romain est cité dans les recommandations d’usage du médecin d’Henri III et disparaît au XVIèmesiècle) et parfois avec de l’oxymel (mélange de miel, de vinaigre et de sel marin). Les mauvaises dentitions sont donc courantes.
"Aller à la selle" : Les plus riches avaient recours à l’étoupe de lin ou de chanvre pour s’essuyer. Il semble qu’un petit morceau de bois fit son apparition au bas moyen-âge afin d’essuyer "le plus gros" et que l’on finissait avec du foin, des feuilles ou de la terre. Les gens du peuple devaient se contenter des bienfaits de la nature et utilisaient des feuilles de marronnier ou de certaines plantes à feuilles duveteuses que l’on trouve dans les jachères.
La notion de plaisir : Les statuts des étuviers interdisaient d’accueillir les malades, principalement les lépreux, mais aussi les prostituées. Déjà, dans le règlement de Saint Louis, en 1268, ce sujet est abordé : « Que nul du dit mestier ne soutienge en leurs étuves, bordiaux de jour et de nuit. » Cela démontre bien que, déjà à cette date, les bains commençaient à attirer les débauchés. Parallèlement, l’Église n’a de cesse de dénoncer l’usage du bain, du fait du relâchement des mœurs qui a cours dans les bains publics.
On peut avoir, dans les étuves publics, son cuvier particulier dans lequel on mange et boit grâce à une planche posée en travers du baquet. On peut aussi se baigner en famille ; certains baquets sont de taille respectable et on y entre à trois ou quatre, ou même plus parfois. Il y a des étuves où hommes et femmes se baignent ainsi de compagnie, mais sans être nécessairement de la même famille. L’atmosphère y est souvent gaie ; on y boit du vin épicé, on s’y repose sur des lits, on s’y caresse, et on y fait toutes sortes de choses bien agréables, quoique proscrites par la morale... Il arrive ainsi qu’une étuve dégénère en lieu mal famé et on recommande aux étuveurs, pour éviter cela, d’ouvrir leurs établissements alternativement aux femmes et aux hommes à des jours différents.
Exemple d’étuve où les clients peuvent après le bain et le repas rejoindre une dame et profiter de ses services sur les lits mis à disposition.
Au début du 15e siècle un grand nombre d’étuves commencent à instaurer la séparation des sexes ; ainsi à Dijon, une ordonnance prescrit que, sur quatre étuves, deux seront réservées exclusivement aux femmes et deux autres, exclusivement aux hommes, sous peine d’avoir à payer une amende de 40 sols. En 1412, une autre ordonnance décide que les étuves seront réservées aux femmes le mardi et le jeudi, et aux hommes le mercredi et le lundi. Les autres jours, les vendredi, samedi et dimanche, les étuves se transforment en lieux de plaisirs en tout genre. Cette seconde ordonnance démontre bien que la juridiction du pouvoir municipal, à laquelle étaient soumises les étuves, avait du mal à faire appliquer ses décisions et était obligée de tergiverser.
A la suite des épidémies de pestes qui viennent donner créance aux prédications religieuses et médicales, les étuves publiques - devenues de réelles maisons de prostitutions - doivent fermer ; parallèlement, les bains privés sont en recul car on imagine que la dilatation des pores, par une toilette mouillée, affaiblit le corps et permet l’infiltration des maladies. Il est alors entendu que la crasse est un facteur de conservation. Si les chambres de bains sont encore attestées dans les maisons nobles, leur décoration est plus florissante que leur utilisation et, pour Henri IV, le bain n’est que prétexte à des rendez-vous galants.
Sources : Propre comme au Moyen-Age / Historama N°40, juin 1987 / Monique Closson Histoire et bizarreries sociales des excréments des origines à nos jours / Martin Monestier
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 31 Déc 2010 - 19:29
Le bain des chevaliers
( perso je n'aimerais pas qu'autant de monde me regarde )
MAXIMUS,
samsara
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 31 Déc 2010 - 19:44
Bien d'accord avec vous Messire car une foule avide vous regardoy de près cela peut être gênant !
Par contre oui my God ! Etre divinement dorloter caressoyer par les mains expertes calines douces de moults gueuzes afférées et ce depuis la nuit des temps sur votre corpus.... Cela me semble plaisir quelque part et grand bien ETRE ...
sourire ...
Samsara
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 2 Jan 2011 - 10:20
Introduction Depuis le début des temps, la prostitution n'a cessé d'exister. Déjà à l'époque du paléolithique, les hommes étaient prêts à livrer le produit de leur chasse aux femmes qu'ils désiraient pour obtenir leurs faveurs sexuelles. Au cours des siècles, le processus s'est bien sur sophistiqué, mais il reste toujours le même: les hommes seront toujours prêts à payer le prix pour obtenir ces faveurs.
La prostitution existait donc pendant la période du Moyen Age, soit de 500 à 1500, mais comment était-elle perçue par le clergé, les rois et le peuple? D'après les textes de lois, les édits, les bulles papales, les règlements municipaux et même les anecdotes, une brève étude de la perception de la prostitution au cours du Moyen Age sera construite.
L'étude débutera donc avec l'époque du Ve au XIe siècle, où nous aborderons les différentes conceptions du phénomène en passant par les mesures prises par l'Empereur Justinien et son épouse Théodora afin de diminuer le proxénétisme, puis celles de Théodoric 1er, le "Code Alaric", et pour finir la période, celles de Charlemagne. Puis du XIIe au XIIIe siècle, c'est le temps de l'acceptation, avec les politiques variées de Saint Louis et le problème des prostituées suivants les croisades. En terminant, nous étudierons les efforts des papes tels Jules II, et des municipalités pour institutionnaliser la prostitution du XIVe au XVe siècle, avec des règlements et des codes.
VIème au XIème siècle : Différentes perceptions
Justinien et Théodora De 527 à 565, c'est l'empereur Justinien 1e qui règne avec son épouse Théodora (morte en 548) sur l'empire byzantin. En matière de prostitution, ce grand empereur fut très innovateur. Pour ce faire, il stipula 531 dans son Corpus Juris Civilis que tous les proxénètes tels les souteneurs et les maquerelles seront punies sévèrement s'ils sont trouvés coupable de pratiquer ces métiers. Pour la première fois, une loi s'attaquait aux problèmes de la prostitution par ces racines. Par le fait même, les lois interdisant aux ex-prostituées de se marier furent également abolies.
L'empereur Théodose le Grand (379-395), avait bien essayé lui aussi d'interdire la prostitution, en ordonnant d'envoyer en exil tous les pères, époux, ou maîtres qui prostituent leurs filles, femmes ou esclaves, mais il n'a pas créé une véritable loi. Toutefois, on peut facilement comprendre les efforts de Justinien en cette matière, car l'impératrice avait pratiqué le plus vieux métier du monde avant de l'épouser. Selon un extrait de ce code, on peut d'ailleurs se demander si Justinien ne fait pas allusion aux difficultés qu'il a rencontrées: "...qu'il arrivait souvent que des hommes, qui par pitié voulaient les soustraire à leur malheureux sort ou les épouser, ne pouvaient les arracher à ces sortes de prison ou ne les obtenaient qu'à prix d'or."
On constate également que rien dans ce code de loi ne fait allusion aux prostituées elles-mêmes. En fait, cette loi visait essentiellement à faire sortir les prostituées des maisons closes. Afin de réussir son projet, il devait évidemment faire plus, c'est pourquoi il mit sur pied le premier centre de réadaptation sociale, nommé Metanoia qui voulait dire se repentir. Malgré ces efforts considérables, le programme fut un échec, et le centre a été obligé de fermer ces portes.
Théodoric et le "Code Alaric" Les nombreuses tribus germaniques quant à elles, partageaient souvent le même avis sur le sujet. Pour ces tribus, la prostitution représentait une malédiction à combattre. Théodoric 1e, fut semblerait-il, le premier à user de violence dans ce domaine. En effet, il parait que les proxénètes étaient jugés très sévèrement, car ils étaient passibles de la peine de mort pour avoir commis un tel crime. Cependant, ce n'est qu'avec le "Code Alaric" promulgué par Alaric II, roi des Wisigoths, que la persécution des prostituées a débuté véritablement. En effet, ce code prévoyait pour la première fois que les femmes de petites vertus étaient aussi coupable que les proxénètes et qu'elles étaient justiciables du fouet.
Charlemagne Genséric de Carthage et Frédéric 1e Barberousse ont également renforcé ces mesures, mais c'est Charlemagne qui fut le premier, du moins en France, à inclure dans les capitulaires une loi portant exclusivement sur la prostitution. Malgré le fait que tous les chefs francs ont des harems, ou des gynécées ou y vivent leurs concubines, la prostitution pour le commun des mortels n'est aucunement tolérée.
En effet, les capitulaires stipulent que toutes personnes qui racolent, aident des prostituées, ou encore tiennent des bordels, sont passibles de flagellation. En fait, les prostituées sont perçues comme de très graves criminels, car elles sont passibles de 300 coups de fouets, soit le nombre de coups de fouets le plus élevé mentionnés dans le "Code Alaric", en plus de voir leur chevelure coupée. En cas de récidive, la loi était intransigeante, et la criminelle était vendue au marché des esclaves. Malgré de telles mesures, Charlemagne n'a put enrayer la prostitution.
Pendant cette époque la prostitution était un phénomène rare étant donné que la société franque était majoritairement rurale, et que la prostitution est un phénomène essentiellement urbain. Toutefois, des soeurs vivant au couvent ont été trouvées coupables de se livrer à de telles activités pour augmenter leur revenus.
XIIème au XIIIème siècle : Le temps de l'acceptation Saint Louis Pendant l'époque où Louis IX régna, soit de 1226 à1270, la politique face à la prostitution fut changeante, passant de la prohibition à la tolérance. Il passa d'abord un édit en 1254, où il menace d'extradition toute personne faisant indirectement ou non de la prostitution son métier. Alors commença une dure répression, et la prostitution clandestine remplaça les maisons de débauches ouvertes à tous. Mais les hommes s'en plaignants furent nombreux, argumentant que depuis la publication de l'édit, il est difficile pour eux de protéger la vertu de leurs femmes et de leurs filles contre les assauts de violence que canalisaient autrefois les bordels. L'édit fut donc révoqué deux ans plus tard, et un nouveau décret a rétabli la prostitution, à condition que différentes règles soit suivies.
Ce trouvant devant l'échec cinglant de sa politique intransigeante, il décida d'être plus tolérant et ouvrit les portes d'un centre de réadaptation et de reclassement. Ce centre, dans la même ligne de pensé que celui ouvert sous Justinien, fut nommé "Couvent des filles-Dieu" et fut poursuivit sous le règne de Charles V. Mais Louis "le Saint" devait se heurter à un problème de taille; la prostitution en terre sainte.
Le temps des croisades Dès la première croisade, soit de 1096 à 1099, les prostituées ont suivit les troupes en grand nombre. Toutefois, on peut croire que ce nombre augmenta rapidement car pendant la huitième croisade menée par Saint Louis les livres de comptes royaux font état sous la rubrique "camp followers" que l'État devait payer un salaire à environ 13 000 prostituées afin d'encourager les troupes à continuer la guerre sainte. Saint-Louis se trouvait donc confronté à un problème de conscience, mais comment pouvait-il empêcher les prostituées de suivre ces hommes seuls perdus dans ces contrées inconnues et si loin de leur chère épouse.
Quant au fils de Louis IX, Philippe, il a poursuivit l'attitude de son père, c'est-à-dire les règles imposées aux putains, qui les maintenait dans des quartiers spécifiques de la ville. Cette attitude de relâchement, que de nombreux politiciens préconisaient également montre que la prostitution ne scandalisait pas la population en général.
Saint-Thomas d'Aquin Le discours ecclésial du XIe et du XIIe siècle, établit par le Decretum de Burchard, évêque de Worms, fait état d'un double standard en ce qui concerne la prostitution. Tout d'abord, il considère la prostitution comme un mal, mais d'un autre part, il admet sa nécessité. D'ailleurs, il stipule qu'une femme s'ayant adonné à de tels actes devait se soumettre à une pénitence de six années, alors que son partenaire devait jeûner pendant dix jours. Donc, il montre par la même occasion que l'acte de la femme est beaucoup plus grave que celle de l'homme, et que le mal se situe du côté de la prostituée et non de celui qui en a besoin comme exutoire.
La véritable "...rationalisation de la tolérance de la prostitution" fut donnée par nul autre que Saint-Thomas d'Aquin, dans sa Somme théologique. Il fait allusion trois fois dans cet ouvrage à la prostitution, mais toujours d'une manière détournée. Il commence donc par insinuer que l'on doit se montrer tolérant envers la prostitution, puis va plus loin en mentionnant que l'on peut accepter les fruits de ce commerce en toute conscience. On peut donc conclure que malgré le fait qu'il n'approuve pas le geste, il se montre tolérant envers de telles activités. D'ailleurs, St-Thomas d'Aquin reprit les propos de Saint-Augustin disant que la "prostitution in the towns is like the cesspool in the palace: take away the cesspool and the palace will become an unclean and evil-smelling place."
Ceci est parfaitement compréhensible, car le clergé s'est enrichi considérablement sur le dos de la putain, et qu'il a besoin d'une justification pour avoir agi de la sorte. D'ailleurs, de telles pratiques se sont répandues largement au cours des siècles suivants.
XIVème au XVème siècle : Le temps de l'institutionnalisation Une pastorale d'enfermement La première tentative de sanitarisme dans le domaine de la prostitution remonte à 1360, avec l'établissement par Jeanne 1re, reine des Deux-Siciles, d'un bordel en Avignon où les filles étaient largement contrôlées par des médecins et une abbesse. Cette initiative était bien sûr faite pour renflouer les coffres du royaume, et non dans une perspective humaniste, mais elle a tout de même créé un précédent.
Étant donné que le Grand Conseil de 1358 a mentionné que "les pécheresses sont absolument nécessaires à la Terra", mieux vaut organiser et contrôler ces dernières. En effet, à partir du XIVe siècle, on assiste a un effort d'institutionnalisation de la prostitution visant à tirer profit de ce commerce, mais surtout de le restreindre à certaines zones de la ville. Puisque les bordels seront dorénavant considérés comme nécessaires par l'Église, les municipalités et les élites des royaumes, tels le clergé dégénéré de l'époque, en prendront rapidement le contrôle et en tireront évidemment profit.
D'ailleurs, Voltaire rapportait que l'évêque de Genève administrait tous les bordiaux de ces terres. Dominique Dallayrac va même jusqu'à avancer que la prostitution amena plus de richesse au clergé que tous leur fidèles réunis. St-Thomas d'Aquin raconte également que des moines perpignanais organisaient une collecte de fond pour ouvrir un nouveau bordel, dont ils vantaient le mérite; "oeuvre sainte, pie et méritoire". D'ailleurs, La chose ira encore plus loin, car en 1510, le pape Jules II fit construire un bordel strictement réservé aux chrétiens.
La naissance du réglementarisme Une savoureuse anecdote nous dépeint bien comment les codes vestimentaires furent établis. C'est l'histoire d'une reine qui aurait partagé le baiser de paix à l'église avec une courtisane richement parée. Apprenant d'une dame l'erreur qu'elle à commise, demanda au roi d'interdire à des femmes de petites vertus de porter "...de si riches toilettes, de sorte qu'on ne puisse les confondre avec les honnêtes gens." Bien sur, ce n'est qu'une anecdote, mais elle reflète une réalité; les femmes de bonnes vertus veulent se démarquer des courtisanes, et éviter que de telles erreurs se produisent.
On voit donc apparaître au XIVe siècle toute une série de règlements visant à ségréguer les prostituées. Tout d'abord, on commence par restreindre leurs activités à l'île du Rialto, soit le quartier des affaires, et en 1360, on leur interdit de se rendre dans le Rialto Nuovo. De la même façon, on leur permet de racoler dans les ruelles, mais non sur l'artère principale du marché. A partir de cette date est également né un "hôtel public, contrôlé par la République". Ensuite, on leur interdit, à partir de 1438, de franchir le seuil des tavernes, et en 1460, un capitulaire ordonne à toutes les prostituées de rejoindre la maison, sinon elles seraient passibles de 10 livres d'amende et de 25 fustigations.
Ce changement est évidemment tributaire de l'effervescence économique que connaît Venise à ce moment, et d'une volonté de donner au coeur de la ville un aspect digne de son prestige. D'ailleurs, en 1492, on expulse les mendiants de la paroisse pour les mêmes motifs. Ces règlements témoignent par le fait même, d'une volonté toujours plus grande pour l'État vénitien d'affirmer son contrôle sur la vie publique, et même sur la vie privée.
Afin de vérifier que les règlements soit bien appliqués, on leurs assignaient des vêtements particuliers afin qu'on les reconnaissent et que l'on puisse sévir si jamais elles n'obéissaient pas. Dans de nombreuse villes européennes, des codes vestimentaires ont été établis, tel à Venise, ou l'on assignait les prostituées de porter un ruban de couleur jaune au cou. À Londres, on leur interdisait de porter de la fourrure ou de la soie. Les talons des souliers des prostituées étaient également limités à une certaines hauteur, à Venise, et à Sienne, elles devaient porter des souliers plats ou des pantoufles. Les souteneurs sont également "condamnés à porter un habit de couleur jaune, sous peine d'être fouettés....afin que tous puissent les reconnaître et surtout les éviter". Ces codes vestimentaires reçurent l'appuis du clergé, comme le pape Clément III le mentionnait à la fin du XIIe siècle: " harlots should dress differently from honest women".
Conclusion Tout comme vous avez pu le constater, malgré les interdictions de toutes sortes, la prostitution à traversée les époques et pour devenir aujourd'hui encore le fléau à enrayer. Évidemment, on peut constater par cette brève étude que les élites de la société ont souvent prêché leurs intérêts, et que parfois, ils ne mettaient pas toujours en pratique ce qu'ils prêchaient. Certains ce sont bien sur enrichis sur le dos de la pauvre putain, mais certains ont aussi réellement fait des efforts pour améliorer son sort en dressant des programmes pour les réhabiliter. Malgré les échecs de ces mesures, de bonnes intentions les ont régies et il ne faut pas oublier que ce sont les ancêtres des programmes sociaux que l'on utilise aujourd'hui. En terminant, notons que les hommes ont souvent condamné la prostitution en public, mais que ces derniers l'ont toujours fort apprécié en privé.
MAXIMUS
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 2 Jan 2011 - 10:25
Les métiers au service du chevalier.
Le page et l'écuyer :
Le page : garçon destiné à devenir chevalier, envoyé vers sept ans dans une autre famille noble.
Il sert à table, apprenant ainsi les bonnes manières, aide le seigneur à s'habiller le matin, puis apprend à monter à cheval et à se battre à l'épée (entraînement durant de longues heures à l'épée en bois).
L'écuyer : vers quatorze ans le page devenait alors écuyer d'un chevalier. Il suit son seigneur au combat et l'équipe pour la bataille, s'occupe de ses chevaux et de son armure.
La plupart des écuyers devenaient chevalier à vingt et un ans. Toutefois, un écuyer pouvait devenir chevalier sur-le-champ, s'il avait fait preuve de grande bravoure au combat. L'écuyer passait de longues heures à s'entraîner aux joutes à l'aide d'un bouclier en bois pivotant, la «quintaine», qui lui servait de cible.
MAXIMUS
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 2 Jan 2011 - 10:30
Le chevalier
L'époque des chevaliers a débuté vers l'an 900 et s'est terminée à la fin de la période que les historiens appellent le Moyen-Âge, vers l'an 1500. On appelle chevaliers les combattants qui ont les moyens d'avoir un armement. C'est un groupe fermé: seul un fils de chevalier peut devenir chevalier. Cavaliers à cheval, revêtus d'une lourde armure (cotte de maille, heaume.) et armés d'une épée, ils forment la cavalerie lourde nécessitant un équipement coûteux.
On le devient par la cérémonie de l'adoubement : on remet les armes et on fait un signe de croix avec l'épée sur le jeune homme.
Un chevalier peut se placer sous la protection d'un seigneur plus puissant, il devient son vassal : c'est la cérémonie de l'hommage. Le vassal doit obéissance à son seigneur et en échange il reçoit un fief (souvent une terre). C'est pourquoi on dit de cette société qu’elle est féodale. Au sommet de la pyramide féodale, il y a le roi qui est le plus grand des seigneurs au Moyen-Âge. Les chevaliers sont aussi appelés nobles ou gentilshommes (en opposition aux vilains = les paysans) Comme ils risquent leurs vies en combattant, ils ont droit à des privilèges (ils ne travaillent pas et ne paient pas d'impôts). Leurs loisirs : la chasse, les tournois.
Le page et l'écuyer sont au service du chevalier. Ils s'occupent de ses chevaux et de son matériel ou l'aident à se revêtir de son armure.
On exige du noble plusieurs qualités : la loyauté, le courage, le sens de l'honneur, le respect de la veuve et de l'orphelin
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 3 Jan 2011 - 19:50
Compétivité au moyen âge,
Le Moyen âge insolite > La compétitivité universitaire : une notion contemporaine ? La compétitivité universitaire : une notion contemporaine ?
Compétitivité… cette notion vous parait bien moderne ? Que nenni !
Déjà au moyen age, et même bien avant, elle est une constante de la société.
Au moyen age, le modèle de l’universitaire est à la fois parent du modèle du prêtre, mais aussi parent d’une autre figure plus traditionnelle : celle du guerrier. Tout comme lui, l’universitaire se nourrit des valeurs de l’agressivité et de la compétitivité.
Au sein de la corporation universitaire, les rapports sont dominés par un fort esprit de compétition.
Compétition entre facultés d’arts et de théologie au 13ème siècle, le débat portait sur l’autonomie du savoir philosophique par rapport au savoir théologique ; aussi au 15ème siècle, on débâtait pour savoir quelle discipline, théologie, médecine ou droit, dominait les autres. On voyait aussi une compétition pour déterminer quelle université enseignait le mieux sa discipline. Par exemple, l’université de droit d’Orléans a longtemps été réputé comme étant la meilleure.
Le prestige d’une université tenait à la qualité de ses maîtres. Les maîtres ne sont pas exclu de cette compétition : chacun d’eux cherche à être le meilleur, le plus brillant, savant, célèbre, à avoir le plus d’élève, le plus d’argent, de prestige…
Enfin, il y existait une compétition entre les étudiants : être le plus apprécié d’un maître, avoir l’admiration des autres, franchir le plus rapidement possible les étapes du curriculum.
Donc contrairement aux chevaliers, les armes des universitaires ne sont pas faites de métal, mais de mots ; toutefois, comme eux ils déployent leur agressivité au sein d’un système hiérarchique qu’ils respectent, qui leur impose fidélité et obéissance. Même si elle fut forte, jamais la compétition universitaire n’a remis en question la hiérarchie entre étudiants, bacheliers et maîtres.
Comme les chevaliers, les universités ont mis en place des joutes, et instauré un cadre de compétition. Ce cadre, c’est la dispute. La leçon, le sermon et la dispute représentent les activités scolaires médiévales par excellence. On les pratiquait dans toutes les facultés de l’Université du moyen age. Les étudiants et bacheliers avaient le droit de participer aux disputes, alors que seul le maître avait le droit d’exercer la leçon et le sermon (en théorie seulement : Les maîtres absentéistes qui déléguaient leurs attributions à des bacheliers étaient relativement courants).
La dispute se déroulait généralement en trois phases : d’abord, la question initiale était posée par le maître. Ensuite suivait la confrontation entre deux étudiants ou deux bacheliers, qui proposaient deux avis différents. Enfin, le maître évaluait les argumentations, choisissait la solution et réfutait tous les arguments qui la contredisaient. La dispute était un exercice quasiment quotidien, présent à tous les niveaux et dans toutes les phases de l’activité universitaire. Elle constituait donc un entraînement continu à la confrontation, à l’affrontement, à la joute oratoire et intellectuel.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 3 Jan 2011 - 20:11
Généralement dissimulé sous des vêtements amples, le corps doit obéir à des canons très particuliers. La jeunesse, encore une fois, est exaltée : la femme se doit d'être large d'épaule et d'avoir des seins petits, fermes et écarté, une taille de guêpe, des hanches étroites et un ventre rebondi. La blondeur est également exaltée.
» Secrets de beauté : Les femmes de l'époque s'appliquaient un mélange de chaux vive et de sulfure naturel d'arsenic sur le front pour l'épiler. Pour empêcher la repousse du poil, rien ne valait le sang de chauve-souris ou de grenouille...
MAXIMUS
(mesdames et si nous revenons à ces ingrédients de beautés?)
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 3 Jan 2011 - 20:29
QNTAL entre moi et mon amin superbe chanson
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 4 Jan 2011 - 12:07
La femme en ville au Moyen-âge ...
Le veuvage Aliénor d'Aquitaine Les femmes se passionnent rapidement pour le jeu de cartes dont la grande vogue date du règne de Charles VII. La chose s'explique aisément. Exclues dans une large mesure des jeux d'exercice, ne pouvant jouer aux dés sans être mal vues si elles occupent un certain rang, elles trouvent dans les cartes l'occasion de mêler hasard et réflexion. Il s'agit, en outre, d'un jeu d'intérieur, ce qui leur convient parfaitement. Dans cet intérieur où elles se retrouvent pour bavarder, en particulier le soir à la veillée. Une habitude que n'apprécient guère les autorités ecclésiastiques qui redoutent des indécences. Un mandement de 1493 relatif au diocèse de Saint-Brieuc rappelle l'interdiction de tenir de telles réunions «dans notre cité et le diocèse entier».
Si les femmes n'ont pas le droit d'exercer la médecine, quelques-unes pourtant réussissent dans ce domaine, telle Jacqueline Félicie de Almania, connue par le procès que lui intentent les régents de la Faculté de Paris. Elle agit en vrai médecin, mirant les urines et prenant le pouls. Plusieurs patients viennent témoigner en sa faveur, affirmant qu'elle les a guéris, alors que d'autres médecins n'y parvenaient pas. L'un d'eux affirme qu'il a fréquemment entendu l'accusée dire qu'elle s'y connaît davantage en matière de médecine et de chirurgie que les praticiens parisiens les plus renommés.
Jacqueline elle-même déclare que l'ordonnance qui est à l'origine du procès a pour but d'empêcher les ignorants d'exercer la médecine; elle ne la concerne donc pas puisqu'elle possède savoir et expérience. En outre, les doctoresses, ajoute-t-elle, sont nécessaires parce que de nombreuses femmes éprouvent de la honte à montrer à des hommes leurs organes intimes.Des femmes travaillent le cuir, d'autres le métal. En 1415, à Toulouse, les balles des boursiers (fabricants de bourses) poursuivent le ceinturier Hélie Olivier et son épouse Agnès, accusés d'exercer le métier de boursier de façon illégale.
Agnès déclare qu'elle est demeurée plus de douze ans en ce métier et le connaît. Une transaction intervient. Moyennant le paiement des frais du procès, des droits d'entrée et l'exécution d'un chef-d'œuvre, Agnès est autorisée à travailler comme boursière, avec un seul apprenti, sans que son mari puisse l'aider. La place des femmes dans l'artisanat est donc loin d'être négligeable. A en juger par les sources, la condition de la femme est pourtant loin d'être toujours agréable. Au cours du Moyen Age, sa condition a d'ailleurs évolué, se détériorant à la fin de cette période. Ainsi, la veuve de l'artisan suscite des réticences, car on voit en elle une concurrente, alors que l'épouse se borne à aider son mari. Pourtant, la situation des femmes médiévales pourrait être enviée par leurs semblables du XIX' siècle. Il faudra d'ailleurs attendre ces dernières décennies pour qu'elles retrouvent dans certains domaines la situation qu'elles occupaient alors.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 4 Jan 2011 - 17:22
MAXIMUS,
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 4 Jan 2011 - 21:39
Vendredi 7 juillet 2006 5 07 /07 /2006 16:15 La cour des miracles dans le Paris du Moyen-Âge
Me trouvant bien rarement en mission auprès de notre Grand Maître en l’enclos du Temple de Paris, étant le plus souvent soit en Terre Sainte, soit en Espagne pour la Reconquista, soit et surtout en ma Commanderie de Sainte Eulalie, je prends plaisir à visiter cette belle ville, comme j’ai pris plaisir à participer à l’inauguration de sa célèbre Notre Dame. Aujourd’hui, ayant entendu parler d’un quartier médiéval perdu, voire mythique à savoir la Cour des Miracles, je décide de m’y rendre, sachant que je prends quelques risques, mais les Templiers savent prendre des risques, et Par Dieu je suis fortement armé et déterminé. Or donc ce fameux quartier m’ayant été indiqué par un de nos Sergents (robe noire à croix rouge) lequel y ayant ses habitudes en la personne d’une jolie BOHEMIENNE. Ce qui m’intéresse surtout dans cette visite, c’est la langue parlée par ces bonnes gens, langue cachée au vulgaire, comme le sont nos écrits du Temple. Me voici circulant dans d’infâmes et sombres ruelles su Moyen-Âge, rencontrant en chemin : des NARQUOIS (soldats de fortune demandant l’aumône) jouant leur maigre CAIRE (argent) au jeu d’ARQUES (dés) en compagnie de MERCANDIERS et autres BEAUX - SOYANT (bonimenteurs). Des COQUILLARDS (faux pèlerins de Compostelle) s’entretiennent avec des FRANCS-MITOUX ou MALIGNEUX (maladie contrefaite) de leur dernier CORNIER ou BLANC SIRE (dupes) qu’ils ont BAZI (tué) après une partie de TAQUINADE endiablée (carte à jouer). Ici un LUPANAR (Maison de tolérance) et quelques coureuses de remparts (Fille de joie !) Au fond d’une courette se trouve le CAGOU (professeur) lequel enseigne à des DROLES (enfants) l’art de l’ARGOT (langage), du vol à la tire, de la fausse blessure et de la façon de se servir des divers ROI DAVID et GIROFLEE (outils à crocheter les serrures). Un MILLARDS (pourvoyeur en marchandises diverses) se vante devant un parterre de PIETRES (faux estropiés) CALLOTS (teigneux guéris par miracle exposant leur belle chevelure) SABOULEURS (faux épileptiques suceurs de savon) et autres HUBAINS (anciens malades de la Rage miraculés au nom de St Hubert) d’avoir BLANCHI LA ROUHE (échappé à la justice et à la torture) tout en me BECQUANT (dévisager). Tous ces bonnes gens savent que je ne suis qu’un pauvre Chevalier du Temple ne possédant rien, hormis son couteau, et des couteaux, ils en ont à revendre. Un CAPON (compère au jeu) me salue fors civilement d’un « Dieu te garde Frère Templier ! » Les ENVOYEURS (meurtriers) ne se montrent pas, tandis que les COURTAUDS DE BOUTANGES (mendiants) savent ne rien risquer avec moi, qui ne suis ni GODIZ (riche), n’ayant pas de FEULLOUZE (bourse) et étant : FERME EN LA MAUHE (ne dénonçant pas) aux GAFFRES (sergents) même en cas de JOUR (torture). Un GASCATRE (bandit novice) m’entraîne dans un BOUGE (estaminet) où je me régale d’un ragoût de Chat, de Chien ou autre Rat, le tout arrosé d’un franche piquette venue d’une vigne proche du Sanctum Martyrium du grand St Denis et de ses compagnons Rustique et Eleuthère (Montmartre), vigne entretenue par les moines de l’abbaye de St Martin des Champs.
Cette promenade me fut salutaire, ayant appris quelque mots d’un langage secret, qui ne sera révélé que dans environ deux cent cinquante ans en Bourgogne dans cette bonne ville de Dijon, ou une dizaine d’âmes simples furent envoyées à Dieu par le biais d’un énorme chaudron où ils furent bouillis, après avoir été jugé comme Coquillards et après avoir expliqué et traduit leur langue lors de leur procès…
…Frères Humains…
MAXIMUS
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 4 Jan 2011 - 21:42
maximus,
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...