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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 10 Jan 2011 - 20:22
Sainte Isabelle la Catholique ? Par François Foronda publié dans L'Histoire n° 268 - 09/2002 Acheter L'Histoire n° 268 + Son nom évoque les maux de l'Inquisition à la fin du XVe siècle et l'expulsion des Juifs et des musulmans d'Espagne. Et, pourtant, cette souveraine intransigeante pourrait accéder au rang de « sainte » en 2004. Explications.
En 2004, pour le cinq centième anniversaire de sa mort, Isabelle la Catholique pourrait bien devenir une sainte. Tel est en tout cas le souhait exprimé le 1er mars 2002 par les deux tiers des évêques de la Conférence épiscopale espagnole, approuvant une requête destinée à accélérer le procès de canonisation. Un procès entamé à Valladolid en 1958, parvenu à Rome en 1972 et resté sans conclusion depuis. L'annonce d'un tel projet a de quoi déconcerter. D'autant qu'elle intervient quelques mois après celle de la prochaine canonisation, le 6 octobre 2002, de José Maria Escriva de Balaguer, le fondateur de l'Opus Dei, organisation catholique contestée pour son conservatisme. Quel est donc le modèle de sainteté proposé par l'Église espagnole ? Rappelons d'abord qui fut Isabelle la Catholique. Soeur du roi de Castille Henri IV, Isabelle de Trastamare s'empare en 1474, par un coup d'État, du trône des royaumes de Castille et de Leon. Elle évince ainsi sa nièce Jeanne, réputée illégitime. L'arrivée au pouvoir d'Isabelle marque un nouvel équilibre géopolitique dans la péninsule Ibérique. Face aux royaumes d'Aragon, de Navarre et de Portugal, celui de Castille constitue alors un véritable centre de gravité. En raison de son extension géographique, de l'augmentation de sa population au milieu du XVe siècle ou encore de la solidité de ses institutions gouvernementales, la Castille fait en effet figure de première puissance péninsulaire. En outre, le mariage d'Isabelle avec Ferdinand, l'héritier de la couronne d'Aragon, ouvre le chemin d'une unité dynastique...
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 10 Jan 2011 - 20:34
Monarques de Castille
Isabelle Ire de Castille, dite Isabelle la Catholique, née le 22 avril 1451 à Madrigal de las Altas Torres, morte le 26 novembre 1504 à Medina del Campo, est, de son propre chef, reine de Castille et León de 1474 à 1504 et, par mariage, reine d'Aragon, de Sicile et autres terres (1479-1504).
Biographie Héritière du royaume de Castille Isabelle est la fille de Jean II, roi de Castille et de León et d'Isabelle de Portugal.
Au décès de son père en 1454, elle se retire avec sa mère et son frère Alfonso à Arévalo. Sa mère souffre d'accès de démence et la vie est difficile pour Isabelle, notamment sur le plan économique. Malgré les dispositions testamentaires favorables laissées par son père, le roi Henri IV, demi-frère d'Isabelle et d'Alfonso, les néglige à plusieurs reprises. Isabelle sort fortifiée de cette période trouble grâce à la lecture des Évangiles. Son amitié avec Béatrice de Siffle (qui sera canonisée) l'aide également beaucoup. Isabelle l'aide d'ailleurs en retour plus tard dans la fondation de l'Ordre de l'Immaculée Conception auquel elle fait don du palais de Galiana. À cette époque de sa vie, des personnes comme Gutierre de Cárdenas, sa femme Teresa Enríquez et Gonzalo Chacón sont également importantes dans l'entourage d'Isabelle.
En 1461, Isabelle et son frère Alfonso sont transférés à Ségovie, lieu où siégeaient les Cortes. Les nobles, soucieux de ce pouvoir, souhaitaient opposer les rois et son demi-frère et héritier Alfonso. En 1468, Alfonso mourut, apparemment empoisonné, à Cardeñosa. Au début on a pensé qu'il avait été victime de la peste, mais le médecin qui a examiné le cadavre n'a trouvé aucun indice d'une telle maladie. Isabelle devint alors l'héritière présomptive du royaume, son demi-frère né du premier mariage de son père, Henri IV (1420-1474), roi de Castille et de León (1454-1474) étant sans descendance légitime.
Henri IV était en effet le père de Jeanne (1462-1530), dite Jeanne la Beltraneja, dont la possible illégitimité n'a cessé d'être discutée depuis le XVe siècle, et à laquelle il destinait la succession après la mort de l'infant Alphonse. Jeanne serait la fille de la reine Jeanne de Portugal, et de Beltrán de la Grotte.
Le 19 septembre 1468, elle prit le titre de princesse des Asturies bien que sa nièce Jeanne le porte déjà.
Mariage À l'âge de trois ans, Isabelle est déjà fiancée à Ferdinand, fils de Jean II d'Aragon.
Cependant, Henri IV décida de rompre l'accord pour la fiancer à Charles, prince de Viane. Le mariage n'aura cependant pas lieu grâce à l'opposition de Jean II d'Aragon. Henri IV tenta également, sans succès, de marier Isabelle au roi Alphonse V de Portugal.
Jean II d'Aragon continua secrètement de traiter avec Isabelle pour son mariage avec Ferdinand. Isabelle considérait qu'il était pour elle le meilleur candidat, mais un problème légal empêchait le mariage. En effet, leurs grands-pères respectifs Ferdinand Ier d'Aragon et Henri III de Castille étaient frères, une dispense papale était donc nécessaire. Le Pape, refusa cependant d'accorder cette dispense pour ne pas se mettre à dos les royaumes de France, de Castille et de Portugal.
La menace d'une invasion musulmane des États pontificaux poussa finalement le pape à envoyer don Rodrigo Borgia en Espagne en tant que légat officiel pour faciliter le mariage. Finalement le mariage avec Ferdinand eut lieu le 19 octobre 1469 à Valladolid.
Isabelle la Catholique
La Reconquista menée par Isabelle et Ferdinand chassa les musulmans de la péninsule et permis de préparer l'unification de l'EspagneIsabelle épousa le 14 octobre 1469, malgré l'opposition de son demi-frère, le futur Ferdinand II d'Aragon (1452-1516), dit Fernando le Catholique et, après plusieurs brouilles, finit par se réconcilier avec Henri IV en décembre 1473 et par recueillir sa succession en décembre 1474.
Bien que devenu roi de Castille en titre en même temps que son épouse, Ferdinand II ne disposa jamais, du vivant de celle-ci, d'une quelconque autorité sur son domaine personnel. Il fallut attendre la mort de celle-ci en 1504, suivie en 1506 de celle de son gendre Philippe le Beau et de la maladie de leur fille et héritière Jeanne Ire de Castille, pour que le roi d'Aragon assure la régence au nom de son petit-fils Charles Quint qu'il parvint à faire reconnaître comme roi de Castille en parallèle avec Jeanne Ire qui conserva le titre jusqu'à sa mort en 1555.
Devenu à son tour en 1479 souverain des différents territoires de la couronne d'Aragon, Ferdinand II forma alors avec sa femme un exemple unique de double monarchie, de 1479 à 1504, où chaque souverain gardait la pleine autonomie de ses territoires propres tout en préparant activement l'unification formelle de l'Espagne au siècle suivant.
Les deux souverains achevèrent la Reconquista en 1492 par l'annexion du royaume de Grenade, dernier vestige de huit siècles de présence musulmane en Espagne. Ce succès dans la reconquête de terres autrefois chrétiennes valut à Isabelle et Ferdinand d'être qualifiés de « Rois catholiques » par le pape Alexandre VI en 1494. La même au nom de la couronne de Castille, Christophe Colomb découvre les "indes occidentales"...
Parallèlement, Isabelle et Ferdinand organisèrent l'Inquisition espagnole. En 1492, par le décret de l'Alhambra ils chassèrent les juifs d'Espagne qui ont trouvé refuge dans l'Empire ottoman grâce à l'autorisation du sultan Bayezid II, et réduisirent l'influence des grands féodaux.
Descendance De son union avec Ferdinand, Isabelle eut 6 enfants:
Isabelle d'Aragon, épouse d'Alphonse, infant du Portugal, puis du roi du Portugal Manuel Ier, son cousin. Jean (1478 - 1497), prince des Asturies, épouse Marguerite d'Autriche mais meurt quelques mois plus tard. Jeanne Ire de Castille, dite Jeanne la Folle, héritière des royaumes de Castille, puis d'Aragon, et mère de Charles Quint Marie d'Aragon, seconde épouse, après sa sœur Isabelle, du roi du Portugal Manuel Ier Catherine d'Aragon, épouse de Arthur Tudor, héritier de la couronne d'Angleterre, puis de son frère, futur Henri VIII et mère de Marie Ire d'Angleterre. Pierre d'Embasaguas (1488 – 1490), l'«Infant», mort peu de temps après sa naissance.
El testamento de Isabel la Católica, Eduardo Rosales, 1864, Musée du Prado. La couronne et le sceptre d'Isabelle.Recluse à Medina del Campo et sentant sa fin approcher, elle reçoit les derniers sacrement et meurt le 26 novembre 1504 d'un cancer de l'utérus. Son mari est par la suite proclamé roi de Castille sous le nom de Ferdinand II d'Aragon et V de Castille.
Tout d'abord inhumée dans le couvent Saint François de la Alhambra, le 18 décembre 1504, dans une sépulture très simple selon sa volonté, elle repose actuellement dans la Chapelle Royale de Grenade, dans une fastueuse sépulture construite sur ordre de son petit-fils Charles Quint, avec son mari Ferdinand le Catholique, sa fille Jeanne Ire et le mari de cette dernière Philippe le Beau. Sa tombe est profanée en 1808 lors de l'invasion française.
Sa couronne et son sceptre sont exposés au musée de la Chapelle Royale.
Testament et succession Le testament original de la reine est conservé au Monastère royal de Santa María de Guadalupe. Une copie a été envoyée au monastère de Sainte-Isabelle de la Alhambra à Grenade. Une autre, à la cathédrale de Tolède, conservée depuis 1575 au Archives générales de Simancas.
Dans son testament, elle préconisait à ses successeurs de conquérir puis de convertir au christianisme le nord de l'Afrique, mais la découverte de l'Amérique éloigna les rois de Castille de cet objectif pour se concentrer sur les richesses offertes par le nouveau monde.
Son engagement pour la défense et l'égalité entre ses sujets américains et européens lui valut le titre de précurseur des Droits de l'Homme pour de nombreux historiens et ce malgré des actions discutables comme la conversion forcée des musulmans et des juifs du royaume sous peine d'expulsion.
À sa mort, sa fille Jeanne lui succéda, mais pour peu de temps. Cette dernière fut déclarée incapable de régner à cause de sa « folie » et le pouvoir fut exercé d'abord par son mari Philippe le Beau puis par leur fils Charles Quint.
Procès en béatification La vie pieuse de la reine Isabelle fait d'elle une possible candidate à la béatification par l'Église catholique. Initié en 1958, le procès est soutenu par de nombreux hommes d'église espagnols et latino-américains , et particulièrement par les cardinaux Rouco et Cañizares (qui ont commémoré le 500e anniversaire de sa mort) pour son action en faveur de l'évangélisation de l'Amérique.
Les opposants à cette béatification mettent en avant deux objections majeures. Tout d'abord, Isabelle a été glorifiée par le régime franquiste, dont elle était une des icônes favorites et la canoniser reviendrait à soutenir ce régime trop ouvertement. Ensuite, Isabelle, qualifiée en cette occasion de « reine trop catholique », est responsable de l'expulsion des juifs d'Espagne et la canonisation heurterait la communauté juive de ce pays.
Isabelle dans la culture populaire
Au cinéma La reine Isabelle a été personnifiée au cinéma :
En 1949, par Florence Eldridge, dans Christophe Colomb (Christopher Columbus), film britannique de David MacDonald ; En 1992, par Sigourney Weaver, dans 1492 : Christophe Colomb (1492 : Conquest of Paradise), film britanno-franco-espagnol de Ridley Scott.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 11 Jan 2011 - 9:49
L'histoire d'EL CID
l'histoire du cid Publié le 13/03/2008 à 12:00 par mimi40n2 Rodrigue (surnommé le Cid) : il est le fils de don Diègue et l'amant de Chimène. Chimène : elle est la fille du comte de Gormas et est amoureuse de Rodrigue qu'elle rêve d'épouser. Le comte de Gormas : le père de Chimène . il est le chef des armées et est le rival de don Diègue. Don Diègue : il est le père de Rodrigue. Vieillissant, il est un des grands personnages de Castille. L'infante : La fille du roi don Fernand, elle est amoureuse de Rodrigue. Don Fernand : le roi de Castille. Don Sanche : gentilhomme, il est amoureux de Chimène. Elvire : elle est gouvernante de Chimène. Léonor : elle est gouvernante de l'infante.
Résumé du Cid Don Diègue et le comte de Gormas ont décidé d’unir leurs enfants Don Rodrigue et Chimène qui s’aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux don Diègue pour le poste de précepteur du prince, donne un soufflet à son rival. Don Diègue, affaibli par l’âge et trop vieux pour se venger par lui même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue en duel le père de Chimène. Chimène essaie de renier son amour et le cache au roi, elle demande la tête de Rodrigue au roi. Mais l’attaque du royaume par les Maures donne à Rodrigue l’occasion de prouver sa valeur et d’obtenir le pardon du roi. Plus que jamais amoureuse de Rodrigue devenu un héros national, Chimène reste sur sa position et obtient du roi un duel entre don Sanche qui l'aime aussi et Rodrigue. Elle promet d’épouser le vainqueur. Rodrigue victorieux reçoit du roi la main de Chimène : le mariage sera célébré dans un délai d’un an
C’est bien l’amour menacé de Rodrigue et Chimène qui constitue le sujet de la pièce. Cependant, on ne peut nier que la " tragédie de l’infante " est une intrigue secondaire venant se greffer, sans nécessité absolue, sur l’intrigue principale. Corneille d’ailleurs le reconnaîtra dans un passage du Discours : « Aristote blâme fort les épisodes détachés et dit que les mauvais poètes en font par ignorance et les bons en faveur des comédiens pour leur donner de l’emploi.» La " tragédie de l’infante " est de ce nombre.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 11 Jan 2011 - 9:53
Grand moment de CINEMA,
l'histoire du grand EL CID
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 11 Jan 2011 - 9:59
El Cid Campeador : l’histoire d’une légende Ecrit par Constance Cousin 23-08-2007
Le Cid Campeador (1043-1099), d'après une gravure ancienne. C’est peu dire que la vie du Cid tient de la légende : depuis le XIIe siècle, avec El Cantar de moi Cid, jusqu’à Pierre Corneille, Rodrigo de Diaz de Bivar est apparu comme l’idéal chevaleresque, le pourfendeur des Arabes, le champion de la Reconquista.
Mais si c’est bien à force de combats, de victoires que Rodrigo de Diaz a acquis son surnom du Cid –de l’arabe « sidi » qui signifie seigneur- et de Campeador, « le champion », c’est également en se mettant au service du plus offrant qu’il a fait sa fortune. Eh oui, le Cid, celui qui ne transigeait pas avec l’honneur, le héros de Corneille n’était rien d’autre qu’un mercenaire. Un mercenaire doué, certes, mais un mercenaire tout de même.
De Sanche II de Castille à Alphonse VI, deux frères ennemis qu’il servira tour à tour ; des Espagnols aux Almoravides ; des chrétiens aux musulmans : le Cid mettra son épée au service de tous les camps, de tous les partis, sans distinction aucune, l’offre la plus alléchante l’emportant toujours. Un talent militaire qu’il monnayait sans pour autant vendre sa loyauté… laquelle n’était qu’au service de ses propres ambitions. C’est ainsi qu’il s’empara de Valence, après l’avoir acquise de haute lutte pour le compte de l’émir de Taïfa, et qu’il s’en proclama roi. Rien à voir, donc, avec la légende qui fera sa réputation.
Pourtant, on aurait tort de ne voir en lui qu’un traître à l’Espagne. Certes, la péninsule était alors en pleine Reconquista, mais une reconquête où chaque petit souverain, où chaque nobliau jouait sa partie, indépendamment de toutes considérations idéalistes. L’Espagne catholique était encore loin d’être unifiée, raison pour laquelle la reconquête pris tant d’années. On est loin du « choc des civilisations » que l’on connaîtra à Lépante, par exemple. De fait, le Cid n’agira pas autrement que les seigneurs français ou anglais dans les luttes de souverains, le mot « nation » n’ayant alors pas la moindre signification.
Toujours est-il que l’histoire oublia bien vite les errements du Cid, ne retenant que son courage et son habileté guerrière. Devenu une véritable légende, Rodrigue et Chimène, son épouse, seront enterrés au cœur de la cathédrale de Burgos où leur tombeau fait, encore, l’objet d’une véritable dévotion.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 11 Jan 2011 - 15:56
L'ITALIE au moyen âge
Article détaillé : Italie médiévale. Frédéric II rencontre Al-Kamel, miniatureAprès la perte de son unité politique, du fait de la disparition de l'empire romain, au Ve siècle, la péninsule voit la poursuite des invasions et des luttes internes, qui atteint son paroxysme avec la conquête par les Ostrogoths (493-553). En 535 la reconquête justinienne (Guerre des Goths) qui se termine seulement en 553, avec la battaglia dei Monti Lattari. Avec les invasions lombardes qui se produisent en (568), l'Italie est divisée en deux grandes zones d'influence: une byzantine et l'autre lombarde. Cette situation perdure jusqu'à la moitié du VIIIe siècle quand les Francs remplacent les Lombards et avec la complicité du pape, réduisent de manière importante les domaines romano-orientaux en Italie. Byzance réussit à maintenir sous son autorité quelques territoires dans le sud de la péninsule jusqu'au XIe siècle. À cette époque, l'Italie est déjà partagée en une myriade de petits états souvent en lutte entre eux ou victimes des vues expansionnistes des puissances étrangères.
L’unique puissance en mesure de préserver et de poursuivre la culture latine est l'Église, aussi bien par le monachisme, que par la création d'un pouvoir temporel dans le centre de l'Italie, les États de l'Église. Ceux-ci sont capables de s'opposer à de nouvelles invasions, comme celle des Lombards, et à l'influence des autres puissances européennes, comme celle des Francs, de l’empire byzantin et du saint Empire romain germanique. Le christianisme permet aux deux mondes inconciliables de coexister: celui latino-romain et celui germanique. Une telle fusion est instable et il faudra des siècles avant de trouver un équilibre qui une fois atteint mène à des sommets de culture et de spiritualité. Il ne faut penser uniquement aux innovations technologiques mais au foisonnement des universités comme lieu non seulement de diffusion mais de recherche du savoir. La culture n'a pas disparu même pendant les siècles les plus obscures, d'abord avec les monastères clunisiens puis avec les cisterciens qui l'ont jalousement conservée. Les monastères médiévaux s'emploient à garder le savoir de tout type, de la littérature paganiste (classiques grecs et latins) aux textes arabes de philosophie, mathématique et médecine. C'est aussi grâce à la clairvoyance des moines médiévaux qu'ont pu éclore les siècles de l'ère moderne.
Dans le Sud, au XIe siècle, l’invasion des Normands réussit à créer un royaume moderne, efficace et fortement centralisé grâce à un étroit contrôle du territoire qui passe aux dynasties des angevins et des aragonais à partir du XIIIe siècle. Au centre nord de l'Italie, on assiste à une disparition progressive du féodalisme.
Du bas Moyen Âge à la Renaissance Article détaillé : Renaissance italienne. Carte de l'Europe au XIIIe sièclePour défendre son autonomie de l'Empire du nord, des États de l'Église au centre et des invasions arabes au sud, les communes commencent à créer des ligues qui ne seront jamais suffisamment fortes pour pouvoir s'opposer à l'influence papale ou féodale à cause des fortes rivalités internes. Certaines villes se démarquent, comme Milan (important centre urbain du royaume d'Italie et donc de l'Empire) pour sa lutte contre le pouvoir impérial, Forlì et Pérouse, (villes appartenant aux États de l'Église) pour leur lutte contre la domination pontificale. La longueur des affrontements entre l'Empire et l'Église, la naissance d'une bourgeoisie mercantile dont les intérêts s'opposent à l'aristocratie rurale, la lutte des classes dirigeantes urbaines pour acquérir une autonomie plus grande, conduit la société italienne à donner naissance à une série de courants souvent opposés: particulièrement connu du XIIe siècle au XIVe siècle les factions des Guelfes et Gibelins. Autre phénomène que des motivations politiques et religieuses unissent, ce sont les croisades auxquelles participent activement beaucoup d'états italiens avec l'objectif de s'opposer à la progression de l'Islam et d'étendre le commerce vers l'Orient.
Portrait de Laurent le magnifiqueEn ce qui concerne la forme des gouvernements, on assiste au cours des derniers siècles du Moyen Âge, à la présence côte à côte de Signorie assez récentes et de gouvernements liés à des familles nobles, souvent des représentants de l'antique féodalité, (comme les Visconti et les Sforza à Milan, les Gonzague à Mantoue, les Este à Ferrare, les Ordelaffi à Forlì, et les Savoie dans le duché de savoie et le Piémont), avec des formes républicaines (comme à Venise, Gênes et Florence celle-ci avant l'avènement des Medicis).
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 11 Jan 2011 - 16:00
Petite balade? je vous emmène à VERONE
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 11 Jan 2011 - 16:07
Ce bol d'air frais ITALIEN fait grand bien,
Direction FLORENCE visite de la ville historique
MAXIMUS,
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: EL CID Mar 11 Jan 2011 - 22:57
EL CID
Célèbres tirades ..
scène III
DON RODRIGUE
Sous moi donc cette troupe s’avance, Et porte sur le front une mâle assurance. Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port, Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, Les plus épouvantés reprenaient de courage !
J’en cache les deux tiers, aussitôt qu’arrivés, Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ; Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure, Brûlant d’impatience, autour de moi demeure, Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit Passe une bonne part d’une si belle nuit.
Par mon commandement la garde en fait de même, Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ; Et je feins hardiment d’avoir reçu de vous L’ordre qu’on me voit suivre et que je donne à tous. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ; L’onde s’enfle dessous, et d’un commun effort Les Maures et la mer montent jusques au port. On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille ; Point de soldats au port, point aux murs de la ville. Notre profond silence abusant leurs esprits, Ils n’osent plus douter de nous avoir surpris ; Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent, Et courent se livrer aux mains qui les attendent. Nous nous levons alors, et tous en même temps Poussons jusques au ciel mille cris éclatants. Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ; Ils paraissent armés, les Maures se confondent, L’épouvante les prend à demi descendus ; Avant que de combattre ils s’estiment perdus. Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ; Nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre, Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang, Avant qu’aucun résiste ou reprenne son rang. Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient, Leur courage renaît, et leurs terreurs s’oublient : La honte de mourir sans avoir combattu Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu. Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges, De notre sang au leur font d’horribles mélanges. Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port, Sont des champs de carnage où triomphe la mort. Ô combien d’actions, combien d’exploits célèbres Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres, Où chacun, seul témoin des grands coups qu’il donnait, Ne pouvait discerner où le sort inclinait ! J’allais de tous côtés encourager les nôtres, Faire avancer les uns et soutenir les autres, Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour, Et ne l’ai pu savoir jusques au point du jour. Mais enfin sa clarté montre notre avantage ; Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage : Et voyant un renfort qui nous vient secourir, L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir. Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles, Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables, Font retraite en tumulte, et sans considérer Si leurs rois avec eux peuvent se retirer. Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ; Le flux les apporta, le reflux les remporte ; Cependant que leurs rois, engagés parmi nous, Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups, Disputent vaillamment et vendent bien leur vie. À se rendre moi-même en vain je les convie : Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ; Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats, Et que seuls désormais en vain ils se défendent, Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent. Je vous les envoyai tous deux en même temps ; Et le combat cessa faute de combattants.
( Merde quand même c'est vraiment pas connaïtre PAUSE CAFE hein dame Christina ...! )
( J'ai étudié El CID au lycée en 5è je crois ... un petit livre de poche avec en couverture Gérard Philippe ! légendaire acteur de théatre à la beauté angélique...)
Acte 1 , Scène 4
DON DIEGUE
Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire, Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire, Tant de fois affermi le trône de son roi, Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ? Ô cruel souvenir de ma gloire passée ! Oeuvre de tant de jours en un jour effacée ! Nouvelle dignité fatale à mon bonheur ! Précipice élevé d'où tombe mon honneur ! Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte, Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ; Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ; Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne. Et toi, de mes exploits glorieux instrument, Mais d'un corps tout de glace inutile ornement, Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense, M'as servi de parade, et non pas de défense, Va, quitte désormais le derniers des humains, Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 12 Jan 2011 - 12:15
Les plus vieux metiers au moyen âge;
AMAREYEUR : ouvrier chargé des soins que nécessie le parcage des huîtres AMINEUR : autrefois, mesureur dans les greniers à sel AOÛTERON : ouvrier agricole loué pour la moisson APLAIGNEUR : ouvrier qui aplaigne le drap, les étoffes (= coucher dans le même sens les brins de laine) APPAREILLEUR : qui trace la coupe des pierres à tailler ; ouvrier qui prépare les soies et les laines à tisser APPROCHEUR : ouvrier qui amène le bois à l'endroit où l'on construit un train APPROPRIEUR : ouvrier chapelier chargé de mettre en forme les chapeaux ARMORISTE : celui qui fait les armoiries ou qui en traite ATOURNEUSE, ATOURNERESSE : autrefois, femme qui faisait métier de coiffer, de parer, de louer des pierreries BARBACOLE : maître d'école dans un village BATTENDIER : exploitant d'un moulin à battre le chanvre BEYLIEUR : ouvrier travaillant avec le beylier, c'est-à-dire le métier donnant une première filature à la laine BIGRE : autrefois, garde forestier ou paysan riverain d'une forêt qui avait la charge de rechercher les abeilles, d'en capturer les essaims et de les élever BLANCHER : ouvrier qui apprête les petits cuirs BLATIER : marchand de blé sur les marchés BOMBAGISTE : celui qui fabrique et vend des corbeilles, garde-manger, couvre-plats... en toile métallique BOQUILLON : s'est dit pour bûcheron BORIN : ouvrier d'une houillère BOSSETIER : souffleur de verre en bosse ou en boule ; ouvrier qui fabrique des bossettes(ornement en bosse aux deux côtés du mors d'un cheval), des grelots... BOURRELIER : artisan qui fabrique et vend des pièces de harnais (comportant ou non de la bourre) pour animaux et, accessoirement, des articles de cuir (courroies, sacs...) BOUTEUR : ouvrier chargé de déblayer le charbon abattu et de le pousser le long des tailles BOUTEUSE : ouvrière qui range les épingles sur un support spécial
CARRELEUR : savetier ambulant CARREUR : ouvrier verrier qui rassemble et arrondit le verre roulé sur le marbre CHAFAUDIER : celui qui fait sécher la morue CHALCOGRAPHE : graveur sur métaux CHARPENTIER : celui qui dépèce les baleines CHASSE-MARÉE : celui qui conduit le chasse-marée (= voiture qui transporte le poisson de mer, la marée) CHAUFFE-CIRE : officier de chancellerie qui avait la charge de chauffer la cire pour sceller les pièces CHAUFOURNIER : ouvrier qui fait de la chaux (chaufour = four à chaux) COMPTEUSE : ouvrière qui assemble les mains de papier CONDUISEUR : commis préposé par le marchand de bois dans une coupe CORNETIER : artisan qui travaille la corne CRETONNIER : fabricant d'aliments pour chiens, à base de résidus de graisses de boucherie CRINIER : ouvrier qui travaille le crin CURANDIER : blanchisseur de toile
DÉGORGEUR : ouvrier qui procède au dégorgeage des vins mousseux (=qui les débarrasse de leur dépôt) DÉLUTEUR : ouvrier qui, dans la fabrication du gaz, retire le coke des cornues DÉPARTEUR : ouvrier affineur qui fait le départ de l'or et de l'argent (= qui les isole d'autres substances métalliques par oxydation, sublimation ou par l'emploi d'acides) DOMINOTIER : marchand ou fabricant de dominoterie (= papiers peints)
ÉBROUEUSE : ouvrière qui extrait les noix du brou ÉCANGUEUR : ouvrier travaillant à l'écangage (consiste à broyer, avec l'écang - sorte de couperet - les tiges de lin ou de chanvre pour séparer la filasse des parties ligneuses) ÉCAQUEUR : ouvrier chargé de mettre les harengs en caques (barriques pour presser et conserver les harengs salés ou fumés) ÉCOREUR : homme chargé par l'équipage de tenir compte du poisson livré aux marchands ENHAYEUR : ouvrier qui met les briques en haies pour le séchage ENTÊTEUR : ouvrier qui entête les épingles, qui les munit d'une tête ESPOLEUR : ouvrier qui change et dispose les espolins (= petits tubes de roseau sur lesquels l'espoleur dévide les fils pour la trame des étoffes) ÉTALIER : celui qui tient un étal pour le compte d'un maître boucher ÉTUVISTE : celui qui tenait au Moyen Âge un établissement de bains publics
FACTEUR : fabricant d'instruments de musique (se dit surtout de fabricants de pianos et d'orgues) FAISSIER : vannier qui fait des ouvrages à claire-voie FALUNEUR : ouvrier qui exploite le falun (= dépôt de débris coquilliers, d'origine marine, constituant dans certaines régions des masses considérables qu'on exploite pour amender les sols) FENDEUR : ouvrier chargé de dégrossir le diamant et de travailler les pierres altérées par un léger défaut FERRANDINIER : fabricant d'étoffes de soie FESSEUR : ouvrier épinglier qui fesse les fils de laiton (= les bat pour en faire des épingles) FILETOUPIER : batteur de chanvre FILEUR : ouvrier qui imite en peinture l'appareil de la pierre, les moulures... FINETIER : lapidaire qui ne travaille que la pierre fine FLOTTEUR : ouvrier qui assemble ou qui conduit les trains de bois FONCEUR : chez les fabricants de paiers peints, ouvrier qui étale les fonds avec la brosse, avant que les feuilles soient imprimées FORMAIRE : ouvrier qui fait les formes employées pour la fabrication du papier FOUGUISTE : dans les poudreries, ouvrier qui travaille à la confection des cartouches explosives FOULONNIER : propriétaire de moulins à foulon FUSTIER : charpentier constructeur de bateaux
GARDE-MARTEAU : officier de la maîtrise des eaux et forêts qui était dépositaire du marteau spécial avec lequel on marquait le bois à couper dans les forêts du roi GARDE-MOULIN GARNISSEUR : ouvrier qui travaille aux agrès d'un navire ; ouvrier qui remplit les interstices d'un train de bois GAZIER : ouvrier en gaze GEMMEUR : celui qui gemme les pins (= qui les incise pour recueillir la résine) GINDRE : premier ouvrier dans une boulangerie ; c'est lui qui pétrit le pain GORET : premier ouvrier chez les cordonniers, les chapeliers GOUVERNEUR : ouvrier chargé de faire pourrir les chiffons, de les couper et de les mettre dans les piles GUILDIVIER : fabricant de guildive (= eau-de-vie tirée de gros sirops de sucre, et communément appelée tafia) GYPSIER : ouvrier plâtrier
HACHEUR : ouvrier qui prépare les laines employées en tapisserie HARDIER : pâtre, berger (dans certaines provinces) HASTEUR : contremaître chargé de stimuler au travail les ouvriers d'un atelier HÂTEUR : officier de cuisine de la bouche du roi qui était chargé du soin du rôt HAUTE-LISSIER ou HAUTE-LICIER : fabricant de tapisseries de haute lisse HERCHEUR : ouvrier mineur dont la tâche est de pousser la herche ou wagonnet chargé de minerai HIRUDINICULTEUR : éleveur de sangsues HISTORIEUR : au Moyen Âge enlumineur de manuscrits
IMAGIER : faiseur d'images ; au Moyen Âge, compagnon des corporations de tailleurs d'images qui groupaient des peintres, des sculpteurs, des ornemanistes ; artisan producteur d'imagerie populaire INDIENNEUR : ouvrier travaillant dans une indiennerie (= industrie productrice de toiles d'indienne)
JOIGNEUR : ouvrier qui assemble les différentes pièces d'une chaussure, les coud et leur donne la forme
LACEUR : fabricant de filets LÂCHEUR : celui qui conduit un train de bois LAMANEUR : pilote reçu et commissionné pour entrer et sortir toute espèce de bâtiment d'un port ou d'une rade LAMIER : ouvrier qui prépare les lames d'or et d'argent pour les étoffes LAYETIER : artisan qui fabrique des caisses, des emballages LIGNEUR : pêcheur sur un ligneur (= bateau spécialement équipé pour la pêche à la morue à la ligne) LIMONADIER : commerçant qui tient un débit de boissons, un café LIMOUSIN : ouvrier maçon et, particulièrement, ouvrier spécialisé dans le limosinage (= ouvrage de maçonnerie fait avec des moellons et du mortier)
MADRINIER : artisan qui fabriquait des madrins (= vases à boire taillés dans une madre ou une pierre dure comme l'onyx) MAGNANIER : éleveur de vers à soie MAGNIEN ou MAGNIER : chaudronnier ambulant ; réparateur de porcelaine MALTÔTIER : celui qui, sous Philippe le Bel, levait l'impôt pour la guerre contre les anglais, la maltôte MARCHEUX : ouvrier qui pétrit l'argile destinée à la fabrication des briques MARGEUR : ouvrier approvisionnant en papier une presse mécanique non automatique ; ouvrier qui scelle les margeoirs d'un four à glaces MARNERON : ouvrier dans une carrière de marne MARQUINIER : tisserand travaillant en batiste MESSIER : garde champêtre temporaire, commis autrefois à la garde des fruits et des récoltes MÉTREUR : celui qui établit le métré -devis détaillé d'un ouvrage de construction- et le vérifie MODEUSE : dentellière en point d'Alençon spécialisée dans le travail de modes (ou jours) d'un dessin particulier MORTELLIER : ouvrier qui broie des pierres pour en faire du ciment MULLEQUINIER : fabricant de mullequin, ancienne étoffe fine et de grand prix, identique au molequin
NOTIER : mousse chargé d'enlever les noues -les entrailles, le foie et la langue- des morues
OMNIBUS : homme à tout faire dans un restaurant, un établissement public ORGANIER : facteur d'orgues OUBLIEUR : marchand d'oublies, pâtisseries minces roulées en forme de cylindre ou de cornet OUVREUR : ouvrier qui puise la pâte à papier dans la cuve OVALISTE : moulinier en soie
PALOTEUR : ouvrier rural qui travaille avec la bêche ou la pelle PALUDIER : ouvrier travaillant dans un marais salant PAQUETIER : ouvrier typographe qui compose des paquets (= lignes de composition liées ensemble par une ficelle) PAQUEUR : celui qui paque le poisson salé (= disposer par rangées et presser le poisson salé dans des barils) PARFAISEUR : fabricant de peignes pour étoffes PATENÔTRIER : autrefois, fabricant de chapelets PATOUILLEUR : ouvrier qui sépare le minerai de la terre PIQUONNIER : négociant en laines de seconde qualité PLANEUR : artisan qui dresse et égalise de la vaisselle d'argent POINTEUR : ouvrier chargé du pointage ; ouvrier qui enlève un morceau d'une planche clichée pour y faire une correction POMPIER : nom, chez les tailleurs, de l'ouvrier chargé des retouches PRADIER : ouvrier chargé de l'entretien des prés communaux PRATICIEN : ouvrier chargé d'ébaucher l'ouvrage que l'artiste achèvera PRÉCON : crieur public, dans le midi de la France PRESSIER : ouvrier imprimeur qui travaille à la presse à bras
RABASSAIRE : dans le midi de la France, nom donné à l'homme qui cherche et déterre les truffes RATUREUR : ouvrier parcheminier qui rature les peaux RAUCHEUR : dans les mines, ouvrier chargé d'élargir les galeries affaissées RECUITEUR : ouvrier qui recuit les métaux RÉGALEUR : dans les Ponts et chaussées, ouvrier qui étale la terre et la foule REMUEUSE : femme qui était chargée, dans les grandes maisons, de remuer un enfant, c'est-à-dire de le bercer, ainsi que de le nettoyer et de lui changer ses langes RENIQUEUR : celui qui foule les draps avec les pieds RENTRAYEUR, EUSE : ouvrier/ière qui répare les pièces d'étoffe qui ont subi quelques déchirures pendant les apprêts ROBEUSE : ouvrière qui entoure les cigares de leurs robes ROULEUR : ouvrier qui transporte dans une brouette la terre préparée pour faire des briques ; ouvrier employé au transport des minerais RUBRICATEUR : enlumineur qui écrivait en couleurs les lettres initiales des chartes, des manuscrits, au Moyen Âge RUCHEUR : ouvrier agricole qui met le foin en petites meules dont la forme rappelle celle d'une ruche RUSQUIER : ouvrier qui écorce le chêne-liège
SAGARD : ouvrier d'une scierie établie en forêt SAUNIER : ouvrier qui fait le sel ; celui qui débite, qui vend le sel SAVONNEUR : ouvrier qui savonne les cartons des cartes à jouer SÉCHARIE : femme qui fait sécher les pains de sel SOIGNEUSE : ouvrière qui dirige les bobinoirs SUEUR : ouvrier qui travaille le cuir aussitôt après le tannage
TABLETIER : qui fabrique ou qui vend des échiquiers, des damiers, des dominos et autres objets analogues, d'ivoire ou de bois TAFOUILLEUX : homme chargé de ramasser les objets que charrie la Seine TÊTIER : ouvrier qui fait les têtes d'épingles ; rameur de l'avant sur une galère ou toute autre embarcation TISEUR : ouvrier chargé de chauffer le four d'une verrerie TORCHER : maçon qui fait des murs et autres constructions en torchis TOUTIER : marinier qui dirige une toue (bateau plat qui sert de bac) TRAMASSEUSE : ouvrière qui répare les pipes de terre ou qui en ôte les bavures TRIQUEUR : sur la Seine, ouvrier qui fait le tri du bois flotté
USTENSILIER : préposé à l'entretien des ustensiles (théât.)
VANGEUR : ouvrier qui pétrit la terre dans une briqueterie VARREUR : pêcheur de tortues VENTIER : ouvrier qui marque les arbres qui doivent être coupés ; celui qui achète une coupe de bois VERDURIER : autrefois, celui qui était chargé de fournir la salade dans les maisons royales ; marchand de salades, d'herbes VERGETIER : celui qui fait, qui vend des vergettes (brosses en soie pour nettoyer les habits, les étoffes...) et différentes sortes de brosses VERSEUR : nom donné aux employés de la halle de Paris chargés de préparer les lots de poisson que l'on vend ensuite à la criée VIREUR : ouvrier qui, dans une papeterie, enlève les feutres placés sur chaque feuille de papier et les entasse VOITURIER
YOLIER : canotier qui pilote une yol
Meilleures correspondances pour les metiers au moyen age ÉTUVISTE : celui qui tenait au Moyen Âge un établissement de bains publics...
MAXIMUS
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 12 Jan 2011 - 14:04
Bonjour Maître Maximus !
Et bien dites donc ! tous ces métiers comme c'est intéressant et riche de notre histoire francoyse ! Ainsi on peut imaginer facilement qu'il n'y avait point de chômage en ce temps là ! Moults de ces métiers existent toujours de nos jours.
Quels drôles de nom : BIGRE BOUTEUR GORET FESSEUR REMUEUSE TRAMASSEUSE...
Pensez vous qu'au pôle emploi de l'an 2011 on peut encore espérer postuler pour un poste de FESSEUR... rire ...
En tout cas c'est passionnant !
Quand au plus vieux métier du monde lui il date de la nuit des temps...
Samsara
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 12 Jan 2011 - 20:28
Comment ne pas parler des VIKINGS,
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mer 12 Jan 2011 - 20:33
QUI SONT LES VIKINGS, À QUELLE ÉPOQUE ONT-ILS EXISTÉ ET DANS QUELS PAYS ONT-ILS VÉCU ?
Tout le monde les connaît comme des conquérants. Déjà en 793 des hommes grands et blonds ont débarqué en Angleterre comme pillards. Ils se sont donnés le nom «les Vikings» tout seuls. Cette expression vient probablement du mot «vika» (on peut le traduire par «aller à l'aventure»). Ils venaient de la Scandinavie et y vivaient déjà au 8 ème siècle. Après, ils se sont habitués aux territoires avec des forêts et de la neige ; il s'est bâti une société aisée. La plupart venaient de Norvège et de Suède et les autres du Danemark. Leur langue était le Norrois. Ils avaient des flottes très fortes et étaient des marins excellents. Ils se sont fait connaître en attaquant les côtes, en remontant les rivières et en se comportant comme des pillards.
POURQUOI SONT-ILS PARTIS DE CHEZ EUX ? On peut s'imaginer que les Vikings ne voulaient pas partager la terre et les droits entre eux. Mais parce que la population augmentait, il y avait plusieurs chefs qui voulaient régner sur le pays. Au début, ils se sont combattus, puis ils ont décidé de chercher de nouveaux pays. En plus, ils ont fait un grand progrès dans la navigation. Ils étaient de très bons marins et avaient des bateaux très forts. Ça leur permettait de partir par la mer. De plus, ils avaient aussi le goût de l'aventure. Mais les raisons les plus importantes étaient les problèmes des agriculteurs et les difficultés dans les familles. Pour avoir des récoltes abondantes, le climat était trop froid. Et s'il y avait des héritages, c'était seulement l'aîné, qui héritait. Ses frères et ses soeurs devaient partir. En plus, la loi bannissait* ceux qui avaient commis les crimes les plus graves. De toutes façons, il y avait assez de raisons pour partir de ce pays.
bannissait : bannir quelqu'un, c'est le chasser de son pays.
POURQUOI SONT-ILS APPELÉS LES NORMANDS ? A cause des déplacements fréquents des Vikings en France, on pouvait penser qu'ils ne voulaient pas vraiment s'installer. Au début du 10ème siècle ils ont ravagé le royaume sans arrêt. En 911, Charles III, le roi de France, a eu une idée pour mettre fin à ces attaques. Il a proposé à Rolf, aussi nommé Rollon, qui était un chef des Vikings de lui donner un territoire pour s'installer. Rolf était d'accord et respectait les conditions. Finalement la région qui se trouve outour de Rouen devenait le «duché de Normandie» et les habitants «les Normands» parce qu'ils sont venus du Nord.
POURQUOI SONT-ILS APPELÉS LES RUSSES ? Quand on pense à leur caractère brutal, on ne peut pas croire qu'ils étaient aussi des commerçants. Mais en 980, c'était l'intèrêt commercial des Vikings suédois qui les a menés vers le Sud-Est, où ils ont finalement fondé la Russie. Ils espèraient trouver de nouvelles marchandises comme des fourrures mais aussi des esclaves dans la région où se trouve actuellement la Russie. Ils voulaient réjoindre les grandes routes commerciales en suivant les grands fleuves vers le Sud. Comme ça, ils ont trouvé la route de la soie et les marchés de l'Orient. Les habitants de cette région (ils s'appelaient les Slaves) ont donné aux Vikings le nom de «Russes». C'est un mot finnois (de la Finlande) qui désigne les Scandinaves. Cette appellation a traversé les siècles et a donné au territoire son nom. C'est comme ça que la Russie fut fondée.
LEURS HABITS Les hommes sont vêtus de manteaux qu'ils mettent sur leurs épaules de façon à avoir leurs mains libres. Chaque homme porte une hache, un poignard et une épée. On ne les voit jamais sans leur armes. Les femmes portent sur la poitrine une petite boîte en fer, en cuir, en argent ou en or selon leur richesse. Sur la boîte est placé un anneau et à l' anneau est accroché un couteau. Autour du cou elles portent des chaînes d'argent ou d'or.
LEURS ARMES Les Vikings se protégeaient à l'aide d'un bouclier rond. Les guerriers Vikings utilisaient l'épée, la hache, la lance, l'arc et les flèches. Leur tête était coiffée d' un casque conique (conique veut dire en cone) de cuir parfois de fer. Ces armes étaient utilisées, pour l'attaque au cours des expéditions maritimes mais aussi pour la défense des habitants restés à la ferme.
LEURS OUTILS Leurs outils étaient des marteaux, des pinces, des louches pour verser les métaux, des moules pour les lingots, des plaques perforées pour obtenir du fil métallique et d'autre outils encore. A la ferme étaient produits le pain, le beurre, et le fromage et était tissée la laine pour les vêtements. Ils fabriquaient aussi des instruments agricoles : des fourches, des râteaux des pioches ...
DANS QUOI VIVAIENT-ILS ? La maison des Vikings, c'était la ferme. Elle mesurait environ douze mètres. Elle ne comportait qu'une seule pièce. De larges banquettes, le long des murs, servaient de lits. La plupart de ces maisons étaient faites de murs très épais de torchis sur une ossature en bois. La maison abritait tout la famille, le mari, son épouse, les concubines, tous les enfants, les serviteurs et les esclaves. ossature : c'est la charpente de la maison. torchis : c'est de la paille mélangée avec de la terre. concubine : les hommes sont mariés plusieurs fois. L'homme a une femme principale et d'autres femmes qu'on appelle des concubines.
LEURS ACTIVITÉS SAISONNIÈRES Les activités agricoles et guerrières des Vikings : Au printemps, labours et semailles, puis départ en expéditions guerrières. En été, moissons et récoltes. En automne, nouvelles expéditions.
L'ÉCRITURE DES VIKINGS. L'écriture des Vikings est venue des Grecs. Les Grecs ont appris leur écriture aux Germains et les Germains l'ont apprise aux Vikings. Les Vikings écrivaient sur des pierres, ils avaient une écriture anguleuse.
LES DRAKKARS Les drakkars, ce sont des bateaux, les bateaux que les Vikings ont inventés eux même. D'ailleurs, ils ont mis plus de mille ans à les mettre au point. Les plus grands pouvaient atteindre 80 mètres, la plupart mesuraient 24 mètres de long. Leur mât s'élevait à 18 ou 20 mètres de haut, soutenant une voile de plus de 100 mètres carrés. Ils ont inventé le gouvernail, ils n'avaient pas que des voiles ils avaient aussi des rames. Ces bateaux étaient très perfectionnés, ils pouvaient aller en pleine mer alors que les autres étaient obligés de longer les côtes parce que leurs bateaux n'étaient pas surs du tout. Les drakkars étaient très modernes pour l'époque et pour maintenant aussi. D'ailleurs, ils ressemblent au trimaran.
LES VIKINGS ÉTAIENT-ILS LES MEILLEURS MARINS ? Les Vikings ont atteint par la mer des régions et des pays que personne n'avait jamais abordés avant eux. Tous les marins du monde entier naviguaient le long des côtes. Les Vikings, eux, se sont aventurés en pleine mer. Pourtant ils ignoraient la boussole et tout autre instrument de navigation. Mais, de génération en génération, les Vikings se transmettaient leurs connaissances.
QUELS ÉTAIENT LES DIEUX DES VIKINGS ? Les Vikings avaient de nombreux dieux, et ils en ont longtemps conservé trois : Odin, le dieu le plus puissant, dieu de la magie et de la victoire, il surveillait les autres dieux et les hommes, grâce à ses deux corbeaux parcourant le monde. Il y avait aussi Frigg, l'épouse d'Odin, elle était la déesse de l'amour. Et Thor, le dieu du tonnerre, il protégeait les hommes contre les géants, le froid et le feu. Tous les dieux habitaient Asgard, une haute montagne au centre de l'Univers. Au sommet d'Asgard, se trouve "Walhalla". C'est là que les walkyries conduisaient les Vikings morts au combat. A certains moments de l'année, les Vikings célèbraient leurs dieux, avec de long cortèges, des festins et sacrifices d'animaux.
cortège c'est une suite de gens qui défilent avec cérémonie ; exemple : mariage, enterrement ou manifestation.
ÉRIK LE ROUGE ET LE DÉBARQUEMENT DU GROENLAND C'est au 8ème siècle, que les premiers Vikings norvégiens ont quitté la Scandinavie. Ils ont traversé l'Angleterre et l'Irlande et puis ils sont arrivés en Islande au 9ème siècle. Il y avait peu d'habitants et ils ont pu s'installer sans se battre. En effet, ils se sont installés en Irlande, aux îles Féroé et en Norvège depuis 870. En 886, il y avait un Viking norvégien qui voulait découvrir des nouveaux pays dans l'Ouest. Cet homme, qui s'appelait, à cause de la couleur de ses cheveux, Erik le rouge, avait un caractère très difficile. Il aimait se battre quand il était petit et ça n'a pas changé en grandissant. Il résolvait ses problèmes et les injustices à sa façon, et un jour même, il a tué. Donc, il a été, selon la loi des Vikings, chassé d'Islande. Puis il a voulu réaliser son rêve et a commencé à chercher la terre dont les scaldes parlaient quand il était jeune. En 981 il y est arrivé.
MAXIMUS
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: les vikings Mer 12 Jan 2011 - 23:11
LES VIKINGS
THE FILM
Le dernier voyage terrestre d'un viking ....
LE FILM LES VIKINGS de Richard Fleischer 1958 avec Kirk Douglas le dernier géant d'Hollywood Tony Curtis parti dans un monde meilleur cette année... Janet Leigh sa femme dans la vraie vie
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 13 Jan 2011 - 15:53
Belles images....
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 13 Jan 2011 - 15:57
CORDES SUR CIEL LA PERLE DES BASTIDES FRANCAISES
Située au carrefour de Quercy, du Rouergue et de l'Albigeois, Cordes-sur-Ciel ne manque pas d'impressionner par sa prestance et son allure. Dominant la vallée du Cérou, elle se dresse fièrement sur son piton rocheux qui donne l'impression de la porter au plus haut des cieux.
Un peu d'histoire : Erigée en 1222 par Raymond II, comte de Toulouse, pour guetter l'ennemi et résister aux troupes de Philippe Auguste, alors en croisade contre les Albigeois, Cordes fut un haut lieu du catharisme. Cette bastide de défense paya un lourd tribut à l'Inquisition, ce qui ne l'empêcha pas à la fin du XIIIème siècle de devenir un important centre de commerce. Ses ruelles étroites, ses murailles fortifiées et ses pittoresques échoppes sont le reflet de cette histoire mouvementée.
La ville : En parcourant ses rues pavées, ses escaliers, ses passages voutés, vous découvrirez le charme de cette ville aux cent ogives. Elle réserve mille et une surprises. Par la porte en pierre de l'horloge, on accède par exemple à la Barabacane et sa tour. Il faut ensuite se diriger vers l'imposante porte du Planol afin de pouvoir pénétrer dans l'enceinte de la cité. Là, ses grandes maisons gothiques tout comme ses demeures plus modestes en torchis ou en brique révèlent le caractère pittoresque de cette ville. Sur la grande place de la Halle, on découvre le vieux puits médiéval. En prenant le chemin de ronde qui contourne l'enceinte de la ville, une vue panoramique sur la campagne environnante se laisse contempler. Cordes est aussi le refuge d'une cinquantaine d'artistes et d'artisans d'art dont il est possible de visiter les ateliers.
Cette cité médiéviale ravit par ses mystères et ses légendes qui lui confèrent son cachet exceptionnel.
A voir : - Le Musée de l'Art du Sucre, situé dans la maison Prunet, abrite de très belles pièces en sucres multicolores, réalisées par les ouvriers du restaurateur vedette de Cordes, Yves Thuriès. En savoir plus : Musée de l'Art du sucre
- Le Musée Charles-Portal propose de découvrir le passé de Cordes à travers des collections et des documents relatifs à l'histoire de Cordes. On y admire, entre autres, la porte d'origine de la plus connue et la plus visitée des maisons de Cordes, la maison du Grand Veneur. En savoir plus : Musée Charles-Portal
- Le Jardin des Paradis offre un panel de couleurs et d'odeurs envoutant les visiteurs. A travers sa fontaine, son bassin aux nymphéas, son potager et son cloître de saules tressées on découvre ce jardin inspiré de l'Orient.
Cordes-sur-Ciel organise de nombreuses manifestations culturelles rendant hommage au prestigieux passé de ce village. En particulier, les fêtes médiévales du Grand Fauconnier qui se déroulent tous les ans le week-end du 14 juillet sont à ne pas manquer. Des personnages en costume parcourent à cheval les rues de la cité tandis que cracheurs de feu, montreurs d'ours, saltimbanques mettent la ville en effervescence.
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 13 Jan 2011 - 20:57
Beau village que EZE
je l'ai visité c'est extraordinaire, on se retrouve quelques siècles en arrière d'un seul coup!!!
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 13 Jan 2011 - 21:02
Eze, l'un des plus beaux points de vue de la Côte d'Azur
En savoir plus
Localisation : Alpes-Maritimes - Y aller : - En voiture : A8 et D45 - En train : Gare d'Eze Bord-de-mer, ou gares de Nice ou Monaco (à 9 et 10 km) - En autocar : de Nice, Monaco ou Menton. Office du tourisme : Place du Général de Gaulle 06360 Eze Office du tourisme d'Eze
Entre Nice et Monaco, le pittoresque village d'Eze accroché aux falaises est l'un des plus beaux villages de Provence. En plus de son magnifique point de vue, où le regard porte sur la Côte d'Azur jusqu'à Nice, le site s'étend sur trois "corniches" : la haute corniche, suspendue entre mer et ciel ; le village d'Eze lui-même, accroché un peu plus bas ; et enfin, baignée par la Méditerranée, la petite station balnéaire de Eze-Bord-de-mer.
La haute corniche Le col d'Eze culmine à 675 m, à moins de 5 km des côtes, offrant un panorama remarquable sur la Côte d'Azur, avec le Cap-Ferrat à l'ouest, et jusqu'à l'Italie à l'est. Le parc naturel de la Revère s'y étend sur quatre communes (Eze, la Trinité, Villefranche-sur-mer et la Turbie), du mont vinaigrier au mont Bataille. Perché sur ses hautes falaises, le visiteur pourra apercevoir les sommets enneigés du Mercantour, en contrebas, Saint-Tropez, et par beau temps, la Corse. L'écosystème caractéristique des Alpes-Maritimes y a été remarquablement bien préservé : grands rapaces, aigles, grands ducs, sangliers, lapins, blaireaux, etc. Au plateau de la Justice, un sentier pédestre sur 1400 m invite les estivants sportifs à partir à la découverte du mont Bastide et à admirer les ruines des établissements des Celtes Ligures du Ier s. av. J.C., ainsi qu'un oppidum romain.
Le village de Eze
Ruelles Les ruelles ensoleillées du village s'enroulent autour du rocher, surplombé par le château, édifié au XIIème siècle par la famille d'Eze. Quelques mètres plus bas, on parcourt un jardin exotique digne du désert mexicain. Au gré de leur flânerie, les curieux découvriront les lieux qui font la réputation du village comme la poterne du XIXème siècle, le "château" de la chèvre d'or, la place du Planet, la maison Riquiers, la chapelle des pénitents blancs ou bien encore la porte des Maures.
Jardin Les plus anciennes traces d'occupation du site remontent à -2000 av J.C, lorsque les hommes du néolithique s'y installèrent. Puis au Xème siècle, les Ezasques subissent l'invasion des Maures venus de la mer. L'occupation dure 80 ans, avant que le territoire ne soit reconquis. Après 1388, Eze appartient à la maison des Savoie, petit royaume souvent opposé à la France, jusqu'en 1880, où les Ezasques choisissent à l'unanimité de se rattacher à la France.
Des personnalités illustres se sont installées ou ont traversé le village. Parmi elles, on retient Georges Sand, les princes de Monaco et plus récemment Bill Clinton et Bono du groupe U2. L'un des célèbres visiteurs d'Eze a laissé un souvenir dont on peut encore profiter aujourd'hui : il s'agit de Nietzsche. On peut en effet encore emprunter le sentier dit "de Nietzsche", sur lequel, selon la tradition locale, il imagina quelques pages de "Ainsi parlait le Zarathoustra". On peut ainsi, tout en méditant sur son oeuvre, se laisser conduire par ses pas jusqu'au bord de la mer, en 45 mn (1h30 pour monter), à Eze Bord-de-mer.
La basse-corniche : Eze Bord-de-mer La petite station balnéaire, sur la basse-corniche, se cache entre deux montagnes. Le Cap-Ferrat le protège de la houle et son climat doux est favorable à une luxuriante végétation méditerrannéenne. Il est également favorable à l'expansion touristique : au XIXème siècle, le village devient une station courue par les Niçois et le Monégasques, venus y prendre des bains de mer ensoleillés. Son charme méditerrannéen se teinte ensuite de charme slave, lorsqu'une petite colonie de russes "blancs", chassés par la Révolution de 1917,s s'y installe. Aujourd'hui, la petite ville a gardé ce parfum de la belle époque, et les visiteurs continuent à lézarder sur la plage bordée de pin maritimes.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 14 Jan 2011 - 10:22
LES JEUX AU MOYEN AGE
Le 3 avril 1369, le roi Charles V promulgue une ordonnance singulière, qui prétend interdire aux sujets de son royaume la pratique de tous les jeux. Les jeux de dés, de tables, le jeu de paume, les quilles, les palets, la soule et les billes sont explicitement désignés. De fait, tous les jeux "qui n’ont point d’utilité pour exercer nos dits sujets au maniement des armes" sont visés, les contrevenants s’exposant à l’importante amende de quarante sous ; pour se divertir, les sujets doivent s’adonner exclusivement au tir à l’arc ou à l’arbalète. Une telle mesure n’est pas tout à fait originale dans la mesure où Charles V ne fait qu’imiter le roi d’Angleterre Édouard III. Pour le roi de France, qui tente de réorganiser le royaume, il s’agit clairement d’améliorer les qualités militaires du peuple français. Le souvenir des cuisantes défaites de Crécy (1346) et de Poitiers (1356) est encore très vif : lors de ces deux batailles, la force de l’archerie avait largement déterminé la victoire anglaise. Même si des traces de l’application effective de cette ordonnance peuvent être repérées, le renouvellement obsessionnel de ces interdits par les autorités suffit à dire leur peu d’efficacité pratique. En revanche, c’est avec une crainte certaine qu’un chroniqueur note, vingt-cinq ans plus tard, le développement du tir à l’arc et à l’arbalète au sein du peuple, évolution non sans danger pour les puissants ! L’ordonnance révèle en tout cas la véritable "invasion ludique" qui caractérise l’Europe d’alors. (…) Le Moyen Âge a beaucoup joué. Pareille remarque paraîtra sans intérêt à tous ceux qui voient dans le jeu une composante invariable de la nature humaine. En réalité elle est fondamentale et bouleverse quelque peu l’image de la société médiévale. Poser la question du jeu, c’est en effet poser la question du temps réel dont disposent le prince et le chevalier, le diacre et l’archevêque, mais aussi le paysan et le travailleur urbain, pour s’adonner au jeu. En un mot, existait-il un temps libre ? Par-delà se profile la question du temps de travail et, par conséquent, la question des pouvoirs. Mille et une manières de jouer Les dés Quels étaient les jeux pratiqués ? Les jeux de hasard constituent assurément la toile de fond du paysage ludique et, parmi eux, ce sont les dés qui sont le plus souvent mentionnés dans les sources. Il est significatif que dès le XIVe siècle, dans les représentations iconographiques de la crucifixion du Christ, l’épisode classique du partage des vêtements soit de plus en plus évoqué par la mise en scène d’une partie de dés entre les soldats romains. Le texte biblique de référence ne parle pourtant que de "tirage au sort".
Le succès des dès s’explique très certainement par la simplicité du matériel utilisé (os, bois de cerf, plus rarement ivoire) ainsi que par celle des règles suivies. Même si, comme l’affirme Polydore Virgile en 1499, il existe plus de six cents manières de jouer aux dés, la plupart des parties que la documentation permet de restituer avec quelque détail se jouent avec trois dés, le but étant d’obtenir le plus grand nombre de points possible en un seul jet ou, éventuellement, en une succession de jets. Des formes de parties de dés plus complexes apparaissent néanmoins çà et là dans la littérature. Rutebeuf a laissé un Dit de la griesche d’yver et un Dit de la griesche d’été où l’on triche souvent et où l’on perd gros. On connaît également un "hasard" ou "hazart", jeu de dé aux règles complexes mentionné dans Le Jeu de saint Nicolas du trouvère Jean Bodel. D’autres jeux, comme le dringuet ou le "franc du carreau", tiennent à la fois du jeu de hasard et du jeu d’adresse puisqu’ils consistent à jeter les dés sur un damier.
Tout l’intérêt de ces jeux réside évidemment dans les enjeux, qu’il s’agisse de savoir simplement qui va payer l’aubergiste ou de risquer des sommes plus importantes comme c’est le cas dans les milieux aristocratiques, où peuvent être repérés de véritables "flambeurs", capables de perdre en une soirée des sommes fantastiques.Les cartes à jouer Beaucoup plus récent, le jeu de cartes s’offre comme une nouveauté médiévale, même si son origine précise ne peut être située ni dans le temps ni dans l’espace. Son apparition en Europe occidentale ne remonte pas en tout cas au-delà du second tiers du XIVe siècle. Constituées de trois papiers différents collés ensemble, les cartes relèvent d’un art plus que d’une industrie. Les jeux de cartes ont toutefois bénéficié au XVe siècle des nouvelles techniques de l’imprimerie, qui ont abaissé leur coût. La différenciation graphique entre les cartes à figures et les cartes numérales se retrouve partout, les jeux combinant souvent les deux séries. Quant aux enseignes, elles montrent encore des systèmes diversifiés même si une relative prédominance du système français (pique, cœur, carreau, trèfle) semble se manifester par rapport à d’autres systèmes (bâton, coupe, denier, épée).
Les règles qui président à ces jeux de cartes sont très mal connues, mais semblent largement relever du jeu de hasard puisque, une fois les cartes distribuées, il s’agit pour le joueur de parvenir à constituer telle ou telle séquence, tel ou tel regroupement. Néanmoins, dès le XVe siècle apparaissent de nouveaux types de jeux, qui reposent sur le principe des levées, intégrant de ce fait des considérations tactiques. La notion d’atout, apparue dans la première moitié du XVe siècle, offre une transformation profonde du jeu. Vers 1500, les cartes sont en train de devenir un très sérieux rival pour les jeux de dés, même si elles ne pénètrent pas complètement toutes les catégories de la population. Sans doute doivent-elles leur succès à une heureuse combinaison entre le hasard et la réflexion.Les jeux de tables Ancêtres des jeux de jacquet, de backgammon et de trictrac, il est un jeu ou plutôt une famille de jeux qui a connu au Moyen Âge son âge d’or. Les tables, marelles ou mérelles, présentes dans les sources littéraires et les inventaires après décès comme dans les fouilles archéologiques, combinent hasard et stratégie : après avoir disposé sur le tablier les pions (ou méreaux, d’où le terme de mérelle), le jeu consiste à les déplacer suivant les indications des dés afin de leur faire effectuer un parcours figuré par des traits puis, à partir du Xe siècle, par des flèches. Le jeu d’échecs
Jeu des rois et roi des jeux selon la formule consacrée, le jeu d’échecs continue à occuper le premier plan du paysage ludique, non pas d’un point de vue quantitatif mais qualitatif. Né au Ve siècle en Asie centrale, ce jeu a transité par l’Inde, puis a progressé vers l’Ouest suivant les fortunes de la guerre sainte et du commerce avec l’Islam. C’est au XIe siècle qu’il apparaît en Occident, y pénétrant par les péninsules ibérique et italienne à la fois, ainsi que par les routes commerciales des fleuves russes, d’abord, et de l’Europe du Nord ensuite. Au cours de ses pérégrinations, le jeu s’est transformé : si le roi et le cavalier, comme les fantassins, ont accompli sans encombre le voyage d’Orient en Occident, l’éléphant s’est transformé en juge ou en évêque avant de devenir le fou à la fin du Moyen Âge. Enfin est apparue une pièce féminine qui remplace le vizir oriental et qui est encore dépourvue de tout pouvoir dans la conduite de la partie.
Le jeu a la faveur de l'aristocratie au point que sa maîtrise est partie intégrante de toute bonne éducation noble. En même temps, il est de plus en plus répandu dans les milieux de la bourgeoisie, comme en témoigne sa mention très fréquente dans les inventaires après décès. Les inventaires nobiliaires, quant à eux, ont consigné le souvenir de multiples échiquiers luxueux, faits de bois rares, combinant parfois le jaspe, l'ivoire ou le cristal et sertis d'une grande variété de pierres précieuses. L'archéologie, enfin, a livré un nombre important de pièces, depuis de grossières ébauches en bois jusqu'à des ouvres finement ciselées dans l'ivoire d'éléphant ou de morse. Ce que l'on peut connaître de la manière de jouer montre des parties qui tiennent davantage du jeu de massacre que d'une tactique subtile. Il faut dire que le déplacement des pièces sur les soixante-quatre cases est fortement limité. À la fin du XVe siècle, les règles du jeu d'échecs connaissent un bouleversement considérable ; de nouvelles façons de jouer, venues d'Espagne et d'Italie, s'imposent progressivement à toute l'Europe : fou et reine acquièrent en effet le droit de se déplacer de plusieurs cases sur l'échiquier, étant désormais capables de "prendre" à l'autre bout du champ de bataille.
Faut-il mettre la valorisation de la reine en relation avec l'apparition d'Isabelle la Catholique en Espagne ? Il se peut toutefois très bien que ces transformations soient dues à des données internes au jeu qui, dans ses règles anciennes, avait sans doute atteint ses limites : parties longues et ennuyeuses, sans véritable souci des gains intermédiaires et se réduisant le plus souvent à un fastidieux combat rapproché. Une fois les combinaisons tactiques démultipliées, le jeu gagne assurément en intérêt, en dynamisme comme en intensité.Une invention diabolique
L’inventeur des jeux le plus souvent signalé, dès le haut Moyen Âge, c’est le diable : l’apparition du jeu daterait de la Passion du Christ, le diable venant apprendre les dés aux soldats romains au pied de la Croix. L’idée sous-jacente est que le jeu découle de la Chute : on joue pour passer le temps, alors que l’homme en l’état d’innocence n’aurait pas eu conscience de l’écoulement du temps. Indépendamment de cette origine diabolique, divers personnages historiques ou légendaires se sont vu attribuer l’introduction du jeu parmi les hommes : Xerxès ou Philométor pour les échecs, Palamède, Ulysse ou les Lydiens pour les échecs et les jeux de hasard. La guerre de Troie est aussi fréquemment évoquée, le jeu naissant de l’ennui éprouvé lors du siège. Origines antiques et lointaines sont en tout cas une grande constante dans ces récits des origine Revenons à l’anathème qui s’attache au jeu. En 1424, un sermon de Bernardin de Sienne rappelle que le jeu est d’abord une offense à Dieu. Il est occasion de blasphèmes et, de ce fait, contraire au troisième commandement, mais il est aussi contraire au premier commandement car il transforme les joueurs en idolâtres ; ainsi, il pousse au mépris de Dieu.
Ce mépris devient aussi mépris de soi-même, car le jeu a partie liée avec de nombreux péchés capitaux, comme l’avarice, l’envie ou la colère, qui sont le lot commun de tous les joueurs. De plus, le jeu est gaspillage du don divin le plus précieux, le temps, qu’en raison des enjeux le joueur ne se contente pas de gaspiller, puisqu’il vend même ce temps qui n’appartient qu’à Dieu, oeuvrant donc de la même façon que l’usurier. Enfin, le jeu est aussi une forme de mépris du prochain, mépris contraire aux règles de la morale chrétienne et à celles qui permettent la vie en société.
Générateur d’envies et de convoitises, il pousse à dépouiller et à voler, donnant aux enfants un mauvais exemple. Il faut préciser que le statut juridique du jeu portait déjà l’héritage de la législation romaine, très sévère à l’égard des jeux de hasard et d’argent, qu’elle regardait comme un délit, et privant donc les joueurs du droit de se pourvoir en justice. Dès le VIe siècle, le Code Justinien interdisait tous les jeux dans les lieux publics et privés, sauf les jeux sportifs. La législation canonique allait dans le même sens, comme en témoigne le passage du Décret de Gratien (XIIe siècle) qui interdisait aux clercs les jeux de hasard et prétendait étendre cette interdiction aux laïcs.Les bons et des mauvais jeux Pourtant s’élabore petit à petit un discours plus modéré, qui fait porter la condamnation, non plus sur le jeu comme un tout, mais sur le jeu de hasard ; on prend conscience qu’il faut trier entre bons et mauvais jeux. C’est donc une forme de tolérance qui s’esquisse en ce domaine, les conditions qui entourent les jeux important alors plus que les jeux eux-mêmes puisqu’on trouvera acceptable de jouer avec des personnes honnêtes, à certains moments précis (jamais la nuit), pour de petits enjeux et dans un esprit de joie et de sincérité.
Ces horizons nouveaux, que d’aucuns n’ont pas hésité à mettre en rapport avec l’esprit d’aventure présidant aux voyages des grandes découvertes, sont de ceux qu’il faut lire dans le goût toujours accru pour les jeux de hasard. Le goût du risque comme l’esprit de calcul qu’ils traduisent ne permettent-ils pas de caractériser l’esprit du siècle nouveau ? Risques, calculs et paris sont la marque d’une économie d’échanges qui désormais va s’ouvrir aux dimensions du monde. La part de calcul, remarquons-le, loin d’être négligeable, explique peut-être la faveur dont jouissent les jeux de stratégie à l’aube d’un siècle qui va connaître un des précurseurs du calcul de probabilités, Gerolamo Cardano, dont les observations, justement, s’appuyaient sur le jeu de dés. Mémoire et miroir de la société
On a dit parfois que les jeux précipitent – au sens chimique du terme – l’air du temps ou qu’ils forment un miroir de la société qui les pratique. Plus que cela, ils sont avant tout une mémoire. Mémoire et miroir, les jeux sont reçus d’une certaine façon par l’opinion, réception qui n’est pas étrangère à leur statut dans la société. De nombreux jeux sont la mémoire d’une aspiration à l’ordre, au classement et à l’ordonnancement. Dans la plupart des cas, cette hiérarchie résulte de la partie elle-même, le jeu désignant vainqueur et vaincu, aspiration ontologique de l’homme. Mais il arrive de surcroît que la hiérarchie soit au centre du jeu, que les règles du jeu reposent sur cette hiérarchie. L'image d'une société hiérarchisée
Ainsi en va-t-il du jeu d’échecs, qui fonde une distinction claire entre les pièces nobles, lesquelles bénéficient de possibilités de mouvement étendues, et les pièces populaires, pour lesquelles la liberté de mouvement est réduite et qui n’ont pas de perspectives d’ascension sociale, hormis l’hypothétique promotion du pion, déjà attestée au Moyen Âge. Les pièces de l’échiquier rappellent aussi la prééminence royale : c’est lui que l’adversaire cherche à abattre et les autres pièces ne sont rien sans lui ; le roi mort, la partie s’arrête. On comprend que certains aient pu voir dans les échecs un remarquable instrument de propagande pour le monarque. Enfin, le jeu renouvelle à tout instant l’image d’une société hiérarchisée dans laquelle chaque membre, à sa place, garantit la cohésion de l’ensemble (le peuple doit assurer l’entretien des nobles, ces derniers doivent le défendre).
Les jeux de cartes eux aussi portent la mémoire des hiérarchies sociales. Ainsi, la séquence roi-dame-valet est omniprésente ; tout au plus peut-on noter parfois, dans le monde germanique, l’existence de deux valets, situation qui ne bouleverse pas la structure de la société. Il est clair par ailleurs que les cartes numérales sont à placer sur le même plan que les pions des échecs, leur force respective étant toutefois variable. Au moment où les jeux de cartes fondés sur le système des levées prennent de l’ampleur, il est possible de dire que chaque partie de cartes souligne les grandes articulations de l’organisation sociale. Dès le XVe siècle, l’habitude se prend en outre d’individualiser les cartes à figures par des noms propres puisés dans l’Antiquité païenne ou dans des légendes épiques plus récentes ainsi que par des titres. Ainsi, les rois s’appellent souvent César, Alexandre, Charlemagne et David ; les valets se nomment Roland (bientôt remplacé par Hector), Hogier, Lancelot et Valéry (puis La Hire) ; quant aux dames, elles ont pour nom Pallas, Rachel, Judith, Argine. En fait, de nombreuses variantes se rencontrent, la liberté du cartier étant totale en ce domaine, bien qu’il soit tenu de respecter la composition du jeu en usage dans la ville où il travaille. En France, tous les jeux présentent une composition identique en quatre séries faites chacune du roi, de la reine, du valet et d’une série numérale allant du deux au dix, l’as n’étant pas encore présent.L’"invasion ludique"
À l’aube du XVIe siècle, le discours de combat contre le jeu a abouti à la mise en place d’un impressionnant arsenal répressif, mais il est largement contredit par la réalité des pratiques sociales. D’abord, fait capital, la notion de jeu a complètement éclaté : reconnaissance majeure que cette perception du jeu comme pluriel ! Et les pouvoirs finissent par accepter la distinction pourtant déjà établie par la scolastique entre jeux interdits, jeux reconnus – voire exaltés, comme les jeux à base d’exercices physiques – et jeux tolérés. De fait, seule demeure la répression des jeux de hasard… Cependant, dans l’impossibilité pratique de faire respecter leur interdiction, les pouvoirs civils ont en général préféré abandonner le recours aux sanctions pénales pour adopter une attitude fiscale permettant d’en tirer des profits substantiels. On a donc vu, amorcé depuis le XIVesiècle déjà, le développement de maisons de jeux soigneusement contrôlées par les pouvoirs et dont l’affermage présentait de surcroît le gros avantage de s’assurer de multiples fidélités.En la matière, les États bourguignons s’offrent comme un modèle.
Les autorités ecclésiastiques, quant à elles, conservent presque intacte leur suspicion à l’encontre des jeux : leur pratique continue d’être systématiquement interdite aux clercs, ne serait-ce qu’en raison des occasions qu’ils fournissent de contacts trop étroits avec les laïcs. Par ailleurs, avec la Réforme protestante, qui considère les jeux "comme si contraires à la parole divine", une certaine surenchère n’est pas à exclure, même si, dans l’opinion générale, jouer de jour, pour des enjeux restreints, avec des personnes honnêtes et dans le respect de certaines normes morales peut être toléré et si les vertus pédagogiques des jeux - jeux d’exercice physique ou jeux intellectuels – sont de plus en plus soulignées.
Au terme de ce parcours, c’est finalement l’omniprésence des jeux qui éclate. De cette "invasion ludique", un seul témoignage sera ici retenu, c’est le traité que Jacques de Cessoles, dominicain italien de la fin du XIIIe siècle, avait consacré au jeu d’échecs en y intégrant une description de la société idéale, et dont le succès est confirmé au début du XVIe siècle lorsqu’il connaît les honneurs de l’imprimerie. Ces honneurs n’étaient certes pas concevables dans une société qui n’aurait vu dans les jeux qu’une "tentation de l’ennemi" ? Au contraire, traduit dans la plupart des langues européennes, le Liber de moribus hominum est alors présent dans la quasi-totalité des bibliothèques princières. Comment mieux dire le prestige des jeux dans les débuts du XVIe siècle
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 14 Jan 2011 - 10:26
Très interessant...
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 14 Jan 2011 - 17:47
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 14 Jan 2011 - 20:23
admirons et écoutons,
quelle grâce,quelle beauté, c'est tout bonnement incroyable
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 64 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 14 Jan 2011 - 20:26
1. L’installation des Alamans
Peuple germanique, les Alamans sont installées début du IIIè siècle sur le Main, à partir duquel, régulièrement, ils multiplient leurs incursions dans l’Empire romain. En 233-244 ils dévastent l’Alsace puis occupent le Bade Wurtemberg après la chute du Limes. Leurs relations avec les Romains ne sont par toujours belliqueuses, puisque Rome fait souvent appel à eux soit pour servir comme auxiliaires dans l’armée pour la garde des frontières, soit pour re-coloniser dans la région les terres abandonnées. Ainsi, bien avant 357, année de la fameuse bataille de Hausbergen livrée par Julien aux princes alamans, de nombreux établissement alamans sont déjà installés en Alsace. Et lorsqu’en 406-407 le système défensif romain sur le Rhin s’effondre, l’Alsace tombe presque naturellement aux mains des Alamans.
Le territoire qu’ils occupent en Alsace est principalement la plaine de l’Ill. Au nord de la forêt de Haguenau, les Alamans voisinent avec les Francs et à la porte de Bourgogne ils sont en contact avec les Burgondes, deux autres peuples germains. La toponymie alsacienne montre que ces peuples germains colonisent ou fondent la plupart des villages d’Alsace : ainsi les terminaisons plus alamanes en « ingen » (Wingen, Hésingue) ou plus franques en « heim » (Woellenheim, Rumersheim) sont caractéristique des habitats alamans ou francs… alors que les terminaison en « ach » (Durmenach, Durrenbach) ou en « willer » (Ingwiller, Bischwiller) pourraient, mais ce n’est pas certain, provenir d’établissement restés majoritairement romains. D’autres lieux ont été colonisés par de petites tribus germaniques plus minoritaires dans la région comme les Frisons (Friesenheim), les Saxons (Saasenheim).
MAXIMUS
christina Admin
Nombre de messages : 3583 Age : 104 Date d'inscription : 11/12/2006
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 14 Jan 2011 - 22:28
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Bonsoir Maximus
Impressionnant de voir cet homme façonner son armure avec autant de minutie et de passion! Je serais curieuse de connaitre le nombre d’heures passées pour ce chef d’œuvre !
Merci pour cette visite du Château du Haut Kœnigsbourg qui est situé près de Sélestat, au Mont Sainte-Odile en Alsace ...où le 20 janvier 1992 un Airbus A 320, assurant la liaison Lyon Strasbourg s'est écrasé. Cette catastrophe est toujours dans les mémoires je pense.
Une région que je connais pour être allée rendre visite à « Edith » qui nous a quittés en Septembre dernier.
On était allé visiter le monastère mont saint Odile où l’essentiel des bâtiments datent du 17ème siècle, certaines chapelles sont plus anciennes et je me souviens de la terrasse qui offre une vue panoramique sur la plaine d’Alsace, sur Strasbourg, sur la Forêt-Noire.
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: BRAVO MAITRE !!!!! Ven 14 Jan 2011 - 23:40
Bonsoir Maximus maître médiéviste de pause café !
Simplement Chevalier je vous félicitoy !!!
Car en ce jour de l'an de grâce du 14 janvier 2011 vous avez franchi le cap de 5000 visiteurs...
Dame Samsara
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...