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Sujet: LE LANGAGE DU MOYEN AGE Sam 15 Jan 2011 - 21:48
LE LANGAGE DU MOYEN AGE
Aujourd'hui, pour un tas de raison, la langue anglaise a pour ainsi dire envahit le monde. Mais on oublie trop souvent qu’avec l'histoire de France ainsi avec Guillaume le Conquérant, la langue anglaise s’est enrichie de vocabulaires français du moyen âge. Avant de nous revenir, modifiés, par leur orthographe mais aussi quelques fois, par leur sens.
Quand vous allez découvrir ces mots vous allez vous dire quelque part : " Bon sang mais c'est bien sur " !
Français d'origine (Moyen-âge)
Anglais actuel
Français actuel
Bacheler (jeune homme noble)
Bachelor
Bachelier, jeune noble en début de carrière
Bacon
Bacon
Bacon, Pièce de porc salé
Bargaignier (commerçant)
Bargain
Marché, Affaire, Barguigner
Caboche (tête)
Cabbage
Choux
Caroles
Caroles
Danse en rond
Cheptel
Cattle
Bétail
Chattepelose
Caterpillar
Chenille (chatte poilue)
Clamer
To Claime
Réclamer
Complaindre
To Complain
Se lamenter
Cote
Coat
Tunique, cotte
Cuntrée (parcelle de terre, Pays natal)
Country
Campagne, Contrée
Cortine (rideau de lit)
Curtain
Rideau
Délit
Delight
Plaisir, jouissance
Départir
To part
Oter, enlever, partager
Deserte
Deserve
Mérite, récompense
Estoner
To stone
Etourdir, faire retentir
Fleurette (conter)
To flirt
Flirter, faire la cour
Fouaille
Fuel
Combustible
Gaite, Gaitier
To wait
Guetteur, sentinelle; Veiller sur
Gaster
Ravager, détruire
To waste
Gente
Gentle
Noble
Grief
Grieve
Pénible, ennuyeux
Hostel
Hotel
Maison, logement
Journée (voyage d’une)
Journey
Voyage
Meiche
Match
Allumette
Message
Message
Messager
Mousseron
Mushroom
Champignon
Mouvoir
To move
partir, bouger, se remuer, s’en aller
Naperon
Apron,
A napron - an apron
Tablier
Niece
Niece
Nièce, Petite fille
Noise (querelle)
Noise
Bruit, Chercher noise
Paine
Pain
Peine
Personne (de haut rang)
Parson
Curé
Pas (aller au pas)
Pace
Pas
Plentee (grande quantité)
Plenty
Beaucoup
Potage (cuit dans un pot)
Porridge
Potage
Pourchasier (tenter d’acheter)
To Purchase
Acheter
Ramembrer
To remember
Se souvenir, se rappeler
Renc
Rank
Rang, ligne
Saison
Season
Temps, moment
Seeler
To seal
Sceller, cacher
Sené
Sane
Sensé, sage
Serjant
Sergent
Serviteur, domestique
Simple
Simple
Naïf, innocent, simplet
Solas ou Soulas
Solace, Solas
Plaisir, joie
Toster (rôtir)
To Toaste
Faire griller
Trac
Track
Trace, piste, chemin
Vilain
Villein
Paysan, roturier
Wel
Will
Volonté
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:11, édité 1 fois
samsara
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Sujet: LE LANGAGE DU PAYSAN AU MOYEN AGE Sam 15 Jan 2011 - 22:01
Le langage du paysan au moyen-âge
Bélin : Mouton
Bourras : Toile épaisse en chanvre et étoupe
Brosse : Buisson
Buissonet : Petit bois buissonneux
Buron : Cabane
Cévade : Avoine
Corvée : Travail gratuit dû au Seigneur
Entendement : Bons sens
Fauchon : Couteau en forme de faux
Fouaille : Bois de chauffage
Frein : Mors du cheval
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:13, édité 2 fois
samsara
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Sujet: LE LANGAGE DE LA MODE AU MOYEN AGE Sam 15 Jan 2011 - 22:08
Le langage du vêtement et de la mode
Voici encore quelques mots de notre lointain Moyen-Age, que les élégantes de l'époque devaient bien connaitre…
Accoutré : vêtu
Affublement : vêtement
Affûtiau : bijou sans valeur
Anel : anneau
Bardache : étoffe en poil de chèvre
Bliaut : chemise
Broquette : petite broche
Chapelet : petit chapeau
Cotte : tunique ou robe
Crevet : lacet
Fasset : corsage
Frische : élégance
Houseau : jambière
Pentacol : pendentif
Pourpoint : vêtement qui couvre le corps du cou à la ceinture (pour les hommes !)
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:14, édité 1 fois
samsara
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Sujet: LE LANGAGE DES MAITRES QUEUX AU MOYEN AGE Sam 15 Jan 2011 - 22:17
Le langage des cuisiniers ( les maîtres-queux )
Voici quelques mots du vocabulaire médiéval des maitres queux.
On retrouve souvent les racines de ces mots du moyen-âge dans notre moderne langage, mais parfois le sens en est tout autre...
Baille : banquet
Boiser : boire
Casseron : casserole
Chane : broc.
Cohue : marché
Entonner : boire
Etape : marché
Eventaire : panier d'osier ou l'on présente les marchandises
Font : fontaine
Francherepue : repas plus qu'abondant
Geline : poule *
Grailler : griller
Guiguet : vin de mauvaise qualité
Jacqueline : bouteille de vin
Jaunet : pièce d'or
Liard : monnaie en cuivre
Licher : boire
Pécune : monnaie en argent
Queux : chef de cuisine
Repaissance : repas
Ripaille : grand banquet
Tostée : boire plus que de raison
Toster : rotir
Trencier : couper
Vineux : contient du vin
* Pour ce qui est de la géline elle existe encore de nos jours vous pouvez la déguster en Touraine.
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:20, édité 1 fois
samsara
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Sujet: LE LANGAGE DU SORCIER Sam 15 Jan 2011 - 22:22
AU MOYEN AGE LE LANGAGE DU SORCIER
Charmement : enchantement
Charnogne : sortilège
Cognoissance : connaissance
Curation : remède
Cureur : celui qui nettoie la plaie
Devinance : divination
Enherber : empoisonner avec les simples
Faément : enchantement
Faer : ensorceler
Garol : loup-garou
Guignon : mauvais oeil
Malaventure : malchance
Nigromance : magie
Nuitel : celui qui aime la nuit
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:22, édité 1 fois
samsara
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Sujet: LE LANGAGE AU MOYEN DE LA TORTURE Sam 15 Jan 2011 - 22:27
AU MOYEN AGE LE LANGAGE DE LA TORTURE
Tourmenteur : bourreau
Ardre : brûler
Brancher : pendre
Carnade : la mort
Chapeler : frapper
Chartre : prison
Cingler : fouetter
Douloir : souffrir
Enchartrer : emprisonner
Escollier : châtrer
Esmoignoner : estropier
Eshanché : estropié
Estrapade : supplice ( on hisse l'individu en hauteur... et on relache !)
Fagot : bûcher pour sorcière
Ficher en pal : empaler
Fornir : exécuter
Grevain : douloureux
Grevance : douleur
Malementer : tourmenter
Peler : écorcher (d'ou la célèbre expression "peler le jonc")
Quarteler : écarteler.
Trucquoise : tenaille
samsara
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Sujet: AU MOYEN AGE LES MOTS DE LA VIE DE L AMOUR Sam 15 Jan 2011 - 22:36
AU MOYEN AGE LES MOTS DE LA VIE DE L AMOUR....
Baron : mari
Encombre : rencontre
Gentille : charmante
Janceresse : menteuse
Paltonière : prostitué
Pesance : chagrin
Piperie : tromperie
Pis : poitrine
Piteux : attendrissant
Record : souvenir
Ruffian : homme débauché
Rustaud : homme peu délicat
Semondre : inviter
Subverti : bouleversé
Tristeur : tristesse
et d'autres mots médiévaux sur l’Amour le mariage l’adultère, etc...
Longtemps chanté par les troubadours du moyen-âge, l'Amour a toujours fait couler beaucoup d'encre à de nombreux poètes comme Ronsard…
Accordailles : Fiançailles
Biau : Beau
Bordelière : Débauchée
Coursière : Coureuse
Déportement : Mauvaise conduite
Donoyer : Flirter
Donzelle : Fille de petite vertu
Dru (e) : Amant, maîtresse
Druerie : Galanterie
Enceinter : Rendre enceinte
Emeuvement : Emoi
Esnuer : Dénuder
Fame : Femme
Féminage : Féminité
Fornication : Péché de luxure
Gésir : Coucher
Guerpir : Quitter
Joliette : Jolie
Lober : Tromper
Mignotte : Fille caressante
Nache : Fesse
Paillard : Débauché
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:40, édité 6 fois
samsara
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Sujet: AU MOYEN AGE LE LANGAGE VOLEE DE BOIS VERT Sam 15 Jan 2011 - 22:41
AU MOYEN AGE LE LANGAGE GENRE VOLEE DE BOIS VERT...
Le vocabulaire du moyen-âge était très imagé ;
On y retrouve des mots savoureux souvent tombés dans l'oubli; D'autres où la définition a complètement changé de nos jours.
Ce ne sont certes pas des termes à mettre dans toutes les oreilles...
Corne de bouc : juron
Ventre-Dieu : juron
Mordiable : juron
Chapon maubec : poltron à langue de vipère
Chiabrena : chiure de m....
Coquebert : nigaud
Coureuse de remparts : prostituée
Fot-en-cul : sodomite
Foimenteor : juda
Gouge : putain
Grippeminaud : homme hypocrite
Puterelle : jeune prostituée
Sottard : couillon
Truandaille : voyou
Vuiceuse : vicieuse
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:56, édité 4 fois
samsara
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Sujet: LES MOTS DU SEXE AU MOYEN AGE Sam 15 Jan 2011 - 22:54
Dans la bonne tradition bien gauloise de cheu nous ! :king: :queen:
Pour finir en beauté sur le sujet du langage médiéval...
( Le début démarre page précédente N°17...)
Nobles dames ! Preux chevaliers et misérables gueux du Moyen-Age savez vous ? Ils ne pensaient déjà qu'à çà.... Vu le riche vocabulaire médiéval sur le sexe, on est loin de l'image d' Epinal "à l'eau de rose" que nous ont laissé troubadours et ménestrels...
LES MOTS DU SEXE AU MOYEN AGE
Bandeler : bander
Bas : cul
Boteculer : bousculer
Bordeau : bordel
Bordellerie : bordel
Coille : testicule
Coillu : mâle non castré
Conet : petit cul
Connin : cul (pas forcément gros ! )
Coquille : sexe féminin
Crépion : cul
Culeter : tourner des hanches (pour pas dire le c..)
Débrisure : viol (encore ! )
Dérober : oter la robe (pas forcément délicatement)
Escambiller : s'allonger de manière sexuelle
Esforcer : violer
Fémerie : sexe féminin
Fendace : sexe féminin
Forcer : violer
Fotre : copuler
Garczonnière : fille qui aime jouer avec les garçons, fille publique
Godinette : petite dépravée
Gouge : putain
Guilleri : verge
Huile de rein : sperme
Jeu françois : acte sexuel
Jointure : accouplement
Landie : sexe féminin
Lanterne : sexe féminin
Louvrière : sexe féminin
Mameron : mamelon, mamelle
Mignonner : toucher et caresser délicatement
Montoir : saillie
Nier : dénuder
Pendeloche : membre viril
Pices : testicules
Puterelle : jeune putain
Tetin : mamelle, tetine
Violement : viol
Vuiseuse : vicieuse
Maintenant gentils damoiseaux & gentles dames de pause café de l'an 2011 vous avez de quoi discutoyez, vous amusoyez, vous réchauffoyez lors de vos longues soirées d'hiver...
sourire ....
Samsara
source : http://www.medieval-moyen-age.net
Dernière édition par samsara le Dim 16 Jan 2011 - 1:58, édité 7 fois
Souris sot
Nombre de messages : 668 Age : 105 Localisation : Aquitaime Date d'inscription : 02/11/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 16 Jan 2011 - 0:27
Dame Samsara
Quel pourrait être un texte avec ces mots d'une autre époque que la nôtre ??
J'ai un peu de mal à imaginer !
Et je pose une question encore " idiote " peut être:
Dans quel "milieu social " dirais je , parlait on ainsi ???
Sachant que la grosse majorité de la société était je pense entièrement rurale , j'ai du mal à voir qui parlait ainsi
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 16 Jan 2011 - 10:21
Bonjour SAMSARA
Bravo pour vos recherches
Il est intéressant de savoir comment parlaient nos anciens à une époque bien reculée de nostre histoire,
c'est vraiment plus poètique de dire à une gente dame, "que vostre beauté mémeuve, vous êtes bien joliette, et je voudrais bien vous voir esnuder ("que jte kiff grave la gonzesse")
Encore bravo je suis bien fier de vous
MAXIMUS
samsara
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 16 Jan 2011 - 13:48
Bonjour Messire Maximus !
Je dois dire que je me suis bien amusée en découvrant tous ces bons mots surtout ceux de la dernière partie...
Imaginons une conversation de drague au moyen âge çà devait être quelque chose.....
A présent, je comprend mieux cette légendaire tradition gauloise paillarde bien française qui à perdurer à travers les siècles. :heart:
Je remarque que tous ces bons mots sont déjà très imagés quelque part... Pour ce qui est de l'anglais on le sait c'est la langue oh combien puissante à travers le monde tant d'un point de vue économique, échange, etc...mais la base de certains mots anglais viennent du francoy du moyen âge ! :heart:
Aussi, il ne faut pas oublier que la langue de la diplomatie c'est encore le français ! :king:
Samsara
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 16 Jan 2011 - 19:32
Je vous présente le groupe OC OCCITANE,
une très belle chanson que j'affectionne tout particulièrement
AIMERIC
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 16 Jan 2011 - 19:36
Autre belle chanson du groupe OC
canso d'amor
MAXIMUS ,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 16 Jan 2011 - 19:43
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 17 Jan 2011 - 12:01
L'amour vénal a-t-il changé depuis le Moyen-Age ?
Médiéviste aujourd’hui émérite, Jacques Rossiaud a longtemps enseigné à Lyon II et s’est fait l’historien du Rhône auquel il a consacré trois gros volumes. Mais dès 1976 il s’est aussi intéressé, grâce notamment à un extraordinaire gisement aux Archives de la Côte d’or, à la prostitution dijonnaise. Par la suite, enquêtes locales et travaux étrangers lui ont permis d’élargir encore son champ de recherche, et tout cela aboutit à deux synthèses, la première en italien dès 1984, la seconde en français en 1988, chez Flammarion. Et voici, vingt ans après, ce nouveau livre, plus ample encore, qui reprend, rectifie, enrichit les problématiques et les résultats d’antan. Tant il est vrai que c’est bien là ce qui fait le grand historien, Marc Bloch nous l’a appris: savoir remettre en cause le savoir d’hier, à la lumière de nouveaux travaux certes, mais surtout grâce à l’apport de disciplines voisines, en l’occurrence histoire des femmes, des jeunes, des marginaux, des déviances et du crime, celle du corps et du vêtement, celle des gestes. Mais aussi parce que - autre enseignement du maître - l’historien est fils de son temps -et le nôtre est bien celui de la libération des mœurs, de la sexualité, du tourisme sexuel; ce qui n’a pas manqué de modifier profondément notre regard sur les " travailleuses du sexe " Mais l’amour vénal, lui, a-t-il tellement changé depuis des siècles ?
Des sources abondantes à partir du XIIIe siècle
Si nous ne pouvons guère que soupçonner (les deux premiers chapitres le rappellent) " la prostitution des siècles obscurs " (entendez : avant 1200), le " second Moyen Age ", comme on dit maintenant (" Bas Empire ", " Bas Moyen Age " sont désormais péjoratifs, et proscrits !) nous verrons mieux apparaître - l’abondance et la diversité des sources aidant - au moins la prostitution urbaine sinon son homonyme villageoise, qui, même occasionnelle, fut pourtant, à n’en pas douter, fréquente.
De la norme à la pratique…
Suit un second chapitre qui s’efforce de démêler les rapports complexes entre les sociétés des XIIIe-XVIe siècles et la sexualité, normale (?) ou marginale. Et le contraste est grand entre le prescrit et le vécu, à commencer par celui des clercs eux-mêmes dont le discours prône pourtant le dégoût de la chair, valorise la continence, la virginité, et le mariage, seul remède, et encore, car la sexualité y est verrouillée dans l’unique projet de procréer. Malgré tout, prêtres et moines ne sont pas les clients les moins assidus de " ces dames " .
C’est que tout ceci se heurte évidemment aux dures réalités du temps: faible longévité des couples, concubinage largement toléré, virginité au mariage rare. Résultat: la prostitution s’installe partout dans les villes, en dépit des réglementations du pouvoir (le roi, le comte, le conseil de ville, l’évêque même !) qui est le premier à créer des prostibula, à contrôler les étuves, et naturellement à en tirer argent. Ainsi naissent et se développent de vrais sites spécialisés : trois à Venise . Et c’est la même chose en Provence, en Languedoc, en Allemagne, à Toulouse, en Catalogne.
Titre du livre : Amours vénales. La prostitution en Occident XIIe-XVIe siècle Auteur : Jacques Rossiaud Éditeur : Aubier
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 17 Jan 2011 - 12:16
MAXIMUS,
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 17 Jan 2011 - 12:19
Le Donjon de CREST
La ville de Crest possède le donjon le plus haut de France : 52 mètres Cette tour est le résultât de la réunion de trois tours. Elles sont réunies et protégées par un « mur bouclier » Ce « mur boucler » est rare en France, plus courant en Alsace et Allemagne. Il protège d’engin de siége qui seraient installés sur la hauteur proche De la tour terrasse un superbe panorama
La vile de CREST est bâtie sur trois niveaux
•Le château et sa tour •L’étage religieux avec églises et couvents •Les artisans et la population
La ville possède de nombres lavoirs et puits De bonnes jambes sont nécessaires pour la visite de la ville a l’image de l’escalier des Cordeliers
Il comporte 124 marches dont 96 taillées dans la roche
Bonne visite
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 17 Jan 2011 - 20:16
Le Château d’Angers : une forteresse (presque) imprenable
Deux, promenade du bout du monde : c’est l’adresse pour le moins romanesque de l’un des plus impressionnants châteaux de France, une forteresse dont les dix sept tours dominent les toits d’ardoise d’Angers, capitale historique de l’Anjou.
Le plus imposant édifice de la ville d’Angers a été bâti sur un éperon rocheux en contrebas duquel coule le Maine. L’intérêt stratégique du site a été repéré très tôt (on a retrouvé des traces humaines datant de moins quatre mille avant JC) mais la première construction défensive date du IXème siècle et est commanditée par Charles le Chauve : il y fait construire un premier palais, qui ne cessera de s’agrandir au fil des siècles, conservant cette fonction de sentinelle contre les invasions. Ainsi Saint Louis, au début du XIIIème siècle, bâtit une forteresse autour du palais originel, cette structure massive constituée de remparts et de tours austères.
Des éléments sont ajoutés à l’intérieur de celle-ci au cours du XIVème siècle (Logis Royal, Chapelle Sainte Geneviève, le Châtelet). Au XIVème et XVème siècles, les ducs d’Anjou y installent leur cour princière.
Des dimensions étonnantes L’enceinte extérieure du château est massive, elle est composée de remparts, semés de dix sept tours rondes, d’une longueur de près d’un kilomètre. La promenade sur ces murailles est impressionnante, de là la vue sur la ville est unique. Deux portes permettent de pénétrer dans l’enceinte : la Porte des Champs et la Porte de la Ville, toutes deux équipées de pont-levis. L’ensemble occupe la superficie considérable de deux mille cinq cent mètres carrés.
A visiter à l’intérieur : le Logis Royal, la très élégante Chapelle Sainte Geneviève, le Châtelet avec ses deux jolies tourelles. A voir également : les cachots du château, que l’on peut découvrir lors d’une visite accompagnée (jusqu’à la fin du XIXème siècle le Château est une véritable Bastille).
La célèbre tapisserie de l’Apocalypse La galerie gigantesque abrite le joyau du Château : la tapisserie de l’Apocalypse, en réalité composée de plusieurs tapisseries. La taille de la galerie est à la (dé)mesure de la tapisserie d’une dimension tout à fait prodigieuse : l’ensemble mesure en effet cent mètres sur une hauteur de quatre mètres cinquante, cent mètres illustrant à l’origine en soixante quatorze scènes (dont certaines ont été perdues) l’Apocalypse de Saint Jean.
Cette œuvre d’art a été tissée au XIVème siècle pour le duc Louis I d’Anjou par Nicolas Bataille (lissier parisien qui réalisa la tapisserie) et Hennequin de Bruges (peintre flamand qui dessina les cartons). Elle rend compte des préoccupations médiévales, les titres des scènes sont d’ailleurs parlantes : « Le cheval livide et la mort », « Les âmes des martyres », « Le tremblement de terre », un univers impressionnant que l’on peut admirer pendant des heures, tant la tenture est riche de détails.
Des jardins fabuleux C’est au Roi René que l’on doit la création des somptueux jardins : René avait le souci permanent d’embellir son château. Au pied des murailles de schistes, ces jardins d’inspiration médiévale constituent un lieu de promenade particulièrement agréable.
Le saviez-vous ?
Les douves n’ont jamais été emplies d’eau. Le roi René (René Ier d’Anjou dit René le Bon) y installa autrefois toutes sortes d’animaux sauvages (lions, panthères, guépards, ours,…).
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 17 Jan 2011 - 20:21
MAXIMUS,
samsara
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Sujet: LE MUSEE DU MOYEN AGE DE PARIS HOTEL DE CLUNY Lun 17 Jan 2011 - 22:57
samsara
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Sujet: LE MUSEE DU MOYEN AGE DE PARIS HOTEL DE CLUNY Lun 17 Jan 2011 - 23:34
LE MUSEE DU MOYEN AGE DE PARIS HOTEL DE CLUNY
Le musée national du Moyen Âge, de son nom officiel Musée national du Moyen Âge - Thermes et hôtel de Cluny, est situé dans le Vè arrondissement de Paris au cœur du quartier latin 6 place Paul – Painlevé, le long de la rue Du Sommerard.
Les bâtiments accueillaient les abbés de Cluny dès le XIIIe siècle. À la fin du XVe siècle, le bâtiment a été agrandi par Jacques d'Amboise, abbé de Cluny en Bourgogne (1485-1510), dont les armes, « trois pals alternés d'or et de gueules » ornent les lucarnes. Nationalisé à la Révolution, l'hôtel des abbés de Cluny est partagé entre plusieurs propriétaires particuliers. En 1832, Alexandre Du Sommerard s'y installe, avec sa collection. En 1843, la collection est rachetée par l'État, qui nomme Edmond Du Sommerard premier conservateur. L'hôtel est classé monument historique en 1856, et les thermes gallo-romains datant du 1er siècle sont classés en 1862. L'hôtel est aujourd'hui le plus ancien témoin à Paris de l'architecture entre cours et jardin typique de l'hôtel particulier parisien. Il est de style gothique flamboyant.
Le musée s'étend sur 3500 mètres carrés (dont 2000 mètres carrés d'exposition). Il rassemble quelques 23 000 œuvres et objets (dont 2300 sont exposés) datant d'une période allant de la gaule romaine jusqu'au XVIè siècle et embrassant une aire géographique qui comprend l'Europe mais aussi l'Orient byzantin et musulman ainsi que le Maghreb.
Sont exposés dans les collections permanentes :
Dans les thermes gallo-romains, sont exposées des antiquités gallo-romaines dont lepillier des Nautes, restauré en 2003 ;
Des sculptures romanes et gothiques, en pierre ou en bois, du XIIè au début du XVIè siècles, provenant par exemple de la cathédrale Notre dame de Paris mais aussi d'Allemagne, des Flandres d'Espagne ou d'Italie, ainsi que d'autres éléments architecturaux (chapiteaux romans et gothiques, portail de la chapelle de la Vierge de Saint-Germain-des-Prés) ;
70 tapisseries, dont la célèbrissime série de la dame à la licorne ;
Des vitraux, notamment des fragments provenant de la Sainte – chapelle déposés au musée lors de la restauration de celle-ci ou encore un rondel signé Jean Fouquet;
50 enluminures ;
Près de 300 ivoires (datant de l'Antiquité tardive et du Moyen Âge) ;
Des peintures françaises, anglaises, allemandes, espagnoles et flamandes du XIXè au XVIè siècle.
Des pièces d'orfèvrerie (reliquaires, émaux, de Limoges, bijoux);
Des armes, des armures et autres objets en rapport avec l'art de la guerre;
Des objets de la vie quotidienne et du mobilier (meubles, pots, peignes en ivoires, sceaux, serrures, jouets...);
De nombreux objets religieux provenant de Champdeuil.
Je vous recommande vivement ce musée qui possède aussi un magnifique jardin aux senteurs médiévales oubliées...
( Source Wikipédia )
Samsara
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 18 Jan 2011 - 9:34
Bonjour SAMSARA,
Quelle belle visite, très belles photos cela donne envie de s'y rendre en effet.
Merci encore
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 18 Jan 2011 - 9:43
ESPERANCE DE VIE AU MOYEN AGE
Il est faux de dire qu'au Moyen Age, un homme d'une trentaine d'années était vieux. Les gens pouvaient atteindre des âges aussi importants qu'aujourd'hui. En voici quelques exemples pris à différentes époques médiévales (et que l'on ne me dise pas, ce sont des nobles, ça ne compte pas ... Nous n'avons aucune donnée pour le menu peuple) : Brunehilde : 66 ans Talbot : 63 ans Charlemagne : 72 ans Guillaume le Maréchal : 74 ans Louis XI, Guillaume le Conquérant, Aliénor d'Aquitaine : 60 ans
En revanche, de nombreuses phase de la vie étaient périlleuses : l'enfance (avant l'âge de 5 ans), vers 20 ans (morts en couche pour les femmes, combat pour les hommes). A cela, s'ajoute des périodes difficiles (guerres, épidémies, et famines) mais qui ne sont quand même pas une généralité. Il est donc vrai de dire que la moyenne, avec ses extrêmes (nombreux morts avant 5 ans, par exemple), tombe à 30 ans environ. Sources :
D'abord le moyen âge est une ère d'environ 1000 ans... (de 500 à 1500 environ) Ensuite, il faut préciser dans quelle catégorie socio-professionnelle
Les pauvres avaient peu d'espérance de vie, pas uniquement à cause des problèmes de nutrition et les incidents sanitaires... la vie était violente dans le passé...
Les riches nobles eux, pouvaient espérer vivre bien plus longtemps, au delà de 50 ans.
MAXIMUS
maximus38
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 18 Jan 2011 - 9:47
Au Moyen-âge :
La mesure de l'espérance de vie au Moyen-âge en France reste jusqu'à présent trop partielle, trop locale, et repose sur une documentation trop peu fiable pour qu'on puisse avancer ici autre chose que des estimations qui ne soient pas en contradiction avec les données. Celles dont nous disposons sont très diverses : [...]. L'espérance de vie à la naissance semble avoir été de l'ordre de 25 ans, probablement un peu plus pour les privilégiés (sauf les hommes nobles à cause des décès prématurés au combat) et un peu moins pour le spaysans et les pauvres. De même, dans les périodes prospères, elle a dû atteindre 26 ou 27 ans, mais, dans les époques de grandes crises, spécialement aux IXe et Xe siècles et du milieu du XIVe siècle au milieu du XVe siècle, elle n'a peut-être même pas atteint 22 ou 23 ans, et la population a regressé. Pourtant on ne doit pas oublier qu'il s'agit d'une moyenne et que, si le quart ou le tiers des enfants mouraient avant leur premier anniversaire, il y avait aussi des vieillards et même quelques rares centenaires.
MAXIMUS
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Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...