J'aime trop les mathématiques !!!

Sinus, bonjour, (vous permettez que je vous appelle Sinus, mais ce n’est que par pure commodité …).
Tout d’abord, je vous remercie de m’avoir offert ce rapport troublant de votre côté opposé à mon hypoténuse, dont, Pythagore, déjà, louait la grande longueur …
Je vous remercie aussi d’avoir travaillé à la bonne angulation pour mettre ce rapport à son optimum.
Ceci dit, il faudra bien un jour aborder le cosinus et envisager le pi sur deux.
Nous frôlerons alors les asymptotes, nous goûterons les inflexions les plus douces.
Nous connaîtrons bien sûr des points de rebroussement … Eh oui il faut bien changer de sens parfois.
Vous avez bien noté que je n’ai pas limité cette étude de la fonction et que je me suis placé d’emblée sur le corps du réel, sans restriction, envisageant même l’infini.
Soyez sans crainte, nous opèrerons dans la discrétion … mais avec continuité, c’est fort probable … vos écarts type sans comparaison avec la moyenne me ravirons .. me comblerons au-delà de mes espérances.
Oui votre triangle ne m’est pas équilatéral et réveille sans cesse ma quête perpétuelle du nombre d’or.

Non !!! Madame, votre triangle ne m’ est pas équilatéral … Géo !!! mes triques !!!

J’étais en quatrième. Notre prof de math, c’était Miss Duinat. C’était une jeune femme d’une trentaine d’années, un bel animal aux yeux verts, au corps harmonieux. Au printemps elle portait des robes droites, courtes et sans manche.
Quand la Miss prenait la grande équerre en bois jaune pour tracer une figure au tableau, un frisson parcourait la classe.
Sa jupe remontait un peu plus le long de sa cuisse au hasard du tracé, dévoilait le blanc nacré de son aisselle. Le drapé du tissu suggérait d’autres courbes, d’autres inflexions, nous quittions la fonction affine, la géométrie plane.. Parfois elle se tendait, au bord de l’estrade, les jambes légèrement écartées, pour atteindre le haut du tableau. Nous restions ainsi suspendus à sa suspension … à cette zone d’ombre entre ses deux cuisses.
Le premier rang était déjà dans la congestion, le deuxième rang se décalait entre les têtes du premier rang, le troisième rang se levait même parfois, le fond de la classe n’était que la sourde rumeur du dépit de n’y voir rien.
Un dernier crissement de la craie sur le tableau, le point G était déjà inscrit tout en haut à droite du rectangle noir , aux confins de (D) et (D’) .
Notre Miss se retournait alors, nous reprenions notre souffle, ravalions nos salives, elle réapparaissait, vierge sévère au centre de l’estrade, nimbée d’une constellation de paillettes de craie qui s’évanouissaient autour d’elle.
Elle avait posé l’équerre jaune et croisé les bras.
Les profs de français sont plus douces, plus charnelles, mais les profs de math sont tellement sexy.