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 L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...

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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyDim 22 Mai 2011 - 11:02







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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyLun 23 Mai 2011 - 8:30


Les villages du provinois,




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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyLun 23 Mai 2011 - 8:37

La vie et les habitants du château fort



A l'intérieur du château vivaient le seigneur et sa famille, des chevaliers et des soldats, certains membres du clergé, des ouvriers et des servants. Dans les premiers châteaux forts, la vie n'était pas très confortable. Les volets de bois laissaient passer les courants d'air et la plupart des gens dormaient par terre ou sur des bancs. A partir du XIII° siècle apparut un certain confort :
- des chambres chauffées par de vastes cheminées,
- des pièces éclairées aux chandelles,
- des murs couverts de belles tapisseries,
- des fenêtres vitrées pour éviter le froid,
- des sols jonchés d'herbes odorantes et de nattes.



A) Les enfants

Dès l'âge de six ou sept ans, les enfants étaient souvent envoyés dans un autre château. Là, tandis que les garçons devenaient pages et apprenaient à se battre, les filles apprenaient à tenir une maison. Dans les familles nobles, leur mariage était généralement arrangé dès la naissance. La plupart des garçons et des filles se mariaient très tôt, vers l'âge de quatorze ans. Sur le plan de l'éducation, les garçons étaient favorisés par rapport aux filles. Il y eut tout de même des femmes célèbres comme l'écrivain Christine de Pisan, au XIV° siècle.

B) Les fêtes et les loisirs

1 - Les fêtes

Les seigneurs organisaient régulièrement des fêtes, au moins cent jours dans l'année. Chaque évènement dans la famille du seigneur (baptême, naissance, fiançailles, mariage et même décès) était une bonne occasion pour préparer une fête. On invitait toute la parenté et quelques vassaux ou amis. Ces jours-là, on se plaçait tous autour d'un grand banquet et on mettait ses plus beaux vêtements. Après le repas, les hommes invitaient les femmes pour un pas de danse pendant que les musiciens jouaient de leur instrument favori. Pendant l'été, il n'y avait pratiquement pas de fêtes car tous étaient occupés soit aux travaux des champs, soit à la guerre ou à l'entraînement militaire. Au contraire, pendant l'hiver, ils essayaient de faire durer les fêtes comme celle de Noël qu'on pouvait célébrer pendant douze jours.

2 - Les loisirs

La chasse

Pour le seigneur, la chasse n'était pas un jeu mais une nécessité. Il ne chassait pas que pour la nourriture, mais aussi pour se débarrasser des bêtes sauvages qui venaient ravager les cultures et les poulaillers. Mais en même temps, elle faisait office de loisir ou d'entraînement au combat.
Les jeux

Les échecs étaient le seul jeu que le seigneur ne trouvait pas frivole. Ce loisir lui évoquait un champ de bataille sur lequel il était le chef.

Les habitants du château, quand il faisait beau, jouaient aussi à "Colin au Maillet" appelé aussi "Colin Maillard". Certains jours, comme le dimanche, ils pratiquaient les jeux de balle et de palet.

La musique et la danse

La vie était parfois longue au château. Les seigneurs et leurs dames accueillaient avec plaisir les ménestrels, qui étaient des musiciens de village, aussi bien jongleurs et montreurs d'ours que chanteurs et danseurs. Mais bientôt les "trouvères" du Nord et les "troubadours" du Midi apportèrent des distractions plus raffinées. Ils récitaient des poèmes d'amour, ou de longs récits de chevalerie, dont certains sont parvenus jusqu'à nous, comme La Chanson de Roland.

Au Moyen Age, les instruments de musique étaient multiples et variés. Les musiciens disposaient par exemple de ceux dont le nom figure ci-dessous :


- le luth
- la vielle
- la flûte
- le rebec, un ancêtre du violon




- la viole
- les tambourins
- l'orgue
- la harpe
- la guitare.


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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyLun 23 Mai 2011 - 8:41


Bel instrument de musique joué magistralement par un jeune ménestrel,




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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyLun 23 Mai 2011 - 8:46




L'orgue très ancien instrument, un son qui traverse le temps jusqu'à l'infini




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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyLun 23 Mai 2011 - 8:51


Et que dire de ce son venu de l'infini jusqu'à nous,





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samsara

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyLun 23 Mai 2011 - 13:39

Bonjour Maximus !

Une pensée pour le jeune ménestrel bondinet, Guillaume Depardieu dans le film TOUS LES MATINS DU MONDE. Un de ses tous premiers rôles : Marin Marais en joueur de viole de gambe, fabuleux compositeur dont l'oeuvre musicale a traversé les siècles pour venir jusqu'à nous...

Samsara
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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 25 Mai 2011 - 8:33

Architecture militaire médiévale

Du premier château à motte jusqu'à la dernière puissante forteresse royale édifiée, les hommes s'efforcèrent toujours de trouver de nouvelles techniques en matière de défense afin de préserver leur domaine ou leur pays.

Le donjon

En France, les premières véritables forteresses réapparurent vers le XIème siècle quand les normands introduirent le principe de protection du territoire. Pour ce faire, ils construisirent sur leur domaine une énorme quantité de donjons et de maisons fortifiés afin de sauvegarder leurs intérêts. Ces donjons se répendirent rapidement sur tout le territoire français mais n'étaient guère que des lieu de retranchement.

Leur masse, l'épaisseur de leurs murs et leur difficulté d'accès ne formaient que des défenses passives, en faisant d'excellentes retraites. A l'abris de ces puissants mur, l'assiégé pouvait se protéger des troupes armées d'arcs et d'arbalètes, possédant quelques engins de sièges imparfaits et ne pouvant recourir, en dernier ressort, qu'à la sape. Par contre, cet assiègé n'avait aucune possibilité pour causer de grosses pertes à l'assiégeant, il ne pouvait pas faire de sortie de par la conception étroite des accès et de leurs situations (les portes se trouvaient souvent à plusieurs mètres au dessus du sol) et bien sûr, de le repousser. De cette manière, le siège du donjon ennemi pouvait durer des mois jusqu'à ce que les assiégeants, fatigués, lèvent le camp ou jusqu'à ce que les assiègés, affamés, se rendent.
Schéma de créneaux, vu de face et en coupe

Vers le XIIème siècle, avec l'évolution des engins de siège, les donjons carrés montrèrent des signes de faiblesse. Les coins saillants, mal défendus, devenaient facilement accessible aux sapeurs, qui pouvaient alors, presque sans danger, effondrer un pan de mur et assurer la victoire à leur camp. Il fallut donc repenser le mode de defense.

Le premier changement intervint dans la forme principale du donjon. On lui préféra une surface circulaire plutôt que carrée. De cette manière, les angles morts disparaissaient et le travail de sape redevenait dangereux et long.
Elément défensif externe au château

Le deuxième problème à résoudre venait des engins de guerre envoyant des projectiles de plus en plus lourd afin d'affaiblir la muraille. La solution était soit de les empécher d'approcher trop près du donjon, soit de pouvoir effectuer des sorties pour les détruire. Il fut donc créé des fossés tout autour du donjon pour ralentir la progression de l'ennemi, puis des remparts (ou chemise) afin de les assaillir de projectiles pendant qu'ils étaient à découvert. L'atout de ce système était double, après avoir contenu les assiégeants loin du donjon, la place créée entre le rempart et le donjon permettait de rassembler des troupes qui n'auraient pu loger dans le donjon et de tenter des sorties afin de briser les assauts de l'ennemi.

D'autres systèmes ingénieux complétaient ces défenses. On construisit des créneaux en haut des remparts. Ils permettaient aux defenseurs de lancer des projectiles sur l'ennemi et de se protéger juste en se décalant. De la même manière, pour pouvoir tirer depuis l'interieur du donjon ou du bas des murailles, on ajouta des meurtrières. Ces ouvertures permettaient à des archers ou des arbaletriers de tirer sur les assaillants tout en restant à l'abris des épais murs.

Les premières forteresses apparaissaient.
Les remparts
Tourelle d'angle

La grande puissance destructrice des nouveaux engins de guerre et la durée de plus en plus longue des sièges obligérent les seigneurs à réadapter leurs forteresses. Un simple donjon avec une chemise n'était plus suffisant, il fallait pouvoir loger au sein de la place forte des troupes armées et des ouvriers, stocker des matériaux de réparation, de défense et des vivres. Pour cela, on éleva une seconde enceinte. Ce nouveaux rempart devait, lui aussi, être construit de manière à protéger efficacement le reste du château.

Il fut d'abord accompagné par un profond fossé, parfois remplit d'eau afin, une fois encore de ralentir les assaillants. Certains seigneurs installaient, en prolongement de ces remparts, des barbacanes. Ces aménagements étaient des réduits fortifiés, avancés vers l'extérieur, afin de briser la ligne de front des assiégeants.
Schéma de hourds, vu en coupe

Pour assurer le flanquement le long du rempart, on ajoutait des tours ou des échauguettes (petite tourelle plantée en haut de la muraille). Ces tours, de même que tout le reste des remparts, possédaient des meurtrières, ainsi que, si l'endroit en avait besoin, des hourds. Ces aménagements, permettaient au assiégés de pouvoir tirer sur l'ennemi tout en restant protégés, mais aussi, de par leur avancé de jeter des projectiles sur les sapeurs arrivés près des murailles.

Plus tard, on reprit le principe de ces hourds en les construisant en pierre, ce furent les machicoulis.
Les portes

Les portes sont les endroits les plus fragiles dans la forteresse. Indispensable pour les allées et venues, elles sont, au début du moyen-âge, en bois et mobile, de façon à les retirer facilement lors d'une attaque. Lorsque les premiers donjons de pierres font leur apparition, elles sont aménagées en hauteur afin qu'aucun assaillant ne puisse y parvenir. Malheureusement, le besoin de faire sortir des troupes par ces portes, obligent les architectes à les rapprocher du sol, et à les fortifier.

Les premières modifications apportent une succession de portes et de herse (grille en fer) afin de retarder l'intrusion des ennemis. On décide ensuite de les protéger en construisant entre deux portes une petite bastide. Généralement, deux tours flanques la porte principale pour augmenter sa protection. En fonction de tous les aménagement de la forteresse, une multitude de types de portes est fabriqués, allant de la simple porte en bois, au pont-levis, en passant par la porte à bascule.



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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 25 Mai 2011 - 8:39



Quel artiste ....




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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 25 Mai 2011 - 8:44



Petit rappel



Histoire du Moyen Âge
06 février 2001

476 - 1492... Voici la période couverte par le Moyen Age.

Dix siècles d'évolution dans l'art, l'architecture, la science, la guerre... En effet, ces mille ans, bien que florissants dans bien des domaines, restent une période troublée.

Tout commence vers 476, à l'époque où l'Empire Romain d'occident, millénaire, s'effondre et laisse la place aux hordes de barbares venues de l'est. Cette année là, l'armée romaine dépose l'Empereur Romulus Augustule et se donne pour roi Odoacer,un Germain. Dés lors, les territoires de l'ancien empire se fractionnent et se constituent en petits royaumes indépendants.

Parmi ces tributs germaniques, les Francs prennent une place importante dans la naissance de cette nouvelle ère. Clovis, leur Roi, les conduit des Pays-Bas jusqu'en Gaule, vainc les derniers Romains de Gaule (486), les Alamans (495), les Burgondes (500) et les Wisigoths (507), se convertit au catholicisme par le baptême (496) et fonde ainsi les bases d'une fraternité entre la France et l'Eglise qui durera jusqu'à la révolution de 1789. A sa mort en 511, se forment les trois royaumes mérovingiens d'Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne. Ses successeurs consolideront et étendrons ces territoires.
Miniature du baptême de Clovis

VIIe siécle, l'époque des rois fainéants, le pouvoir appartient à l'aristocratie et aux "maires du palais". A cette période, les royaumes perdent l'Aquitaine et l'Armorique et il faut attendre 687 et Pépin de Herstal pour réunifier le royaume. Son fils, Charles Martel, écrase l'armée musulmane de Abd al-Rahman à Poitiers en 732.

En 751, Pépin le Bref élimine le dernier Mérovingien et se fait couronner roi par les papes Bonifaces (752) et Etienne II (754). Commence alors la dynastie carolingienne. En 768, monte sur le trône, celui qui reste aujourd'hui le "père de l'Europe", Charlemagne. Pendant ses 46 années de règne, il va développer son royaume, au point de l'amener au rang de plus grande puissance d' Europe occidentale. Ses passions pour la culture et l'intellect vont apporter l'essor économique au royaume.
Ecu doré flanqué d'un animal fabuleux

Il est couronné Empereur du Saint Empire Germanique par le pape Léon III le jour de Noël de l'an 800. Les 14 années qui suivirent, servirent à défendre la chrétienté européenne. Louis le Pieux continua l'oeuvre de son père jusqu'à sa mort en 840 où l'empire fut divisé entre ses trois fils. Charles II le Chauve reçut la Francia occidentalis. Lui et ses successeurs ne surent pas résister aux prétentions de l'aristocratie féodale et aux raids Viking.

En 911, Charles III le Simple offre à Rollon et à ces Normands "le pays marin de l'Eure " (appelé plus tard Normandie, du nom de leurs nouveaux occupants). Il se prévient ainsi de toutes nouvelles attaques vikings. Ce territoire deviendra le berceau de la rivalité entre la France et l'Angleterre. Duel qui durera près de 9 siècles.

987. Hugues Capet, élu roi, fonde la dynastie capétienne. Jusqu'en 1108, lui et ses successeurs ne dominent qu'un petit domaine autour de Paris. Le reste de l'ancien royaume carolingien et divisé en seigneurie. Au XIIe siècle, Louis VI le Gros et Louis VII agrandissent ce domaine et affermissent leur pouvoir face aux féodaux, mais l'Angleterre de Henri II Plantagenêt possède plus de terre française que le roi Louis VII lui-même.

Dés son accession au trône en 1180, Philippe II Auguste se lance dans la reconquête des territoires français détenus par les Anglais. Entre 1202 et 1206, il envahit la Normandie et l'annexe, prend le contrôle du Maine, de l'Anjou, de la Touraine, de la Saintonge et momentanément du Poitou. La victoire sur l'Ennemi Anglois fut définitive en 1214 lors de la bataille de Bouvines. La monarchie révèle enfin son caractère national.
Sceau royal de Saint Louis

Avec Louis IX dit Saint Louis, la monarchie étincelle. A la tête de son armée, il repousse l'envahisseur anglais en 1229. Il n'a que 15 ans. Puis recommence en 1242. Il organise la 7e croisade en 1248, signe la paix avec Henri III Plantagenêt en 1259. Il meurt devant Carthage en 1270 après avoir pris la tête de la 8e croisade. Saint-Louis restera, pour le peuple, le meilleur roi du jeune royaume français.

Pendant son règne, 1285-1314, Philippe IV le Bel renforce l'appareil administratif de la royauté, affermit son indépendance par rapport au pouvoir temporel de l'Eglise et bataille pour consolider son royaume. Toute ces actions vident les caisses de sa trésorerie, il fait alors un procès aux Templiers dans l'espoir de saisir leurs biens et supprime l'ordre en 1312.

Avec la mort le Charles IV le Bel, en 1328, s'éteint la dynastie des Capétiens et commence la guerre de Cent Ans. Edouard III régent d'Angleterre, revendique la couronne de France. Ignorant sa demande, une assemblée française désigne Philippe, comte de Valois, successeur de Charles IV.
La mort et sa faux

Sous Philippe VI et Jean II, les défaites s'accumulent; Ecluse (1340), Crécy (1346), Calais (1347). Parallèlement au conflit, un fléau s'abat sur l'Europe: La Peste Noir. De 1346 à 1353, un tiers de la population européenne, soit plus de 25 millions de personnes, est victime du bacille Pasturella pestis. A Poitiers , en 1356, Edouard III capture Jean II et propose la paix en renonçant à la couronne de France en 1360 par le traité de Calais. Les conditions sont dures. Il veut la domination sur l'Aquitaine, Calais et le Ponthieu et exige une rançon de 3 millions de livres tournois pour la libération du roi de France.

Quelques années plus tard, Charles V et Du Guesclin redressent la royauté en s'emparant de plusieurs possessions anglaises en France. Au début du XVe siècle, l'alliance du duché de Bourgogne avec la couronne anglaise et le désastre d'Azincourt en 1415 rendent Henri V, roi d'Angleterre, maître du pays par le traité de Troyes (1420).

En 1429, Jeanne d'Arc libère Orléans et emmène Charles VII, roi de Bourges, se faire couronner roi de France à Reims. Le traité d'Arras (1435) avec les Bourguignons donnent pour la première fois un avantage décisif à la France. Les victoires sont nombreuses et l'Anglois est rejeté à la mer en 1453. Il garde seulement la ville de Calais.
Lettrine représentant Jeanne d'Arc

Dés lors, les souverains consoliderons le royaume. En 1482, Louis XI vainc Charles le Téméraire, duc de Bourgogne et annexe son duché. L'unité du pays est rétablie, les frontières ne sont pas tout à fait celles de la France actuelle mais elles s'en rapprochent.

Dans dix ans, un navigateur du nom de Christophe Colomb redécouvrira un monde oublié depuis près de 500 ans, depuis l'époque où Leif Erikson et ses compagnons avaient parcouru les mers sur leurs drakkars à la recherche de nouvelles terres.

Cet évènement projettera la France et l'Europe vers les Temps Modernes.


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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 25 Mai 2011 - 20:28


LE KRAK DES CHEVALIERS



L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 800px-40


Le terme « krak » dérive du syriaque karak signifiant « forteresse », Qal`at al-Hosn (La forteresse imprenable) ou Hisn al-Akrād (forteresse des Kurdes) est un château fort datant de l'époque des croisades. Il est situé dans l'ouest de la Syrie, sur les derniers contreforts du jabal Ansariya.

Les chevaliers de l'Hôpital (ou hospitaliers) gérèrent le fort de 1142 à 1271, date de sa conquête par Az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari (Baybars Ier), sultan des Mamelouks. Cette conquête mit fin à 129 ans d'invincibilité du fort. Depuis 2006, le krak des chevaliers est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.

En le découvrant en 1909 Thomas Edward Lawrence plus connu sous le nom de Lawrence D'Arabie...Ainsi le jour de son 21e anniversaire, le qualifia de « plus beau des châteaux du monde, certainement le plus pittoresque que j’ai vu, une véritable merveille... »

Et çà je puis vous le dire qu'on peut le comprendre...


L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 800px-41


La première croisade


En janvier 1099, à l'arrivée de la première croisade, la garnison kurde fut évincée par Raymond de Saint-Gilles qui abandonna les lieux presque immédiatement, son objectif étant Jérusalem. Il tenta en vain de reprendre la forteresse en avril 1102 et c'est finalement Tancrède, le régent d'Antioche, qui s'en empara en 1110 et y installa une garnison franque sous l'autorité du comte de Tripoli. En 1115, une offensive d'Arslan, l'émir d'Alep, fut repoussée

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 Syr01610

Au fil des années, l'importance du krak des Chevaliers crut parallèlement à l'influence des croisés vers l'est mais le coût de sa maintenance conduisit Raymond II à le confier à la garde des Hospitaliers (1142). C'est de cette époque que date le nom « krak des Chevaliers ».

Sous l'impulsion des Hospitaliers, plusieurs autres ouvrages défensifs furent construits dans les environs et le Krak des Chevaliers fut dès lors relié par signaux de feu et par pigeons voyageurs aux fortifications d'Akkar et Chastel Rouge (hospitaliers) et de Chastel Blanc et Arima (templiers).

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 658px-10


Sit tibi copia, sit sapientia, formaque detur ; Inquinat omnia sola superbia, si comitetur.


Cette inscription veut dire : Que l'abondance, que la sagesse et la beauté te soient données ; l'orgueil à lui seul souille tout s'il t'accompagne

La deuxième croisade

À partir du milieu du XIIe siècle, suite à la chute des Seldjoukides, aux victoires de Zengi sur les croisés, à l'échec du siège de Damas par la deuxième croisade, et à l'arrivée au pouvoir de Nur ad-Din, un front musulman uni se dessina et la pression sur les croisés - et donc sur le Krak des Chevaliers - se fit plus forte.

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En 1157, un important tremblement de terre ébranla le château et Raymond du Puy, le grand maître des Hospitaliers, le fit restaurer et agrandir grâce à un financement du roi de Bohême. Ce fut la première d'une série de quatre phases de travaux qui s'échelonnèrent sur un siècle et demi. En 1163, Nur ad-Dîn tenta de s'emparer du Krak mais son armée fut mise en déroute au pied même de la forteresse par une attaque surprise de la cavalerie franque qui poursuivit et décima les fuyards. Un second siège échoua aussi en 1167.

Un second tremblement de terre (1170) ayant causé des dégâts considérables, le krak des Chevaliers fut reconstruit et consolidé en incluant de nombreux éléments d'architecture militaire empruntés aux Byzantins. Saladin eut beau infliger de nombreuses défaites aux croisés, il ne put s'emparer du krak des Chevaliers. À sa mort, en 1193, l'unité des musulmans se fragmenta et le danger se fit moindre pour la forteresse qui entra alors dans son âge d'or, couvrant une surface totale de 2,5 hectares protégée par deux enceintes concentriques entièrement indépendantes. Le krak hébergeait une garnison de 2000 hommes et possédait des vivres pour cinq ans.

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La chute du krak

Au début du XIIIe siècle, plusieurs attaques furent repoussées (1207, 1218) et, en 1223, la forteresse servit de point de rassemblement à une armée franque réunie pour attaquer Hama. D'autres attaques eurent encore lieu, toutes aussi stériles que les précédentes.
Vers la seconde moitié du XIIIe siècle, cependant, l'essoufflement du mouvement croisé avait réduit la garnison à moins de 300 hommes, la citadelle étant tenue par l'ordre militaire des Hospitaliers et, avec l'arrivée au pouvoir de Baybars, sultan des Mamelouks, les territoires sur lesquels le krak levait traditionnellement tribut étaient passés en mains ennemies. Ce n'était désormais plus qu'une question de temps avant que Baybars lui-même ne vienne attaquer la forteresse, ce qu'il fit en 1271. La première enceinte céda mais le sultan ne put malgré tout s'emparer du krak que par la ruse : il envoya une fausse missive, émanant prétendument du Grand Maître des Templiers, enjoignant aux assiégés de se rendre. Ceux-ci négocièrent leur vie contre la promesse de retourner dans leur pays d'origine et, le 8 avril, la citadelle changea de mains

Après les croisades

Les Mamelouks utilisèrent et modifièrent le krak des Chevaliers en renforçant notamment le flanc sud et en ajoutant un hammam et un aqueduc, mais son intérêt stratégique diminua parallèlement à la menace franque. Les invasions mongoles de Tamerlan (1400-1401) et celles des Ottomans en 1516 ignorèrent même le site. Par la suite, le fort fut connu sous le nom de Qala’at al-Hosn.

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Voilà pour la présentation et l'histoire ...!

Personnellement, autant vous le dire à présent que je connais cet endroit en Syrie.
J’en garde un souvenir inoubliable ! C’est vraiment impressionnant et majestueux !
Le site bien sur mais aussi son histoire incroyable ! De loin, quand on est là devant ce vaisseau on semble pétrifié et minuscule !
Et ensuite une fois qu’on a pénétré ses pierres, qu’on a gravit – une à une –ses marches qu’on a atteint les hauteurs de cette forteresse, quand on contemple au loin à perte de vue le panorama : c'est géant !!!! quelque part la récompense quelque part on se sent très grand !


INVITATION



Ainsi, en ce jour de l’an de grâce du 25 mai 2011 chevalières chevaliers lectrices lecteurs !
de pause café venez !

Nous vous invitoyons au banquet médiéval bien méritoyé dans cette forteresse royale imprenable du Krak des chevaliers !


Festoyons médièvalement les 10 000 visiteurs de l’histoire d’un chevalier au moyen âge…!



Faisons bonne ripaille bonne chair bon jus de raisin fermentoyé et... !



MERCI GENTLES DAMES & GENTILS DAMOISEAUX !

Recevez le meilleur de la Vie !

MERCI MESSIRE MAXIMUS ! ( Pour sa grande passion contagieuse du moyen âge… )

MERCI DAME CHRISTINA ! ( Pour son bel encouragement sans faille... )

MERCI MESSIRE JEAN MARIE ( Pour sa jolie discrète surveillance bienveillante...)


MERCI !!!



Maximus & Samsara


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Dernière édition par samsara le Jeu 26 Mai 2011 - 0:01, édité 20 fois
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MessageSujet: KRAK DES CHEVALIERS POUR LES 10 000 !!!   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 25 Mai 2011 - 20:47

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samsara

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MessageSujet: LE KRAK DES CHEVALIERS POUR LES 10 000 !!!    L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 25 Mai 2011 - 23:04

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyVen 27 Mai 2011 - 8:59



Bonjour samsara

magnifique feux d'artifices avec ce sujet de cette KRAK,

grand merci à vous de contribuer à cette aventure du chevalier, sans vous il ne serait pas ce qu'il est.

Il fallait la marque d'une gente dame que vous êtes.

Merci à vous de m'avoir fait connaitre ce forum, afin de m'exprimer pleinement.

merci à dame CHRISTINA, pour sa gentillesse et à sa ténacité pour faire vivre ce forum.

merci amis ( ies ) lecteurs de nous suivre, et de s'intéresser à cette fameuse époque qu'est le MOYEN AGE.


MAXIMUS

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyVen 27 Mai 2011 - 10:48

.

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 60123710

10 000 Visiteurs qui sont venus lire cette rubrique en moins d'un an !!!

BRAVO

bravo






Monsieur l’Admin,
Messieurs, Mesdames les membres,
Messieurs, Mesdames les Visiteur(euses),


L’Admin de ce forum a voulu récompenser les mérites médiévaux et par décret vient de nommer Chevaliers du Forum Pause café :

Sire Maximus et Dame Samsara.


L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 Medail10


Aussi,

Au nom de l’Admin et en vertu des pouvoirs qui me sont délégués,

je vous fais Chevaliers du Forum Pause_ Café.

Prononcé sur le Forum Pause_ Café le vendredi 27 Mai 2011-05-27



L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 Bc0bbc10



Ps: merci à vous deux sans qui cette rubrique n'aurait peut être jamais existée, merci de nous faire profiter de votre passion et de votre assiduité !


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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyVen 27 Mai 2011 - 21:18







L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 279867


GRAND MERCI



DAME CHRISTINA

Pour cet adoubement spontané chevaleresque !

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 279867

Je dois dire que c'est impressionnant ces 10 000 !

( avec Maximus on a bien pensé vous invitez toutes & tous
à festoyer mais le grand stade n'était point libre...! )

sourire ....


L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 279867



J'espère te faire honneur étant chevalière maintenant de pause café...!

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 279867

MERCI A TOI !

POUR FAIRE VIVRE

AU QUOTIDIEN

CE FORUM.

Car si nous sommes devenus chevaliers

c'est grâce à toi ...


Dame Christina tu es nommée :

GRANDE OFFICIERE DE L ORDRE DE PAUSE CAFE !

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 279867


BRAVO DAME CHRISTINA

C EST UN PLAISIR DE VENIR ICI !

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 279867

Pour flâner, s'étonner, rêver, s'évader, échanger, se cultiver, partager...

et par les temps qui courrent c'est précieux...

sunny


AMICALEMENT

Bise à toi...

Samsara

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Dernière édition par samsara le Sam 28 Mai 2011 - 12:45, édité 2 fois
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Souris sot

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyVen 27 Mai 2011 - 23:38

L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 740892
En quelques mots plus simples

Merci Christina pour ce que tu es , pour ce qui est!

Demain sera un autre jour !! et si nous pouvons encore y participer , ce sera avec plaisir, mon Ami Very Happy

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maximus38

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptySam 28 Mai 2011 - 10:20


Oyez oyez braves gens allons festoyer sans respit toute l'anjorner à ce beau château,

il y aura mangeaille,danse, jus de raisins reins et vins fermentés, modérément évidemment...

SAMSARA comprendra ce très beau programme... n' est il pas?











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samsara

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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptySam 28 Mai 2011 - 18:55

oui Messire & avec modération !

Du bon jus de rein de raison de raisin voulai je dire....fermentoyé... !
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Samsara
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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptySam 28 Mai 2011 - 19:41


Instants de méditation, et réelle joie pour les yeux,




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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptySam 28 Mai 2011 - 19:45


Origine des chants grégoriens

Légende de l'origine du chant grégorien, d'après le frontispice de l'édition vaticane :

« Le très Saint Grégoire se répandait en prières, pour que le Seigneur lui accorde la musique à donner sur les textes liturgiques. L'Esprit Saint descendit alors sur lui sous la forme d'une colombe, et son cœur fut éclairé. Il commença aussitôt à chanter, et voici comment :... (suit l'Introït du premier dimanche de l'Avent). »

Grégoire Ier dictant un chant - Illustration d'un antiphonaire du XIe siècle.

On attribue généralement le nom du chant grégorien au pape Grégoire le Grand (né vers 540 et mort le 12 mars 604) mais la création de ce répertoire est en réalité bien plus longue et compliquée. Dès le IVe siècle, on trouve à Rome des écoles de chantres, ayant pour but d'unifier le rite catholique. Ce rite romain incorporera bientôt les mélismes d'influences orientales et constitue le vieux-chant romain, soit l'ancêtre direct du plain-chant. Grégoire 1er, connu sous le nom de Grégoire le Grand fut en revanche le premier à réunir ce répertoire et à l'organiser pour la messe, mais le terme "Chant Grégorien" n'apparaît qu'au VIIIe siècle. Le répertoire reste cantonné à Rome et aux états papaux.

En parallèle, Pépin le Bref, son fils l'empereur Charlemagne et Louis le Pieux ont besoin d'unifier leur empire, et durant le VIIIe siècle, ils propulsèrent le chant romain à travers les terres. Le chant grégorien de la Messe a été créé vers 765, à Metz, sous l’autorité de l’évêque saint Chrodegang (proche de Pépin le Bref), comprenant l'Introïd, l'offertoire, la communion, et d'autres chants ornés. Les chants de l'office en revanche sont plus difficiles à dater, et on les estime à environ 800. On l'appelle alors chant messin. Peu après 800, Charlemagne dans le but d'unifier son empire (la langue, l'administration, l'éducation, et la musique), réunit ses conseillers à Aix-la-Chapelle en Allemagne, siège de l'empire : l'imitatio imperii. Il y fut décidé que la musique serait d'inspiration romaine, lui donnant plus d'importance (le mythe dit que cette musique fut dictée au Pape Grégoire par une colombe sainte), tout en permettant à l'église de renforcer ces positions. L'église est donc ici outil et bénéficiaire. Le répertoire créé, il fut recopié sur un petit nombre de manuscrits, servant d'aide mémoire, et les chantres partirent au travers du royaume (d'abord en Angleterre et en France) enseigner la nouvelle pratique. Avant cela, le répertoire n'avait pu être transmis que par oral, dans les régions les plus reculés, et subissait nécessairement des modifications régionales. Si la pratique plus récente fut transmise de manière plus fidèle, elle en subit tout de même plusieurs altérations locales.

Le répertoire et les formes musicales que l'on appelle aujourd'hui grégoriens sont le résultat du mariage du chant romain, diffusé par le bouche à oreille, avec le chant et les répertoires locaux. Le chant grégorien médiéval est né de leur cohabitation prolongée pendant des siècles.

Ces échanges d'influences expliquent l'apparition de familles musicales différentes et la survivance de particularités locales à l'intérieur même de la tradition grégorienne.

Plus tard, les grandes familles religieuses du Moyen Âge ont également donné naissance à leur propre tradition musicale grégorienne, souvent la diffusion des particularités musicales des livres de la maison mère (chant grégorien cistercien, cartusien, dominicain, etc.)

La diffusion du chant grégorien s'est largement appuyée sur les institutions monastiques, qui, malgré la constitution et le maintien de traditions mélodiques et d'un répertoire propres, différent du cursus romain spécialement pour l'antiphonaire de l'office, ont contribué à la diffusion du répertoire romain, par la copie et la compilation des textes religieux.

Le chant grégorien est habituellement considéré comme le point de départ de la musique occidentale savante, appelée musique classique. Cependant, celui-ci n'est pas né ex nihilo : en effet, les modes, les échelles, les mélodies même, faisaient sans doute partie des traditions orales appartenant aux nombreux groupes sociaux établis sur l'ancien empire romain — traditions gréco-romaines, celtiques et plus précisément gallicane, judéo-chrétiennes, germaniques, etc. L'autorité religieuse a, en fait, défini une norme de musique acceptable dans le cadre de l'office divin, préservant la sainteté et la dignité de celui-ci, en favorisant la contemplation et en bannissant strictement tout débordement sensuel ou tout aspect profane incongru.


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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyLun 30 Mai 2011 - 10:43


Abbaye de lagrasse AUDE,




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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 1 Juin 2011 - 10:16

La vie des écoliers au moyen âge.


Les écoles du Moyen Age ne ressemblaient en rien à celles d'aujourd'hui.
Les garçons étaient séparés des filles, le programme n'était pas fixé à l'avance, la scolarité ne durait que quelques mois, la classe commençait à 5 heures du matin.
Et le maître utilisait un masque de croquemitaine pour faire peur aux élèves et les obliger à tout apprendre par cœur ! Des premières lois scolaires de Charlemagne aux écoles de grammaire latine du Xve siècle, ouvertes aux enfants de paysans qui rêvent de voir leurs fils échapper à une vie misérable, Danièle Alexandre-Bidon raconte le quotidien de ces écoliers d'un autre temps.



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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 1 Juin 2011 - 10:18


L'école en fête du moyen âge


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MessageSujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...   L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... - Page 23 EmptyMer 1 Juin 2011 - 10:27

8-1998 . Georges Duby et l'histoire des femmes
Les femmes dans la vie religieuse au Moyen Âge. Un bref bilan bibliographique
Paulette L’HERMITE LECLERCQ
Résumé

Quelle a été la place des femmes dans la vie religieuse au Moyen Âge, quand on sait que le millénaire médiéval est imprégné de christianisme, que la femme est par essence inférieure à l’homme et sa sujette, donc d’abord écartée du sacerdoce ? Les images qui surgissent sont fortement contradictoires. L’ombre de grandes figures surgit. Les unes « s’élevant au dessus de leur sexe » : martyres, prophétesses, mystiques, fondatrices, savantes ; d’autres en incarnant les pires tares : les hérétiques et les sorcières. Mais qu’en est-il de l’immense troupeau discret qui cherche son salut dans des monastères toujours trop peu nombreux, les béguinages ou les tiers ordres qu’invente le bas Moyen Âge sans jamais combler, semble-t-il, ni les aspirations spirituelles ni les besoins sociaux, économiques et culturels auxquels sont censées répondre les structures d’encadrement de la vie religieuse.

Texte intégral en libre accès disponible depuis le 03 juin 2005.
Texte intégral

1L’histoire des femmes continue de nourrir la réflexion partout, et surtout peut-être aux États-Unis où le féminisme est souvent plus militant, ce qui explique la masse de travaux consacrés au gender1. Pour donner une idée de l’état actuel de la recherche dix ans après l’élaboration de l’Histoire des femmes en Occident, dresser la liste, forcément incomplète, des travaux sur le sujet serait sans intérêt. Il m’a paru préférable de m’appuyer sur quelques publications récentes pour repérer les continuités par rapport à la problématique d’alors, ou ce qui pouvait l’enrichir, la nuancer voire la remettre en question. Une position des problèmes me semble indispensable avant d’évoquer à grands traits le monachisme féminin, puis les autres voies religieuses inventées à la fin du Moyen Age.

2Nul n’a, à ma connaissance, remis sérieusement en question les apports récents de la synthèse dirigée par Georges Duby et Michelle Perrot sur plusieurs points capitaux. J’en retiens quatre.

31. Le monde médiéval, dominé par les hommes et surtout par les clercs, considère la femme comme une essence. Dieu l’a ontologiquement voulue inférieure à l’homme et elle a aggravé son cas, puisqu’elle est responsable de la Faute. Elle doit donc vivre sujette. Comme le dit R. Howard Bloch, la misogynie médiévale se distingue des autres en ce qu’elle est « théologisée » et de ce fait vérité intangible2. Avec la documentation et les outils conceptuels à leur portée, les historiens ont essayé de reconstituer et d’observer l’évolution de ce mode de représentation. Ceci rappelé, est-ce à dire qu’ils ont atteint la Vérité une fois pour toutes ? G. Duby revendiquait publiquement le droit à l’histoire subjective. Observant le passé, nous n’écrivons jamais que l’histoire de notre temps, ce qui ramène à la modestie. Je reviendrai plus bas sur les interrogations nouvelles que la réflexion anthropologique peut suggérer.

42. La religion chrétienne a imposé un système de valeurs nouveau. La liberté humaine peut conduire au paradis ou à l’enfer, mais tous les chemins ne se valent pas : l’état religieux est posé comme supérieur au laïque ; la hiérarchie des status s’est établie très tôt en fonction de l’exercice de la sexualité et cela plus nettement chez les femmes, vivant quasiment toujours dans l’ombre d’un mâle, père, mari ou prêtre, d’où la classification : vierges, épouses, veuves, prostituées3. Une des nouveautés de la fin du Moyen Âge a été de permettre l’accès à une vie spirituelle plus riche - voire à la sainteté - d’une proportion plus grande de femmes laïques, mais la supériorité de la virginité et de la vie consacrée reste indiscutée - elle l’est toujours aujourd’hui dans l’Église romaine. Celle-ci est ainsi obligée de maintenir un équilibre délicat entre l’exaltation de la virginité et l’extrémisme de certains hérétiques qui, depuis les origines, condamnent radicalement le mariage : Grégoire le Grand renvoie à son mari coléreux la pauvre Ingitrude qui avait fui - persuadée par sa mère que les gens mariés ne pouvaient être sauvés4.

53. Cela dit, comment s’interroger sur la vie religieuse des femmes sans poser la question cruciale de leur liberté ? Peuvent-elles, comme on le suppose spontanément aujourd’hui au moins pour nos pays, disposer d’elles-mêmes en se mariant ou en se consacrant à Dieu ? A quel âge leur sort est-il décidé ? La plupart du temps à un âge tendre, on en a des preuves. Quelle est donc la proportion des femmes qui ont en toute connaissance de cause pu suivre leur voie ? Elle est sûrement très faible. Alors, ont-elles à ce point intériorisé les valeurs d’obéissance qu’elles n’ont pas d’autre volonté que celle de leur protecteur masculin, père ou époux ? On l’a dit, les rapports entre les sexes sont réglés essentiellement par l’Église. Signalons pourtant que, au nom même de ses valeurs, celle-ci peut se faire l’alliée des rebelles. Saint Ambroise déjà posait que le défi contre l’autorité masculine était louable seulement si la fille voulait sauver sa virginité5. De siècle en siècle, les sources hagiographiques brandissent l’exemple des vierges fuyant ce que Serlo de Bayeux au XIIe siècle appelle « la loi d’airain » du mariage6, qui fait de la vierge une femme corrupta, une peccatrix comme le sont ces épouses esseulées pour qui est fondé le prieuré féminin de Marcigny en 1055. Ici toutefois, et avant de passer du côté des femmes vouées à la vie religieuse qui leur interdit l’activité sexuelle, il faut souligner une lacune historiographique gênante pour repérer la frontière avec les conjugati. Depuis toujours - même si elle ne s’en donne les moyens qu’à partir du XIIe siècle - l’Église a voulu régler la sexualité dans le mariage ordonné à la procréation et a considéré l’union non consommée comme une perfection7. Dans l’état de mariage donc, quel sens donner aux termes si fréquents de chasteté, de continence ? Vie sexuelle réduite à l’étiage grâce au respect de tous les interdits ou absolument nulle ? Une enquête systématique sur ce que recouvrent ces notions manque et rend opaques les rapports des conjoints, notamment à partir du XIIIe siècle, où bien des femmes restent dans le siècle mais veulent mener une vie dévote.

64. On ne peut observer cette époque sans empathie pour ces femmes et sans traquer fébrilement les signes d’un progrès. Puisque misogynie il y a, peut-on au moins sur le long terme déceler une évolution à défaut des statistiques impossibles ? L’histoire des femmes décalque-t-elle les grands changements de l’histoire tout court : démographiques, politiques, militaires, économiques, sociaux, culturels ? Quelles retombées sur leur vie attendre des grands bouleversements : désagrégation de l’empire carolingien, développement de la féodalité, formidable expansion à partir de l’an mil, drames accumulés des XIVe-XVe siècles ? Ou encore de la naissance de l’amour courtois, du développement de la culture à partir du XIIe siècle ? Et de l’explosion du culte de Marie ou de la Madeleine ? Il y a dix ans, on s’accordait à penser que l’histoire des femmes obéissait à une périodisation indifférente à celle de l’Histoire générale et marchait souvent à contresens. La situation des femmes se détériorait plutôt au bas Moyen Âge : pour elles il n’y avait pas eu progrès. Les études récentes ne semblent pas le contredire8. En tout cas, la méfiance devant les types d’explication monocausaux pour expliquer les flexions chronologiques reste de rigueur. Particulièrement l’évolution démographique, comme le soulignait fortement C. Klapisch-Zuber. Les sources conservées permettent rarement de dénombrer hommes et femmes. Quand elles le permettent, les résultats sont de sens contraire. Il n’est donc pas établi que la proportion des sexes ait changé partout, ni partout dans le même sens - en Italie comme en Flandre, à la campagne comme à la ville -, et soit donc responsable de l’amélioration ou de la détérioration de la condition féminine9. Après ce rappel, venons-en au monachisme féminin.

7La vie religieuse féminine au Moyen Age exige d’abord des monastères. On sait que ces fondations sont au bout d’un système de causalités complexe et rencontrent bien des obstacles. Les aspirations religieuses sont sans doute déterminantes, mais insuffisantes. L’histoire de l’implantation des maisons féminines suit une courbe en dents de scie : brèves flambées suivies de longs calmes plats. Les époques mérovingienne et carolingienne ont connu une poussée, mais on s’accorde à souligner l’insuffisance dramatique des monastères au début du second millénaire. L’urgence et la volonté d’y répondre sont à l’inverse évidentes partout au XIIe siècle. Entre 1000 et 1300, en France et Angleterre confondues, le nombre de monastères féminins a été multiplié par dix10. L’augmentation de la population, l’enrichissement général, l’évolution du pouvoir politique, les mutations sociales et culturelles, tout explique la mobilisation des initiatives de toute provenance et la générosité des donateurs : de l’Église (séculière et régulière) en pleine régénérescence ; des laïques (rois, princes, aristocratie locale, bourgeoisie, petites gens). Cet effort sans précédent aboutit à un gigantesque transfert de biens. Plusieurs ouvrages récents ont précisé l’histoire de ces fondations monastiques11. Au XIIIe siècle, une vague plus modeste de monastères féminins voit le jour, surtout dans la mouvance des ordres mendiants, puis c’est la chute libre. Ici, une pause.

8Nous soulevions plus haut la redoutable question de la liberté de choix des femmes. Jusqu’aux XIe-XIIe siècles, les sources n’ont retenu que le cas de quelques saintes : vierges mariées malgré elles, épouses fugitives comme Radegonde, prenant des risques pour refuser le mariage consommé ou non. La nouveauté de ces deux siècles est criante. L’Église réformée a prêché comme jamais le dégoût de la chair et du sexe. Elle a dû être entendue : la documentation fait apparaître, et de façon massive, l’insubordination et la quête féminines qui l’expriment. Jacques Dalarun l’a admirablement montré dans sa thèse pour les femmes de tout statut qui suivent Robert d’Arbrissel. On le vérifie très souvent ailleurs. Ces deux siècles sont ceux des fous de Dieu qui ont encore assez d’indépendance et un charisme assez sensible pour braver les autorités - paternelle ou conjugale dans le cadre domestique et même ecclésiastique et civile - et soustraire les vierges ou les épouses à l’autorité légitime. Ces aspirations féminines véhémentes vont aboutir à de multiples créations, certaines se coulant dans la tradition monastique ancienne, ou peuplant les ermitages et les reclusoirs ; d’autres aboutissant à des innovations révolutionnaires comme les béguinages. L’Italie connaît quant à elle une floraison d’états de vie religieux hors pair12. Rappelons seulement que l’attention portée aux femmes par l’Église ne cesse de croître : manuels de confesseurs, prédication adaptée à leur sexe, encadrement pastoral renforcé. On a réévalué un peu le rôle maternel dans la transmission aux enfants des rudiments de la foi13 et mis en évidence la place des saintes dans la religion civique14.

9Revenons aux femmes qui embrassent la vie religieuse, soit par choix soit par décision paternelle. Reste à explorer toute la documentation disponible, quand elle existe, pour observer au cas par cas l’âge des filles devenant nonnes15, leur milieu d’origine et leur statut. Un article récent vient opportunément orienter la recherche16. L’enquête est, ici encore, d’abord d’ordre terminologique. En théorie, nous dit-on, au monastère n’entrent que des vierges ; elles y sont élevées (nutritae) à l’abri des contaminations du siècle. Mais les textes canoniques eux-mêmes sont peu clairs et les sources conservées depuis l’origine montrent que la réalité est sûrement plus complexe. Qu’entendre exactement par monachae, sanctimoniales, mulieres religiosae, Deo devotae, conversae, donatae - quand il ne s’agit pas de laïques de second ordre au service des religieuses - sans parler des conversae ad succurrendum ? On est en peine de définitions strictes des critères d’intégration. Qui a droit à la velatio réservée à l’évêque ? Les vierges seules ? Les seules filles litteratae ? Dans bien des cas on est sûr que des veuves retirées au monastère, des épouses répudiées ou qui ont quitté le monde avec le consentement de leur époux y ont eu droit et n’ont pas été cantonnées dans cette position adventice, à l’ombre de la communauté des vierges. D’ailleurs, si seules les vierges pouvaient recevoir le voile, on se demande pourquoi l’Église aurait dès le IVe siècle inventé la cérémonie spécifique de la consécration des vierges. Le champ est à défricher17.

10Que tirer maintenant des dernières études sur le fonctionnement des établissements féminins par rapport à ce qu’on savait ? Un nouveau constat de la paresse des historiens plutôt qu’une révolution de la problématique, à coup sûr. Rien n’invalide les données acquises depuis trente ans. Trois constatations.

11Premier point : Le déficit de maisons pour les femmes était criant au XIe siècle ; un grand effort a été fait, mais leur nombre et leur capacité d’accueil sont toujours restés insuffisants et très inférieurs à ce qu’il sont pour les hommes, ce qui est d’autant plus injuste que ces derniers ont en sus tous les débouchés de la cléricature, fermée aux femmes. Déséquilibre patent et qui se creuse, ce qui doit expliquer en partie l’invention de toutes les formes de vie religieuse en dehors de l’institution monastique : béguines, recluses, ermites, tiers ordres.

12En second lieu, plus les siècles passent et plus les fondations de monastères féminins autonomes se raréfient mais, en même temps, plus les grands ordres renâclent à développer la branche féminine et à encadrer les maisons de nonnes désirant le rattachement. Et plus les monastères féminins se révèlent instables, mal dotés, obligés de réduire les effectifs, déréglés, quand ils ne disparaissent pas corps et biens, ce qui est très souvent le cas aux XIVe-XVe siècles. La constatation de G. de Valous sur les prieurés clunisiens peut être étendue à la plupart des maisons : « L’état moral des monastères de nonnes a été généralement mauvais et en tous les cas nettement inférieur à celui de la plupart des monastères d’hommes18. »

13Troisième point : La fin du Moyen Âge affirme avec une solennité nouvelle que la vraie vocation des femmes est la vie cloîtrée, ce qu’exprime, même si elle est souvent inapplicable, la bulle Periculoso de Boniface VIII en 1298. Triomphe de l’idée commune, reprise par Abélard19 : « la solitude est plus nécessaire aux nonnes qu’aux moines parce qu’elles sont plus fragiles ». Si l’on recense tous les établissements féminins réguliers, y compris ceux relevant des ordres mendiants, on vérifie qu’ils sont tous de même type. Il existe cependant quelques exceptions si originales que l’enquête mériterait d’être poursuivie : les sœurs de l’ordre de la Trinité fondé par Jean de Matha au XIIIe siècle s’adonnent aux œuvres de miséricorde et au rachat des captifs20.

14Dans la vaste enquête du C.E.R.C.O.R déjà utilisée, des bilans ont été tentés21. J’en retiens deux aspects. Les femmes acquièrent-elles progressivement plus de pouvoir dans l’institution ecclésiastique ? Tous les ordres religieux sont, peu ou prou, à fin du Moyen Age revivifiés par ce puissant désir de réforme qu’on appelle l’observance. Qu’observe-on dans les établissements féminins de ces ordres ?

15Le premier aspect a pu être étudié sur la longue durée et l’enquête devra être poursuivie. Avant d’en dégager les résultats, il faut en effet rappeler trois choses. D’abord que chaque monastère est un cas particulier ; ensuite que ses rapports avec l’autorité masculine sont toujours fluctuants ; enfin que jamais autant qu’au Moyen Age le divorce n’a été plus grand entre la théorie - souvent floue elle-même - et la pratique. On ne peut donc que dégager des tendances, mais qui prennent plus de poids si on les suit au-delà de la période médiévale. Dores et déjà on vérifie bien ceci : l’image de la femme aux yeux des clercs a rendu inconcevable que la supérieure d’un monastère possède le pouvoir des clés. Le XIIIe siècle raidit les positions. Non seulement elle est écartée du pouvoir d’ordre par son sexe, mais, comme le dit Thomas d’Aquin, étant par nature « en état de sujétion », elle ne peut pas posséder non plus le pouvoir de juridiction. La glose de la décrétale Dilecta précise de son côté qu’une abbesse ne peut infliger de censure « car elle n’est pas à l’image de Dieu ». En revanche, à la fois Thomas d’Aquin et le droit canon lui laissent dans la pratique l’exercice de certains pouvoirs. « Par opportunité », disait le théologien, les hommes et les femmes ne pouvant cohabiter, l’abbesse doit avoir quelques pouvoirs de correction. D’autre part, chaque monastère ayant un temporel et des droits, elle en a l’administration et peut même instituer des clercs dans les églises dont le monastère a le patronat, leur attribuer des bénéfices et les suspendre.

16On devine que, dans une définition des compétences aussi ambiguë, les situations sont confuses, souvent conflictuelles. Elles sont largement conditionnées par les rapports avec l’autorité ecclésiastique. Laquelle ? Pour les monastères bénédictins anciens, le tuteur est l’évêque mais, pour les établissements féminins relevant d’un ordre exempt, la situation n’a jamais été précise. L’idée que le monastère féminin échappe de facto à la surveillance de l’évêque ne s’est jamais clairement imposée. La plupart du temps, il y a rivalité d’influence entre l’ordinaire et l’abbé - au total, plutôt une double dépendance des monastères féminins ou/et la possibilité de louvoyer. Au niveau des principes, en tout cas, c’est net. L’impératif, au moins théorique, de la clôture vise à renforcer la dépendance des femmes. Il n’est pas sans intérêt de signaler le terme de l’évolution telle que la décrit C. Friedlander. C’est au tout début du XVIIe siècle que Suarez affine les notions, distinguant enfin deux types de pouvoir : le pouvoir dominatif qui ne relève pas du Christ par la médiation de l’Église et qui est d’essence seulement domestique, et le pouvoir de juridiction de nature publique. L’abbesse ne possède que le premier.

17Qu’en est-il maintenant des ordres masculins que régénère l’observance ? L’article d’E. Klueting confirme une méfiance repérable déjà au XIe siècle22. Sainte-Justine refuse purement et simplement la cura monialium. La congrégation de Bursfeld est moins brutale, mais elle restreint progressivement les droits des couvents féminins. Au total, dans aucun des ordres masculins créés au Moyen Age, les maisons féminines n’ont eu voix au chapitre général. Jamais aucune femme n’a été associée à part entière à l’administration de l’ordre.

18Que pourraient nous apporter des recherches en cours ou à venir? Beaucoup. Il reste vrai que la documentation concernant les établissements féminins est clairsemée et médiocre. Elle ne doit pourtant pas décourager les chercheurs. Il est significatif que voulant recenser tous les monastères féminins de France aux XIe-XIIIe siècles, B. Venarde soit encore largement tributaire d’outils aussi anciens que la Gallia christiana23. Patiemment il faut mobiliser toute l’information possible pour reconstituer le temporel, retrouver l’origine sociale des nonnes, dresser la liste des abbesses. Beaucoup de découvertes sont possibles24. Il faut résister à l’attraction exercée par les quelques figures dont les charismes personnels (Hildegarde, Élisabeth de Schönau ou Roseline de Villeneuve) sont à la limite dangereux, car ils incitent à la généralisation et rendent encore plus épais l’anonymat des simples nonnes et des maisons ordinaires. Ce qui reste important bien au-delà de destins singuliers, c’est la vie quotidienne et les adaptations de l’institution25. Qu’en est-il en dehors des monastères ?

19Les femmes non cloîtrées, surtout à partir du XIIIe siècle, ont été très courtisées. Des travaux importants ont été consacrés aux béguines26. Leur apparition suscite toujours la même interrogation : pourquoi un phénomène d’une si grande ampleur, qui a attiré dans certaines villes jusqu’à 10% de la population féminine, est-il resté circonscrit à la région Rhénanie-Europe du Nord ? Pourquoi les autres régions n’ont-elles pas adopté ce genre de vie religieux ? On a vu combien est fragile l’argument démographique : ici beaucoup trop de femmes, donc des béguinages. Pour le moment, avouons-le, la spécificité des réponses nouvelles inventées par ou pour les femmes qui fuient le monde aux derniers siècles de la période nous échappe largement. Dans l’interprétation du phénomène des béguinages, type de via media entre la vie laïque et la vie consacrée avec vœux définitifs, C. Neel a avancé une hypothèse intéressante qu’il faudra creuser27. Selon elle, les historiens, jusqu’aux plus récents, ont été victimes d’une erreur d’optique, celle de Jacques de Vitry saluant la modernité de ce genre de vie. Elle rappelle que les femmes de l’ordre prémontré, trop peu étudiées, avaient été pionnières. Avant que, dès 1140, l’ordre des chanoines n’exclue les femmes, celles-ci jouaient un rôle social beaucoup plus important que celui de la plupart des nonnes. Dans la tradition même du concile d’Aix de 817 qui rappelait le devoir de l’hospitalité à tous les religieux, les dames de l’ordre, moins cloîtrées, donc plus libres de leurs mouvements, et utilisant des fonds personnels, tenaient un hôpital. Déjà, donc, se manifestait chez ces femmes « l’aspiration à servir le siècle qui put s’épanouir au XIIIe siècle ». Si cette thèse pouvait être confirmée, on ferait mieux la transition avec ce XIIIe siècle que l’on lie peut-être trop étroitement à ces deux phénomènes majeurs que sont la floraison de formes de vie religieuse indépendantes du monachisme et l’efflorescence de la mystique féminine.

20Dans les monastères et peut-être plus encore en dehors, dans les béguinages ou les tiers-ordres, la voix des femmes se fait en effet entendre de plus en plus, même si elle nous parvient pratiquement toujours par un canal masculin, même si, aisément soupçonnées d’hérésie, elles restent en liberté surveillée et si les clercs qui admettent les prophétesses sont opposées aux femmes qui prêchent - predicere n’est pas predicare, dit Hugues de Saint-Cher28. Les études se multiplient sur les femmes « troubadours de Dieu »29. De beaux livres ont été écrits sur Marguerite Porete, Claire de Rimini ou Marguerite de Cortone, mais, forcée à prendre de l’altitude, je me limiterai sur ce point à l’analyse d’un article de Kathleen Biddick, nourri par une réflexion aussi philosophique et anthropologique qu’historique, ce qui n’est pas si courant30. L’auteur part d’une lecture très profonde du livre bien connu de Caroline Bynum qui semblait révolutionner la compréhension que l’on pouvait avoir des mystiques et de la fonction du corps féminin dans les manifestations spectaculaires qui accompagnent les états mystiques, notamment le refus de s’alimenter31. C. Bynum reprochait aux historiens de plaquer sur les réalités médiévales une mentalité d’aujourd’hui et d’être incapables d’accéder à la symbolique « infiniment plus riche que la nôtre » de la christianitas médiévale, donc de comprendre ces femmes qui se nourrissaient de l’amour divin. Selon elle, on faisait un contresens sur le gender si on n’admettait pas que la mystique fût à l’aise dans son corps sexué voué par la nature à concevoir l’enfant et à nourrir la maisonnée. Chez ces femmes vivant d’hosties, leur corps même devenait nourriture. Il n’est pas possible de discuter la thèse de C. Bynum, très bien accueillie par la critique, ni de suivre dans sa finesse l’argumentation de K. Biddick. On se contentera d’en souligner les enjeux, et d’abord philosophiques. À l’amont de son travail l’historien est obligé de se demander quelle idée il se fait des structures de la connaissance, donc de se situer par rapport aux grands courants de la philosophie et des sciences humaines contemporaines. En découle forcément le choix d’une méthode d’approche. Celle de C. Bynum étudiant les mystiques de la fin du Moyen Age est structuraliste, très marquée par les travaux de l’anthropologue Victor Turner. Pour K. Biddick cette conception est ruineuse, car elle interdit d’historiciser les concepts, à commencer par ceux de gender et de mystique, qui eux aussi ont une histoire comme « le sexe, la chair, le corps, la race, la nature, le discours et la culture32 ». Elle est néfaste parce qu’elle ré-essentialise la femme, C. Bynum posant « le maternel comme référent naturel pour l’histoire des femmes au Moyen Age » et réduisant le féminin à une fonction an-historique. L’auteur fait une autre critique majeure au structuralisme. En refusant l’humanisme traditionnel qui laisse à chaque individu un peu de jeu (conscient ou inconscient) à l’intérieur du donné social, le système aboutit à rendre incompréhensible que toutes les cultures que l’historien appréhende, loin de manifester la parfaite harmonie de l’assignation sociale des rôles et des modes de pensée, fabriquent sans cesse des déviants et des exclus. Au Moyen Âge, dans cette christianitas sans nuage rêvée par C. Bynum, prolifèrent sur ses marges tous les groupes à l’index, commme le montre R. I. Moore33 : les prostituées, mais aussi et de plus en plus les Juifs, les hérétiques, et tant d’autres34. Il faut en effet élargir la discussion en direction de l’hétérodoxie.

21Sur la liaison femmes-hérésie, la bibliographie est abondante, marquée par les passions idéologiques : marxiste, féministe, occitane. Les femmes sont-elles dans les mêmes proportions que les hommes attirées par la déviance, ou davantage, ce qui serait une expression du gender ? Le débat n’est pas clos. Signalons un article tout récent et très nuancé de P. Biller35.

22 J’espère avoir montré qu’à la recherche de « l’histoire perdue de la chrétienté féminine36 » il reste beaucoup à faire. Au XVIIe siècle encore saint François de Sales pouvait dire aux femmes : « Vostre sexe veut être conduit et jamais, en aucune entreprise, il ne réussit que par la soumission37. » L’homme, le saint, n’avait pas plus d’état d’âme que saint Paul ou Thomas d’Aquin. Dès lors, comment eût-il résisté à ce qui était la volonté des femmes elles-mêmes, inquiètes de réussir, puisque telle était d’abord celle de Dieu ? Ce qui intéresse l’historien n’est pas ce pieux consensus qu’il est loin de vérifier toujours. Il essaie de retrouver chez les femmes l’adhésion enthousiaste ou raisonnée, la passivité moutonnière, la faculté d’initiative ou de révolte, la force d’inertie ou l’escapisme.



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