Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 28 Avr 2011 - 9:15
MAGNIFIQUE,
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 28 Avr 2011 - 10:31
LES ARMES
C'est aux XII-XIII siècles que prennent place les symboles consistant à mettre en parallèle les armes du chevalier avec une vertu ou une qualité.
Le casque : l'espérance, l'intelligence, la pudeur
La cuirasse : la prudence, la piété, la protection contre le vice et l'erreur.
Les gantelets : la justice, la science, le discernement, l'honneur.
L'écu : la foi, le conseil, la protection contre l'orgueil, la débauche et l'hérésie.
La lance : la charité, la sagesse, la droite vérité.
L'épée : la force, la Parole de Dieu, la bravoure et la puissance. Symbole de l'état noble et militaire, l'épée ordonne la Création, détruit l'Ignorance et le Mal, la main tenant la justice et la paix et permettant au chevalier de capter les connaissances et de se libérer de ses passions.
L'épée étant pour le chevalier l'outil qui lui servait à oeuvrer pour la défense de la chrétienté, il fallait donc la bénir. La bénédiction n'est pas en soi une nouveauté à une époque où la peur du Démon, engendrée par une foi intense, incitait tout naturellement les hommes à faire bénir tout ce qu'ils possédaient. La bénédiction de l'épée du chevalier est un geste exceptionnel, une grande consécration qui fait d'un simple soldat un défenseur de la chrétienté.
La lance était utilisée surtout lors des tournois et des guerres. Dans les tournoirs de joute, les chevaliers prenaient une lance dont on avait arrondi le bout pour éviter de tuer une personne. Par contre à la guerre, le bout de la lance était au contraire très pointues et servait contre l'ennemi.
Les armes sont les «outils de travail» du chevalier et il en prend soin, car elles sont chères. L'arme par excellence n'est pas l'épée mais la lance. Faite d'une longue tige de bois souple, terminée par un morceau de fer en forme de losange, elle est utilisée dans le combat à cheval rapproché et sert à désarçonner l'adversaire.
Quand on combat à pied, on préfère alors l'épée, faite d'une lame en acier robuste et d'une poignée terminée par un pommeau. Longue (environ 1 mètre) et lourde (plus de 2 kilogrammes), cette grande épée se tient à deux mains. Le but est de donner des coups avec le plat de la lame et avec les cotés tranchants, surtout d'assommer ou de blesser l'adversaire, mais pas de transpercer l'adversaire avec la pointe. C'est seulement dans les combats contre les Musulmans ou les Paiens que l'on tente de tuer l'ennemi.
Pour se défendre, le chevalier dispose d'un casque lourd, le heaume, d'un long vêtement métallique, le haubert, et d'un grand bouclier en forme d'amande ou de triangle, l'écu. Cet écu est fait de planches de bois assemblées et renforcées par des éléments de fer. Sa surface extérieure est recouverte d'un morceau de parchemin sur lequel on peint les armoiries. Fragile, l'écu ne sera bientôt plus utilisé dans les combats. Heureusement, le haubert protège efficacement le chevalier. II ressemble à une vaste robe faite d'un assemblage de milliers d'anneaux métalliques.
II est pourvu de manches et d'un capuchon qui enveloppe le cou, la nuque et le menton. Sur sa tête, le chevalier porte un casque d'acier. II s'agit d'abord d'un simple bonnet de métal. Puis on y ajoute des plaques couvrant le front, le nez et les joues. Enfin, l'ensemble se ferme complètement et prend l'aspect d'une boîte enserrant toute la tête. Ce grand heaume du XIIIe siècle est lourd. Ses seules ouvertures sont de minces oeillères. II rend le chevalier presque aveugle et le fait étouffer sous le soleil. Mais, lorsque le combat fait rage, il devient bien utile.
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 29 Avr 2011 - 11:15
Joutes et tournois (d’après un article paru en 1834) mars 2000,
On fixe communément l’origine des tournois au XIe siècle, et l’on cite quelques gentilshommes qui en auraient été les inventeurs : l’un d’entre eux serait Geoffroi de Preuilly, mort en 1066. Sans doute les tournois ont dû atteindre, sous l’influence de l’institution de la chevalerie, à un degré de splendeur qui a pu paraître leur donner une origine nouvelle : cependant, il fut reconnaître que, presque de tout temps, chez toutes les nations belliqueuses, l’élite des guerriers s’est exercée, par des combats simulés, au métier des armes, et en France même on trouve des traces de jeux de ce genre avant les Xe et IXe siècles.
Aussi longtemps que la chevalerie eut vraiment une mission politique et religieuse à remplir, les tournois furent de sérieuses écoles de prouesse, où les champions cherchaient avant tout à devenir de forts et adroits hommes de guerre, sans beaucoup se soucier de riches armures, de beaux équipements, ou même d’applaudissements de dames ; mais plus tard, quand les rudes combats des puissances féodales eurent cessé, lorsque les croisades et les progrès du luxe eurent contribué à adoucir l’âpreté des moeurs de la noblesse d’Europe, les joutes prirent insensiblement un caractère de magnificence et de galanterie, et se transformèrent en fêtes solennelles soumises à des règlements particuliers, et accompagnées de cérémonies publiques qui ont varié suivant les pays et suivant les époques. Une des plus belles descriptions de tournois est celle du roman d’Ivanhoë, par Walter Scott.
D’après des documents authentiques, voici quelles étaient les principales circonstances de ces fêtes en France aux XIIe et XIIIe siècles.
Les tournois solennels étaient souvent annoncés plusieurs mois d’avance ; la veille était de plus annoncée un jour d’avance par les proclamations des officiers d’armes. « Seigneurs chevaliers, demain aurez la veille du tournois où prouesse sera vendue et achetée au fer et à l’acier ». Tandis qu’on préparait le lieu destiné au tournois, on suspendait le long des cloîtres des monastères les écus armoiriés de ceux qui prétendaient entrer dans les lices ; on les y laissait plusieurs jours exposés aux regards. Un héraut ou poursuivant d’armes nommait les chevaliers auxquels ils appartenaient. La veille du tournoi était solennisée par des espèces de joutes appelées tantôt essais ou éprouves (épreuves), tantôt les vèpres du tournoi, et quelquefois escremies ou escrimes : les écuyers s’y exerçaient les uns contre les autres avec des armes plus légères et plus faciles à rompre que celles des chevaliers.
C’était le prélude du grand combat, de la maître éprouve. Des hours ou échafauds partagés en loges et en gradins, décorés de riches tapis, de pavillons, de bannières, de banderoles et d’écussons, étaient dressés autour de la carrière, ainsi que des tentes ou pavillons pour recevoir les rois, les reines, les princes et princesses, les anciens chevaliers, les seigneurs, dames et demoiselles.
Sauval décrit, dans son histoire de Paris, les lices plantées pour les tournois au Palais, au Louvre, à l’hôtel Saint-Paul, à celui des Tournelles, et autres lieux dans Paris. Des juges nommés exprès, des maréchaux du camp, des conseillers ou assistants, avaient en divers lieux des places marquées pour maintenir dans le champ de bataille les lois de la chevalerie et des tournois. Des rois, hérauts et poursuivants d’armes, répandus en divers endroits, avaient les yeux fixés sur les combattants pour faire un rapport fidèle des coups qui seraient portés et reçus. Des ménestriers avec leurs instruments de musique, des valets ou sergents de service, se tenaient aussi dans le camp.
Les chevaliers, superbement équipés, suivis de leurs écuyers, tous à cheval, entraient avec une contenance grave, au son des fanfares. Le signal donné, les rideaux des hours s’ouvraient devant les spectateurs. On commençait par la course de la lance, appelée proprement joute, et qui se faisait seul à seul. C’était une image du combat individuel sur le champ de bataille. « Lors s’entreloignent eux deux, et viennent de si grande alleure comme les chevaux peuvent aller, et s’entrefierent les plus grands coups qu’ils peuvent, et Persides rompt sa lance et Hector le fiert, si qu’il le porte par terre emmy le champ. Sire, dict Hector, je ne sai comment vous le ferez à la meslèe ; mais en joute, sai-je bien que vous en avez le prix. Pendant que nous sommes à cheval, dit un des hérauts de Flores de Grèce, et que lances ne vous peuvent manquer, esprouvons-nous encore quelques coups, estant comme il m’est avis le plaisir de la course trop plus beau que le combat à l’épée ».
Les lances étaient ou très petites ou très grandes, suivant les conventions ou les circonstances. Dans les joutes faites aux noces de M. d’Alençon (lettre de Louis XII), les lances étaient petites, à cause des jeunes princes qui tenaient le pas. Dans les autres combats qui suivaient la joute, les deux lignes opposées des chevaliers se mêlaient pour en venir aux mains, comme deux corps d’armée, d’où vint le nom de mêlées : on combattait alors avec l’épée, la hache et la dague. Le nom de tournoi vient peut-être, dit La Curne de Sainte-Palaye, de ce que les champions se tournaient dans tous les sens, tandis que la course des lances se faisait en ligne droite.
Outre ces sortes de combats, il y avait le pas d’armes, qui simulait des attaques et des défenses de défilés, de gués ou de ponts ; les combats à la barrière, qui apprenaient les difficultés à vaincre Combat à la barrière Combat à la barrière aux approches et aux barrières d’une place ; les castilles (ce mot, en langage vulgaire, signifie encore aujourd’hui une querelle, un différend), qui étaient des imitations de l’assaut des tours et remparts ; enfin les joutes dans les mines, qui représentaient les ruses usitées dans les sièges. Mais ces derniers exercices étaient plus rares, et exigeaient des emplacements et des préparatifs particuliers.
Les principaux règlements des tournois consistaient à ne porter des coups de lance qu’au visage et entre les quatre membres, c’est-à-dire au plastron ; à ne plus frapper un chevalier dès qu’il avait ôté la visière de son casque, ou qu’il s’était déheaumé ; à ne pas se réunir plusieurs contre un seul dans certains combats, tels que celui qui était proprement appelé joute ; à ne point blesser le cheval de son adversaire ; à ne point frapper de la pointe, mais du tranchant de l’épée ; à ne point combattre hors de son rang, etc. Malgré ces prohibitions introduites pour empêcher, autant que possible, l’effusion de sang, l’arène était presque toujours ensanglantée, et ne différait souvent en rien d’un champ de bataille. C’est ainsi qu’à Nuys, près de Cologne, en 1240, un tournoi coûta le vie à soixante chevaliers ou écuyers.
Les instruments des ménestrels, les cris des hérauts, célébraient chaque brillant coup de lance ou d’épée. Le vainqueur était nommé à plusieurs reprises (d’où l’on prétend, à tort ou à raison, que s’est formé en France le mot renommée) ; mais souvent on ne saluait les hauts faits d’armes que par ces mots : « Honneur aux fils des preux ».
Un champion choisi par les dames, et armé d’une longue pique ou d’une lance surmontée d’une coiffe ou d’un voile, abaissait sur les heaumes des chevaliers en danger pour avoir violé par inadvertance les lois du combat, ce signe de clémence et de sauvegarde. La dernière joute se nommait la lance des dames ; c’était celle où l’on cherchait à faire preuve de plus de valeur et d’adresse. Le prix du tournoi était décerné d’après le jugement des chevaliers préposés aux joutes, ou à l’unanimité des voix, ou bien encore, mais plus rarement, par un tribunal composé de dames et de demoiselles. Le vainqueur, après avoir remporté le prix, était conduit dans le palais, et désarmé par les dames, qui le revêtaient d’habits précieux ; il occupait ensuite au festin la place la plus honorable.
La magnificence que l’on déployait quelquefois dans ces fêtes est presque incroyable. A Beaucaire, en 1174, il y eut un grand tournoi de dix mille chevaliers pour célébrer la réconciliation de Rémond, duc de Narbonne, avec le roi d’Aragon. Bertran Raiembaux, ou Raibaux, fit labourer avec douze paires de bœufs le champ du tournoi, et derrière ces bœufs se tenaient des hommes qui semèrent, par son ordre, trente mille pièces d’or ou d’argent. Guillaume Gros de Martello, qui était venu jouter avec une suite de quatre cents chevaliers, n’employa d’autre feu pour cuire tous les mets de sa table pendant la durée des fêtes, que le feu des bougies et des torches. Ranmons de Venous, ou Raimon le Venoul, avait amené pour son usage trente chevaux de belle races, qu’il fit tous brûler avant son départ, en présence de la foule des assistants ; il y eut mille autres prodigalités aussi extravagantes.
Les causes de la décadence des tournois furent à peu près les mêmes que celles de la décadence de la chevalerie. Le changement de système dans la guerre et dans les armes, la valeur personnelle remplacée par la puissance des masses, l’affaiblissement de la féodalité soumise à l’unité impériale ou royale, y contribuèrent certainement plus que les défenses fréquentes des papes, des conciles et des rois.
Sous Charles VII, vers 1443, l’auteur du Journal de Paris reproche à la noblesse son oubli des tournois : « Plus ne leur en challoit, dit-il, que de jouer au dez, ou chasser au bois, ou danser ; ne se faisoient mais (plus) comme on souloit faire, ne joustes, ne tournois, ne nuls faits d’armes, pour paour des lézions (blessures) : bref tous les seigneurs de France estoient tous devenus comme femmes, car ils n’estoient hardis que sur les povres laboureurs, et sur povres marchands qui étoient sans nulles armes »
Ce fut surtout après la mort de Henri II, blessé dans un tournoi de la rue Saint-Antoine, par le comte Gabriel de Montgomery, que ces fêtes devinrent plus rares. Cependant on cite encore des combats à la barrière, où Charles IX et son frère firent armes l’un contre l’autre en champ clos, et l’on se rappelle que beaucoup de gentilshommes catholiques, surpris dans leurs préparatifs pour la Saint-Barthélemy par des huguenots alarmés, répondaient qu’ils s’apprêtaient à un tournoi que le roi allait proposer. Sous les règnes suivants, il y eut encore, à de rares intervalles, quelques joutes dont parle Bassompierre ; mais bientôt l’ardeur chevaleresque dégénéra en une fureur aveugle pour les duels.
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 29 Avr 2011 - 11:19
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 29 Avr 2011 - 11:30
BERTRAND DU GESCLIN
maximus
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 29 Avr 2011 - 11:41
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 29 Avr 2011 - 11:43
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 1 Mai 2011 - 10:53
MAXIMUS,
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 1 Mai 2011 - 11:08
Le vitrail s'expose au musée de Cluny
Au musée national du Moyen Age, hôtel de Cluny à Paris, une expostion remet en place quelques idées reçues sur cette création artistique si singulière. Selon une affirmation de l'historien d'art Henri Focillon "la plus belle invention du Moyen Age". Tardivement, cette technique n'apparaît qu'au début du XIIe siècle, à l'aube du gothique. Dans les églises romanes, il est rare, quasiment inexistant. Mais ce qu'il faut retenir du vitrail c'est qu'il est une entreprise à lui seul, une oeuvre commune.
Le verrier fabrique au début les verres dont les couleurs sont limitées à trois ou quatres. Essentiellement composé par des volumes rouges et bleus. Puis un dessinateur trace le motif sur un parchemin. Ce dessin est reporté sur les fragments de verre puis conforter par une résille de plomb. Ces iconographies pouvaient être appliquées à une enluminure, à l'ornement d'un livre, ou encore à un émail.
A XIIIe siècle, le vitrail est agrémenté d'un plus grand nombre de couleur. Les verriers parviennent à placer plusieurs couleurs sur un seul volume de verre (blanc, jaune, grisaille). Les modèles utilisés sont souvent des gravures sur cuivre et plus souvent sur bois. Après une dernière avancée au cours du XVI e siècle, où le vitrail se rapproche et s'inspire de la peinture, cet art périclite sans appel. Dès le XVIIe siècle, on ordonne même de détruire les vitraux des églises afin de les remplacer par des verrières blanches. Le XIXe siècle les redécouvrira, parmi de nombreux pastiches contenant moins d'invention.
Aujourd'hui, quelques plasticiens, comme Soulages à Conques, s'attachent à renouveler cet art. Dans la construction de bâtiment, mais plus particulièrement en architecture intérieure, les designers redécouvrent cet art ancien en l'adaptant à des maisons individuelles, à une architecture contemporaine, à des rénovations et des réhabilitations de l'habitat... on peut dire que ces verrières se laïcisent et prennent pour ornement des demeures privées. Nous avons proposé récemment cette technique à un de nos clients, accompagnés par des mobiliers sur mesure, des éléments de verre jaune, bleu, et rouge anime l'éclairage naturel d'un séjour comme au travers d'un prisme.
MAXIMUS
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 1 Mai 2011 - 11:11
MAXIMUS,
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 1 Mai 2011 - 14:33
Bonjour Maximus !
Très belle vidéo sur ce musée de Cluny qui est très riche du patrimoine de l'histoire du moyen âge notamment avec son joyau la célébre tapisserie de la dame à la Licorne.
( revoir page 19 j'avais posté sur le sujet )
à bientôt chevalier !
Samsara
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 1 Mai 2011 - 17:28
CONQUES
Un beau village médiéval en France
Conques (en occitan Concas), est une commune française, située dans le département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées. Pendant tout le Moyen Âge, Conques fut un important sanctuaire où étaient vénérées les reliques du crâne de sainte Foy. Elle est célèbre grâce à son église abbatiale dont l'architecture et les sculptures du porche sont remarquables, et son trésor, notamment la statue en or de Sainte Foy. Depuis le XXe siècle, elle a été déclarée « étape majeure » sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (Via Podiensis) parce qu'elle est citée dans le dernier Livre du Codex Calixtinus, pratiquement inconnu jusqu'à son édition en latin en 1882. C'est aussi un très joli village classé par l'association Les plus beaux villages de France. Le lien supposé avec le pèlerinage à Compostelle a valu à Conques, en 1998, le classement au Patrimoine mondial de l'humanité de l'abbatiale et du pont sur le Dourdou. L'influence de Conques sur le tourisme local a été reconnu en 2008 par le Conseil Régional Midi-Pyrénées avec la reconnaissance de la commune comme l'un des grands sites de Midi-Pyrénées.
Géographie
Le village est situé au confluent du Dourdou et de l'Ouche, qui forme à cet endroit une sorte de coquille (« Concha » en latin, « Concas » en occitan), qui aurait donné son nom au village.Au nord de Rodez, au fond d'un cirque apparaît le village médiéval de Conques tassé autour de l'abbatiale Sainte-Foy, à mi-pente sur le versant ensoleillé. Les maisons disposées en espalier tournent leurs façades principales vers le midi. Le schiste règne ici en maître et fournit non seulement la pierre à bâtir mais aussi le pavé des rues et les lauzes des toits. Il cède la place à la pierre de taille et au grès rose ou gris, plus rarement au granite, pour les encadrements des portes et des fenêtres. C'est l'association de ces pierres et du sable du Dourdou, issu de la désagrégation de roches de même origine, qui donne au patrimoine bâti de Conques ses teintes ocres aux nuances rosées en parfaite harmonie avec son environnement.
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Conques : « De gueules, à un pairle alésé d'argent, accompagnée de trois coquilles de même, deux en chef et une en pointe. » Deux itinéraires contemporains du pèlerinage vers Compostelle convergent ici : celui du Puy-en-Velay et celui de Rodez. Selon l'office du tourisme local, le blason actuel de Conques les évoquerait par un Y et trois coquilles saint Jacques.
Sur les chemins de Compostelle
Sur la Via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Certains jacquets pouvaient prendre une variante qui permettait de rejoindre Toulouse pour honorer le corps de saint Sernin, et continuer leur chemin par la Via Tolosane. Enjambant le Dourdou par le pont des « romieus », ils quittaient Conques pour gagner Aubin, et passaient par Villefranche-de-Rouergue et Gaillac.
Dans le Guide du Pèlerin, Aimery Picaud note :
« Les Bourguignons et les Teutons qui vont à Saint-Jacques par la route du Puy doivent vénérer les reliques de sainte Foy, vierge et martyre, dont l'âme très sainte, après que les bourreaux lui eussent tranché la tête sur la montagne de la ville d'Agen, fut emportée au Ciel par les chœurs des anges sous la forme d'une colombe et couronnée des lauriers de l'immortalité. Quand le bienheureux Caprais, évêque de la ville d'Agen, qui, pour fuir les violences de la persécution, se cachait dans une grotte, eut vu cela, trouvant le courage de supporter le martyre, il alla rejoindre le lieu où la vierge avait souffert et gagnant dans un courageux combat la palme du martyre, il alla jusqu'à reprocher à ses bourreaux leur lenteur.
Enfin le très précieux corps de la bienheureuse Foy, vierge et martyre, fut enseveli avec honneur par les chrétiens dans une vallée appelée vulgairement Conques; on bâtit au-dessus une belle basilique dans laquelle, pour la gloire de Dieu, jusqu'à aujourd'hui la règle de saint Benoît est observée avec le plus grand soin; beaucoup de grâces sont accordées aux gens bien portants et aux malades; devant les portes de la basilique coule une source excellente dont les vertus sont plus admirables encore qu'on ne peut le dire.
Histoire
On pense que, dès le Ve siècle, aurait existé à cet endroit une petite agglomération autour d'un oratoire consacré au Saint-Sauveur. Cet oratoire, après le passage des Sarrasins, aurait été reconstruit vers 730 par les soins de Pépin le Bref, puis par Charlemagne. Vers la même époque, l'abbé Dadon y fonda un monastère qui adopta en 819 la règle de saint Benoît. Cette abbaye, à l'organisation sociale bien structurée, va progressivement réunir d'importants domaines fonciers et constituer un îlot de prospérité dans la détresse économique du IXe siècle. À ce moment, entre 864 et 875, événement capital, un moine de Conques, Ariviscus, parvient à soustraire les reliques de sainte Foy dans une église abbatiale gothique, située aux environs d’Agen, où sainte Foy avait subi le martyre à l'âge de douze ans en 303. Ce vol pieux aurait immédiatement déclenché des miracles ce qui provoqua le venue de nombreux pèlerins. Pendant la même periode, un tombeau attribué à l'apôtre saint Jacques, à Compostelle, fut découvert à Compostelle. Vers 955-960, le comte de Rouergue est l'un des premiers pèlerins qui se rendent en Galice pour vénérer l'apôtre. Trente ans plus tard, son fils Raimond eut un enfant et fut vainqueur des musulmans, aux environs de Barcelone ; en signe de reconnaissance, il fait cadeau à Conques d'une magnifique prise de guerre, une selle garnie de parements d'argent ciselé, avec lesquels les moines fabriquent une grande croix qui deviendra le symbole des chrétiens.
Tout au long du XIe siècle, sainte Foy, au nom symbolique, patronne la croisade de la Reconquista espagnole. Deux moines de Conques deviennent évêques en Navarre et en Aragon : Pierre d'Andoque, à Pampelune, vers 1077, et, en 1100, un certain Pons, dans la ville de Barbastro ( Gaspar ), où, l'année suivante, le roi Pierre Ier d'Aragon fonde un monastère dédié à sainte Foy. Au départ de Conques, deux itinéraires s'offraient aux pèlerins pour rejoindre le Quercy et l'abbaye de Moissac. Le plus court franchissait le Dourdou sur le vieux pont vers Aubin. Mais le plus fréquenté passait sous la Porte de La Vinzelle pour se diriger sur Grand-Vabre et Figeac au sud-est
Au XIIIe siècle, l'abbaye se renforce et atteint l'apogée de sa puissance économique, mais elle décline aux XIVe et XVe siècles, et sera finalement sécularisée le 22 décembre 1424.
Abandonnée depuis la Révolution, Conques fut redécouverte en 1837 par Prosper Mérimée, alors inspecteur des Monuments historiques. Le trésor et le grand portail avaient été conservés intacts par les habitants, mais l'église dut subir des consolidations.
En 1832, Conques absorbe Montignac et une partie de Saint-Marcel (l'autre étant réunie à Sénergues). En 1873, Mgr Bourret, évêque de Rodez, s'adressa auprès du père Edmond Boulbon, restaurateur de l'ordre canonial de Prémontré en France à Saint-Michel-de-Frigolet, en Provence, pour le renouveau du culte de sainte Foy et du pèlerinage. C'est ainsi que le 21 juin 1873, une petite colonie de six chanoines réguliers, vêtus de l'habit blanc de l'ordre, fut installée solennellement dans l'antique abbaye par l'évêque de Rodez. Les habitants de Conques, en ce printemps de la jeune Troisième République, voyaient refleurir une époque dont ils avaient perdu jusqu'au souvenir : les cloches de l'abbatiale allaient sonner de nouveau matines, laudes, vêpres et complies…
En 1911, un musée fut construit par les Monuments historiques pour abriter le plus fameux trésor du Moyen Âge qui soit parvenu jusqu'à nous. Les reliques de sainte Foy, retrouvées en 1875, ont été reconnues, et, depuis 1878, le pèlerinage a été remis en honneur.
Conques un bourg monastique
Dans un premier temps, le monastère Saint-Sauveur fondé par l'ermite Dadon ne paraît pas avoir regroupé autour de lui une population nombreuse. Au début du IXe siècle, le chef-lieu de la viguerie, division territoriale de l'empire carolingien, se trouvait à Montignac, héritier d'un grand domaine de l'Antiquité, aujourd'hui modeste hameau du voisinage. Deux siècles plus tard, peu après l'an 1000, Bernard d'Angers dans son « Livre des miracles de sainte Foy » révèle l'existence d'une « ville importante, assise sur la colline ensoleillé qui se prolonge au-dessus du monastère. »
L’essor économique du Moyen Âge. À Conques, les activités économiques et le courant commercial né du pèlerinage, avec sa clientèle sans cesse renouvelée, ne pouvaient qu'encourager le peuplement. Ainsi le Livre des miracles se fait l'écho du commerce rémunérateur de la cire et des cierges qui se pratiquait aux portes de l'église. Il cite même l'un de ces « marchands du temple », un Auvergnat cupide installé à Conques. L’hospitalité payante chez le particulier ou l'aubergiste devient une autre source de profit, car les moines ne peuvent pas assurer la nourriture et l'hébergement de tous les pèlerins. À l'époque romane, l'ouverture des grands chantiers de construction : abbatiale, cloître, bâtiments conventuels, remparts, provoque un appel de main-d’œuvre considérable. Même si les tâches spécialisées, comme la taille des pierres ou la sculpture, sont assurées le plus souvent par des équipes venues de l'extérieur, il faut bien recruter sur place l'armée des manœuvres, des terrassiers ou des bouviers. On ignore le nombre d'habitants au XIIe siècle. Mais, en 1341, Conques comptait 730 « feux », soit 3 000 habitants environ, et se plaçait au septième rang parmi les villes du Rouergue. Il ne s'agit donc pas d'un simple village comme aujourd'hui, mais d'une agglomération à caractère urbain, avec ses remparts, ses quatre consuls renouvelables tous les ans, sa halle et son poids public. Elle a été construite par les moines de Conques à l'origine ils mettaient tous un coquillage sur leur tête en signe d'amitié.
L’église abbatiale Sainte Foy Ce magnifique édifice roman fut construit au XIe siècle et au XIIe siècle ; les 2 tours de façade datent du XIXe siècle. La partie qui fait la célébrité du lieu est le tympan. L'abbatiale conserve également un trésor comprenant des pièces d'art uniques de l'époque carolingienne. L'intérieur est décoré par des vitraux de Pierre Soulages.
La rue Charlemagne
Sur l'abrupte rue Charlemagne, la porte du Barry (faubourg en occitan) à la puissante arcade romane de grès rouge Appelée encore en 1907 rue de la Caneyra (activités liées au chanvre), cette voie était empruntée au Moyen Âge par les pèlerins qui quittaient Conques en direction du Quercy et d’Aubin. La rue relie encore le parvis de l'abbatiale au pont « romain ».
Le vieux pont romain Au pied du village coule le Dourdou, le chemin de Saint-Jacques le franchit grâce à ce pont, construit en 1410. En fait, il s'agit d'une mauvaise traduction de l'occitan romieus (« pèlperins »), car contrairement à d’autres régions, le mot jacquets ou jacquaire n’apparaît jamais en Rouergue, ni dans la toponymie, ni dans les textes. Le pont a été classé à l'inventaire des monuments historiques en 1930. D'après les constatations faites par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, les assises pourraient être sinon romaines du moins très antérieures au XVe siècle.
Dernière édition par samsara le Dim 1 Mai 2011 - 17:58, édité 7 fois
Invité Invité
Sujet: tres ljoli Dim 1 Mai 2011 - 17:31
tres jolis....
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: VILLAGE DE CONQUES Dim 1 Mai 2011 - 17:48
CONQUES
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Dim 1 Mai 2011 - 18:12
LE VILLAGE DE CONQUES ET SON ABBATIALE
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 2 Mai 2011 - 11:54
Bonjour SAMSARA,
Excellent reportage sur CONQUES,
vous nous faites découvrir toutes ces richesses de ce magnifique village médiévale.
Merci
MAXIMUS
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Lun 2 Mai 2011 - 18:33
Bonjour Maximus !
Oui CONQUES un très beau village qui n'est en rien " quel CONQUES " .... !!!! J'y suis allée en été c'est magnifique c'est sur le chemin de saint Jacques de Compostelle. On y rencontre de ce fait de nombreux pélerins qui s'arrêtent visitoyer la ville et dorment dans un grand monastère.
à bientôt sur la route des beaux villages de Navarre...
Samsara
maximus38
Nombre de messages : 2026 Age : 65 Localisation : isere Date d'inscription : 08/02/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Mar 3 Mai 2011 - 8:44
MAXIMUM,
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Jeu 5 Mai 2011 - 1:54
BALLADE DANS L AVEYRON
Retour sur Conques & Villefranche de Rouergue un autre beau village médiéval de France !
Samsara
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: LE CHATEAU DE CHINON Ven 6 Mai 2011 - 0:33
CHINON : LA FORTERESSE ROYALE
Chinon et sa forteresse royale d'où on a une vue incroyable et imprenable sur la Vienne...Un des plus fabuleux châteaux de Touraine mon pays natal... Un épisode célèbre de l'histoire de France s'est déroulé là, aussi je vous invite à le visitoyez, venez...
Surplombant la Vienne, le château de Chinon fait partie des châteaux de la Loire ayant accueilli le roi de France. Il est construit sur d'anciennes fortifications romaines et se compose de trois parties construites au fur et à mesure des nécessités historiques.
Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.
Le fort du Coudray, construit à l'Ouest. C'est la partie la plus ancienne du château, datant du Xe siècle.
Le donjon y fut bâti au XIIIe siècle sous Philippe Auguste : il fait 25 mètres de hauteur pour 3 étages et 12 mètres de diamètre. De ce donjon partaient de nombreux souterrains. Au Nord, on peut observer les fondations de l'ancienne chapelle Saint Martin.
Le fort abrite deux autres tours d'enceinte :
la « tour de Boisy », au Sud-Est, anciennement appelée tour du Beffroi. Cette tour rectangulaire, haute de 30 mètres, communiquait avec le donjon au niveau des étages supérieurs.
la « tour du Moulin », au Sud-Ouest, haute de 20 mètres est une des mieux fortifiées.
Château du Milieu
Le château du Milieu, au centre comme son nom l'indique, était relié aux autres corps par des ponts-levis. Il abritait les logis royaux, construits entre le XIIe siècle et le XVe siècle, et dont ne subsiste plus que l'aile Sud. Au Nord se trouvait la chapelle Saint Melaine, construite au Xe siècle par les moines de l'abbaye de Bourgueil, et qui vit mourir Henri II d'Angleterre. On accède au château du Milieu par la « tour de l'Horloge », tour assez plate construite au XIIIe siècle, avant d'être surélevée un siècle plus tard. Son nom provient de l'horloge très ancienne qu'elle abrite, qui date de 1399. Une cloche, « la Marie Javelle », y sonne toujours les heures. C'est la partie du château restée encore intacte.
La courtine Nord est constituée de trois tours :
la « tour des Chiens », haute de 23 mètres. Elle servait de chenil pour les meutes royales, d'où son nom.
la « tour d'Argenton », construite à la fin du XVe siècle par Philippe de Commynes, seigneur d'Argenton. Elle a servi de prison, et aurait abrité les célèbres cages de Louis XI.
la « tour de l'Échauguette » permettait un contrôle des murailles Nord et Est du château.
Fort Saint-Georges
Construit pour protéger le côté Est du donjon, le fort Saint-Georges est séparé du reste du château par un fossé. C'est la première des trois parties que le visiteur voit en entrant dans la citadelle. Il est aujourd'hui presque totalement détruit et est en ce moment l'objet de fouilles. Le nom provient du saint patron de l'Angleterre, saint Georges.
Histoire
Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou devient roi d'Angleterre en 1154. Il apporte sa contribution à l'agrandissement du château, en construisant notamment le fort Saint-Georges et la tour du Moulin. Il y meurt en 1189, alors qu'il était en guerre contre la France. Ses deux fils, Richard Cœur de Lion, et Jean sans Terre, apporteront également des fortifications supplémentaires au château.
Occupation anglaise
Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou devient roi d'Angleterre en 1154. Il apporte sa contribution à l'agrandissement du château, en construisant notamment le fort Saint-Georges et la tour du Moulin. Il y meurt en 1189, alors qu'il était en guerre contre la France. Ses deux fils, Richard Cœur de Lion, et Jean sans Terre, apporteront également des fortifications supplémentaires au château.
Philippe Auguste
Philippe Auguste, roi de France, assiège Chinon à l'automne 1204. Après s'être emparé du fort Saint-Georges, il prend le château le 24 juin 1205. Il y fera édifier le donjon. Plusieurs rois de France y passeront ensuite. Philippe IV de France, dit Philippe le Bel s'en servit même comme prison pour enfermer les dirigeants de l'Ordre du Temple (et notamment le Grand Maître Jacques de Molay) avant leur jugement. On peut encore aujourd'hui retrouver des inscriptions sur les murs de la tour du Coudray, qui leur sont attribuées.
Guerre de Cent Ans
En 1427, une grande partie de la France est occupée par les Anglais lorsque Charles VII décide de s'installer à Chinon. Il y emménage avec sa cour. C'est là que Jeanne d'Arc viendra l'y trouver, venant de Lorraine avec une escorte de six hommes. Elle est reçue dans la salle du logis, somptueusement décorée pour l'impressionner. La grande salle est éclairée de 50 torches, 300 gentilshommes en riches costumes sont réunis et le roi se dissimule dans la foule, un courtisan ayant revêtu son habit. On raconte qu'elle le reconnut sans hésitation et qu'elle s'adressa à lui en ces termes :
Gentil Dauphin, j'ai nom Jehanne la Pucelle : le Roi des Cieux vous mande par moi que vous serez sacré et couronné en la ville de Reims et vous serez le lieutenant du Roi des Cieux qui est le roi de la France. Après beaucoup de questions du roi, Jeanne reprit : « Je te dis de la part de Messire que tu es vrai héritier de France et fils du roi, et il m’envoie à toi pour te conduire à Reims afin que tu y reçoives ton couronnement et ton sacre, si tu en as la volonté. »
C'est à la suite de cet épisode que Jeanne d'Arc eut la confiance de Charles VII et fut nommée chef de guerre. Pendant son séjour au château, elle est logée dans la tour de Coudray, sans doute par superstition. C'est cette même qui servit autrefois à retenir prisonnier Jacques de Molay.
Déclin et restauration
La cour du roi quitta le château en 1450. Notons cependant que Louis XII y revint en 1498 pour recevoir le légat du pape, César Borgia, venu lui porter la bulle de son divorce avec Jeanne de France. Par la suite, le cardinal de Richelieu en devient propriétaire en 1633, et le château restera dans sa famille jusqu'à la Révolution française. Cependant, comme le château de Chinon fait de l'ombre au propre château du cardinal, il est sciemment mal entretenu, commence à tomber en ruines avant d'être partiellement détruit.
Un premier essai de restauration fut lancé par Prosper Mérimée en 1854, qui fit consolider toute l'enceinte Sud.
Devenu par la suite propriété du département, le château fit l'objet de plusieurs restaurations, dont la dernière fut lancée en 2006. Il est ouvert aux visiteurs, et la tour de l'Horloge abrite aujourd'hui un musée consacré à Jeanne d'Arc.
Source wikipédia
Samsara
samsara
Nombre de messages : 2101 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 19/01/2010
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE... Ven 6 Mai 2011 - 0:54
CHINON LA FORTERESSE ROYALE
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: L' HISTOIRE D' UN CHEVALIER AU MOYEN AGE...